L'avenir du CE MATELLY en Gie serait il sombre???

Rappel du premier message :

Liberté d'expression, sujet tant exploité par les reporters des médias car non appliquée dans de nombreux pays, est un des fondements de la démocratie.

La France se veut la "Nation Phare" de ce droit et lutte pour son application dans le monde.
Le chef d'état monte au créneau lors des réunions des grands de ce monde pour défendre ce droit, mais chez nous qu'en est il???

Donner son opinion de chercheur, alors qu'on est militaire de carrière en parallèle, est un crime?.....

Une sanction sera certainement demandée à l'encontre du CE MATELLY après le conseil d'enquête en cours et, elle a toute les chances d'être sévère, mais sera t elle proportionnée au regard d'autres faits????

Par exemple :

Etre raciste et le dire ouvertement entraîne une sanction de trente jours d'arrêt et, il s'agit bien là d'un délit constitué qui est pénalement, civilement et disciplinairement répréhensible.

Etre expressif sans tenir des propos outranciers, revendicatifs ou incitatifs à la rébellion.... mais demandant simplement le droit à la liberté d'expression devrait être réprimé par une perte partielle ou totale de son emploi et de son salaire???

Même chez France Télécom on y avait pas pensé pour inciter les gens au départ (sic).......

Non, on ne peut et on ne doit pas accepter cette vision des choses au sein du pays des droits de l'HOMME.

Le CE MATTELY ne peut et ne doit pas être sanctionné pour ces faits.

Voilà ce que j'en pense.

JYF a écrit:

la seule question que doit, à mon avis, aborder le Conseil d'Enquête, c'est la nature de l'obligation de loyauté considérée dans sa généralité la plus abstraite et surtout pas en référence avec ce qu'a dit et ce qu'a écrit Jean-Hugues Matelly dans le cadre exclusif de ses activités de recherche.

Le conseil d'enquête doit statuer sur un fait bien précis.
Ce fait est oui ou non réglementaire ? Si non, cela mérite t-il l'éviction de l'intéressé ?

En faisant comme tu dis JYF, JHM se verrait reprocher "l'ensemble de son oeuvre" et ce serait donc la porte ouverte aux basses vengeances, comme la citation devant devant un juge des référés de Sa Sainteté par exemple ....

Et pour ceux que ça intéresse un bulletin d'information spécial élaboré par l'association gendarmes et citoyens entièrement consacré à Jean-Hugues MATELLY avec son portrait, les détails sur l'affaire, les soutiens qu'il reçoit, les réactions de presse.

http://fr.calameo.com/books/000086921cfc05845b738

A diffuser très largement à vos contacts.

Sombre l'avenir du CE MATELLY dans la gendarmerie ??
Peut-être..., quoique :

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/10/31/01016-20091031ARTFIG00086-ces-juges-europeens-qui-influencent-le-droit-francais-.php
Ces juges européens qui influencent le droit français.


ou encore (du même journal) :

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/10/31/01016-20091031ARTFIG00087-la-cour-europeenne-elargit-son-champ-d-action-.php
La Cour européenne élargit son champ d'action.


C'est instructif (sans jeu de mot !) et intéressant à lire ...

Je sais bien que le tableau et le "restera/restera pas sur place" sont bien plus dans les esprits, mais il me semble que certains sujets nous concernant "globalement" (en opposition à individuellement...) sont lancés et n'obtiennent pas l'adhésion qu'ils méritent.

Avez-vous envie de défendre "votre" gendarmerie ou "LA" gendarmerie ?

C'est juste une question, mais je commence à élaborer une réponse dans mon esprit...

Histoire de faire un petit coucou à Jean-Hugues MATELLY,

et de rappeler à ceux qui l'auraient oublié, que son avenir dans la gendarmerie
est suspendu à une décision du président de la République tardant à intervenir,
voici quelques lignes, extraites d'un article de presse, faisant état de la mansuétude
du pouvoir exécutif à l'égard des magistrats ayant manifesté dans la rue, mardi 9 mars 2010.

