Tout va bien, pas d'inquiétude pour nos grands chefs !!

Les patrons de la police et de la gendarmerie bienveillants à l’égard de la RGPP
Par A. Hélias

Publié le 17/06/2011




Derniers auditionnés par la mission d’information sénatoriale sur les conséquences de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) sur les collectivités locales le 15 mars 2011, les directeurs de la gendarmerie et de la police nationales ont assumé l’effort à fournir en matière d’effectifs, ne réclamant que quelques aménagements sur les moyens.

« Il est difficile de se réformer et de conserver un lien suffisant sur place, garant de notre efficacité ». C’est avec toute la réserve due à son statut de militaire que Jacques Mignaux, directeur général de la gendarmerie nationale, aborde les conséquences de la RGPP sur ses troupes qui assurent la sécurité sur 95 % du territoire, en zones rurales et périurbaines.
La maréchaussée a pourtant payé un lourd tribu à l’effort d’économies au titre de la Révision générale des politiques publiques : 3 509 emplois temps plein (ETP) sur la période 2009-2011.
Un effort qui s’est porté « uniquement sur les fonctions de soutien, et non sur l’opérationnel », insiste-t-il. Ainsi, le rattachement au ministère de l’Intérieur serait une réussite : « cela nous a permis de conduire des politiques de sécurité efficace, de mutualiser certaines fonctions support et de faire des économies d’achats ».
Autre objectif atteint selon le général : « le recentrage des forces de sécurité sur leurs compétences », enfin « détachées des taches administratives et des missions périphériques ».

Un discours rassurant - Sur le plan de l’implantation territoriale, la RGPP n’aurait pas eu non plus que les effets dévastateurs dénoncés par les élus locaux. Jacques Mignaux estime ainsi que la gendarmerie a pu géographiquement « adapter ses forces de sécurité aux évolutions de la délinquance » selon « les bassins de vie, les flux et les migrations saisonnières ».
Les effectifs des unités territoriales comme ceux des grandes plaques urbaines ont été ajustés, comme a été optimisé « le déploiement de nos unités territoriales ».
Une réorganisation qui aurait permis in fine « une couverture territoriale cohérente, avec un potentiel préservé, tout en fermant 200 unités sur près de 4 300 entre 2009 et 2011 », se félicite-t-il.

Absence de concertation assumée - Poussé par les sénateurs à revenir sur les conséquences concrètes de ces baisses d’effectifs dans les territoires, le général assure « avoir veillé à ne pas appliquer des recettes vues de Paris : il n’était ainsi pas possible de mutualiser deux équipes pour n’en faire plus qu’une sur deux vallées… ». Un discours très rassurant dans lequel seules quelques rares et timides brèches ont été entrouvertes, le général admettant que « la disparition d’une brigade reste toujours compliquée au niveau local »…
Sur la concertation avec les élus, Jacques Mignaux admet d’ailleurs « être parfois obligé de mettre les élus devant le fait accompli » ou qu’il est « vrai que les gendarmes ne sont pas suffisamment dehors ».
Quant aux ETP à restituer dans les deux années à venir, le général annonce qu’il n’envisage pas de diminuer les effectifs de gendarmerie mobile », mais plutôt de « travailler sur le dispositif territorial ».
A noter enfin que le grand patron de la maréchaussée s’est montré très sceptique sur la capacité des évolutions technologiques à optimiser les effectifs : « Je crains qu’il y ait parfois des effets de décalage entre l’apparition de nouvelles technologies pour faire gagner des emplois », prenant l’exemple du PV électronique qui ne ferait gagner « qu’un petit bout d’ETP sur une brigade de 1 à 6 gendarmes ».

La police en mal… d’équipements ? - Le discours était plus nuancé chez Frédéric Péchenard, dernier auditionné de la journée… et de la mission d’information avant la rédaction de son rapport. Le directeur de la police nationale dit n’être « pas hostile à la RGPP, y compris à la baisse des effectifs » (4 000 ETP « rendus » entre 2009 et 2011 avant 3 000 autres) pourvu que les compensations soient bien présentes au niveau « des rémunérations, des formations ». Un objectif atteint selon lui, sauf en ce qui concerne les matériels à disposition des policiers. « Mon inquiétude pour les deux à trois années à venir concerne l’équipement », insiste-t-il.

