Gendarmes Et Citoyens
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Gendarmes Et Citoyens

Créé le 1er avril 2007
 
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MessageSujet: SUICIDES ? PARLONS- EN !   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mer 19 Aoû 2009 - 8:39

Rappel du premier message :

Ce sujet est des plus récurrent au sein des forces de l'ordre, bien qu'aucun battage médiatique n'en soit fait comme pour "FRANCE-TELECOM"...

Alors rompons le silence, parlons-en ouvertement et tentons d'inverser cette triste tendance en tendant l'oreille puis la main à tous ceux qui souffrent, dépriment et dépérissent en songeant à cette issue comme seule voie de soulagement...

https://gendarmes-en-colere.1fr1.net/t26583-vous-allez-mal-parlons-en#524852

Je modifie donc ce jour (24 août 2012), le premier post de ce sujet ancien, pour qu'il serve de lieu d'échanges et de débats "parallèle" au sujet " VOUS ALLEZ MAL ? PARLONS-EN ! ", sujet uniquement dédié quand à lui, à l'aide que nous pouvons apporter à celles et ceux qui en ont besoin.

Merci à vous, pour elles, pour eux.




====================================================================

J'avais écrit le 19 août 2009 : .....

Nous voyons actuellement Madame la garde des sceaux, s'émouvoir des quelques 80 suicides constatés en milieu carcéral cette année...

Combien de Gendarmes et de policiers se sont-ils donnés la mort dans le même temps, sans que personne au gouvernement ne s'en émeuve ?


Sans vouloir minimiser les drames vécus par les familles de détenus face à de tels gestes, car comme déjà dit, rien ne devrait justifier d'en arriver à de telles extrémités, il est quand même incroyable que ces mêmes situations subies au sein même de la fonction publique, ne motivent aucune réaction de nos dirigeants.

C'était juste mon petit coup de blues de ce matin. Bonne journée quand même.


Dernière édition par D'Artagnan Berrichon le Ven 24 Aoû 2012 - 15:41, édité 5 fois
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MessageSujet: Le mal-être coûte cher à l'économie .   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mar 17 Nov 2009 - 14:22

Les coûts directs et indirects du mal-être sur l'économie sont évalués entre 3 et 4% du PIB par l'Union européenne, souligne un rapport du Centre d'analyse stratégique remis à la secrétaire d'Etat chargée de la Prospective et du développement de l'économie numérique.

Ce rapport intitulé "La santé mentale, l'affaire de tous", a été commandé au printemps dernier par la secrétaire d'Etat chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique Nathalie Kosciusko-Morizet. Il doit lui être remis officiellement aujourd'hui, alors que la vague de suicides à France-Télécom a mis en exergue récemment la question du stress et de la souffrance au travail.

C'est "une incitation à amener dans le discours public la question du bien-être, la question de l'estime de soi, à faire prendre en compte par les professeurs, à faire prendre en compte par l'encadrement au travail", a expliqué la secrétaire d'Etat. Le rapport recommande de réhabiliter la qualité de vie au travail, en portant par exemple une attention accrue aux restructurations en période de crise.

Ce rapport est "la suite logique du rapport Stiglitz", a précisé Mme Kosciusko-Morizet. Remis en septembre au président Sarkozy, il préconise l'instauration d'une série d'indicateurs pour mettre davantage l'accent, dans les statistiques économiques, sur la mesure du bien-être que sur celle de la production.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/11/17/01011-20091117FILWWW00390-le-mal-etre-coute-cher-a-l-economie.php
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MessageSujet: L'armée américaine face à un nombre record de suicides.   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mer 18 Nov 2009 - 14:58

http://www.lefigaro.fr/international/2009/11/18/01003-20091118ARTFIG00421-l-armee-americaine-face-a-un-nombre-record-de-suicides-.php
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MessageSujet: Police nationale : les suicides dont on ne parle pas.   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Ven 20 Nov 2009 - 8:37

On a beaucoup parlé des suicides à France Télécom, mais le taux de suicide dans la police y est deux fois plus important : 16 pour 100 000 à France Télécom, 35 pour 100 000 dans la police. Un policier se suicide par semaine, c’est une moyenne observée depuis des années.