"" [..........] Mardi, les magistrats ont bravé les consignes de la chancellerie,
qui, dans une circulaire du 8 mars, rappelait aux juges et aux procureurs,
que leur participation à "toute action concertée de nature à entraver
le fonctionnement des juridictions" était "susceptible de constituer
un manquement grave aux devoirs de son état".

"A chaque mouvement de magistrats, nous rappelons leur statut.
Cela n'a jamais donné lieu à une sanction", explique le porte-parole
du ministère de la justice, Guillaume Didier. ""

http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/03/10/reforme-de-la-justice-michele-alliot-marie-face-a-la-fronde-des-professionnels_1317109_3224.html


A l'approche de Pâques, le PR aura peut-être envie de faire un beau geste ?

Merci CLINT pour cette réflexion qui montre qu'il y a deux poids deux mesures.
Pour JH Matelly son sort reste suspendu à la décision de quelques hautes autorités.
Une radiation ne se ferait certainement pas sans quelques retombées.

Mais ou est donc passé le bandeau de soutien de J.H MATELLY qui figurait sur le Portail du Forum ?

lafayette a écrit:

Mais ou est donc passé le bandeau de soutien de J.H MATELLY qui figurait sur le Portail du Forum ?

Il doit être sur le forum d'A G et C pour qu'il soit visible par plus de monde!!! non j'ai dit une c.......

Sacré Kasquet !!!

kasquet a écrit:

Il doit être sur le forum d'A G et C pour qu'il soit visible par plus de monde!!! non j'ai dit une c.......

Oui, t'as dit une c ..., cher kasquet, il n'est pas sur le forum de l'association gendarmes et citoyens

Comme j'avais envie de t'aider, j'ai demandé à notre ami le furet du net ce qu'il en pensait, et il m'a dit que l'association faisait en sorte de faire connaitre son soutien à JHM.

Et comme je t'aime, je te donne les liens des mensuels de l'association qui évoquent l'affaire Matelly, en fait ce n'est pas dur, tous les mensuels en parlent :

- http://fr.calameo.com/books/000086921581059138527 -pages 1,2,3,8,13 et 14
- http://fr.calameo.com/books/000086921cfc05845b738 - Edition spéciale entièrement consacrée à JHM
- http://fr.calameo.com/books/00008692196f0db7925fe - pages 1 et 9
- http://fr.calameo.com/books/0000869219ebc058e08fd - pages 3,7,8 et 11
- http://fr.calameo.com/books/0000869216b096e12e7a5 - pages 4 et 12
- http://fr.calameo.com/books/0000869210daae5244fa8 - pages 4,8 et 11
- http://fr.calameo.com/books/000086921d9aadcb10d85 - pages 8,9, 12 et 22


ben tu vois, ça doit être visible par pas mal de monde , même sans bandeau et c'est le principal, hein?.

je suis heureux de vous aider à diffuser vos infos, sur le forum de G et C , distinct bien qu'il me semble revoir depuis deux ou trois semaines un petit nouvel essai de phagocytage, du forum A Get C :j'aime remonter votre moral
ps1 Juste pour ceux qui n'avait pas compris une info :c'était de l'amour l'humour ( et un constat) !!!
Ps2 j'aime bien ta réponse La fayette

clint a écrit:

Histoire de faire un petit coucou à Jean-Hugues MATELLY,

et de rappeler à ceux qui l'auraient oublié, que son avenir dans la gendarmerie
est suspendu à une décision du président de la République tardant à intervenir,
etc, etc ...[.............]

A l'approche de Pâques, le PR aura peut-être envie de faire un beau geste ?

Hélas pour Jean-Hugues, et pour une certaine idée du droit d'expression des citoyens,
le président de la République n'a pas cru bon de faire ce beau geste,
qui aurait pu le grandir ...

