Il y a également une donnée qu'il faut prendre en compte : le "reclassement" des militaires des autres armées.
En 97, quand la première vague a entraîné "l'intégration" de plus de 4000 militaires des autres armées dans les rangs des CSTAG, la mesure visait le double but de renvoyer les gendarmes "remplacés" (par glissement de postes) vers les unités de terrain, et d'absorber une partie de la déflation des effectifs des armées. Une sorte de plan social de reclassement. Mais grosso modo, le nombre des gendarmes renvoyés sur le terrain a été insignifiant, parce que certains ont plutôt privilégié le renforcement des services des états majors et le nombre de "retour" au métier du terrain dans les unités en a été carrément ridicule.
Cette fois, on prend les mêmes et on recommence en doublant ni plus ni moins ce nombre.
Les objectifs sont les mêmes qu'en 97 : renvoyer les gendarmes ainsi "gagnés" sur le terrain et intégrer une partie de la déflation des effectifs des autres armées. Seulement aujourd'hui la situation a changé car on veut renvoyer certes les gendarmes "pur jus" sur le terrain, mais parallèlement on ne remplace pas les départs en retraite des gendarmes à cause du plan de baisse subtantielle du format de la gendarmerie. Dans le même temps, la modification du schéma des armées va conduire à une déflation des effectifs, dont certains vont être "reclassés" dans la gendarmerie. Il s'agit donc bien ni plus ni moins qu'un plan social de reclassement.
Je vous laisse le soin de vous reporter aux divers sujets, posts et autres documents (tel celui sur la parité) sur le sujet et sur ce forum. On a voulu noyer le poisson en ne parlant plus en termes d'effectif, mais en terme d'équivalent temps (travaillé ou autre circonvolution brumeuse).
En outre, lorsqu'il s'est agi de trouver des effectifs dans la gendarmerie (
comme dans la police d'ailleurs puisque le raisonnement suivant a été le même pour les CRS) afin de combler les manques en effectif (
dénoncés par les unités départementales - voir les rapports sur l'état d'esprit de l'époque), "estimés" au niveau national à 15000 gendarmes pour fonctionner correctement (ceci
est tout à fait vérifiable, je le précise), le raisonnement qui a consisté à faire un rapprochement entre les effectifs de la GM (environ 18000) et ceux manquants a été suivi d'effets. Aussitôt le ministre de l'époque a dit qu'il ne pouvait être concevable de laisser des unités de MO l'arme au pied alors que dans le même temps il y avait un manque chronique de gens sur le terrain. Sous effectif : 15 000, GM : 18 000.... Les escadrons ont eu donc le privilège de passer en fidélisation - zonalisation et autres "......
ations" de toutes sortes. On a simplement oublié que cela comprenait aussi les "manifest......
ations", qu'elles pouvaient tourner à l'émeute et qu'il fallait une unité entraînée et professionnelle (notamment en 2005 !) dans les banlieues. Et on le voit encore aujourd'hui outre mer.
Ce qui m'amène à dire aujourd'hui que les intérêts technocratiques, s'appuyant sur un simple calcul de coûts et d'économies ne résistent jamais à une crise sociale ou politique. Aussi, les meilleurs conseillers technocrates ou "énarques" patentés ne doivent jamais oublier que le format actuel des unités de MO résulte tout simplement de mai 68 et on peut s'interroger sur les conséquences d'une crise actuelle... sur les effectifs dans unités de MO, et donc par voie de conséquence sur les unités départementales qui reçoivent les renforts. Dès qu'elles ne les auront plus, nous nous retrouverons devant la même problèmatique : où trouver les effectifs manquants que les superbes analyses technocratiques de Bercy ou ministérielles ont simplement gommé de leurs feuille de données à prendre en compte ?
Vous connaissez : la sécurité n'a pas de prix, mais elle a un coût. La question : pouvons-nous nous permettre de négliger la sécurité au nom des économies ?
Je suis tout à fait Jordi au sujet de la réflexion simpliste sur les état majors, en précisant quand même qu'il faut des gens capables de traiter les petits dossiers de chacun, car c'est bien connu, les dossiers à confectionner individuellement, et bien c'est aux administratifs de les préparer, et je sais que de nombreux chefs secrétaires et administratifs me comprennent et savent de quoi je parle. Donc comme toujours les attaques habituelles entre les "gens du terrain" qui font tout et "les fainéants des états majors qui ne méritent pas l'ISSP" devrait quand même cesser un jours ou l'autre, vous ne croyez pas ? Ne serait il pas temps que nous parlions tous le même langage et de laisser ces basses querelles de clochers inutiles ?
Enfin pour répondre à Kadole et avec un rien d'ironie : "
Faites pour le mieux, avec un plus grand rendement, avec moins de monde et surtout pas d'em......es !!!.......... Vous pouvez disposer !". Et en plus si vous réussisez les gars, et bien ça voudra dire que nous, les plus anciens, on était vraiment, mais alors vraiment des billes .... puisqu'on n'a pas su le faire...!!!
Yeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeesssssssssssssssss !!!
Bon, c'est pas tout ça, je retourne au jardin, moi !!