Autre réserve émise par l’ancien commissaire de police : la capacité à diminuer les effectifs des fonctions supports sans enlever aux fonctions opérationnelles, une croyance trop souvent assénée par les hautes administrations selon lui. Sur ce point, les réorganisations auraient atteint « leurs limites ». Frédéric Péchenard estime également que la police nationale est trop prise par des « taches indues, notamment dans les petites circonscriptions ». Et ce dernier de citer l’exemple de Verdun où deux patrouilles travaillent en permanence. « Mais le jour où un détenu doit être hospitalisé, il n’y a plus qu’une seule patrouille » en capacité de travailler.

Mutualisations bénéfiques - En revanche, le directeur de la police nationale loue l’une des conséquences concrètes du rapprochement avec la gendarmerie : les polices d’agglomérations, qui ont donné lieu à « Paris, Lille, Lyon, Marseille et Bordeaux à « un travail de redéploiement commun » pour « être moins concurrent et plus complémentaire » avec la gendarmerie. Intérêt : « avoir dans le même bassin de délinquance un seul chef et une seule force de l’ordre », décrypte-t-il. Et Frédéric Péchenard de défendre également l’intérêt financier de tels regroupements « qui nous permettront à terme des économies. La transformation de gendarmeries en commissariats et vice-versa coûte quelque chose au départ. Comme souvent, les conseillers municipaux y sont opposés, ou inquiets. Mais cela doit nous permettre de générer des économies sur le long terme ».

Références

Le site officiel de la RGPP

Ceux qui auraient douté que tout ce qui se passe se fait avec la complicité de nos chefs en sont pour leurs frais.

En même temps, peuvent ils faire autrement que d'exécuter ? Je ne crois pas...

"Un effort qui s’est porté « uniquement sur les fonctions de soutien, et non sur l’opérationnel »

Les moblos de Rennes, ST Malo, Narbonne, Nantes etc...apprécieront ....

JE VAIS BIEN TOUT VA BIEN !!!!!!!!!!!!!!!!!

Pas d'opérationnels............les mobiles apprécient
De plus notre grand chef ne demande rien alors que la police réclame des équipements supplémentaires pour pallier les pertes d'ETP !!!

TOUT VA BIEN, TRAVAILLER PLUS AVEC MOINS DE PERSONNES POUR GAGNER MOINS !!!

Moi j'aime bien le "RECENTRAGE" sur le "Cœur de notre métier" !!

En fait, si l'on enlève bien les Gendarmes de la "logistique", cela ne fait pas pour autant plus de Gendarmes en opérationnel.
De 105000, nous sommes en gros actuellement 98000 (sauf erreur, je n'ai pas vérifié) mais pas 98000 Gendarmes, car maintenant il y a les CSTAGN et les civils.
Donc, les Gendarmes, sont environ 70000 en opérationnel, toutes catégories confondues (GM GR GD) soit légèrement moins qu'avant la réorganisation des postes de travail en Etat Major !!

Alors faire croire que la réorganisation a permis d'améliorer la présence sur le terrain est un leurre, on part d'une vérité, le retrait des Gendarmes du Soutien pour faire dire que maintenant ils sont tous dans l'Opérationnel, mais avec les observations que j'émets plus haut.

Il y a donc tromperie sur la qualité et tromperie tant du Parlementaire que du Citoyen.

Ce n'est pas d'aujourd'hui que je dis que le chiffre de 105 000 gendarmes est de la poudre aux yeux et même une véritable escorquerie. Les castgn, les civils et les GàV qu'on envoie même faire du MO, bientôt on va compter les réservistes pour faire le nombre.
De même, il est clair que le baratin qui est servi est destiné à faire plaisir à nos gouvernants mais qu'il devrait rendre furieux pas mal de gendarmes de terrain, une majorité en tous cas.
Quand on nous disait qu'il n'y aurait pas de fermetures, que des réajustements, on voit ce qui a été fait et où se trouve la vérité.
Aucun doute les directeurs de la gendarmerie et de la police ont encore de belles carrières devant eux à carresser nos grands décideurs dans le sens du poil.
Ceci c'est l'audition sur les résultats de la RGPP, ne doutons pas que le baratin servi aux deux parlementaires chargés de la mission destinée à évaluer les résultats du rattachement de la gendarmerie au ministère de l'intérieur sera du même style, une soupe impossible à digérer. https://gendarmes-en-colere.1fr1.net/t23629-evaluation-du-rattachement-de-la-gendarmerie-a-l-interieur

« Il est difficile de se réformer et de conserver un lien suffisant sur place, garant de notre efficacité ».