Ainsi donc, comme le laissait craindre le titre du sujet " l'avenir du CE MATELLY "
était réellement " sombre dans la gendarmerie " (sous réserve évidemment
de l'issue des voies de recours que JHM ne manquera pas d'employer).

Désolé d'avoir posté, le 17 mars 2010, ce message de sympathie qui prend aujourd'hui,
une dimension douloureuse et dérisoire, maintenant que la décision du PR est connue ...

J'en suis d'autant plus désolé que ce message a été posté,
alors que le décret présidentiel de radiation était déjà signé (!),
si l'on se réfère aux informations venant d'être communiquées par certains médias.

D'ailleurs, peut-on se demander (si cela a encore un sens),
pourquoi il aura fallu près de 5 mois de réflexion à notre dynamique PR pour prendre sa décision,
et pourquoi le décret, dûment signé, est resté dans les tiroirs de l'Elysée,
pendant près de 2 semaines ?

Bon courage à Jean-Hugues MATELLY !

Car en le sauvant, vous vous sauvez vous-même, vous sauvez ce qu'il nous reste de nos valeurs républicainnes, notre liberté.


(poème de Martin Niemöller)

Lorsqu'ils sont venus chercher les communistes
Je me suis tu, je n'étais pas communiste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les syndicalistes
Je me suis tu, je n'étais pas syndicaliste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les sociaux-démocrates
Je me suis tu, je n'étais pas social-démocrate.
Lorsqu'ils sont venus chercher les juifs
Je me suis tu, je n'étais pas juif.
( ma suite ....)
Ils sont venus chercher les gens qui aident les sans-riens et sans-papiers.
Je me suis tu, je n'étais pas concerné.
Ils sont venus chercher un libre-penseur opposant.
Je me suis tu, je n'étais pas de son bord sympathisant.
Ils sont venus chercher un journaliste.
Je me suis tu, je n'étais pas journaliste.

Puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait plus personne pour protester.


Raymond Aubrac sur le plateau des Glières le 17 mai 2009, «Résister, c’est reconnaître une injustice et décider de ne pas en rester là. D’agir contre cette injustice. C’est plus ou moins dangereux selon les gestes, les époques, mais c’est tout à fait comparable.»

Radié de la gendarmerie après une tribune publiée sur Rue89



· Par Chloé Leprince sur Rue89

http://www.mediapart.fr/club/blog/jean-mezieres/260310/il-faut-sauver-le-gendarme-matelly


http://www.rue89.com/2010/03/25/radie-de-la-gendarmerie-pour-avoir-publie-une-tribune-sur-rue89-144519

Le commandant de gendarmerie Jean-Hugues Matelly a été radié des cadres par «mesure disciplinaire», mesure rarissime, pour avoir critiqué le rapprochement entre police et gendarmerie.

C'est l'équivalent d'un licenciement, la sanction la plus lourde en la matière. Elle a été prise par décret du président de la République, et signifiée hier à l'intéressé, Jean-Hugues Matelly, 44ans. Le commandant Matelly s'était exprimé publiquement, en tant que chercheur du CNRS, fin 2008, en critiquant le rapprochement police-gendarmerie au sein du ministère de l'Intérieur, effectif depuis le 1er janvier 2009.

