nouvelles forces de securité pour recuperer les missions!

Rappel du premier message :


Bonjour a tous

extrait d'un article du figaro sur les reduction d'effectifs en ce jour

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/08/29/01016-20100829ARTFIG00110-un-syndicat-de-policiers-denonce-les-baisses-d-effectifs.php

"Quatre groupes de travail, mis en place au printemps par le ministère de l'Intérieur, réfléchissent d'ailleurs au transfert des tâches de policiers et de gendarmes à d'autres forces de sécurité"

Qu'en pensez vous?

Aider le secteur de la sécurité privée 'à prendre toute sa place dans la production de sécurité de demain dans notre pays'

12 Février 2011 Par Francoise Mesnard - élue Région Poitou-Charentes


Bonjour

je recois sur ma boite mel cette lettre mensuelle du lobby de la sécurité privé qui fait froid dans le dos.
j'observe que le colloque annoncé en bas de lettre est un parfait mélange des genres entre lobby privé et représentants de l'Etat.

Apres le scandale de l'amiante lié au mélange des genres entre Ministere du travail et le lobby de Saint Gobain, le scandale du mediator lié au mélange des genres entre l'Agence du Médicament et le laboratoire Serviez, ne va t on pas vers un nouveau scandale par un mélange de genres entre Ministère de l'intérieur et le lobby de la sécurité privée. Mélange des genres qui n'a rien a voir avec la sécurité réelle des personnes mais tout a voir avec un marché financier florisssant construit sur la peur des gens.

Il est nécessaire de dénoncer ces pratiques qui sont extremement dangereuses dans le climat actuel.

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Nommé délégué interministériel à la sécurité privée, le 26 septembre dernier, par décret du président de la République paru au Journal officiel - fonction créée au début du mois de septembre par un décret présenté en Conseil des ministres par le ministre de l‘Intérieur, Brice Hortefeux- Jean-Louis Blanchou a désormais la charge de coordonner les missions, le travail et les responsabilités des 165 000 vigiles, maîtres-chiens, gardes du corps, surveillants d’aéroports ou de grands magasins.



Ainsi, le Préfet devra t-il “définir, en concertation avec leurs représentants, les principes d’un partenariat opérationnel entre les entreprises de sécurité privée et les ministères concernés par ces activités”, dont celui de l’Intérieur.
Rappelons que cette fonction de délégué interministériel était l’une des quarante propositions faites par l’Inspection générale de l’administration, chargée d’une étude sur ce secteur d’activité dans un rapport transmis mi-juin 2010 au ministre Brice Hortefeux.

En matière de sécurité privée, il s’agit pour le Préfet, d’aider un secteur de la sécurité privée “modernisé, fiable et rentable, à prendre toute sa place dans la production de sécurité de demain dans notre pays”.




Les objectifs de 2011 ?
Mettre en place le CNAPS - structure de police administrative, de contrôle et de discipline- afin qu’il soit opérationnel début 2012 et engager la création d’un comité consultatif de la sécurité privée comprenant l’ensemble des parties prenantes de ce secteur. Ce comité réfléchira à ses évolutions futures et aux moyens à mettre en œuvre pour les anticiper et les accompagner. Jean-Louis Blanchou devra également engager des réflexions sur la formation, sur les passerelles à établir entre le secteur public (Police Nationale, Gendarmerie) et la sécurité privée, ne pas négliger les aspects européens…

Et pour mener à bien toutes ces actions, trois chargés de mission viennent de rejoindre le Préfet : François Dégez, Colonel de gendarmerie, jusqu’alors Sous-directeur des systèmes d‖information à la DGGN,
Véronique Lefaure, Commissaire divisionnaire, Chef de la division enquêtes, documentation et systèmes d’information depuis 2008 à la Direction centrale de la sécurité publique,
Cédric Paulin, Chercheur, Chargé de mission à la Direction de la Prospective et de la Planification de la Sécurité Nationale (DPPSN), depuis 2010.
Jean-Louis Blanchou attend 2 autres collaborateurs, “ un de profil administratif et un de profil juriste pour compléter l'équipe de la DISP ”, très prochainement...