Une réorganisation qui aurait permis in fine « une couverture territoriale cohérente, avec un potentiel préservé, tout en fermant 200 unités sur près de 4 300 entre 2009 et 2011 », se félicite-t-il.

VOILA VOILA..... COMMENT POUSSER LA CONTRADICTION JUSQU'À L'INCOHÉRENCE

Karadoc a écrit:

"Un effort qui s’est porté « uniquement sur les fonctions de soutien, et non sur l’opérationnel »

Les moblos de Rennes, ST Malo, Narbonne, Nantes etc...apprécieront ....

C'est aussi valable pour la GD. Il manque 07 personnels dans mon unité, et on travaille à fond en permanence.
Les arrêts maladies se succèdent. Peut être que l'épuisement physique et moral y est pour quelque chose.
Tout va bien, parait il!!!
J'en parlais hier avec mon PPM, qui me disait que tout changeait au niveau de la concertation et que les choses avanceaient. Je lui ai répondu que pour l'instant mis à part de la communication, on avait pas vu de réel effet de cette concertation.

ET BEN !!!!!!!!!!!!!!!!!!*
Je n ai pas fini de faire ces semaines de ............

Vendredi // AStreinte 24h avec un patrouille de nuit
Samedi // 12h 19h planton soir astreinte
Dimanche // Astreinte 24 h Pam
Lundi // Pam astreinte 8h 14h le soir ouf tranquille
Mardi // Planton 24h
Mercredi // Pam astreinte 24h avec nuit 21H 00h et accident à 1H30
Jeudi // 8h 13 h suite service imposé obligatoire 15 h 18h police route le soir ouf tranquille
Vendredi // Planton 24h astreinte
samedi dimanche // REPOS


Oui tout va bien de PARIS

Bonjour,
Ce qui me gène ce n'est pas le redéploiement, pourvu qu'il soit progressif et organisé avec humanité, ni la mutualisation et la coordination des moyens, c'est qu'on ne parle toujours pas d'évaluer la charge de travail et les besoins réels des unités en personnels et en moyens.
Dans ces conditions, il est facile de dire qu'il n'y a pas de problème et on pourra toujours fixer tous les objectifs que l'on veut pour satisfaire quelques ambitions personnelles.

et l'adjudant poête

Oh là nos grands chefs ont beaucoup de solutuions à donner .............ils n'ont que ça à faire.

Allez tiens une en passant. Elle est vieille mais elle vaut qu'on la cite.
Lors de la reflexion sur la mise en place de ATHENA et devant la charge suplémentaire de travail, nos grands patron ont dits "Oh c'est pas grave il existe les brigades fille pour doubler les accueils des brigades méres..........

Alors quand ils sont devant des parlementaires, députés ou autres ils savent parler........

Christian a écrit:

Moi j'aime bien le "RECENTRAGE" sur le "Cœur de notre métier" !!

En fait, si l'on enlève bien les Gendarmes de la "logistique", cela ne fait pas pour autant plus de Gendarmes en opérationnel.
De 105000, nous sommes en gros actuellement 98000 (sauf erreur, je n'ai pas vérifié) mais pas 98000 Gendarmes, car maintenant il y a les CSTAGN et les civils.

Donc, les Gendarmes, sont environ 70000 en opérationnel, toutes catégories confondues (GM GR GD) soit légèrement moins qu'avant la réorganisation des postes de travail en Etat Major !!

Alors faire croire que la réorganisation a permis d'améliorer la présence sur le terrain est un leurre, on part d'une vérité, le retrait des Gendarmes du Soutien pour faire dire que maintenant ils sont tous dans l'Opérationnel, mais avec les observations que j'émets plus haut.

