Avant d'y aller de ma petite question, deux choses.
J'applaudis d'abord des quatre mains, les créateurs et administrateurs de ce forum où la liberté d'expression et la liberté de ton sont de mise. Ainsi, quiconque souhaite apporter positivement sa pierre à l'édifice trouvera ici un espace de saine confrontation d'idées, d'informations, d'esquisses de propositions et de solutions envisageables où la crainte et la bêtise ont l'air d'avoir été bannies.
Ensuite, une brève présentation car, pour moi l'anonymat enlève un peu de leurs saveurs aux propos tenus, jusqu'au point même de nuire à l'esprit d'une si belle réunion qu'il serait dommage, à mon sens, de voir se muer en simple défouloir stérile.
Agé de 48 ans, je suis affecté en gendarmerie mobile parisienne à l'issue d'un an de formation au sein de l' ESOG à Chaumont où j'ai été admis fin 1994 à presque 36 ans après 18 ans passés dans le privé. Aujourd'hui, président de catégorie gendarme de mon unité, j'entretiens l'espoir d'être utile à mes camarades avant tout et, par voie de conséquences, à l'institution qui ne peut valablement fonctionner sans personnels motivés, impliqués et considérés.
Je suis de tout coeur avec ceux et celles qui aimeraient voir organiser dans l'institution une chaîne de concertation efficiente grâce, notamment, à une sensible amélioration du cadre réglementaire de la fonction de président de catégorie. Je veux être convaincu du désintéressement, de l'honnêteté et de la bonne volonté de la majorité d'entre eux pour faire remonter aux niveaux hiérarchiques concernés les différents motifs d'insatisfactions, les différentes doléances et propositions des militaires. Mais que faire concrètement devant les concepts flous de militarité et de nécessité absolue de service qui nous sont souvent opposés et qui ressemblent fort, dans certains cas, au dernier refuge de la mauvaise foi, au refus d'une remise en question profonde, d'une autocritique des décideurs à tous les étages ?