Petit sondage sur un éventuel départ de la gendarmerie.

Rappel du premier message :

Je poste ce sujet en espérant que nous aurons dans un premier temps un chiffre.

Ce chiffre je le ferai remonter par la suite pour que plus haut on ouvre un peu les yeux sur ce que je peux appeler "Un malaise".

Donc en gros, ceux qui s'orientent vers une reconversion prochaine (P.M, administration, etc....) ou qui vont partir plus tôt que prévu à la retraite peuvent juste laisser un message du genre: "Moi, car j'en ai assez de:.........

Je n'en demande pas plus afin de préserver la confidentialité du sondage. La seule chose importante, c'est que cela reflète au plus près la réalité.

Merci.

Pour info : Au nom de mon unité, un militaire est déja parti il y a 6 mois(PM), deux autres ont des dossiers bien avancés (P.M) qui devraient arriver à terme, et me concernant j'ai des contacts plus ou moins aboutis.

Voila pour mon unité en sachant que pour nous quatre (je me compte dedans), nous totalisons chacun plus de 18 ans de Gendarmerie à savoir 18, 19, 20 et 22 années de services effectifs.

LEGARDIAN à écrit:

Citation :

....Et pourtant j'aime mon boulot, mais je n'aime pas la façon dont on me demande de le faire, c'est à dire avec rien!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Tout à fait d'accord avec ce que tu dis. On ne peut pas demander à un homme de faire du super boulot avec du matériel super nul quoiqu'en disent nos dirigeants dans les colonnes de GENDINTOX et cie.
J'ai 20 ans de service n'ai connu qu'une seule unité mais vu beaucoup de mes camarades désabusés et partir avant l'âge. Encore cette année trois départs avant la limite d'âge par écoeurement alors que ce sont des vieux de la vieille qui ont connu la vrai gendarmerie avec ses valeurs et la cohésion.
Aujourd'hui ils ne comprennent plus rien à rien avec l'informatique et tous ces trucs parasites qui viennent polluer le coeur du métier. "Un brigadier ça doit brigader" pour parodier un ancien président français (Un chef est fait pour cheffer :ndlr) et non pas se voir attribuer des tâches indues sans rapport avec notre fonction. Ca peu de dirigeants l'ont compris et après ils s'étonnent des départs anticipés dans les unités de terrain. (je ne parle que de ça, n'ayant connu que ça). Bref pour vous dire moi aussi je tirerai ma révérence avant l'heure faute de pouvoir faire un métier "dans les règles de l'art" comme on me l'a fait miroiter en école et en début de carrière.
Je n'attends plus rien de la gendarmerie (sauf des ennuis bien sûr !!!) et mon avenir est ailleurs je le sais.
Courage à ceux qui resteront et aux nouveaux arrivants.
Signé: Un mari, un père de famille, un ami, un copain, un camarade, un collègue............ qui souhaite une vie meilleure avec ou sans eux.

On a beau leur expliquer que l'essentiel est bien dans l'accomplissement d'un métier que l'on s'épanouit, rien n'y fait.
Je ne vais pas dresser le constat complet des mesures qui se sont mises en place et qui ont démolies le métier, cependant je pense que l'essentiel se tient en quelques lignes :
- mépris de la fonction du sous-officier pour en faire des exécutants sans initiative
- retrait des postes à responsabilité pour ce corps
- discipline militaire appliquée sans discernement et brandie sans cesse comme une menace.
- manipulation de la pensée et du jugement aux travers d'organes supposés de représentations qui évitent toujours les problèmes importants.

etc.....

Un métier dont l'initiative était le caractère principal est devenu un métier d'ouvrier spécialisé, en résumé.