Quant au Comité de pilotage stratégique pour le développement de la vidéoprotection dont il est responsable, le délégué interministériel à la sécurité privée souhaite “soutenir la dynamique qui s’est mise en place courant 2010, encourager les initiatives et aider les porteurs de projets à les réaliser dans les meilleures conditions opérationnelles, économiques et techniques possibles”.
Et là aussi l’équipe s’étoffe : “ Outre Elisabeth Sellos-Cartel, M. Thiebault, Capitaine de police, vient de nous rejoindre voici une semaine et M. Viot , Commandant de gendarmerie, est attendu pour le 1er mars”, annonce le Préfet.

http://blogs.mediapart.fr/blog/francoise-mesnard/120211/aider-le-secteur-de-la-securite-privee-prendre-toute-sa-place-dan

http://www.videosurveillance-infos.com/Aider-le-secteur-de-la-securite-privee-a-prendre-toute-sa-place-dans-la-production-de-securite-de-demain-dans-notre-pays_a744.html

Bien ! même très bien !

Il faudrait peut être se poser les questions suivantes :
Pourquoi fait on celà ?
Pourqui ? quels intérêts particuliers va t on satisfaire. Et qui sont les personnes qui drivent les sociétés de sécurité privées. On va payer des pauvres bougres avec des lance pierres, et certains s'en mettront plein les poches. A mon avis personnel, celà ne peut être autrement.
Est ce qu'on tiendra compte des avis des fonctionnaires de police et des militaires. J'ai un petit doute. Et je pense bien qu'ils ne feront aucune observation.
Je pense qu'il aurait mieux valu mettre autant d'ardeur, pour créer des industries.

Définitivement adoptée mardi soir par le Parlement, la loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi 2) prévoit, au détour de son article 113, la possibilité pour le citoyen lambda de devenir réserviste de la police nationale. Trois conditions pour enfiler l'uniforme : être français, avoir entre 18 et 65 ans et un casier judiciaire vierge.

Quatre-vingt-dix jours par an au maximum, ces volontaires, indemnisés, pourront mener «des missions de soutien aux forces de sécurité intérieure». Créée en 2003 sur une idée du ministre de l'intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy, la réserve de la police nationale ne concernait jusqu'ici que les policiers retraités de moins de 65 ans, appelés à la rescousse en cas de trouble grave à l'ordre public ou pour faire profiter leurs anciens collègues de compétences pointues.

Cette réserve civile, restée «embryonnaire», n'emploie actuellement que 2200 réservistes, regrette le député UMP Eric Ciotti, le rapporteur du projet de loi, qui lorgne du côté de la gendarmerie nationale et de ses 40.000 réservistes prévus pour 2012. «Un gendarme reste un gendarme toute sa vie, ce n'est pas le même état d'esprit dans la police», glisse Jean-Jacques Urvoas, chargé des questions de sécurité au PS.

Elargie, la réserve civile «permettrait aux services de police de bénéficier, avec une grande souplesse et sans création de postes, de renforts ponctuels dans l'exercice de leurs missions», plaide dans son rapport le monsieur sécurité de l'UMP. A l'heure où plusieurs administrations battent le rappel de leurs troupes retraitées (éducation nationale, administration pénitentiaire, etc.), l'ouverture de la réserve de la police à un public de volontaires vise donc à compenser le non-remplacement du départ à la retraite d'un fonctionnaire sur deux.
«S'il s'agit de conduire des voitures, d'assurer une présence lors de manifestations sportives, de faire des gardes statiques, de sécuriser un espace, de prendre les procurations dans les commissariats avant les élections, l'idée ne nous choquait pas, explique Jean-Jacques Urvoas. Mais il ne faut pas que ce soit un supplétif pour masquer les suppressions de postes.»

Les syndicats sont eux plus que sceptiques sur l'efficacité de cette «police low-cost», qui risque de devenir une charge supplémentaire plutôt qu'une aide. «Embaucher des amateurs pour leur mettre un uniforme et les faire patrouiller est une très mauvaise idée, estime Patrice Ribeiro, secrétaire général de Synergie officiers. Ça va certes dans le sens de la réforme générale des politiques publiques (RGPP) et du recentrage de la police sur des tâches régaliennes, mais notre métier demande du professionnalisme et une déontologie, il ne souffre pas d'improvisation.»

Pour Emmanuel Roux, secrétaire général adjoint du syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN), «la police est un sport collectif, donc mettre sur le terrain des gens qui n'ont jamais travaillé ensemble n'a aucun sens».

de Louise Fessard
http://www.mediapart.fr/article/offert/b18d8188241a7f878347ee3392ad97e2#


Milices armées

Traitée en fin de débat «à un rythme cadencé» se souvient Jean-Jacques Urvoas, cette réserve civile soulève surtout plus de questions que de réponses. «Qui sélectionnera les réservistes ? Comment seront-ils formés ? Auront-ils accès aux fichiers de police ? Pourront-ils effectuer des procès-verbaux ? Seront-ils armés ?», demande Jean-Marc Bailleul, secrétaire général adjoint du Syndicat national des officiers de police (Snop).