Il y a donc tromperie sur la qualité et tromperie tant du Parlementaire que du Citoyen.

Ce post de Christian me donne une belle occasion d'intervenir en tant que simple citoyen, non citadin.
Un citoyen-lambda, à qui peut-il faire appel en cas de besoin ?
Et quels gendarmes sont le mieux à même de le protéger ou de lui rendre des services au quotidien ?
Ce sont essentiellement les gendarmes de terrain et de proximité.
En comptant large, on peut peut-être aller jusqu'au grade de capitaine comme gendarmes de proximité, puisque, de plus en plus, des officiers subalternes sont nommés sur des postes naguère tenus par des sous-officiers (NARDO ne dira pas le contraire !).

Bref, et jusqu'à preuve contraire, je suis tenté de dire qu'il n'y a pas plus de 50 000 à 52000 gendarmes de carrière (donc non GAV ou réservistes) sur qui les citoyens peuvent réellement compter, rapidement, et au quotidien.

Les moblos : SVP, ne tirez pas, halte au feu !
Vous avez bien sûr un rôle important à jouer, mais, à moins que vous ne soyez détachés en renfort des GD, convenez que le citoyen ne s'adresse généralement pas directement à vous pour régler ses problèmes, au même titre qu'en circonscription de police, le citoyen s'adresse aux gardiens de la paix du commissariat local, plutôt qu'aux CRS d'une caserne de la région.

D'ailleurs, (je prends les devants pour que personne ne prenne la mouche), tous les personnels de la gendarmerie ont évidemment leur rôle à jouer au sein de l'institution-gendarmerie, qu'ils soient à la DG, dans les régions ou les groupements, à la Garde républicaine ou dans les transports, qu'ils soient CSTAGN ou même civils, mais ce qu'il m'a semblé utile et important de souligner ici, c'est le chiffre le plus précis possible des gendarmes de carrière, à proximité immédiate de la population.

S'il le faut, et avec l'accord des modos, je suis prêt à ouvrir un sujet dédié pour en discuter à partir d'éléments qui devront toujours être sûrs et vérifiables.
Marre des à-peu-près et des chiffres approximatifs que l'on fait trop souvent gober aux citoyens !

Même votre DGGN, je regrette bien d'avoir à le signaler, donne parfois dans l'imprécision ...
Ainsi, lors de sa très récente audition du 15 juin par une commission sénatoriale, il a dit ceci :
" La Gendarmerie nationale compte un peu moins de 100 000 personnels, civils et militaires. Son action couvre 50 % de la population et 95 % du territoire."
Voir : http://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20110614/rgpp.html

Sachant que le PLF (projet de loi de finances) 2010 prévoyait déjà un plafond d'emploi, en ETPT, de 98 155 personnels (dont 2 702 civils et 95 453 militaires).
Sachant enfin que le PLF 2011 a encore réduit le plafond d'emploi des personnels à 97 198 ETPT (dont 3 097 civils et 94 101 militaires).

Dès lors, vous comprenez pourquoi il paraît utile de savoir, le plus précisément possible, combien de gendarmes travaillent au plus près des citoyens.
Entre, d'une part, un effectif de 50 000 à 52 000 gendarmes, et d'autre part, un chiffre total d'environ 100 000 personnels, la différence est énorme, surtout quand c'est pour le service de 50 % de la population, tout en couvrant 95 % de la superficie du territoire.

Tout à fait Clint.
Mais je voulais juste souligner le nombre de "vrais Gendarmes" quelque soit leur affectation, par opposition à tous ceux qui ne le sont pas bien qu'étant des Personnels de la Gendarmerie

Et c'est sur cette notion que jouent nos grands pontes (politique et militaires) pour faire croire que tout va bien et qui veulent nous faire passer des vessies pour des lanternes !

Très content de voir qu'aujourd'hui tout le monde est d'accord sur la manipulation destinée à berner le français moyen.
A titre d'exemple mon ancienne compagnie est passée de 95 à environ 80 mais avec un nombre très important de GàV ce qui n'était pas le cas avant.

oui tout va très bien !!!!

