Propos d'un commissaire de police.

Rappel du premier message :

Je recopie une dépêche AFP de la DGPN qui se désolidarise d'un commissaire qui a semble-t-il poussé le bouchon un peu loin dans un article..

N'ayant pas le journal du syndicat des commissaires je ne peux pas connaitre la démonstration faite par ce policier, mais ses conclusions sont contenue dans la dépêche à l'AFP de la DGPN.

je résume :
- vieille gendarmerie inadaptée
- disparition inéluctable ( de la gendarmerie bien sur )

Si quelqu'un pouvait me passer l'article en question, j'en serais bien aise.

Cependant, la DGPN, dans sa conclusion parle bien d'unités communes et de fusions de services. Alors ...... le commissaire n'est si loin que ça de la vérité, mais fallait pas le dire............


contenue du communiqué de la DGPN.

"""""La direction générale de la police nationale (DGPN) a pris ses distances vendredi avec un commissaire qui a publiquement attaqué la veille une gendarmerie "inadaptée", selon lui, et dont la disparition serait "inéluctable".
"La direction générale de la police nationale tient à préciser que (ces) propos (...) constituent des considérations strictement personnelles n'engageant que leur auteur", relève-t-elle dans un communiqué.
Ces "considérations, publiées dans un cadre syndical, ne sont pas partagées par la direction générale de la police nationale", poursuit la DGPN.
Dans "La tribune du commissaire", le journal du Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN-majoritaire), le divisionnaire Julien Sapori dénonçait "les structures inadaptées" de la gendarmerie, dont "la disparition semble inéluctable", avançait-il.
"L'existence de deux forces de sécurité est une constante de l'organisation sécuritaire française qui a fait la preuve de sa pertinence et que personne ne songe à remettre en cause", insiste la DGPN.
Pour elle, les deux forces "se sont engagées ces dernières années dans une démarche sans précédent de coopération et de mutualisation, rapprochant leurs structures, créant des unités
communes et fusionnant certains de leurs services".

Voila, c'est complet, j'espère que cela rendra service à toute la communauté de ce forum.
L'auteur de cet article a d'abord fait une carrière en Police Judiciaire, puis a été détaché pour diriger la sécurité d'Aéroports de Paris, puis est passé en sécurité publique, a commandé la circonscription de sécurité publique de Montgeron (région parisienne), et a pris récemment la direction de la circonscription de sécurité publique de Maubeuge-Agglomération qui comprend trois commissariats de sécurité publique, circonscription nouvellement créée, avec redistribution des zones d'action Gendarmerie/Police Nationale.
Son épouse est historienne, spécialisée dans l'histoire du costume et de la mode. Elle vient de publier une biographie de "Rose Bertin" (je mets des guillemets parce que Rose n'était pas son vrai prénom, la postérité le lui a donné après), marchande de modes de la reine de France Marie Antoinette.

Après une première lecture il est clair que ce monsieur roule dans le sens du président de la République pour renvoyer la Gendarmerie "au champ".
Je remarque que ça ne le gêne pas non plus de se contredire. Au départ il est pour l'absorption et à la fin il renvoie les gendarmes au ministère de la Défense.
Sa conclusion est claire, on renvoie les gendarmes au ministère de la Défense après lui avoir piqué tout ce que certains policiers on voulu monopoliser, en particulier la police judiciaire "valorisante" (médiatiquement parlant) et bien entendu on récupère un paquet d'effectifs au passage et on ne conserve que le plus intéressant.
Il faut qu'il revoie également ses chiffres 103 000 gendarmes il est loin d'être à jour il y a longtemps qu'on est en dessous de ces chiffres.
Ce monsieur est convaincu d'être un foudre de guerre et il méprise la gendarmerie et ses personnels.
Heureusement que le DGPN s'est désolidarisé de sa diarrhée verbale, il ne pouvait pas faire moins.
Il est vrai que sous l'uniforme de gendarme de tels propos ne l'auraient pas envoyé devant un conseil d'enquête puisqu'il va dans le sens du Président de la République.