Je ne peux plus entrer dans ce sondage mais j'ai fait ma révérence en 1998, à l'âge de 49 ans, 34 annuités, ne supportant pas ou mal la nouvelle gendarmerie qui se profilait déjà, à l'époque.
Toutefois, je ne renie pas celle qui m'a nourri pendant 27 ans et je continuerai à la défendre avec mes petits moyens, pour l'empêcher de se fourvoyer, de se suicider, de se faire massacrer, de se faire ridiculiser et de courir au désastre.

dieu11 a écrit:

.................., pour l'empêcher de se fourvoyer, de se suicider, de se faire massacrer, de se faire ridiculiser et de courir au désastre.........

Trop tard, dommage.

Perso, je cherche une sortie mais je ne partirais pas pour rien et en plus c'est la crise pour encore au moins 2-3 ans.
Mais si l'occasion se présente.........

Encore une fois totalement d'accord avec NARDO....

Alain95 a écrit:

J'imagine difficilement la future gendarmerie quand les anciens expérimentés qui n'avaient pas la mentalité "fonctionnaire" seront partis. Il restera des unités d'élite qui seront mutualisées, des sous-off sous contrat de 10 ans renouvelable sans motivation et des GAV en pagaille pour faire le nombre. Finalement je préfère ne rien imaginer.

tu noirçis le tableau, Alain !

+1 NARDO tu devrais commencer à écrire "tes mémoires"

j arrive au bout de la carrière mais n empêche que je ne pensais pas regarder à côté aussi vite. maintenant il me reste moins de 5 ans à faire alors je pense que je vais tenir le coup.

sebnantes1713 a écrit:

Alain95 a écrit:

J'imagine difficilement la future gendarmerie quand les anciens expérimentés qui n'avaient pas la mentalité "fonctionnaire" seront partis. Il restera des unités d'élite qui seront mutualisées, des sous-off sous contrat de 10 ans renouvelable sans motivation et des GAV en pagaille pour faire le nombre. Finalement je préfère ne rien imaginer.

tu noirçis le tableau, Alain !

Non c'est la triste réalité. Même un aveugle le verrait.

Moi je ne regrette pas d'avoir quitté la gendarmerie en 1999 (pas tout a fait les 40 annuités)..........j'ai retravaillé 10 ans dans le civil (dans une boîte d'HLM..........si je l'avais connue avant j'aurais quitté la Gie plus tôt)...........(eh oui, j'ai pris la place d'un jeune..........)
maintenant en retraite du civil aussi:
retraite Gie: 1800, retraite civile 280, complementaire civile 500 tous les 3 mois...........elle est aps belle la vie ?

Et oui, comme l'a dit Nardo, pour moi aussi, départ avant la limite d'âge MAIS avec les 40 annuités.
Après 35 ans sous le képi, de nombreuses années de joie et de plaisir à faire mon boulot où j'ai vraiment pris mon pied, avoir changé 4 fois de tenue, porté 13 paires d'épaulettes différentes, vu partir les générations des anciens d'Algérie et d'Indochine, vu arriver les nouvelles générations, je quitterai le navire en fin d'année malheureusement sans regret.
Pourtant cette gendarmerie a permis à une génération de faire sa place dans la société, d'évoluer de façon positive comme peu de métiers le permettaient.
Après avoir connu des années de fraternité, d'entraide, d'amitié, de solidarité.....(je pourrais en rajouter), je ne me reconnais plus dans le système totalement déshumanisé actuel, où nous ne sommes plus que de la viande sous un nigend, où le respect minimum de la personne humaine n'existe plus, où le respect du travail difficile effectué par la base n'est pas reconnu ni respecté, où des gens titulaires d'une parcelle d'autorité (à tous les niveaux) se comportent encore en tyrans locaux (bien plus et de façon plus perverse qu'il y a 35 ans). Je ne me reconnais plus dans notre façon d'être en contact avec la population autrement que par TA interposé (quand je repense à ce que j'ai connu : les liens étroits avec la partie saine de la population, les renseignements que nous obtenions sans même les solliciter, l'intégration totale que nous avions au milieu d'elle......), où sont-ils passés ?
Je pars en pensant très fort à mon épouse qui est née dans la gendarmerie, à son papa qui est mort à 28 ans pour la Gendarmerie, à son deuxième papa retraité de la gendarmerie, aux aléas de ma carrière et de mon métier qu'elle a supportés pendant 35 ans, à notre fille et notre fils que nous avons donné à la gendarmerie.
Je pars également avec un peu d'aigreur car ayant franchi de nombreux palliers par mon travail et uniquement mon travail, je finis en m'entendant dire que je n'existe pas, sans la moindre reconnaissance pour mon passé pourtant riche en expériences.
Voilà très succinctement le bilan que je peux tirer de toutes ces années et de mon ressenti actuel. Je pourrai garnir plusieurs pages de topic pour exprimer ce que je ressens à l'heure actuelle en regardant en arrière de ma vie.