La nouvelle a déclenché colère et incompréhension chez de nombreux gendarmes. Premier d'entre eux, Ronald Guillaumont, gendarme retraité à Plougastel-Daoulas(29), et président de l'association « Gendarmes et citoyens », qui avait pris publiquement, et avec force, la défense du commandant Matelly : « C'est énorme. Scandaleux ! La direction de la gendarmerie n'a rien dit quand cet excellent officier a intégré le CNRS. Elle devait même en être fière. Aujourd'hui, parce qu'il s'est exprimé en tant que chercheur, parce qu'il a osé critiquer la pertinence du rapprochement police-gendarmerie, on le vire comme un malpropre ! Même à ceux qui ont terni l'image de la gendarmerie, et il y en a eu, on n'a pas réservé ce sort là ! C'est profondément injuste et insultant». Comment vont réagir les troupes, alors que « le malaise et la grogne ne cessent de monter au sein de la gendarmerie»? «C'est LA question, s'interroge Ronald Guillaumont. La gendarmerie disparaît à petit feu et cette sanction est un avertissement. C'est une punition pour l'exemple, pour faire taire les critiques. Les communes seront les premières concernées par la disparition de la gendarmerie. Il y aura alors celles qui pourront se payer une police municipale. Et celles qui ne le pourront pas. Elles ne pourront pas dire qu'elles n'ont pas été averties».

Policiers syndiqués et «gendarmes corvéables»

À l'heure où police et gendarmerie sont placées sous une même autorité (le ministère de l'Intérieur), le président de «Gendarmes et citoyens» ne peut s'empêcher de constater que «d'un côté, il y a des policiers qui ont le droit de se syndiquer, de revendiquer, de s'exprimer, et de travailler un nombre d'heures limitées. De l'autre, il y a des gendarmes corvéables à merci et qui n'ont qu'un droit : celui de se taire». Sur le forum internet de l'association, qui revendique 16.000 membres, «dont 80 % d'active», les réactions pleuvaient dans les minutes qui ont suivi l'annonce de la radiation. «La bataille ne fait que commencer», réagissait un membre. «Le combat va reprendre de plus belle», prédisait un autre.

Source : le télégramme.com

Étymologie

À la fin du XIIe siècle, la « Maison du Roi » était dirigée par quatre grands officiers : le Sénéchal, à la tête de l'armée et de la justice ; le Chambrier, gardien de la chambre du roi ; le Chancelier, secrétaire et gardien du sceau royal et enfin le Connétable qui dirigeait les écuries, secondé par les maréchaux-des-logis.

En l'an 1190, Philippe Auguste quitte son royaume pour participer à la troisième croisade. Ses conseillers, et notamment le Grand Sénéchal, Thibaut V, chef des Armées, le prient de s'entourer d'une garde personnelle de sergents à masses, des sergents d'armes.

Le mot gendarme vient de l'ancien français « gens d'armes », les hommes d'armes. De la fin du Moyen Âge au début de l'époque moderne, le terme désigne des cavaliers fortement armés, de noble naissance, servant dans l'armée française. L'expression a acquis une connotation nouvelle après la Révolution française, lorsque la maréchaussée de l'Ancien Régime, qui exerçait les missions de police a été rebaptisée « gendarmerie » en 1791.

NDLR : Ayant été moi-même sous-officier de gendarmerie pendant trente années, je salue le courage de cet officier qui a osé dire ce que toute la corporation pense tout bas ' C'est la fin de la gendarmerie qui est programmée ' comme le voulait M. SARKOZY depuis sa prise de pouvoir. Il avait déja fait le nettoyage en arrivant à l'Elysée en remplacant le GSPR (groupe de sécurité de la présidence de la République créé à la demande de M. MITTERAND) par des policiers. C'est encore une partie de l'histoire de France que l'on veut éradiquer :

Ce fait est anti-démocratique et prouve que nous nous rapprochons de plus en plus vers un régime dictatorial. Je soutiens et j'appel au soutien de M. Hugues MATELLY et de l'ensemble des gendarmes qui veulent préserver leur institution militaire et tricentenaire.