Dis donc il a tout prevu ce commissaire (les effectifs " la police passerait a 170 000 fonctionnaires la gendarmerie à 60 000....) etc... Il y a qu'en même de sacrés perles dans son article!!! Faudrait faire un concours de la plus belle perle à retrouver dans son article a vous de jouer !!!!!!!

merci pour le texte -

l'analyse de la situation et de l'évolution va dans le sens de ce que nous avons constaté ici-même depuis bientôt quatre ans. Je suis heureux que cela devienne une évidence pour tout le monde là où nous n'étions que des psychopathes ou retraités aigris, il n'y a pas si longtemps.

Ses conclusions fondées sur de solides arguments différent des nôtres, bien sur.

- Cependant nos observations nous conduisent à affirmer que le tableau dressé de la sécurité de demain vu depuis Neuilly-sur-Seine par le Président et autres autorités de cette aimable banlieue appuyée par sa majorité ( Coppé, ALLIOT-MARIE, Teissier, Hortefeux ) et centristes ( Morin - Leroy et leur staff ) de tous poils est bien celui qui est en train de se dessiner.

J'ajouterai que ce que Pasqua ( un autre type de Neuilly ), l'éminent démocrate respectueux des lois de la République exemplaire, a mis en route en 1995, en faisant de la police une force para-militaire ( adoption des grades militaires de l'encadrement ), suit son petit bonhomme de chemin. Ce dont Pasqua a révé, Sarko l'a fait, pour paraphraser un commentateur célèbre.

Monsieur Sapori, dont j'affirme encore pour le connaitre, moi, qu'il n'est pas un bouffeur de Gendarmes, se place sur un terrain d'organisation des forces. Son opinion est respectable et surtout a le mérite de poser clairement le problème; ce que nous attendions depuis longtemps. Un autre FONTAINE ( le notre, d'ici de temps à autres ), si vous voulez. Sa conclusion, d'ailleurs en témoigne.
Nous sommes loin de l'attitude supérieure et méprisante de Péchenard, pourtant ami personnel du DGGN, nous l'avons appris en commission de la défense à l'assemblée nationale.

Il dresse un tableau de la sécurité de demain selon son opinion, selon celle des policiers de haut-rang qui ne veulent plus croiser de généraux dans les cabinets, qui refusent la moindre concurrence et n'entendent plus être contredits dans les analyses qu'ils font des situations. J'ai l'habitude de résumer cela : " si je suis tout seul, je suis le meilleur.et surtout je suis indispensable."
Nous retrouvons ce sentiment de supériorité et ce refus de concurrence chez nous, quand une grande école coupe toute velléité à de grands destins à d'autres recrutements. Normal qu'ils se comprennent, au fond. La Gendarmerie n'est plus qu'un instrument au service de leurs ambitions, rien d'autre. Et le peuple, là-dedans ? ....passons

Dans le monde de bisounours, le système Sapori est bien sur le meilleur, les hommes trouveront leurs places sans soucis, mais hélas, nous sommes en France, les hommes sont ce qu'ils sont et il ne faut pas aller loin pour démolir le raisonnement de ce commissaire de police.

Je veux simplement lui rappeler que nous avons vu il n'y a pas si longtemps son directeur prendre l'initiative d'une enquête éminemment politique et sans être grand devin, j'imagine qu'il va devoir expliquer à la justice comment il se procure les factures téléphoniques détaillées de ses concitoyens. ...... Chaque chose à son heure, j'imagine ou j'espère.

Une seule police, c'est dangereux pour nous tous qu'ils soient gendarmes ou policiers pour la simple raison que sans opposition d'une autre grande institution, les abus, les transgressions ou accommodement avec la loi pour le moins, sont une fatalité.

De toute façon chacun avance ses pions, et il faut reconnaitre que nous sommes toujours en retard. Regardez pour le renseignement, les SDIG sont entièrement chapottés par la police, la presence d'un ou deux gendarmes dans ces cellules donne l'illusion à la DG que nous gardons un peu les rênes de la reine des batailles...bientôt ce sera la PJ sur le même modèle. On abandonne de plus en plus de résultats à la police , et c'est pas d' bol parce que ce sera sur les résolutions de délits que l'on nous attendra. Bref il ne reste déjà plus beaucoup de pelleté de terre avant que la vieille dame ne soit définivement enterrée.