J'espère qu'il n'y a pas trop de civils sur ce forum parce qu'ils doivent se demander pourquoi on pleure: deux exemples de gendarmes lus précédemment: départ à la retraite à 49 ans pour l'un, plus de 2000€ de retraite pour un autre.
Lorsque je dis que la disparition de la Gie sera beaucoup plus facile que ce que certains croient (parce que nous sommes les meilleurs donc irremplaçables), voici ces exemples qui complètent mon argumentation.
On pourra toujours se plaindre et dire que nous sommes les meilleurs, les politiques mettront d'abord en avant certains de nos avantages. Et aux yeux des civils qui traversent la crise (une majorité de civils), nous ne passerons que pour des pleurnichards.
Je rappelle tout de même que je suis mécontent de l'évolution de la Gie et que j'ai peur pour notre avenir. La plupart de mes posts ont juste pour but de mettre en exergue certains points qui me font dire que nous disparaitrons à moyen terme.

LANDAIS a écrit:

Et oui, comme l'a dit Nardo, pour moi aussi, départ avant la limite d'âge MAIS avec les 40 annuités.
Après 35 ans sous le képi, de nombreuses années de joie et de plaisir à faire mon boulot où j'ai vraiment pris mon pied, avoir changé 4 fois de tenue, porté 13 paires d'épaulettes différentes, vu partir les générations des anciens d'Algérie et d'Indochine, vu arriver les nouvelles générations, je quitterai le navire en fin d'année malheureusement sans regret.
Pourtant cette gendarmerie a permis à une génération de faire sa place dans la société, d'évoluer de façon positive comme peu de métiers le permettaient.
Après avoir connu des années de fraternité, d'entraide, d'amitié, de solidarité.....(je pourrais en rajouter), je ne me reconnais plus dans le système totalement déshumanisé actuel, où nous ne sommes plus que de la viande sous un nigend, où le respect minimum de la personne humaine n'existe plus, où le respect du travail difficile effectué par la base n'est pas reconnu ni respecté, où des gens titulaires d'une parcelle d'autorité (à tous les niveaux) se comportent encore en tyrans locaux (bien plus et de façon plus perverse qu'il y a 35 ans). Je ne me reconnais plus dans notre façon d'être en contact avec la population autrement que par TA interposé (quand je repense à ce que j'ai connu : les liens étroits avec la partie saine de la population, les renseignements que nous obtenions sans même les solliciter, l'intégration totale que nous avions au milieu d'elle......), où sont-ils passés ?
Je pars en pensant très fort à mon épouse qui est née dans la gendarmerie, à son papa qui est mort à 28 ans pour la Gendarmerie, à son deuxième papa retraité de la gendarmerie, aux aléas de ma carrière et de mon métier qu'elle a supportés pendant 35 ans, à notre fille et notre fils que nous avons donné à la gendarmerie.
Je pars également avec un peu d'aigreur car ayant franchi de nombreux palliers par mon travail et uniquement mon travail, je finis en m'entendant dire que je n'existe pas, sans la moindre reconnaissance pour mon passé pourtant riche en expériences.
Voilà très succinctement le bilan que je peux tirer de toutes ces années et de mon ressenti actuel. Je pourrai garnir plusieurs pages de topic pour exprimer ce que je ressens à l'heure actuelle en regardant en arrière de ma vie.