Guy LEBAS

http://jean-marielebraud.hautetfort.com/archive/2010/03/27/soutien-au-commandant-matelly.html

Marsouin 26, que dire chapeau bas pour cet article

J.-H. MATELLY. Jean-Hugues Matelly, le gendarme radié des cadres dépose un recours devant le Conseil d'État
Radié de la gendarmerie : Circulez, y a rien à penser






Jean-Hugues Matelly. Ni optimiste ni pessimiste. (photo afp)



Il vient de déposer un « référé liberté » devant le Conseil d'État. Jean-Hugues Matelly n'est ni optimiste ni pessimiste mais estime, comme son avocat, Me David Dassa-Le Deist, que « c'est la liberté fondamentale de s'exprimer qui est remise en cause ». Celui qui n'est plus, pour l'instant, chef d'escadron de gendarmerie, s'adresse à la haute juridiction administrative parce que le décret qui l'a rayé des cadres de la gendarmerie a été signé par le président de la République. Cette mesure disciplinaire rarissime, qui équivaut à un renvoi pur et simple de l'armée, à un licenciement dans le privé, a été prise pour « manquement grave » à son obligation de réserve.

Recherches respectées

Justifiée par la Direction générale de la gendarmerie nationale, la mesure est aussi très critiquée. Le général Jean-Philippe Ster, responsable de la communication à la DGGN, assure : « Nous lui avons tendu la main pour lui dire qu'il déviait de sa route et des obligations que lui impose sa fonction. » Une déclaration appuyée par le lieutenant-colonel Pierre Bouquin, chef du bureau média au Sirpa Gendarmerie, qui assure que « depuis le début des années 2000, la hiérarchie de la gendarmerie avait envoyé des réponses graduées aux manquements de Jean-Hugues Matelly. Il était tout à fait libre de poursuivre ses recherches universitaires, mais pas de s'exprimer publiquement, surtout en matière politique. Nous respectons tout à fait ses recherches mais il demeurait officier de gendarmerie, soumis au devoir de réserve ».

Chercheur associé

Jean-Hugues Matelly, originaire de Montpellier, a obtenu à l'université de Toulouse ses diplômes de droit privé et de droit public et son doctorat en sciences politiques.

Entré dans la gendarmerie à l'âge de 20 ans, « par engagement pour les valeurs de la République et de la démocratie », souligne-t-il, il y a, pour l'instant, servi vingt-trois ans. Il était actuellement en poste à l'état-major de la gendarmerie d'Amiens, responsable de gestion. Et, parallèlement, exerçait « sur son temps libre » des fonctions de chercheur associé au CNRS, plus particulièrement au Cesdip (Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales).

C'est en novembre 2008 que l'ex-chef d'escadron avait publié dans la revue « Pouvoirs locaux » un article consacré à la fusion entre gendarmerie et police nationale. Puis cosigné avec Laurent Muchielli et Christian Mouhanna, deux universitaires spécialisés dans les questions pénales, un article sur le site Rue89, intitulé « La gendarmerie enterrée à tort dans l'indifférence générale ».

C'est ce qui déclencha la colère des hautes autorités gendarmesques, alors que la publication avec M. Mouhanna en 2007 du livre « Police, des chiffres et des doutes » ne lui avait valu qu'un blâme.

Là, un conseil d'enquête, dont le général Ster affirme « qu'il a fait un travail d'instruction contradictoire », a proposé, au bout de huit mois, une sanction de radiation à la signature du président de la République. Laquelle signature, font remarquer les mauvaises langues, a été apposée après le deuxième tour des régionales Et c'est bien là que des voix s'élèvent pour dénoncer « une sanction disproportionnée et inquiétante ».

Délit d'opinion

M. Mouhanna, son collègue universitaire, dénonce « un délit d'opinion qui renvoie à la crise de la gendarmerie ». On reproche, en effet, à M. Matelly d'avoir écrit que « sous prétexte d'une rentabilité à court terme, et pour que les gendarmes s'inscrivent mieux dans le modèle actuellement prôné de la police d'autorité - par opposition à une politique de dialogue -, la gendarmerie va fusionner (sans le dire) avec la police nationale ». Pour Christian Mouhanna, « cette sanction est aussi une attaque contre un point de vue citoyen et tous ceux qui osent critiquer la politique du gouvernement ».