Je pense qu'il faudra effectivement répartir les missions entre la police et la gendarmerie et surtout, dans un premier temps, à l'intérieur des unités. Quand on voit les personnels d'une BTA ou COB qui doivent être spécialistes en tout (police route, renseignements, PJ, standardiste, ordre public, météorologue, garagiste, statisticien, assistant social ...) et généralement ils finissent par être """bon en rien""" je ne pense pas que cela puisse durer encore longtemps. De plus en plus de services se spécialisent dans un domaine précis sauf qui ...

A la lecture de l'article force est d'admettre que ce commissaire n'a pas entièrement tort et qu'il dit aussi des vérités.
Il est certain que l'Etat, par touches successives, met en place une organisation qui facilitera la fusion entre la police et la gendarmerie si la décision politique est prise. Quant au système des communautés de brigades, il ne correspond pas aux attentes de la population.
Même si certains chefs veulent s'accrocher au statut militaire en faisant acte de présence aux cérémonies militaires ou, en interne, en les multipliant, il suffit d'avoir quelques connaissance dans le milieu militaires pour se rendre compte que les armées ne veulent plus entre parler de la gendarmerie qui a pour réputation de "manger aux deux râteliers.

Cet article ne doit pas être compris comme une attaque gratuite contre la Gendarmerie. Connaissant le commissaire Sapori, il n'est pas du genre à pratiquer la politique qui consiste à enterrer les gens sous les fleurs pour pouvoir mieux les exécuter, comme le pratiquent les politiciens ! Lui, il défend la culture de la Gendarmerie et il la met en garde.
"Derrière un souci de rationalisation, se cache un objectif final qui n'est pas annoncé, qui n'a donné lieu à aucun débat au parlement mais qui parait désormais comme évident : la fusion des deux institutions, fusion comportant de manière implicite la disparition de la Gendarmerie. Ce n'est pas un ennemi de la Gendarmerie, celui qui fait sonner clairement un tel avertissement ! Il semble attendre des réactions des gendarmes pour leur survie, peut-être trop tard:"Les gendarmes paraissent résignés à cette évolution." C'est le ton de quelqu'un qui le déplore. Peut-être parce que les gendarmes ne se sentent pas soutenus (c'est un euphémisme...). Mais peut-être qu'il faudrait se sentir encouragés, lorsque une personnalité extérieure à la Gendarmerie dit ce qui n'est pas écouté ou ce qui est craint quand ce n'est dit que par des membres de la Gendarmerie !
Je n'ai d'ailleurs pas entendu dire que ce sujet ferait l'objet de débats au sein du nouvel Institut des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice (IHESJ), qui serait pourtant le lieu où de tels débats sur l'avenir de la police ou des polices en France pourraient avoir lieu, en jetant la langue de bois aux termites.

[ Lui, il défend la culture de la Gendarmerie et il la met en garde.
"La je suis pas persuadé....."

"la fusion des deux institutions, fusion comportant de manière implicite la disparition de la Gendarmerie.
Une fois de plus on la dans le c...

Ce n'est pas un ennemi de la Gendarmerie, celui qui fait sonner clairement un tel avertissement ! Il semble attendre des réactions des gendarmes pour leur survie, peut-être trop tard:"Les gendarmes paraissent résignés à cette évolution." C'est le ton de quelqu'un qui le déplore.
On l'ouvre (encore faut-il être plusieurs) on se prend un coup de douze...(sans compter les pressions comme une mutation en cours qui peut sauter j'en passe et des meilleurs...)

Peut-être parce que les gendarmes ne se sentent pas soutenus (c'est un euphémisme...). Mais peut-être qu'il faudrait se sentir encouragés, lorsque une personnalité extérieure à la Gendarmerie dit ce qui n'est pas écouté ou ce qui est craint quand ce n'est dit que par des membres de la Gendarmerie !
Personnellement je ne pense pas que le texte de ce commissaire soit un soutient. Peut-être dire ce que certains pensent tout bas mais là voir ma deuxième réponse....