LANDAIS ! Bonjour ! Triste état des lieux mais Oh combien REEL ! Nous sommes un paquet à ressentir la même chose ! Je suis à la retraite depuis bientôt un an et la transition s'est bien passée ! Pas de dépression ou de manque ! Comme quoi on se fait à tout ! De plus le retour à la vie civile permet de tenter de rattrapper ou d'atténuer toutes les souffrances que notre disponibilité a engendré auprès de nos familles !

Quitter sa "maîtresse" pour retrouver sa légitime ! il y a de quoi faire ! Bonne préparation à ton départ et M...E pour la suite !

LANDAIS a écrit:

Et oui, comme l'a dit Nardo, pour moi aussi, départ avant la limite d'âge MAIS avec les 40 annuités.
Après 35 ans sous le képi, de nombreuses années de joie et de plaisir à faire mon boulot où j'ai vraiment pris mon pied, avoir changé 4 fois de tenue, porté 13 paires d'épaulettes différentes, vu partir les générations des anciens d'Algérie et d'Indochine, vu arriver les nouvelles générations, je quitterai le navire en fin d'année malheureusement sans regret.
Pourtant cette gendarmerie a permis à une génération de faire sa place dans la société, d'évoluer de façon positive comme peu de métiers le permettaient.
Après avoir connu des années de fraternité, d'entraide, d'amitié, de solidarité.....(je pourrais en rajouter), je ne me reconnais plus dans le système totalement déshumanisé actuel, où nous ne sommes plus que de la viande sous un nigend, où le respect minimum de la personne humaine n'existe plus, où le respect du travail difficile effectué par la base n'est pas reconnu ni respecté, où des gens titulaires d'une parcelle d'autorité (à tous les niveaux) se comportent encore en tyrans locaux (bien plus et de façon plus perverse qu'il y a 35 ans). Je ne me reconnais plus dans notre façon d'être en contact avec la population autrement que par TA interposé (quand je repense à ce que j'ai connu : les liens étroits avec la partie saine de la population, les renseignements que nous obtenions sans même les solliciter, l'intégration totale que nous avions au milieu d'elle......), où sont-ils passés ?
Je pars en pensant très fort à mon épouse qui est née dans la gendarmerie, à son papa qui est mort à 28 ans pour la Gendarmerie, à son deuxième papa retraité de la gendarmerie, aux aléas de ma carrière et de mon métier qu'elle a supportés pendant 35 ans, à notre fille et notre fils que nous avons donné à la gendarmerie.
Je pars également avec un peu d'aigreur car ayant franchi de nombreux palliers par mon travail et uniquement mon travail, je finis en m'entendant dire que je n'existe pas, sans la moindre reconnaissance pour mon passé pourtant riche en expériences.
Voilà très succinctement le bilan que je peux tirer de toutes ces années et de mon ressenti actuel. Je pourrai garnir plusieurs pages de topic pour exprimer ce que je ressens à l'heure actuelle en regardant en arrière de ma vie.

RESPECT tout simplement.

nous avons tous un passé, mais il faut savoir qu'une fois la porte refermée nous ne sommes plus rien....c'est ainsi. Nous sommes tous passé par là. il faut se dire simplement que la vie est différente.

Je dis toujours qu'avant j'avais un métier et une vie de famille, mais que maintenant j'ai une famille et un métier. Car avec 35 heures légales de travail, pour nous les anciens, nous sommes à peine "chauds" lorsque nous rentrons chez nous.

La vie est ainsi.

Où sont nos départs à 04h00 du matin dans le froid pour l'embauche devant certaines usines...les services sans fin avec de mauvaises tenues et des véhicules sans essence ?

La société change heureusement. Même s'il y a un certain confort je ne suis pas sur que la joie de vivre soit meilleure.

L'avenir reste la jeunesse, mais cette jeunesse vit dans un monde de vitesse et d'incertitude......mais ce n'est pas elle qui en est la responsable.