Dans son discours du 28 mai 2009 devant les acteurs de la sécurité intérieure, le président de la République n'évoquait à l'époque que «des missions ponctuelles, particulièrement la sécurisation des établissements scolaires et de leurs abords» pour les futurs réservistes issus de la société civile. Mais la loi Loppsi 2 va beaucoup plus loin puisque les réservistes pourront assurer des missions de police judiciaire!

Et même si le texte ne mentionne pas le port d'armes, Eric Ciotti précise bien dans Libération que les réservistes pourront être armés «dans le cadre d'une habilitation et d'une formation». La réserve vise, selon lui, «les populations urbaines et les étudiants» afin «de renforcer le lien entre la police nationale et la population».

Selon les syndicats, il sera cependant difficile de trouver des volontaires dans les zones urbaines. «La vie est tellement difficile dans les quartiers qu'un citoyen volontaire, qui a patrouillé avec la police, peut devenir la cible de délinquants par la suite», souligne Yannick Danio, délégué national d'Unité Police SGP-FO, le principal syndicat des gardiens de la paix.

Et plane toujours le risque d'une dérive vers «un semblant de “milices” armées et mal formées», s'inquiète Unité Police SGP-FO dans un communiqué. «C'est tout le débat de la participation citoyenne à la sécurité publique», souligne Jean-Claude Delage, secrétaire général d'Alliance Police.

de Louise Fessard
http://www.mediapart.fr/article/offert/b18d8188241a7f878347ee3392ad97e2#


Une police du roi

L'idée d'un citoyen acteur de la sécurité, très répandue outre-Manche et outre-Atlantique, semble en complète antinomie avec la police française. «En France, on a tendance à se méfier des citoyens à la différence des Etats-Unis où les citoyens doivent se défendre eux-mêmes et où la police n'existe que grâce à une délégation accordée par les citoyens, avec des shérifs élus», explique le sociologue et chercheur au CNRS, Christian Mouhanna, spécialiste des relations police-population.

[url=http://www.mediapart.fr/files/Louise%20Fessard/2716849149_987e67e61f.jpg] [/url]Plus proche de nous, le Metropolitan police (The Met), responsable du Grand Londres, emploie depuis longtemps des «special constables», des citoyens bénévoles qui patrouillent, non armés, auprès des policiers anglais au moins quatre heures par semaine. Une survivance du rôle primordial des citoyens dans un pays où il a fallu attendre 1829 et le premier ministre de l'époque, Sir Robert (Bobby) Peel, pour voir émerger une vraie police professionnelle distincte du quidam, les fameux «Bobbies».

«The Met emploie des citoyens sur une base communautaire, des Sikhs dans tel quartier, des Pakistanais dans un autre, ce qui n'est pas imaginable en France», souligne Emmanuel Roux. «La police française est celle du roi ou du maire, pas celle du village, alors greffer des citoyens sur ce modèle de police d'Etat avec contrainte physique, cela va être difficile», estime-t-il.

Dans le contexte de la multiplication en zone rurale des dispositifs impliquant des habitants, du type «Voisins vigilants» (piloté par les gendarmes), plans «tranquillité vacances» ou encore «tranquillité seniors», la réserve civile inquiète cependant la Ligue des droits de l'homme. «L'Etat demande aux personnes privées de se substituer aux fonctions régaliennes dont il se retire, estime Luc de Bernardo, président de la section LDH de Toulon, très active sur le sujet. On le voit aussi dans la Loppsi 2 qui laisse une plus grande liberté aux acteurs privés pour surveiller l'espace public. On peut certes compter sur la bienveillance des voisins lors de vacances, mais il ne faut pas que cela devienne une politique généralisée pour camoufler un manque de moyens.»

de Louise Fessard
http://www.mediapart.fr/article/offert/b18d8188241a7f878347ee3392ad97e2#

et l'adjudant poête
pour Christian:

Je rappelle que la GIE a été crées aux alentour de la guerre de 100 ans (12eme siécle), et qu'elle a toujours été d'un seul bloc , et en plus à caractére MILITAIRE.
Par contre la police nationale a été créée en rassemblant les différentes polices municipale des grandes villes bien plus tard et à caractére CIVIL. (ne pas voir cette phrase comme de dénigrement)
Donc cet hypothétique rassemblement de différentes police térritoriales ne pourra jamais se faire.
Et oui il est plus facile de rendre civil des militaires que l'inverse.