Bonjour,

Lorsque M.SAPORI aborde avec circonspection "l'architecture institutionnelle", il ne s'agit pas uniquement de sémantique, en troisième option, il souligne le maintien de la dualité police/gendarmerie en évoquant le sacro-saint principe de structure binaire.
Il mentionne bien la nécessité d'un débat parlementaire.
Il soulève et là, le peuple adore et adhère, le principe du contrôle réciproque !
Ce dernier point ne manquerait pas de perturber le fonctionnement pyramidal actuel...
Il y aurait obligatoirement des audits externes jusque dans les plus petites unités élémentaires, là où des gendarmes ne peuvent appliquer les modes opératoires sans remplir simultanément des fiches de non-conformité. Il va sans dire mais c'est mieux en le disant que ma dernière phrase est codée !

J'ai la vague impression que monsieur Sapori dit tout et son contraire et qu'en définitive il choisit l'option d'une Gendarmerie très affaiblie en terme d'effectifs renvoyée au Ministère de la Défense. C'est un peu bref comme résumé mais c'est mieux que certains longs discours qui se conredisent.

En bref le caveau de notre institution est creusé, le choix de la pierre tombale est fait, il ne reste plus qu'à attendre la fin de l'agonie de l'intéressée avant l’inhumation. L'éloge funèbre sera prononcée par..........

A parier que l'éloge commencera pas "ICI JI"

En vue de faciliter la réflexion et l'intervention d'un plus grand nombre de lecteurs du forum,
vous trouverez ci-après, un résumé de ce qu'a écrit le commissaire divisionnaire
Julien SAPORI, dans les 2 dernières pages de son article transmis par "GLAIVE".


Résumé partiel de l'article :

En bon historien qu'il est M. Sapori ne manque pas de rappeler d'abord, que la "structure policière
binaire" de la France résulte d'un "choix conscient, confirmé implicitement par des générations
de parlementaires et d'hommes d'Etat".

Et pour ce qui concerne la France du XXI ème siècle, le commissaire s'interroge sur l'opportunité
de n'avoir qu' "une police unique, forte d'un quart de million d'agents [....] et syndicalisée" !

Si l'on suit bien M. Sapori, les leçons du passé incitent à la prudence (il faut "prévoir tous
les scénarios, y compris les plus imprévisibles") ...

Cela étant dit, le commissaire pose comme principe, qu'il devrait y avoir place pour 2 polices,
mais "aux statuts différents et aux missions différentes".
Ensuite de quoi, M. Sapori propose une réflexion basée sur le schéma suivant :

1) La Police nationale rassemblerait,
d'une part, la mission "sécurité publique", comprenant la DCSP et la Préfecture de police,
outre l'actuelle Gendarmerie départementale (et notamment les brigades en zones rurales),

et d'autre part, l'ensemble des missions "police judiciaire" (celles de la police + celles de la gendarmerie).


2) La Gendarmerie nationale ne conserverait :
que la mission "maintien de l'ordre" (GM + CRS),
avec la mission "frontière" (GTA + police aux frontières),
ainsi que la mission "police de la route" (PA gendarmerie + CRS autoroutières),
et la mission "garde des institutions" (Garde républicaine + quelques unités de police),
outre diverses missions spécifiques de gendarmerie (Maritime, de l'Outre-Mer, de l'Armement),
et enfin, les missions de gendarmerie prévôtale.

En suivant le schéma proposé, le commissaire estime que les effectifs de la Police nationale,
passeraient de 120 000 à 170 000 fonctionnaires,
tandis que les effectifs de la Gendarmerie nationale diminueraient de 103 000 (!?)
à 60 000 militaires ...

Pour terminer, M. Sapori pense que, en dépit de la forte réduction des effectifs de la gendarmerie,
son "redéploiement sur des fonctions à caractère régalien rendrait envisageable et même souhaitable
son retour au sein du ministère de la Défense" ...


C'est tout un programme.
A vos commentaires (si vous le voulez bien) ...

Un long commentaire à venir dans le prochain bulletin mensuel de l'association.

