roboz 1 étoile
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| Sujet: Un colonel poursuivi pour manquement à ses devoirs d'OPJ Lun 7 Juin 2010 - 14:49 | |
| Rappel du premier message :Suite à un problème technique, la première page de ce sujet avait disparu. Nous remettons le sujet initial dans celui ci, pour une bonne compréhension du dit sujet.
Merci pour votre compréhension La modération
AuteurMessage |
ong bak 2 étoiles
Nombre de messages: 161 Date d'inscription: 29/10/2007
| Sujet: Un colonel poursuivi pour manquement à ses devoirs d'OPJ Aujourd'hui à 11:40 | | | A la demande de Christian : ARDENNES. La procédure est rarissime autant que le procédé. Hier matin, le commandant du groupement de gendarmerie des Ardennes comparaissait devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Reims pour « manquement à ses devoirs d'officier de police judiciaire ». Il est reproché au colonel Nicolas Blériot son refus de désigner des gendarmes pour jouer le rôle de la victime et de l'agresseur lors de la reconstitution d'un double meurtre, en mai dernier. L'affaire a été mise en délibéré. PAS une tête ne dépasse du rang. De la base au sommet de la hiérarchie de la gendarmerie, tous sont derrière le colonel Nicolas Blériot, commandant le groupement des Ardennes. Du général Jean Danède, patron de la région Champagne-Ardenne, aux pontes de la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) à Paris, tous sont fin prêts à crever l'abcès. Car la bataille entamée par cet officier à la carrière exemplaire n'est surtout pas celle d'un franc-tireur. Elle est au contraire celle d'un militaire responsable, compétent et obéissant… Mais aussi soucieux de préserver ses hommes. C'est à ce titre que l'officier supérieur s'est attiré les foudres de la juge du pôle de l'instruction de Reims, Véronique Isart. Le 14 avril, celle-ci délivre une première commission rogatoire pour l'organisation de la reconstitution du double meurtre des Ayvelles, près de Charleville-Mézières. Les gendarmes répondent dans les règles de l'art à cette mission capitale pour la manifestation de la vérité qui consiste à faire rejouer les crimes sordides d'une fillette et de sa mère par son auteur présumé, Manuel Texeira.
« L'avis du général »
C'est en fait une seconde commission rogatoire « d'assistance à la reconstitution », délivrée le 23 avril, qui va mettre le feu aux poudres. La juge y exige qu'une femme gendarme joue le rôle de Florence, massacrée, comme sa petite fille, d'une vingtaine de coups de sabre. Détail : elle devra comme la défunte mesurer « 1,61 mètre pour 75 kilos ». Un gendarme, pris parmi le personnel masculin, devra être choisi pour mimer la scène de crime en cas de défaillance du mis en examen. Le colonel Blériot refuse que son personnel se prête à cette parodie de scène de crime. « Mon client a pris toutes les précautions d'usage en sollicitant l'avis du général Jean Danède. La DGGN a par ailleurs été informée. Ce n'est qu'ensuite qu'il a adressé un courrier à la juge d'instruction pour motiver son refus de mettre à disposition des gendarmes masculin et féminin pour la reconstitution criminelle », indique Me Ahmed Harir, l'avocat carolo du colonel.
« Assez de jouer les cobayes »
Entre accidents corporels, découvertes de cadavres, scènes de crime, violences et autopsies… Il est vrai que les enquêteurs sont suffisamment éprouvés sans que la justice en rajoute au sordide. « Mon client s'est fait le porte-parole de ses troupes qui en ont assez de jouer les cobayes dans des situations parfois pénibles », poursuit Me Harir. Les gendarmes ont par ailleurs fort à faire avec le dispositif de sécurité inhérent à une affaire aussi douloureuse. Le colonel, soucieux de tirer la sonnette d'alarme sans nuire à la reconstitution, prévoit qu'un gendarme féminin prendra le relais au besoin. C'est finalement une greffière qui mime les gestes de la victime, le 4 mai et le colonel qui fait les frais d'une comparution devant la chambre de l'instruction, hier matin. Dans la salle des pas perdus de la cour d'appel de Reims, le général Jean Danède attend la fin de l'audience pénale de la chambre de l'instruction qui se tient à huis clos. Le colonel Blériot réapparaît au bout de 45 minutes en compagnie de son avocat. Les deux militaires s'esquivent sans un commentaire. « Je pense qu'il s'agit là d'une affaire regrettable qui n'aurait jamais dû prendre cette tournure. Mon client n'a absolument pas voulu se soustraire aux obligations du code de procédure pénal qui imposent aux OPJ de déférer aux obligations des juridictions d'instruction », observe Me Harir. Et d'ajouter : « La DGGN a saisi la chancellerie et le ministère de l'Intérieur pour exposer le cas de figure, en demandant expressément à ces ministères de prendre position pour éviter qu'une telle situation se reproduise. » Le colonel Blériot sera fixé sur son sort le 10 mai. « Il encourt soit des observations, soit le retrait temporaire ou définitif de son habilitation d'OPJ. » Pour sa part, le parquet général semble vouloir s'orienter vers une solution clémente. L'officier, lui, estime qu'il n'y a pas eu faute.
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Tout mon soutien à cet officier qui joue pleinement son rôle en défendant ses hommes ... | |
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