Pour l'avocat de M. Matelly, qui estime que l'article de son client jetait « un regard critique mais avec un ton neutre, c'est aussi un message très clair aux gendarmes et une forme de censure pour les universitaires ». « L'Essor de la gendarmerie », la voix des gendarmes d'active (35 000 lecteurs), évoque « un délit d'opinion » et le président de Gendarmes et citoyens « une punition pour l'exemple pour faire taire les critiques. Les communes seront les premières concernées par la disparition de la gendarmerie ».

Jean-Hugues Matelly attend. Le Conseil d'État devrait se saisir dans les 48 heures. Lui a un mois pour se trouver un logement. Puisqu'il habitait dans la caserne.

http://www.google.fr/url?sa=t&source=web&oi=news_result&ct=res&cd=1&ved=0CC0QqQIwAA&url=http%3A%2F%2Fwww.sudouest.com%2Faccueil%2Factualite%2Ffrance%2Farticle%2F909043%2Fmil%2F5870774.html&rct=j&q=gendarmerie%20nationale&ei=qNCtS7ChGYu84gbuhsm7Dw&usg=AFQjCNHCILuXknRCdTpUDQAAvUmF8zGdKg

http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2010-03-27/le-gendarme-radie-denonce-l-illegalite-flagrante-de-cette-mesure/920/0/438532

J.-Y. Fontaine : "Désormais un gendarme ne pourra plus penser différemment de l'autorité politique"


Jean-Yves Fontaine, docteur en sociologie à l'université de Caen et bon connaisseur des affaires gendarmiques, nous a adressé un long texte sur l'affaire Matelly. Nous en publions ci-dessous des extraits......

http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2010/03/apr%C3%A8s-la-pire-des-sanctions-disciplinaires-la-radiation-des-cadres-que-vient-de-se-voir-infliger-le-commandant-de-gendarme.html

Et bien là, je retrouve le sociologue-gendarmologue dans tout ce que
j'aime en lui.
Il nous livre là une véritable étude sociologique, lié avec le "droit
d'expression" dans les forces armées et par extension dans toute la
Fonction Publique.

A mon sens, c'est très remarquable.

Cordialement

Pour une tribune publiée dans Rue 89, un officier de gendarmerie par ailleurs associé au CNRS pour ses recherches vient de recevoir un décret le radiant des cadres de la gendarmerie, signé par le président de la République.

L'armée lance régulièrement de grandes campagnes de communication pour montrer à quel point elle change, à quel point elle est une entreprise comme les autres, ouverte, moderne... Le cas présent démontre strictement le contraire. La grande muette a encore frappé.

Il s'agit au départ d'une publication scientifique en collaboration avec le CNRS, comme l'y autorise pourtant une loi de 1972. Le problème est que le gendarme a publié une version courte de sa publication scientifique dans Rue 89. C'est pour ce motif que l'officier se retrouve aujourd'hui interdit d'exercer !

Derrière les bonnes intentions de façade, la gendarmerie & plus généralement l'armée restent toujours des corps qui se veulent secrets. Au nom de la sécurité publique ? Il ne reste plus qu'à espérer que l'appel de l'officier de gendarmerie sera entendu comme celui du policier mis à la retraite d'office & rétabli dans ses droits par le juge administratif !

http://thalasrum.over-blog.com/article-gendarmerie-un-officier-radie-pour-une-tribune-scientifique-47521379.html

Le gendarme radié avait été félicité par sa hiérarchie


Le gendarme radié des cadres pour manquement au devoir de réserve, Jean-Hugues Matelly, avait été félicité par son supérieur hiérarchique direct alors qu'une enquête disciplinaire le visant était en cours.


"Le chef d'escadron Matelly s'est révélé un collaborateur précieux du commandant de région et mérite d'être félicité pour son action." C'est la conclusion d'une lettre signée du général commandant de la région Picardie en question, supérieur hiérarchique direct de Jean-Hugues Matelly, que l'association Gendarmes et citoyens a rendue publique ce dimanche avant que l'AFP ne la relaie.