Eh bien, moi, à la lecture de ce qui se passe dans le département de Seine-Saint-Denis, au Tribunal de Bobigny, je me dis que le commissaire Sapori ne manque pas de clairvoyance, en exprimant sa méfiance contre la création d'une police unique et syndicalisée , plus nombreuse que l'Armée de Terre, et en proposant de confier la défense et la protection des institutions républicaines à la Gendarmerie Nationale.
Imaginez que, sous l'excitation des syndicats ou d' "éléments incontrôlés", des policiers envahissent les halls et salles d'audience d'un palais de justice et saccagent tout. Que feront les policiers de garde, ayant de la sympathie pour leurs collègues, animés par les mêmes syndicats? Vous croyez vraiment qu'ils vont cogner pour les calmer? Des gendarmes sûrs d'eux, arborant le calme et la résolution des vieilles troupes,ostensiblement armés, militairement organisés, ça calme.....
Et si un magistrat se fait blesser, ça n'arrangera pas le pouvoir, qui pourra dire aux magistrats: "Voyez ce qui vous arrive quand vous rendez des décisions qui ne sont pas politiquement correctes? Vous avez ce que vous avez cherché!" ?
"Ach, Kolosale finesse!" pour mettre les juges au pas......

Le vrai problème est de savoir si la vision de M. SAPORI est une prédiction valable ou non.

Est ce que c'est ce qui attend la Gendarmerie?

Eh bien, de mon point de vue, avec les avancées actuelles et les modifications de structures (SDIG, STSIC², Gestion du parc immobilier, ...), j'ai bien peur que ...

la dualité des forces pour l'équilibre de la démocratie est de la fumisterie.

Il y a plein de pays où la sécurité intérieure est assurée par une seule force et ce ne sont pas des dictatures ou autres, ni des pays où des putschs policiers sont envisagées.

Arrêtons de nous réfugier derrière ce prétexte fallacieux.
Arrêtons d'essayer de défendre une idéologie. Battons nous pour devenir compétitif et nous resterons. Continuons sur cette voie et nous périrons. C'est peut être malheureux mais vrai

Quelques observations (et interrogations) sur les propositions faites par
le commissaire divisionnaire Julien Sapori.


I. Observations générales :

En appliquant le schéma proposé par M. Sapori, la Gendarmerie deviendrait une sorte
de Garde nationale, sous statut militaire, comprenant principalement :
- une Garde mobile (GM + ex-CRS),
- une Garde républicaine,
- une Garde des frontières (terrestres, maritimes et aériennes),

et secondairement, une police routière (routes et autoroutes).


Suivant ce schéma, il saute aux yeux, que la Gendarmerie actuelle serait amputée,
non seulement de sa partie, historiquement et objectivement la plus importante,
la plus visible aussi et la plus indispensable pour beaucoup de citoyens,
à savoir, la gendarmerie départementale (brigades et PSIG),
mais qu'elle serait également amputée de tous ses services d'enquêtes judiciaires (brigades
et sections de recherche).

Ce faisant, l'institution Gendarmerie perdrait à la fois, son coeur de métier et ...une bonne partie
de son âme ...


II. Observations portant sur des points particuliers :

Observations non exhaustives, juste pour montrer des difficultés prévisibles et des points d'achoppement,
dans l'application du schéma de M. Sapori.

1) Les CRS seraient fusionnés avec les GM ?
Pas évident du tout, sachant que les premiers n'acceptent déjà pas, actuellement, les conditions d'emploi
et d'hébergement des seconds, sans parler d'un statut militaire qui ne les enthousiasme pas ...
Beaucoup de démissions ou de mutations seraient donc à craindre chez les CRS.

2) Quid des généraux, colonel et lt-colonels de gendarmerie, déjà fort nombreux au regard de l'effectif actuel
de la Gendarmerie ?
Quel serait leur sort dans une gendarmerie de 50 000 à 60 000 militaires, affectés au maintien de l'ordre et à la garde ?
Il ne serait même pas possible d'en "recaser" une partie dans le corps des commissaires de police,
également en sureffectif.
Quant aux postes de préfets, les militaires ne doivent pas trop en rêver ...