La gendarmerie, tout comme la société change elle aussi. Les personnels qui la compose souffrent de la galonite aigüe, comme ailleurs...donc le petit reste petit et la charge est de plus en plus lourde.

Je le constate bien, lors de mes passages à la gendarmerie toutes les semaines. La base craque et le moral n'est pas au beau fixe...mais attention dans la maison d'en face c'est peut-être pire.

et alors Groschat? je n'ai pas honte de ce que me rapporte ma pension et ma retraite, je pense les avoir méritées...
en France dès que l'on parle de "pognon" gagné c'est tabou...

LANDAIS +1, franchement tout est dit et si je ne me trompe pas tu es sous off-supéreiur ou même officier. cela fait plaisir d'entendre des parôles justes qui reflètent la simple réalité d'une vie donnée pour la gendarmerie et de voir enfin ou nous en sommes arrivés........ bravo et merci.........Au plaisir de te rencontrer un jour tout comme Nardo pour vous serrer la main et vous dire merci......

Groschat,
tu es dans la gendarmerie, où, enfin dans quel service? et depuis quand , je ne sais pas, donc tu dois connaitre les avantages mais aussi les contraintes et les inconvénients. Je pense que tout un chacun est libre de faire ce qu'il veut. Je n'ai pas volé ma retraite pour mes 34 annuités, donc tous les mois je la prend sans honte et je persiste, le civil n'a pas à nous envier, sinon ils n'avaient qu'à faire pareil que nous, rentrer en Gendarmerie et en chier.
Pendant que le civil était dans son lit, nous, gendarmes de BT, très souvent sommes à l'extérieur (interventions diverses et variées comme on dit - services imposés - services nocturnes)- Des horaires extra-large où la montre n'était pas de rigueur. Des horaires de bureau qui comptent pour du beurre mais qu'il faut bien faire pour les écritures diverses et rédactions procédures (les 40h ou 35 h, nous ne connaissions pas). Le W.E, jours fériés, ou vacances nous étions sur le pont. Les astreintes se payent je pense, donc si tu crois que nous avons des avantages à pouvoir quitter le navire avant l'heure? C'est ton droit de penser celà, mais pour ma part, je n'ai pas à rougir, ni de ma retraite, ni du fait que j'ai pu la prendre avant l'heure.
Pour ma part, j'ai eu la décence de ne pas fournir le montant de ma pension, mais je tiens à préciser que ce n'est pas le Pérou, il faut l'admettre et on fait avec.
Georges est un homme heureux, de par le fruit de son travail après retraite dans le secteur civil. Il ne vole pas sa deuxième retraite, puisqu'il a cotisé pour. Il a probablement pris la place à une personne, mais c'est son problème, mais surtout le problème et le manque de chance pour la dite personne qui n'a pas eu le poste convoité. Probablement, a t-il profité du fait d'être dans la Gie pour se faire embaucher? Non je n'ose pas y penser. Mais à part ça, tout va très bien mme la marquise.
Tu sois Groschat Georges est un homme heureux et sans tabou.
Et moi aussi.

Respect pour LANDAIS qui a très bien parlé de la Gendarmerie "d'antan" et qui a su trouver les mots justes et a très bien exprimé le mal être actuel dans cette Gendarmerie sans âme.


Un retraité qui n'aurait pas dû dire qu'il avait pris sa retraite à 49 ans et qui gêne un peu aux entournures certaines personnes.

Pour être heureux chez nous, je viserais une place en PSIG - patron et dans une région ensoleillée. Je ferais tout pour avoir que des gars sympas autour de moi.
cordialement

M place dans le civil était inoccupée depuis longtemps
oui, il est vrai que d'être "ancien gendarme" m'a aidé à l'obtenir
oui, je me suis fait pistonner (non! je n'ai pas honte)
quand j'ai quitté mon emploi civil, la place est restée vacante 2 ans.............alors, s'il y avait tant de jeunes qui veulent bosser.......