Et maintenant dans mon unité j ai un reserviste pour combler le manque d effectif

PS // C est un ami qui nous soulage et lui est content pour ses futures vacances
Alors 80 euros le w end pour un GD , Un reserviste voilà ou nous en sommes presque en dépot de bilan,

Un citoyen-lambda, à qui peut-il faire appel en cas de besoin ?
Et quels gendarmes sont le mieux à même de le protéger ou de lui rendre des services au quotidien ?
Ce sont essentiellement les gendarmes de terrain et de proximité.
En comptant large, on peut peut-être aller jusqu'au grade de capitaine comme gendarmes de proximité, puisque, de plus en plus, des officiers subalternes sont nommés sur des postes naguère tenus par des sous-officiers (NARDO ne dira pas le contraire !).

Clint,

il y a peu de chance de voir un capitaine (ou à de très très très rares exceptions) sur le terrain pour protéger le citoyen et lui rendre des services. Aujourd'hui dans des unités même à partir de certains grades de sous-officiers, certains ne prennent déjà plus les plantons, les PAM1 et j'en passe. Ils ont toujours des explications pour te démontrer que maintenant ce travail là n'est plus pour eux.

Tout est une question d'homme et de mentalité après peu importe les grades sous-officiers ou officiers. Quand tu as la volonté d'aider ton collègue ou tes hommes, tu fais abstraction de ton grade et de ton statut et tu mets les mains et les pieds dans la m.... comme eux et avec eux.

"Un effort qui s’est porté « uniquement sur les fonctions de soutien, et non sur l’opérationnel »

Et ben, va falloir qu'il descende de sa capitale pour aller en douce dans les cantons ruraux voir ce qu'il s'y passe. Mais qu'il le fasse sans prévenir la hiérarchie qui "arrange" tous les déplacements afin d'éviter la moindre contradiction ou le moindre problème. Parce que le : je vais bien, tout va bien, va finir par exploser pour de bon. Quand on sait, entre autres, que des unités fonctionnant normalement depuis des années en COB fonctionnent de fait encore en BT autonomes avec des variations d'effectifs de l'une à l'autre de 1 à 3 et que personne ne dit rien quel que soit l'échelon, on est en droit de se poser des questions (exemple : BT A à 8 avec 2 OPJ (gradés compris) et BT B à 16 avec 6 OPJ et même nombre de permanence pour A que pour B au niveau des OPJ à mon avis y a comme un problème.). Sans parler des nouveaux programmes informatiques destinés soi-diant à soulager les unités et qui en fait sont majoritairement un bordel infâme signalé pour toutes les unités, réduisant en plus le temps de présence réel sur le terrain des brigadiers. Alors, progrès.....je veux bien, mais moi je dirai plutôt regression et qu'on arrête de se voiler la face. Avec le fonctionnement actuel et ce qui est demandé (chiffre notamment.....mais paraît que c'est pas vrai.......mais non, la femme de mon ami retraité de l'arme n'a pas été verbalisée pour un petit dépassement de vitesse et le jeune gendarme ne lui a pas dit qu'on lui demandait du chiffre.....elle a mal compris.....) le contact a été totalement perdu avec la population et n'est pas prêt d'être retrouvé. Celui qui ne croit pas en cela, et bien, il fait une très grave erreur d'appréciation et ses conseillers sont des faux-culs qui ne pensent qu'à assurer leur carrière (je ne dirai pas leur métier, c'est pas les mêmes gens).

Ah oui, tant qu'on y est : paraît que cet été, les renforts saisonniers sur la côte sont similaires à ceux de l'année dernière........enfin presque...........puisque si le nombre y est......c'est surtout du réserviste......et encore pas n'importe lequel............vous savez, celui qui porte un bandeau gendarmerie depuis une semaine et qui est de fait totalement opérationnel........parce que même là, les vieux GD ou GM réservistes, et ben y z'en veulent pas trop, car ils coûtent trop cher. Mais paraît que tout va bien.......j'aimerai avoir l'avis du vrai GD qui va travailler cet été sur la côte parce que je suis d'ores et déjà convaincu que la fin de la saison doit lui tarder...... mais bon.....