Je dis ça sans haine. Je le dis par jeu de reflexion (du mot réfléchir).

et l'adjudant poête

Il semble que tu n'as pas bien saisi mon post, qui était une boutade

mais en fait, si l'on regarde bien, avant, il y avait la Gie, qui œuvrait dans les campagnes, et pratiquement, il n'y avait pas de PM juste des Garde-champêtres.

Aujourd'hui, tous veulent une PM, et on en arrive à parler de regroupement entre plusieurs communes !!!

Ne serait il pas plus simple de faire en sorte que la Gie puisse toujours faire son travail dans les compagnes comme elle l'a toujours fait ?

C'était cela le sens de mon post repris par Vilain Canard, car en fait, on est en train de réinventer l'eau chaude !!

Faire et défaire, c'est toujours travailler, et là, on a du travail pour des siècles et des siècles, Amen


PS :
je fais remarquer que je dis "ON" et pas "NOUS", c'est volontaire, car je ne vise personne en particulier

Cordialement

Comme dit Christian, on réinvente l'eau chaude mais ici, il faut y voir encore autre chose.
Qui paie qui et quoi ??
Les policers et les gendarmes sont payés par l'Etat tandis que la PM est payée par les communes.
Vous pourrez dire que c'est la même chose puisque ce sont toujours les impôts sauf qu'ici, l'Etat diminue ses frais de fonctionnement et le tour est joué !!!

Bonsoir,

La sécurité privée est probablement aussi voire plus ancienne que la maréchaussée.
Tout le monde se souvient du "Il est minuit, dormez braves gens" des manuels scolaires. Le guet dans les villes était composé de bourgeois qui patrouillaient pour la sûreté de leur concitoyens.
Les archers de la maréchaussée s'occupaient alors de la prévôté et de la sécurité des campagnes.

Il n'y a pas si longtemps, avant les P.M. chaque village avait son garde champêtre. La P.M. a gagné quelques pouvoirs, mais à bien y regarder, il n'y a guère de substitution avec la gendarmerie qui ne s'est jamais occupée des sorties d'écoles ainsi que de la plupart des manifestations locales et très peu des arrêtés de police du maire.

En accord avec Gendstas
Les petites communes ne se rendent même pas compte des réductions d'effectifs en Gendarmerie, tant que les gendarmes arriveront à faire illusion avec des référents-ci des référens-ça ça passera. Les maigres budgets des petites communes ne leur permet pas d'engager des policiers municipaux supplémentaires.
J'ai eu la visite il y a trois jours de collègues gendarmes, on a discuté un peu (beaucoup) de tout et ils finissent par rire du système actuel (pour ne pas pleurer). Ils ont tellement de rôles, de dossards de "référents" chacuns, que ce n'est plus des dossards qu'ils ont dans le dos ce sont de vrais mille-feuilles. L'un de ces gendarmes me disait en riant "on a encore beaucoup de places sur nos bras pour y coller des écussons de spécialistes".
Si j'étais policier je serais plus inquiet, il est certain que dans les villes les polices municipales "gonflent" à vue d'oeil avec un zeste de sécurité privée, un saupudrage de vidéosurveillance. Dans peu de temps on va expliquer aux fonctionnaires PN que leur présence peut se réduire sans nuire à la sécurité.
On n'a pas fini de voir des manifs de policiers contre la fermeture de leurs commissariats. Il fallait s'y attendre car il faut du monde pour les projets de police des grandes agglomérations desquelles ont a viré les gendarmes.

Bjr
si l'on accepte le principe que l'on est en train de remettre sur pied ce qui existait, pourquoi aujourd'hui doit on freiner des deux pieds pour empêcher cela ?
Attention, je ne souhaite à aucun moment voir disparaitre la Gendarmerie (ni la Police Nationale d'ailleurs) et je n'ai aucune envie de vriller ce sujet ...

CTI a raison en disant que l'Etat a besoin de ressources "Policières" mais il n'a pas les moyens d'assumer financièrement. Aussi, je me demande en quoi est-ce les PM seraient inappropriées ? Si on évacue le problème des rémunérations, les PM sont de mieux en mieux formées et certaines ont des équipements qui nous font rêver ...