Aucune statistique n’est disponible sur le sujet, même au ministère de l’Intérieur. Mais c’est un phénomène observé : de plus en plus de policiers se suicident sur leur lieu de travail.
Souvent, pour un suicide de flic, l’explication officielle donnée est "raisons privées". Cela joue, c’est évident, tout comme joue, dans le cas d’un suicide sur le lieu de travail, en uniforme, au commissariat, les raisons professionnelles.

C’est notamment l’avis de Bénédicte Desforges. Cette policière s’est fait connaître du grand public il y a deux ans pour son livre "Flic", un recueil de chroniques du métier de police secours. Aujourd’hui en disponibilité, elle se fait la porte voix de ses collègues, qui lui apprennent, régulièrement, que untel s’est flingué.

Au banc des accusés : la culture du résultat, la religion du chiffre, des statistiques. Une pression dénoncée par de nombreux syndicalistes.

Le ministère de l’Intérieur répond que le nombre de suicides aurait plutôt tendance à baisser : 34 à la mi novembre 2009, 44 à la même époque l’an dernier. Autre réponse : un policier passe à l’acte plus facilement, parce qu’il a son arme de service (60% des suicides).

Le taux de suicide dans la police est tout de même beaucoup plus important dans la police que dans la population française : 20 pour 100.000 dans la population, 35 pour 100.000 dans la police et 39 pour 100.000 dans l’Education Nationale.
La place Beauvau attend pour la mi décembre un rapport d’étape de l’Inserm sur le sujet.



http://www.france-info.com/chroniques-le-plus-france-info-2009-11-20-police-nationale-les-suicides-dont-on-ne-parle-pas-370924-81-184.html
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MessageSujet: Re: SUICIDES ? PARLONS- EN !   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Ven 20 Nov 2009 - 14:34

La tendance étant d'en parler, grâce aux médiats, aux nouveaux modes de communications, et au sentiment de "ras le bol" général, l'Administration centrale tout comme nos Gouvernants, ne pourront continuer à nier l'évidence, et vont devoir admettre une situation qui perdure depuis déjà de nombreuses années...

La preuve qu'ils tentaient jusqu'à présent de cacher cet état de fait, est bien qu'aucun chiffre officiel "complet" et objectif n'est actuellement "visible" par Monsieur tout le monde à ce sujet. Les seuls chiffres communiqués, sont édulcorés et policés, pour relativiser au maximum un constat plus qu'alarmant ! ! !
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MessageSujet: Surmortalité dans l'Armée chez les moins de 25 ans .   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mar 24 Nov 2009 - 11:16

PARIS - La mortalité chez les militaires en activité est plus faible qu'en population générale, mais une surmortalité est observée chez les moins de 25 ans, en particulier par accident de la circulation et suicide, selon une étude à paraître mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire.

Au total, entre 2002 et 2007, 2.115 décès ont été identifiés dans les forces armées françaises (armées de Terre, de Mer, de l'Air et Gendarmerie nationale).

La mortalité "toutes causes" apparaît "significativement inférieure" à celle de la population générale (environ 30% plus faible). Ce résultat s'explique en grande partie "par les mécanismes de sélection des militaires", selon les auteurs de l'étude.

En revanche, une surmortalité, en particulier par accident de la circulation, est constatée chez les militaires masculins de moins de 25 ans, notamment dans l'armée de Terre.

Dans les classes d'âge 17-19 ans et 20-24 ans, les risques de décès par accident de la circulation sont respectivement 3,8 fois et 1,6 fois plus élevés qu'en milieu civil.

Les auteurs de l'étude relèvent cependant que les taux de mortalité par accident de la circulation ont été divisés par deux dans les armées entre 2002 et 2007.

Pour ce qui est du suicide, la mortalité est 20% plus faible dans l'armée qu'en population masculine civile.
Cependant "un sur-risque de mortalité par suicide non statistiquement significatif apparaît chez les militaires masculins de 17-19 ans", soulignent les auteurs de l'étude (risque 2,1 fois plus élevé qu'en milieu civil).
Ils estiment que la connaissance des circonstances de survenue des suicides doit "être renforcée, afin d'adapter les actions de prévention".

L'étude a été conduite par des chercheurs de l'Ecole du Val-de-Grâce, du Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès et de l'Institut de médecine tropicale du Service de santé des armées.

http://www.romandie.com/infos/afp/display.asp?id=091123230105.k54ck2q3.asp
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MessageSujet: Re: SUICIDES ? PARLONS- EN !   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mar 24 Nov 2009 - 14:03

MARSOUIN 26 a écrit:

(...)

