Rappel du premier message :
C'est du A1, le Préfet rentre de vacances et il annonce les nouvelles que Ouest france reprend ce matin....
Le commandement de gendarmerie de Fougères va être supprimé. 21 militairesquitteront la ville. Mais sur le terrain, les effectifs seront maintenus.
Les élus du Pays de Fougères sont sonnés. Ils viennent d'apprendre la dissolution de la compagnie de gendarmerie de la ville. C'est Guy Gauthier, sous-préfet de Fougères, qui leur a annoncé la nouvelle après qu'il l'a lui-même découverte, surpris, à son retour de vacances.
Les brigades restent en service dans les cantons de Fougères, et les hommes ne seront pas moins nombreux sur le terrain. Ce sont les postes d'encadrement qui sont supprimés. Le commandement de la compagnie de Fougères dépendra d'une autre compagnie, probablement celle de Vitré. Vingt-et-une personnes actuellement en poste à Fougères seront ainsi mutées ailleurs. Les officiers, le secrétariat de la compagnie de Fougères, la brigade de recherches et le peloton de surveillance et d'intervention quitteront donc la ville.
En revanche, la Brigade motorisée autoroutière (BMA), qui intervient sur l'A 84, est maintenue. Installé dans des locaux provisoires à la compagnie de Fougères, le peloton autoroutier pourrait, à l'avenir, s'installer à Romagné. Dans les communes du Pays, les brigades resteront également en service. Objectif de cette décision du ministère de la Défense, appliquer les réformes de l'État voulues par le président de la République. Réaliser des économies sur le budget de l'État, en limitant le nombre d'embauches à l'avenir.
Le calendrier quant à l'application de cette décision reste flou. « Nous en saurons plus début septembre », a annoncé Guy Gauthier. Le sous-préfet tiendra, le 4 septembre, une réunion avec le groupement de gendarmerie d'Ille-et-Vilaine.
Les élus inquiets
Les élus du pays de Fougères ont rapidement réagi. Louis Feuvrier, maire (PS) de Fougères et président de Fougères communauté, a écrit une lettre à Hervé Morin, ministre de la Défense. « Je suis stupéfait de cette décision », a-t-il déclaré. « Elle a été prise sans aucune concertation avec les élus locaux. Lorsqu'Hervé Morin est venu à Saint-Aubin-du-Cormier pour annoncer le maintien du 11e Rama, en juillet, il ne nous en a pas parlé, alors que je lui avais fait part de mes inquiétudes concernant la révision des politiques publiques », regrette le maire de Fougères.
Thierry Benoit, député de la circonscription de Fougères-Liffré (apparenté Nouveau Centre), s'est également déclaré « surpris et très déçu de la manière dont cette décision a été annoncée. Au-delà de la question de la gendarmerie, je m'interroge sur l'avenir des services publics à Fougères », s'inquiète-t-il. Lui qui fait partie du courant politique d'Hervé Morin, il ne croit pas que la décision émane du ministre de la Défense. Le député a donc choisi d'écrire au président de la République. « J'invite Nicolas Sarkozy à venir se rendre compte des effets du désengagement de l'État sur notre territoire, déclare celui qui a voté pour la réforme des institutions.
Contactés hier, le groupement de gendarmerie d'Ille-et-Vilaine ainsi que la compagnie de Fougères, n'ont pas souhaité s'exprimer.
Géraldine HOUDAYER.
Ouest-France