Je crois donc qu'une PM digne de ce nom, bien encadrée et formée à toute sa place. Nous parlons de complémentarité et non de concurrence bien sur ...
La RGPP va atteindre ces limites. Même si la baisse des effectif concerne principalement des postes "administratif" il ne sera pas possible de déployer sur le terrain plus de personnels ... Les PM sont donc devenues naturellement le complément indispensable de notre sécurité. C'est ce que je crois.

Et a y bien regarder, ce genre de projet ne se conduit pas sur quelques mois, c'est le résultat d'années de prospectives et de productions. De nombreux hauts fonctionnaires et autres fonctionnaires sont impliqués dans ce travail ... travail connu et suivi par ttes les formations politiques. Force est de constater que ce projet est finalement accepté par tous ... à l'image du Grand PARIS ... un temps décrié et maintenant attendu comme le messie

les maires shérrifs, c'est l'avenir, bien sur ...................

il s'agit d'un considérable pas en arrière interceptor.

@Astérix

Tu as quelque part raison bien sur ... confier une véritable autorité judiciaire aux Maires serait une catastrophe
Mais d'un autre côté on ne peut nier que déjà aujourd'hui la Loi leur confère pas mal "d'autorité". Ce qui est rassurant, c'est de voir le citoyen se constituer en association et finir par faire plier cette autorité municipale ...

Il faudrait effectivement prendre garde et que le législateur s'assure que la Loi qui accompagnera ses modifications reste ferme sur les moyens de contrôle et surtout en terme de "contre pouvoir" ...

Au final, il s'agit juste d'un désengagement de l'Etat dans la Sécurité publique en général, avec transfert de charges.

Certes, pour aller loin, il faut ménager sa monture, mais avec un bourrin, tu as beau le ménager, il ne sera jamais cheval de course.

Donc je persiste, on casse la Gie en campagne, pour que les municipalités pallient à cette défection larvée, et dans quelques temps (cela peut aller de 1 an à plusieurs décennies) on rassemblera à nouveau toutes ses entités au niveau d'un canton ou autre, avec construction d'une caserne, pour avoir les effectifs sous la main !!

C'est là où je dis que l'on se mort la queue

(quant à parler du guet de naguère, justement, je ne voudrais pas que l'on y arrive, car il n'existait que dans les villes, les campagnes elles, étaient livrées aux pillards)

C'est peut être ce qui va arriver, la délinquance sachant très bien s'adapter et aller là où elle risque moins !!

Bonne journée

Christian

OK pour la campagne ... mais d'un autre côté pourquoi maintenir dans nos campagnes un dispositif préventif aussi important pour si peu de faits commis ... on peu déformer mon propos en disant que j'estime que les ruraux méritent moins de sécurité que les citadins ce qui est archi faux.

Prenons l'exemple de tous ces petits centres de secours que nous avons fermés ... on nous promettait la multiplication des morts et le feu dans les campagnes ... et de ses débats pour l'acquisition d'une grande échelle ...

La vie change et même la délinquance. De quelle délinquance parlons nous ? des attaques de fourgons à la Kalachnikow ? Où se font attaquer "les personnes fragiles" ? L'époque où les anciens se faisaient brûler les pieds pour avouer où était le magot est dépassée ...

En terme de santé c'est la même chose ... rappelons nous de la canicule, où se trouvaient principalement les personnes décédées esseulées ? à la campagne ? non !
Et la réforme hospitalière ?

En France on ne peut rien réformer sans que le ciel nous tombe sur la tête

nous sommes devenus pauvres pour avoir trop dépensé ... nous devons en assumer maintenant les conséquences. Et je préfère les assumer MOI pour éviter les pire, j'allais dire à mes enfants mais on peu dire à nos petits enfants ... au moins essayer

Il s'agit juste d'une autre manière de concevoir l'aménagement du territoire.

Je n'adhère pas à cette soif de soit disant réformes à tout crin sous prétexte de "moderniser" !!

En quoi cela changera t'il pour nos porte-monnaies que au lieu de la Gie nous ayons des PM, le ponctionnement sera le même, voire augmenté car globalement, les impôts nationaux ne diminuent pas. Mais les locaux, eux, grimpent, pour preuve la TP, taxes "locales" mais supprimé par le PR !! et la taxe de substitution ne compense pas donc il y a augmentation des impôts locaux, CQFD

Alors changer pour changer, NON et mes enfants et même mes petits enfants n'éviteront pas le pire dans ses conditions.

C'est au final une question de conception "politique" : soit on fait assumer par la collectivité avec payement collectif, soit on fait assumer par le privé avec payement malheureusement toujours collectif.