les bras m'en tombent !!!! pourquoi taire les choses et voiler la vérité ? les unités sont au bord de l'implosion. On parle de nouvelles technologies, de rationalisation, d'économies, de fusion etc... bien ! mais on ne parle nul part de l'HUMAIN. Car c'est l'humain qui est au milieu des choses et c'est l'humain qui fait tourner la boutique.
Les brigadiers sont plus que lassés des changements, depuis 2003 combien de suppression d'unités ? de réajustements ? de "nouveautés" ? immédiatement renouvelées etc...
heureux de trouver des nouveaux postes informatiques (le parc informatique a été largement rentabilisé depuis 15 ans que les brigades ont les "bécanes") on nous fiche dans les pattes du Ubuntu !! gros logiciel de merde ou on ne comprends rien aux enregistrements et recherches de fichiers, les nouvelles fiches d'engagements obligeant le planton à renseigner fastidieusement des renseignements là ou auparavant nous passions un coup de fil, les CRPJ à faire pour chaque délit !!! (on se demande à quoi sert ce truc avec le mis et le mij qui donne déjà l'ensemble des infos ???), la dématérialisation des Pv, la multiplication des referents obligeant le brigadier à remplir force tableaux à la gomme, l'obligation de scanner les empreintes relevées ainsi ques toutes les discriminations là ou auparavant il suffisait d'envoyer sous enveloppe les prelevements, la suppression des pam 1 et 2 et son remplacement par des pam unique avec engagement de la patrouille de nuit la plus proche de l'inter, c'est beau sur le papier et effectivement cela va faire baisser les temps d'engagement MAIS le lendemain y a plus personne vu que dans la nuit les deux équipes seront engagées au lieu d'une !, ce qui va encore demander au personnel des efforts, encore et toujours ! bref tout ces nouveaux trucs présentés par notre hierarchie pour dire que la gendarmerie bouge mais en écrasant son "petit" personnel ! alors nous pouvons parler de concertation de ceci ou cela, moi je regarde et je vois que rien ne bouge au contraire on nous en demande de trop ! je ne me sent pas gendarme, on fait tout et n'importe quoi HORMIS notre vrai métier !
plus personne ne souhaite aller ou rester en COB, cela ne ressemble plus à rien, vous interrogez un gars qui s'en est "sorti" et qui souffle pénard dans une unité hors brigade et il vous dira que tout le monde chie dans son froc à l'évocation d'y retourner...

+ 1 Drapeaublanc, c'est exactement cela

Dans mon unité, 2 départs non remplacés
On compense...

Tout va bien le bateau gendarmerie coule normalement. Nos grands chefs ont une carriere devant eux pour la mienne elle est derriere moi.

LANDAIS a écrit:

Ah oui, tant qu'on y est : paraît que cet été, les renforts saisonniers sur la côte sont similaires à ceux de l'année dernière........enfin presque...........puisque si le nombre y est......c'est surtout du réserviste......et encore pas n'importe lequel............vous savez, celui qui porte un bandeau gendarmerie depuis une semaine et qui est de fait totalement opérationnel........parce que même là, les vieux GD ou GM réservistes, et ben y z'en veulent pas trop, car ils coûtent trop cher. Mais paraît que tout va bien.......j'aimerai avoir l'avis du vrai GD qui va travailler cet été sur la côte parce que je suis d'ores et déjà convaincu que la fin de la saison doit lui tarder...... mais bon.....

Je serais incorrect en donnant mon ami. Je pense comme toi Landais.

Tu as raison drapeaublanc.

Un exemple parmi tant d'autre

Il y a quelques jours en faisant remarquer les problèmes et difficultés rencontrées pour travailler depuis l'installation d'athena, le gars des STI a répondu qu'il fallait évoluer avec le temps et que nous avions des ordinateurs neufs.

En gros et en détail pourquoi et de quoi nous nous plaignions.

On en revient à dire et à constater malheureusement que certains décideurs et exécutants vivent sur une autre planète et qu'ils sont déconnectés de la réalité sur le terrain.