3) Les COB et BTA seraient remplacées par des commissariats de police disséminés sur tout le territoire ?
Il est patent que le fonctionnement des COB ne satisfait, ni les citoyens, ni les élus locaux,
ni de nombreux gendarmes composant ces unités.
Compte tenu des conditions d'emploi des policiers (notamment, 35 heures hebdomadaires, organisation du travail
différente, etc...), combien faudrait-il recruter de fonctionnaires supplémentaires pour seulement remplacer
les militaires, en ETPT (équivalent temps plein travaillé) ?
Le citoyen peut craindre une dégradation des services rendus, en particulier la nuit ou au cours des week-ends.

4) Service minimum garanti aux citoyens, en cas de mouvements sociaux chez les policiers ?
La syndicalisation des fonctionnaires de police est évoquée par le commissaire Sapori ...
Il ne faudrait pas omettre une réflexion sur ce point, si une étude était menée sur le devenir
de nos deux institutions de police et de gendarmerie.

et qu'est-ce que tu crois qu'il se passe en ce moment Clint ?

Ce qui se passe c'est l' absorption pure et simple de l'ensemble de la gendarmerie territoriale par la Police nationale.

Dans le schéma actuel, à court terme, plus de gendarmerie sur le territoire national. Ce qui est resté aux armées, soit gendarmerie de l'air, maritime et armement constitue la prévôté et reste à la défense.

Les CRS n'accepteront jamais le passage sous statut militaire - ce sera la mobile qui s'adaptera.

J'attire votre attention sur le malaise dans l'armée de terre qui se cherche comme nous lu dans le blog de Merchet " Secret défense".
Ce n'est pas anodin du tout.
J'attire en particulier votre attention sur la nécessité d'armes non létales dont l'armée de terre doit être pourvue et je vous rappelle la formation au maintien de l'ordre de certaines unités de l'armée.

Dans la configuration actuelle, la gendarmerie disparait. C'est un fait.
Sapori propose un sauvetage à minima certes, mais un sauvetage, une bouée de secours.

Dans tous les cas, il réveille un peu le monde sur l'avenir de la Gendarmerie, s'en inquiète, c'est évident à un lecteur attentif.
Il aura fallu que cela vienne de la police, c'est malheureux.

Oui la Gendarmerie est mal, le processus s'est accéléré en 2002, s'est accentué en 2007. Ses gestionnaires actuels de gré ou de force jouent le rôle de fossoyeurs.
Le pas suivant est envisageable. La syndicalisation des gendarmes ou un procédé assimilable. Ce jour là c'est cuit pour de bon.

J'ai construit un petit texte ici

Il est plutôt bien fait ce texte, n'en déplaise à certains officiers de chez nous...

asterix a écrit:

et qu'est-ce que tu crois qu'il se passe en ce moment Clint ?
Ce qui se passe c'est l' absorption pure et simple de l'ensemble de la gendarmerie territoriale par la Police nationale.
"""""""""""""""""""""""""""""""
Dans la configuration actuelle, la gendarmerie disparait. C'est un fait.
Sapori propose un sauvetage à minima certes, mais un sauvetage, une bouée de secours.

"""""""""""""""""""""""""""""""

Bonsoir Astérix,

Le commissaire Sapori laisse clairement entendre qu'il vaut mieux un système binaire police/gendarmerie
pour ménager l'avenir ...
Mais pourquoi détaille-t-il son schéma de réorganisation (relativement) pro-gendarmerie dans une revue syndicale
de commissaires de police ?
Parmi ces derniers, un certain nombre souhaiterait donc la pérennisation de la Gendarmerie ?
Pour les mêmes raisons que le commissaire Sapori ?

Je ne vois en rien dans la structure proposée de M. SAPORI une pérennisation de la Gendarmerie.

On laisse à la gendarmerie les postes qui ne les intéressent pas.

En gros la Police garde sous la main les missions donnant soit le pouvoir soit l'aspect médiatique :

- D'un côté le renseignement qui permet de contrôler.
- De l'autre la Police Judiciaire qui permet de s'afficher.