La différence, et de taille, c'est que le privé doit dégager des bénéfices là ou l'Etat ne doit pas en faire.
C'est tout, c'est donc bien une question de Société.

Cordialement

le principal changement se situe déjà sur le budget immédiat de l'Etat (remboursement de la dette ) puis au niveau des retraites me semble t-il.

je suis d'accord sur le fait que GIe ou PM, le boulot sera fait ... mais ce que tu nommes question de société est en fait question financière.

On est d'accord, on rembourse la dette de l'Etat, autrement dit la nôtre, et on paye en plus aux collectivités locales pour notre sécurité, tout en ayant une diminution de nos rentrées d'argent, à savoir les retraites

Donc cette question de Société est bien une question financière :

- qui doit payer, tous ? les "pauvres" ? les riches? les actionnaires des sociétés de sécurités par exemple ?
etc.....

Christian a écrit:

On est d'accord, on rembourse la dette de l'Etat, autrement dit la nôtre, et on paye en plus aux collectivités locales pour notre sécurité, tout en ayant une diminution de nos rentrées d'argent, à savoir les retraites

Donc cette question de Société est bien une question financière :

- qui doit payer, tous ? les "pauvres" ? les riches? les actionnaires des sociétés de sécurités par exemple ?
etc.....

on est d'accord sur le fait qu'il n'y a plus de tunes ...
qui doit payer : cette question ne concerne pas que la sécurité ... Ecole privée/Publique, santé = mutuelle ou non obligatoire, retraite complémentaire obligatoire ou non (on y arrive...), etc etc

on peut philosopher ... mais dès qu'intervient l'argent ... nous revenons à la triste et froide réalité

par contre l'article relayé par MARSOUIN est particulièrement inquiétant ... est-ce acceptable dans ces conditions ? à mon avis non, car on touche plus à l'incompétence et à l'abandon plutôt qu'autre chose ... comment soutenir que cette intervention n'était pas réalisable

Christian a écrit:

Il s'agit juste d'une autre manière de concevoir l'aménagement du territoire.

Je n'adhère pas à cette soif de soit disant réformes à tout crin sous prétexte de "moderniser" !!

En quoi cela changera t'il pour nos porte-monnaies que au lieu de la Gie nous ayons des PM, le ponctionnement sera le même, voire augmenté car globalement, les impôts nationaux ne diminuent pas. Mais les locaux, eux, grimpent, pour preuve la TP, taxes "locales" mais supprimé par le PR !! et la taxe de substitution ne compense pas donc il y a augmentation des impôts locaux, CQFD

Alors changer pour changer, NON et mes enfants et même mes petits enfants n'éviteront pas le pire dans ses conditions.

C'est au final une question de conception "politique" : soit on fait assumer par la collectivité avec payement collectif, soit on fait assumer par le privé avec payement malheureusement toujours collectif.

La différence, et de taille, c'est que le privé doit dégager des bénéfices là ou l'Etat ne doit pas en faire.
C'est tout, c'est donc bien une question de Société.

Cordialement

Bonsoir Christian,
En ce qui concerne la taxe de substitution, il y a compensation intégrale sur deux ans et une péréquation est effectuée entre les gagnants et les perdants pour assurer cet équilibre.
Mais pour beaucoup, l'occasion était trop belle d'utiliser ce prétexte pour justifier les augmentations d'impôts locaux. Petit exemple, dans ma communauté de communes, pour le public, les prélèvements augmentent de 150 000 euros et on parle de la réforme. On ne dit pas ouvertement que c'est lié mais la présentation ne peut être comprise qu'ainsi par les non-initiés. En revanche, pour les conseillers communautaires, documents en mains, le nouveau système apporte 2,5 millions d'euros de plus que la TP, qui seront reversés au fonds de compensation. Pour les spécialistes des élections, il n'est pas question d'augmenter les impôts les deux dernières années du mandat. C'est donc le moment de donner un bon coup de matraque après ce sera les fleurs et les petits oiseaux jusqu'aux élections.
Maintenant, il est probable qu'en 2012 il y ait de mauvaises surprises car il faudra bien compenser les investissements que le conseil général ne financera plus. L'impact de la réforme ne pourra pas être évalué avant la fin 2011.

