Rappel du premier message :
15h37, kuendu beach
l'homme bronzé et musclé sort de l'eau doucement, ses cheveux courts lui donne ce regard sûr. Un tatouage maori sur l'épaule, renforce cet impression de puissance qui semble se dégager de lui, il rejoint sans se presser ses 2 camarades en grande discussion avec 3 superbes hotesses de l'air. La nuit risque d'être chaude, ce soir, sur Nouméa, il faudra pourtant assurer, demain en patrouille sur païta
Pourtant, le mobile idéal n'existe pas et ce n'est pas ce stéréotype qui prouvera le contraire
On ne nait pas mobile, on le devient, par la force des choses
bien entendu, certains seront séduits par cet instructeur dragueur et hâbleur de la jaune racontant à l'envi des campagnes extraordinaires sur des iles lointaines avec ces femmes splendides hantant chaque port mais la vérité en sera plus cruelle
beaucoup n'auront pas le choix et rejoindront l'escadron sans véritable motivation
l'argent sera un des moteurs et la vie en collectivité pas vraiment une partie de plaisir et beaucoup attendront avec impatience leur mutations pour la GD
d'autres plus tenaces, continueront l'aventure, passeront le DA et s'efforceront d'entretenir une flamme que les anciens nous transmettaient
il est difficile de faire carrière en mobile encore plus dur d'évoluer en position de confort, c'est un métier pour célibataires et, il n'est pas rare de voir décrocher de plus en plus de gradés
je fais partie de ceux là, qui ont choisi de ranger la cantine pour s'ouvrir sur une autre vie
il m'arrive de repenser à ces gars de tous milieux, avec leurs espoirs, avec leurs craintes, dans ces patrouilles au bout de la nuit, sur ces chemins incertains, face à une foule hostile qui nous crie leur haine...
je me vois encore, soudé à eux, avec eux, au plus prêt et pas question de lâcher
moments fugaces et si lointains déjà
le mobile idéal n'existe pas, pourtant, il m'arrive de voir la flamme briller dans les yeux de certains d'entre vous