En même temps, je crois qu'ils s'en foutent royalement.

drapeaublanc a écrit:

les bras m'en tombent !!!! pourquoi taire les choses et voiler la vérité ? les unités sont au bord de l'implosion. On parle de nouvelles technologies, de rationalisation, d'économies, de fusion etc... bien ! mais on ne parle nul part de l'HUMAIN. Car c'est l'humain qui est au milieu des choses et c'est l'humain qui fait tourner la boutique.
Les brigadiers sont plus que lassés des changements, depuis 2003 combien de suppression d'unités ? de réajustements ? de "nouveautés" ? immédiatement renouvelées etc...
heureux de trouver des nouveaux postes informatiques (le parc informatique a été largement rentabilisé depuis 15 ans que les brigades ont les "bécanes") on nous fiche dans les pattes du Ubuntu !! gros logiciel de merde ou on ne comprends rien aux enregistrements et recherches de fichiers, les nouvelles fiches d'engagements obligeant le planton à renseigner fastidieusement des renseignements là ou auparavant nous passions un coup de fil, les CRPJ à faire pour chaque délit !!! (on se demande à quoi sert ce truc avec le mis et le mij qui donne déjà l'ensemble des infos ???), la dématérialisation des Pv, la multiplication des referents obligeant le brigadier à remplir force tableaux à la gomme, l'obligation de scanner les empreintes relevées ainsi ques toutes les discriminations là ou auparavant il suffisait d'envoyer sous enveloppe les prelevements, la suppression des pam 1 et 2 et son remplacement par des pam unique avec engagement de la patrouille de nuit la plus proche de l'inter, c'est beau sur le papier et effectivement cela va faire baisser les temps d'engagement MAIS le lendemain y a plus personne vu que dans la nuit les deux équipes seront engagées au lieu d'une !, ce qui va encore demander au personnel des efforts, encore et toujours ! bref tout ces nouveaux trucs présentés par notre hierarchie pour dire que la gendarmerie bouge mais en écrasant son "petit" personnel ! alors nous pouvons parler de concertation de ceci ou cela, moi je regarde et je vois que rien ne bouge au contraire on nous en demande de trop ! je ne me sent pas gendarme, on fait tout et n'importe quoi HORMIS notre vrai métier !
plus personne ne souhaite aller ou rester en COB, cela ne ressemble plus à rien, vous interrogez un gars qui s'en est "sorti" et qui souffle pénard dans une unité hors brigade et il vous dira que tout le monde chie dans son froc à l'évocation d'y retourner...

+1

C'est de plus en plus le" foutoir" avec la gestion du personnel au jour le jour et en flux tendu.C'est toujours monsieur plus comme la pub avec le plaisir gustatif en moins.................

Citation :

"Un effort qui s’est porté « uniquement sur les fonctions de soutien, et non sur l’opérationnel »

Et ben, va falloir qu'il descende de sa capitale pour aller en douce dans les cantons ruraux voir ce qu'il s'y passe. Mais qu'il le fasse sans prévenir la hiérarchie qui "arrange" tous les déplacements afin d'éviter la moindre contradiction ou le moindre problème. Parce que le : je vais bien, tout va bien, va finir par exploser pour de bon. Quand on sait, entre autres, que des unités fonctionnant normalement depuis des années en COB fonctionnent de fait encore en BT autonomes avec des variations d'effectifs de l'une à l'autre de 1 à 3 et que personne ne dit rien quel que soit l'échelon, on est en droit de se poser des questions (exemple : BT A à 8 avec 2 OPJ (gradés compris) et BT B à 16 avec 6 OPJ et même nombre de permanence pour A que pour B au niveau des OPJ à mon avis y a comme un problème.). Sans parler des nouveaux programmes informatiques destinés soi-diant à soulager les unités et qui en fait sont majoritairement un bordel infâme signalé pour toutes les unités, réduisant en plus le temps de présence réel sur le terrain des brigadiers. Alors, progrès.....je veux bien, mais moi je dirai plutôt regression et qu'on arrête de se voiler la face. Avec le fonctionnement actuel et ce qui est demandé (chiffre notamment.....mais paraît que c'est pas vrai.......mais non, la femme de mon ami retraité de l'arme n'a pas été verbalisée pour un petit dépassement de vitesse et le jeune gendarme ne lui a pas dit qu'on lui demandait du chiffre.....elle a mal compris.....) le contact a été totalement perdu avec la population et n'est pas prêt d'être retrouvé. Celui qui ne croit pas en cela, et bien, il fait une très grave erreur d'appréciation et ses conseillers sont des faux-culs qui ne pensent qu'à assurer leur carrière (je ne dirai pas leur métier, c'est pas les mêmes gens).