Deux remarques Gendstas, plutôt :

- la compensation de 2 ans lors de la perte de la TP a toujours été en vigueur, dès qu'une commune perdait une entreprise, l'Etat compensait pendant 4 ans mais avec dégressivité

- la plus part des communautés de commune ne touchent pas de TP, car la TP unique n'avait pas été votée partout, justement parce que cela faisait un moment que l'on parlait de la suppression de la TP

- si augmentation il y a, c'est aussi du fait des transferts de charges de l'Etat sur les collectivités locales

Alors si les gestionnaires, communaux notamment attendent 2 ans pour je ne vous dis pas l'état des finances communales et intercommunales dans deux ans.

Tout cela nous mène à 2013 et en 2013 il n'y a pas d'élections locales et ramener toujours tout aux élections, cela n'est pas forcément sérieux.

Bonsoir Christian,

Certes, il y a des transferts de charges pas toujours compensés mais la plupart des élus ont demandé la décentralisation, espérant bien rester maîtres chez eux et surtout utiliser leur cagnotte à leur guise.
Les augmentations se reportant d'une année sur l'autre, dès qu'elles sont votées, elles dégagent donc une marge de manoeuvre pour les années suivantes. Sur deux ans, il suffit de ne pas engager de dépenses supplémentaires pour n'avoir qu'à se contenter de l'indexation des taux, ou de programmer des projets dont les échéances arriveront après les élections.
(petit exemple malicieux : il suffit d'observer l'évolution de la courbe entre 2006 et 2008 année d'élection municipale : http://www.nosimpots.fr/commune/la-crau - pour se faire une idée, il suffit de mettre le nom de sa commune)

Dans ma région, le président du conseil général passe son temps à se plaindre des transferts de charges et de l'autre, il déverse des flots d'euros pour sa propagande par pages entières dans la presse (environ 20 000 euros la page) mais c'est bien peu par rapport à d'autres gaspillages.
Sur la stratégie électorale, j'ai assisté en direct à plusieurs discours ou commentaires d'élus très en vue, je maintiens ce que j'ai écris. La vie politique française est fortement marquée par ce rythme immuable : après une élection : nette augmentation des impôts - mi-mandat, retour au calme, deux ans avant : les fleurs et les petits oiseaux (expression reprise du plus caricatural, Georges Frèche, assénée dans de nombreux discours et même aux infos régionales au lendemain de sa dernière élection, j'ai conservé l'enregistrement, il est le seul à l'avouer publiquement, les autres se contentent de l'appliquer en toute discrétion).

Petite observation également, qui a construit les plus beaux palais depuis que la France est frappée par la crise économique : les maires, les conseils départementaux et régionaux. Ceux là même qui se plaignent d'être écrasés par les charges qu'ils font payer par leurs électeurs. Qui n'a pas toujours entretenu au mieux les écoles, lieux de cultes et autres bâtiments publics : les mêmes.

De la même façon, on ne verra jamais un maire, s'il doit se représenter, "autoriser"* un établissement classé (carrière, nouveau site de traitement des ordures, etc) ou l'implantation d'une aire d'accueil des gens du voyage, deux ans avant une élection . S'il le fait et qu'il se représente, les statistiques sont brutales, il ne sera pas réélu.
(* même s'il ne signe pas l'arrêté - compétence du préfet - le maire peut largement entraver ou retarder la procédure, les demandeurs recherchent donc l'accord des élus locaux)

Le rythme de la vie politique a donc une influence directe sur la vie économique car il ne faut pas oublier non plus que les grands travaux, donc les grands investissements, sont principalement commandés par les collectivités publiques.
( http://www.statistiques.equipement.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=22 - le BTP est en hausse en 2004 et 2005 et commence à baisser en 2006 à l'instar des impôts locaux....nous sommes bien dans une tendance nationale)

Ken Loach s'attaque aux mercenaires

Dans son nouveau film, Route Irish, en salle mercredi, le réalisateur britannique dénonce la privatisation de la guerre en Irak.