La Gendarmerie conserve la Police route (très appréciée des français) et les structures peu visibles ou peu appréciés ( Garde mobile (très apprécié), une Garde républicaine (la parade), une Garde des frontières (tiens je croyais que les gardes barrières n'existaient plus))

Autant disparaitre que de faire le "lèche-miettes"

GLAIVE a écrit:

(...) Il semble attendre des réactions des gendarmes pour leur survie, peut-être trop tard:"Les gendarmes paraissent résignés à cette évolution." (...)

Quelles réactions peut-on avoir ? Il n'y a pas beaucoup de Matelly chez nous

Après cet exemple superbe de concertation et d'indulgence, comment réagir ?
Tout ou rien.

L'Association Gendarmes et Citoyens réagit au texte du commissaire SAPORI en publiant un long article très argumenté en réponse à ses propos.
http://fr.calameo.com/read/000086921db0e680beb1e
pages 18 à 21
Pourquoi le DGPN s'est désolidarisé de ces propos et qu'on attend toujours une réaction de la DGGN.
PS: une question, à quoi correspond l'illustration ??? j'ai la réponse............

Lareran a écrit:

Je ne vois en rien dans la structure proposée de M. SAPORI
une pérennisation de la Gendarmerie.
On laisse à la gendarmerie les postes qui ne les intéressent pas.
"""""""""""""""""""""""""""""""
Autant disparaitre que de faire le "lèche-miettes"

Bonjour,

"Faire le lèche-miettes" , c'est une expression d'origine culinaire, non ?...

Alors, en restant un peu dans ce domaine, d'autres expressions pourraient peut-être convenir : "faire la fine bouche"
devant la "portion congue", c'est à dire la portion laissée à la Gendarmerie après amputation de ses "morceaux de choix"
(si les idées émises par le commissaire Sapori devaient être suivies) ...

Il ne faudrait pas que les "poulets" prennent les gendarmes pour des "pigeons",
ni que vous soyez les "dindons de la farce" !...

Tant qu'on est dans le culinaire :

http://www.produits-de-la-vie.com/produitsdelavie/saporibouillonetassaisonnement/index.php

cti 41 a écrit:

1) L'Association Gendarmes et Citoyens réagit au texte du commissaire SAPORI
en publiant un long article très argumenté en réponse à ses propos.

http://fr.calameo.com/read/000086921db0e680beb1e
pages 18 à 21

2) PS: une question, à quoi correspond l'illustration ??? j'ai la réponse............

Bonjour Christian,

1) Article remarquablement bien rédigé !

2) L'illustration ? Un navire qui fait naufrage, englouti par les bras d'une pieuvre géante ?...

Clint, je me doutais que tu aurais rapidement trouvé mais j'apporte la précision qui va bien: le personnage qui est la tête de la pieuvre n'est autre que FOUCHER pour lequel il semblerait que le commissaire SAPORI éprouve une admiration sans borne.
Pour rendre à Jules ce qui appartient à Cesar, il me faut bien préciser que l'idée de cette illustration et sa réalisation appartient à notre ami Michel 17.

SAPORI vient de nous livrer quelques pistes sur le devenir de notre arme.

A titre personnel, je ne suis pas choqué, conscient que je suis depuis fort longtemps que notre institution est mauribonde.

Depuis le plus haut de l'état, il a été décidé la fusion de notre Gendarmerie au sein de la Police Nationale. C'est comme cela, nous n'y pouvons rien.

Ce que je regrette, c'est les non dit, les lenteurs "agonisantes".

Alors finissons en, passons sous la coupe de la Police et advienne que pourra.

Cela peut-il être pire que ce que nous vivons tous les jours ? Je ne pense pas.

Allons nous perdre le logement : Surement, mais la contrepartie est connue depuis longtemps. Les heures...

Alors Monsieur le Président, c'est quand qu'on commence ?

Les Gendarmes sont prêts à travailler moins, mais vous avez vous pensé aux conséquences de votre choix ?

J'ai comme le sentiment que cette révolution se fera à minima, et c'est bien là le problème.