Je ne vois aucune honte à travailler dans le civil après la retraite.
Pas plus que certains qui crachent dans la soupe sortent par la grande porte et reviennent par la fenêtre comme réserviste.
Je suis parti "saturé" en 2002 après un infarctus, j'étais au maxi des anuités avec le grade de major échelon exceptionnel. On m'a proposé du boulot dans la réserve, j'ai refusé. Je n'ai pas repris d'emploi civil.
Aujourd'hui j'occupe une grosse partie de mon temps en bénévolat pour une association que vous connaissez. Je n'ai rien à y gagner mais ça m'a sérieusement réconcilié avec la gendarmerie qui m'avait permis de faire vivre ma famille pendant près de 35 années.
Que certains soient saturés également, je les comprends, je n'ai aucune critique à formuler à leur encontre et je leur souhaite de tout coeur bonne chance dans leur nouveau boulot.

bravo à cti pour son excellente analyse.

+1

cti 41 a écrit:

Je ne vois aucune honte à travailler dans le civil après la retraite.
Pas plus que certains qui crachent dans la soupe sortent par la grande porte et reviennent par la fenêtre comme réserviste.
Je suis parti "saturé" en 2002 après un infarctus, j'étais au maxi des anuités avec le grade de major échelon exceptionnel. On m'a proposé du boulot dans la réserve, j'ai refusé. Je n'ai pas repris d'emploi civil.
Aujourd'hui j'occupe une grosse partie de mon temps en bénévolat pour une association que vous connaissez. Je n'ai rien à y gagner mais ça m'a sérieusement réconcilié avec la gendarmerie qui m'avait permis de faire vivre ma famille pendant près de 35 années.
Que certains soient saturés également, je les comprends, je n'ai aucune critique à formuler à leur encontre et je leur souhaite de tout coeur bonne chance dans leur nouveau boulot.

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CTI très bonne analyse comme toujours ou presque (ne soyons pas chauvin quand même), il est exact que certains que j'ai connu en activité et qui sont partis en "crachant dans la soupe", sont revenus en qualité de réserviste . Et là je peux te dire que je me fais un plaisir de leur faire la réflexion . Pour ma part si je concrétise mes contacts ce n'est pas pour remettre la tenue (de plus la même tenue).

Citation de LEGARDIAN:

Citation :

CTI très bonne analyse comme toujours ou presque (ne soyons pas chauvin quand même), il est exact que certains que j'ai connu en activité et qui sont partis en "crachant dans la soupe", sont revenus en qualité de réserviste . Et là je peux te dire que je me fais un plaisir de leur faire la réflexion

Et je suis entièrement d'accord avec toi. Lorsqu'on arrête la Gendarmerie c'est qu'on en a assez et ce n'est pas pour revenir après quelques mois avec sa tenue de réserviste sur une course cycliste ou lors d'une patrouille nocturne pour renforcer les actifs et toucher le pactole (net d'impôt). (je me fous de recevoir une volée de bois vert des réservistes, c'est ce que je pense et chacun fait ce qu'il veut).
Ceux qui ont arrêté avant la limite d'âge et entamé une seconde carrière dans le civil ont toute mon estime car souvent comme Georges ils ont accepté des places que personne ne voulait et ont saisi l'opportunité. Sa seconde retraite il ne l'a effectivement pas volé et si les jeunes en voulaient autant ils auraient du se bousculer au portillon.
Bravo aux témoignages de mes anciens (NARDO, CTI, Georges, LANDAIS etc.....) vous avez analysé avec justesse la triste réalité d'un passage en Gendarmerie.
Bonne retraite (ou future) à vous ET GARDEZ LA TETE HAUTE CAR VOTRE RETRAITE EST PLUS QUE MERITEE.