Il a vu le jour en 1936. L'année du Front populaire, des congés payés, de la guerre d'Espagne. Tout un symbole. Ken Loach est né sous le signe de l'engagement, de la révolte et ce n'est pas à 74 ans qu'il va baisser les poings. Il reste un jeune homme en colère avec le cœur et les combats toujours très à gauche. Dans Route Irish, il dénonce la privatisation de la guerre en Irak , ses ravages sur le ­terrain avec ses agents de sécurité qui agissent, pour certains, comme des cow-boys. «Je voulais faire un film sur l'Irak, ­explique le réalisateur britannique. Le caractère de la guerre a changé, les soldats ont commencé à partir et les agents de ­sécurité, c'est-à-dire les mercenaires, sont arrivés. Il devenait clair que l'on était en train de privatiser la guerre comme d'ailleurs à peu près toutes nos institutions en Angleterre. Si vous privatisez la guerre, vous pouvez la cacher. Les politiciens n'ont plus à s'en justifier ou à en débattre au Parlement. Ce qui est plus pratique et cynique. Les agents de sécurité décédés reviennent, sans honneur ni drapeau, dans des cageots. Ni vu ni connu.» Fergus (Mark Womack), ancien des ­parachutistes SAS, a entraîné son ami Frankie (John Bishop) dans son équipe d'agents de sécurité à Bagdad. Lorsque Frankie meurt sur la dangereuse route Irish qui rejoint l'aéroport de Bagdad à la Green Zone, Fergus ne croit pas en la ­version officielle. À la fois révolté et ­rongé par la culpabilité, il mène l'en­quête à ­Liverpool au sein d'une société de sécurité… C'est Paul Laverty, fidèle ami et scénariste de Ken Loach depuis Carla's Song, en 1996, qui est l'auteur du scénario de Route Irish. «Il l'a écrit en pensant à des sociétés privées comme Blackwater, dont on connaît aujourd'hui les bavures, mais il en existe beaucoup d'autres du même acabit, précise Ken Loach. Pendant longtemps, les agents de sécurité ont bénéficié de l'immunité car ils étaient protégés par l'ordonnance 17, révoquée depuis deux ans. Nous voulions parler de la cupidité de ces sociétés privées mais aussi du stress post-traumatique de ceux qui reviennent au pays. Comme Fergus dans le film, ils ont ramené la guerre dans leur tête.»

Soutien à Julian ­Assange

Ken Loach renvoie l'image d'un éternel contestataire. D'où lui vient cette conscience politique qui ne
l'a jamais quittée? «Dans les années 1960, j'ai eu la chance d'appartenir à un groupe d'écrivains, de producteurs, de cinéastes très politisés qui voulaient changer le monde, faire bouger les choses. On formait un groupe soudé, on avait un sens du collectif. On se posait des questions et on ne flattait pas la bourgeoisie. C'était encore le bon temps à gauche ! J'avais des amis qui rejoignaient le Labour Party uniquement parce qu'il y avait des jolies filles. Mais, croyez-moi, il fallait trouver les bons arguments politiques pour les séduire !» Parmi les récents engagements de Ken Loach, on relève son soutien à Julian ­Assange, le fondateur de WikiLeaks. «J'ai été heureux de le soutenir au nom de la liberté de parole et de l'information. C'est important pour la démocratie. On suspectait, par exemple, les tortures des prisonniers en Irak, on en a eu la preuve grâce à WikiLeaks.» Et lorsqu'on lui apprend que sa «meilleure ennemie», l'ancien premier ministre Margaret Thatcher, fait l'objet d'un film, The Iron Lady, tourné par Phyllida Lloyd, et est interprétée par Meryl Streep, le réalisateur ne se départit pas de son humour noir: «J'espère que Margaret Thatcher meurt à la fin du film. Et que Meryl Streep, que je ne connais pas, perd le sommeil pendant le tournage !»

La critique :

Pendant la guerre, les affaires continuent. Pour certains agents de sécurité, l'Irak est la terre promise. Fergus ne se remet pas d'avoir entraîné son ami d'enfance à Bagdad. 12.000 livres par mois, nets d'impôts, le salaire était alléchant. Pour Frankie, le prix à payer sera plutôt salé: il trouvera la mort sur la route Irish, la voie la plus dangereuse du monde. De retour à Liverpool, le survivant poursuit l'enquête. On le mène en bateau. Les circonstances du drame ne sont pas claires. Il arrive que les hommes de main éprouvent des sentiments. Il est trop tard. Cela s'appelle le remords. Fergus, sec, teigneux, dévasté, ouvre le cercueil du défunt pour lui adresser un ultime adieu, s'approche un peu trop de la petite amie de ce dernier, fourre le nez dans les combines de ses employeurs. Ken Loach filme cette tragédie à chaud, sans lambiner. La caméra est aussi nerveuse que le personnage. Le film touche, informe, secoue, fait réfléchir. Est-ce cela, le monde où nous vivons? Noirceur et mensonges, cynisme et rapacité, il y a des cœurs endurcis qui n'arrivent pas à s'y faire. (Éric Neuhoff)http://www.lefigaro.fr/cinema/2011/03/15/03002-20110315ARTFIG00426-ken-loachs-attaque-aux-mercenaires.php