Rappel du premier message :
Les forces de l’ordre au sein de notre Nation (ou les garants de la sécurité publique et des libertés fondamentales)
Par mes propos je ne voudrai pas entrer en polémique et encore moins critiquer untel ou
untel.
Depuis des siècles nous avons dans notre pays deux forces de sécurité, la Police Nationale et
la Gendarmerie Nationale, la seconde étant d’ailleurs antérieure à la première avec ses 800 ans d’existence.
Depuis Fouché nous avons tous entendu parler de « guerre des polices » mais cette guerre
ne se situe pas au niveau des personnels composant nos deux forces de sécurité. Elle se situe en
réalité au niveau des autorités chargées pour ce qui les concerne de la gestion de ces deux corps.
Bien sur il y a toujours eu une dualité entre ces deux formations, mais cette dualité au lieu d’être
un inconvénient a toujours été un avantage pour le citoyen lambda. En effet qui dit dualité dit vouloir
faire mieux, dit vouloir s’améliorer, tout cela au service du citoyen pour la sécurité et le bien être
de la population.
Les Policiers et les Gendarmes travaillent donc tous dans un même but, le respect des Lois
et la tranquillité publique.
Seules les méthodes changent, mais celles-ci très naturellement sont adaptées suivant le milieux
où l’on se trouve, les grandes agglomérations ou les plus petites et la campagne.
J’en donne pour preuve que peu de citadins peuvent prétendre connaître les policiers de leur
commissariat alors que beaucoup de citoyens connaissent parfaitement le Gendarme X ou Y
de la Brigade de Z.
Nous constatons, pour ce qui concerne les Gendarmes, que nous avons ici une police de proximité,
qui tout en amenant de la sécurité, génère des rapports de confiance entre ces forces de l’ordre et
une grande partie de la population. Ces rapports de confiance amènent également un sentiment
de quiétude et facilite grandement les différentes missions des gendarmes.
La Gendarmerie, qui a toujours été l’un des piliers de notre République, est au service du peuple
dont elle est issue. Elle en est donc est très proche. Elle est une garantie pour la démocratie et les libertés individuelles.
Elle n’a jamais été au service d’un parti politique.
Or, depuis quelques années, nous constatons un changement. Un changement profond je dirais même.
Dans le cadre de la RGPP ses effectifs fondent comme neige au soleil, certaines brigades ne sont
plus ouvertes que 1 ou 2 jours par semaine, les communautés de brigades voient le jour, certaines
missions de surveillance générale disparaissent au profit de la police route et du tout répressif.
Le gendarme voit ses heures de travail se rallonger et tout est mis en œuvre pour éloigner celui-ci
de sa population, voire pour le rendre antipathique à celle- ci.
Quel est le but « premier » de cette situation ?
Tout simplement d’éloigner le gendarme de sa population locale (ou inversement éloigner la
population du gendarme) de manière, que le moment venu, la disparition de la Gendarmerie
ne soit pas perçue par nos concitoyens comme quelque chose de catastrophique. Bien au
contraire cette disparition peut être vue comme la fin d’une période de répression
« « aveugle » » et impitoyable…
Le second but de cette situation serait en fait la disparition pure et simple de la Gendarmerie
Nationale par une fusion avec la Police. Fusion qui en l’état s’avère inéluctable dans
un proche avenir.
Mais pourquoi le gouvernement actuel pourrait désirer cette fusion ?
Je crois que la réponse est très simple ; sous prétexte d’économie, de RGPP, le gouvernement
disposerait donc d’une seule force de sécurité à ses ordres, moins proche de la population,
agissant sans état d’âme pouvant « imposer » les ordres du gouvernement en place.
Cette situation ne vous interpelle pas ?
N’est-ce pas une situation que nous retrouvons dans certains pays gouvernés
de manière « « totalitaire » » ?
Une UNIQUE force de sécurité aux ordres et au service d’un gouvernement,
bien loin de sa population ?
Les problèmes sociaux que rencontrent aujourd’hui les gendarmes, ne sont-ils pas les
problèmes de notre société toute entière ?
Croyez vous que ces problèmes ne regardent, en interne seulement, les Gendarmes
et la Gendarmerie Nationale ?
Cette Gendarmerie, garantie de la constitution, de la démocratie et des libertés individuelles
des citoyens de ce pays, n’est-ce pas VOTRE gendarmerie ?
Aussi, VOUS citoyens de cette nation, nation à l’origine de la déclaration universelle des
droits de l’homme, allez vous vous laissez déposséder de VOTRE Gendarmerie, gardienne
et garante de vos libertés ?
A l’heure actuelle, vous le savez tous, nous le savons tous, le Gendarme est un militaire
« bridé » dans ses droits fondamentaux de liberté d’expression. Aussi en ce qui concerne
ses droits ou l’avenir de cette arme séculaire, il n’a qu’un seul droit, celui de se taire.
Il n’y a que VOUS citoyens de ce pays pour dire NON à la disparition programmée de cette
Arme qui a toujours été à votre service.
Si les gendarmes, citoyens à part entière de cette nation, disparaissent et ne parviennent pas
à obtenir les libertés fondamentales de tout citoyen, c'est VOS libertés fondamentales qui
seront en danger.
Ronald Guillaumont
président par intérim de AG&C