Pour mémoire, le gendarme Matelly avait été radié des cadres jeudi pour "manquement grave" à son obligation de réserve, par décret du président de la République lui-même. Ce chef d'escadron s'était exprimé à la fin 2008 en tant que chercheur du CNRS pour critiquer publiquement le rapprochement police-gendarmerie, effectif à partir de janvier 2009.

Dans la foulée de l'officialisation de sa sanction, Jean-Hughes Matelly a immédiatement (vendredi) déposé un référé devant le Conseil d'Etat. La lettre du commandant de région date pourtant du 24 juin 2009, soit environ six mois après les faits (et onze avant la fameuse radiation). Cet épisode n'avait pourtant pas empêché le général de "féliciter" son chef d'escadron, bien au contraire.

Paradoxes

Dans sa missive, il le décrit même comme un "officier intelligent et efficace, ayant acquis une réelle expertise, concrétisée par sa contribution à la réalisation d'un plan d'action régionale original et pertinent." Mais le haut gradé ne s'arrête pas là : "Associé par ailleurs aux travaux d'étude et de rédaction de nombreux dossiers de fond intéressant la région, M. Matelly a démontré une capacité d'analyse et de synthèse remarquable qui lui a permis de produire, dans des délais souvent contraints, des documents immédiatement exploitables."

Ces félicitations avaient été adressées une semaine à peine après qu'une procédure du Conseil d'enquête, l'instance disciplinaire de la gendarmerie, avait été lancée contre Jean-Hughes Matelly. Un paradoxe s'ajoutant donc à celui de la révélation publique de l'existence de cette lettre dans la foulée de la radiation du gendarme jeudi dernier… Et qui met en lumière de nombreux désaccords au sein de la gendarmerie et de sa hiérarchie. La question qui se pose maintenant, c'est : le commandant de région Picardie et l'association Gendarmes et citoyens vont-ils à leur tour être radiés ?

Source : Métro France le 28.03.2010.
Le gendarme radié avait été félicité par sa hiérarchie

Etant citoyenne de ce pays, j'espère que les choses vont s'arranger pour monsieur Matelly. J'ai par deux fois été sauvée de la mort par des gendarmes.
La seule chose que je n'aime pas, c'est quand ces gens remarquables servent à maintenir une politique, absurde dans bien des domaines.

Alors, Monsieur Matelly, je suis avec vous !!! Si j'osais, je dirais que monsieur Matelly mate et lit. De l'humour qui n'a peut-être pas sa place sur ce forum.

Bonne chance à tous ceux qui veulent faire éclater la vérité sur les conditions de travail des gendarmes et de leurs affiliés.

les nuages commencent à se dissiper,

IL FAUT CHANGER LE TITRE DE CE TOPIC !!!

Une bataille de gagnée
Le conflit n'est pas terminé
Maintenons notre soutien à JH Matelly.

Quand un pays oublie ses plus braves défenseurs, alors les citoyens doivent se soulever et prendre leur part du fardeau. Je suis outrée de voir qu'on donne des passe droits à gogo à des gens de peu et qu'on radie un homme dont le bon sens est salué par sa propre hiérarchie. J'ose espèrer que cet homme réintégrera son corps d'armée, avec les honneurs !

Cette histoire me fait penser au lieutenant Blueberry (bande dessinée de mon enfance). Cet homme, que rien n'arrêtait, se voit un jour jeté de l'armée comme un malpropre parce que soi-disant ayant volé le trésor des confédérés. Tout est bon pour dissuader les gens d'être responsables. C'est pour cela sans doute que notre monde bat de l'aile et que nous sommes la proies des crapules de tous ordres.

est-ce qu'il y aurait quelqu'un ici pour avoir une idée sur l'évolution prévisible du dossier de JHM ?