Tout a fait landais et le choix de ton titre fort judicieux résume fort bien la réalité du terrain . En effet , le travail du "brigadier"en premier lieu s'est de faire remonter l'information et de renseigner les tableaux statistiques, et ce pour le plus grand bien de notre hiérarchie (un accélérateur de carrière ) et en second ......voire en dixième lieu à répondre aux attentes de nos concitoyens !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!Force et valeurs ..............non ?....j'ai dit une bêtise ............

le plus incompréhensible, c'est cette aptitude à oser dire des trucs pareils à la représentation nationale ............

oui, il faut oser !!!

Il faut savoir que les directeurs généraux des grandes administrations sont choisis par le pouvoir politique en place.

EXEMPLE POUR LA GENDARMERIE :

Au cours de ces dernières années, un général de la gendarmerie, à la suite de l'affaire des paillottes en Corse a été muté de la région PACA à la région de Rennes (moins importante que PACA - il ne s'agissait donc, à priori pas, d'une promotion). A Rennes, ce général a fait la connaissance de Claude Géant à l'époque haut fonctionnaire à la Préfecture de Rennes (aujourd'hui ministre de l'Intérieur). Quand notre Président de la République actuel est arrivé aux affaires (ministre de l'Intérieur) avec Claude Géant dans son sillage , c'est ce dernier qui lui a conseillé le général en question pour qu'il occupe le poste de Directeur général de la gendarmerie nationale.

Dans de telles conditions, il est difficile qu'une personne redevable envers celui qui l'a nommé vienne ensuite "cracher dans la soupe" cela s'appelle de la reconnaissance.

Il faut également savoir que les chefs militaires partent relativement tôt avec des possibilités de reconversion grâce au politique. Ainsi le général d'armée GILLES (ancien DGGN) a été nommé ambassadeur. Le général d'armée GEORGELIN (ancien chef d'Etat-Major des armées) travaille aujourd'hui à la grande chancellerie. D'autres ont trouvé une reconversion dans le corps de contrôle ou comme président de mutuelle (nomination par le minstre des armées) ou au sein d'organismes divers et variés comme par exemple celui chargé de surveiller la condition des prisonniers dans les établissements pénitentiaires.


Dans de telles conditions, comment un officier d'active de haut rang peut dire ce qui ne va pas et se heuter de face en contredisant avec véhémence le politique. Heureusement la représentation nationale (députés et sénateurs) n'est pas toujours dupe.

Par exemple, qui va dire aux élus qu'il faut s'orienter vers des brigades automes ouvertes 24h/24 et non des communautés de brigades où l'on a, à tour de rôle, deux brigades de fermées sur trois ce qui désorganise le service et désoriente comlètement le citoyen tout en consommant des cadres chargés de l'organisation du service alors que l'on parle RGPP (c'est-à-dire mieux utiliser les hommes et les moyens).

Sur ce sujet, je ne lis que des posts pessimistes. Mais où est donc passé la Gendarmerie qui veut aller de l'avant? qui espérait tant dans la nouvelle concertation? Quand on discute avec certains gendarmes ayant quitté les unités de terrain, on peut constater leur peu d'envie d'y retourner. Certains de mes amis gradés, préfèrent bloquer leur avancement pour ne pas retourner dans un tel bourbier qu'est devenu une brigade territoriale, unité de base de la GN.
Mais le DG est heureux, donc ses Hommes doivent être obligatoirement heureux.
La Gendarmerie vit probablement ses heures les plus noires de son existence. On m'a souvent reproché qu'il fallait ne plus regarder derrière soi, car la Gendarmerie de Grand-papa s'était fini, qu'il fallait regarder l'avenir en face et oublier le passé. Je crois que tous mes détracteurs avaient raison, la Gendarmerie d'antan est bien finie, mais je suis persuadé que la Gendarmerie du futur n'existera pas, du moins c'est bien parti pour.

Oui mais tu sais Dieu on m'a toujours dit et appris que pour construire l'avenir, il fallait se souvenir du passé pour éviter les erreurs.