Merci SANDRE. Mais comme tu l'a dit c'est la vérité. Beaucoup reviennent en qualité de réservistes car pour cela il y a de l'argent à prendre. j'ai vu dans ma COB des réservistes majors ou lieutenants venir pour corriger des PV à la compagnie ( La je dis bravo les éconnomies) car lorsque l'on connait le montant que perçoit un major ou lieutenant réserviste pour 8 heures de travail je trouve cela assez blessant quand on a plus d'argent pour acheter une cartouche d'encre ou du papier.

De plus lorsque j'ai crée ce post j'aurai pensé que certains sans dévoiler leurs noms auraient pu mettre leur fonction actuelle (ceci juste pour que l'on ouvre un peu plus les yeux) .En effet je serai curieux comme je pense bien d'autres de savoir combien envisagent de partir en ayant pourtant des postes de responsablité.

Pour ma part je n'ai pas peur de dire que je suis gradé de brigade chef lieu. (Donc sous - officier).

A bon entendeur.

PS/ Nardo, je sais que tu es MAJOR et presque tout le monde aussi. c'est une boutade..........Lol...

cti 41 a écrit:

Nardo ne dit-on pas qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire ???

Pour quelle raison crois-tu que je viens poster ici, que je sois devenu PDC gradés de ma Cie et que ........................ m'enfin le reste, tu vois ce que je veux dire.

Mais il est vrai que si nous étions plus nombreux, ce serait tellement plus facile !

sultan a écrit:

Pour être heureux chez nous, je viserais une place en PSIG - patron et dans une région ensoleillée. Je ferais tout pour avoir que des gars sympas autour de moi.
cordialement

Ma place sera libre, mais faut attendre un petit peu encore !

LANDAIS a écrit:

Et oui, comme l'a dit Nardo, pour moi aussi, départ avant la limite d'âge MAIS avec les 40 annuités.
Après 35 ans sous le képi, de nombreuses années de joie et de plaisir à faire mon boulot où j'ai vraiment pris mon pied, avoir changé 4 fois de tenue, porté 13 paires d'épaulettes différentes, vu partir les générations des anciens d'Algérie et d'Indochine, vu arriver les nouvelles générations, je quitterai le navire en fin d'année malheureusement sans regret.
Pourtant cette gendarmerie a permis à une génération de faire sa place dans la société, d'évoluer de façon positive comme peu de métiers le permettaient.
Après avoir connu des années de fraternité, d'entraide, d'amitié, de solidarité.....(je pourrais en rajouter), je ne me reconnais plus dans le système totalement déshumanisé actuel, où nous ne sommes plus que de la viande sous un nigend, où le respect minimum de la personne humaine n'existe plus, où le respect du travail difficile effectué par la base n'est pas reconnu ni respecté, où des gens titulaires d'une parcelle d'autorité (à tous les niveaux) se comportent encore en tyrans locaux (bien plus et de façon plus perverse qu'il y a 35 ans). Je ne me reconnais plus dans notre façon d'être en contact avec la population autrement que par TA interposé (quand je repense à ce que j'ai connu : les liens étroits avec la partie saine de la population, les renseignements que nous obtenions sans même les solliciter, l'intégration totale que nous avions au milieu d'elle......), où sont-ils passés ?
Je pars en pensant très fort à mon épouse qui est née dans la gendarmerie, à son papa qui est mort à 28 ans pour la Gendarmerie, à son deuxième papa retraité de la gendarmerie, aux aléas de ma carrière et de mon métier qu'elle a supportés pendant 35 ans, à notre fille et notre fils que nous avons donné à la gendarmerie.
Je pars également avec un peu d'aigreur car ayant franchi de nombreux palliers par mon travail et uniquement mon travail, je finis en m'entendant dire que je n'existe pas, sans la moindre reconnaissance pour mon passé pourtant riche en expériences.
Voilà très succinctement le bilan que je peux tirer de toutes ces années et de mon ressenti actuel. Je pourrai garnir plusieurs pages de topic pour exprimer ce que je ressens à l'heure actuelle en regardant en arrière de ma vie.

c'est tellement tellement vrai...