L'étude a été conduite par des chercheurs de l'Ecole du Val-de-Grâce, du Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès et de l'Institut de médecine tropicale du Service de santé des armées.

http://www.romandie.com/infos/afp/display.asp?id=091123230105.k54ck2q3.asp

Sans remettre en cause le résultat de ces travaux, je doute que cet organisme ait été "honnêtement" renseigné de la totalité des cas, certains étant, comme déjà dit, détachés du cadre du service et de la profession du malheureux, sous prétexte que l'acte a eu lieu au sein de la cellule familiale...
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MessageSujet: Re: SUICIDES ? PARLONS- EN !   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mar 24 Nov 2009 - 14:27

«Les Impactés»: une pièce prémonitoire sur la crise de France Télécom-Orange
Par Mathieu Magnaudeix
Cliquez ici . Documentaire en accès libre.
http://www.mediapart.fr/contenu/les-impactes-la-crise-de-france-telecom

"Dès 2007, alors que personne ne parlait des suicides, une pièce de théâtre mettait au jour le système France Télécom-Orange et la souffrance de ses salariés. Cette année-là, le groupe venait de lancer Next, vaste plan industriel et de restructuration interne. Objectif : faire partir 22.000 salariés. Mediapart diffuse en accès libre le documentaire qui a été tiré de cette pièce de théâtre de la compagnie Naje, pièce réalisée à la demande d'un comité d'établissement de France Télécom. Mêlant extraits de la pièce, témoignages de salariés, de comédiens et de syndicalistes, «Les Impactés» décortique le système de management, les relations entre collègues, la solitude extrême des salariés."

Avis personnel: Très intéressant !
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MessageSujet: STRESS, le mal du siècle !   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Jeu 26 Nov 2009 - 18:11

Le syndrome de France Télécom gagne toutes les entreprises. Tout particulièrement les «hybrides», passées du public au privé, où un management à l'anglo-saxonne fait fi des choix de vie des anciens fonctionnaires.

http://www.challenges.fr/magazine/enquete/0189.027469/stress_le_mal_du_siecle.html

http://www.challenges.fr/magazine/enquete/0189.027471/
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MessageSujet: Le suicide à son domicile d'un salarié de Thalès reconnu ...   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Jeu 26 Nov 2009 - 18:18

Le suicide à son domicile d'un salarié de Thalès reconnu comme accident du travail.

Dans les semaines qui ont précédé son suicide, aviez-vous perçu des signes inquiétants chez votre mari ?
Non, absolument pas. La semaine précédente nous étions en vacances à New York ; nous nous apprêtions à repartir aux États-Unis visiter les grands parcs. Nous avions une situation financière confortable et aucuns problèmes dans notre vie.

Comment établir le lien entre le suicide de Dominique et ses conditions de travail ?
La veille il est rentré de l'entreprise très en colère. Mécontent de ne pas avoir été augmenté, il avait essayé de joindre sa hiérarchie par téléconférence, à Cannes, et cela avait été extrêmement houleux. Il était abattu. Il m'avait dit : si c'est pour en arriver là, ce n'est pas la peine de se casser. Le lendemain il avait rendez-vous pour ses objectifs annuels. Il avait dit : comme d'habitude, on ne me donnera pas les moyens de les atteindre. Le matin, je l'ai retrouvé mort, quand je me suis réveillée. Il n'a pas laissé de lettre ni d'autres explications.

http://www.ladepeche.fr/article/2009/11/26/723927-Le-suicide-a-son-domicile-d-un-salarie-de-Thales-reconnu-comme-accident-du-travail.html
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MessageSujet: Re: SUICIDES ? PARLONS- EN !   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Sam 28 Nov 2009 - 15:18

Nicolas Bourgoin, de l'Ined, dresse une carte socioprofessionnelle des candidats au suicide

Le travail n'est peut-être pas la clef du bonheur. Mais il semble au moins protéger d'une tentation: le suicide. Selon Nicolas Bourgoin, de l'Institut national d'études démographiques, les courbes du taux de chômage et de la fréquence des suicides présentent des évolutions semblables chez les moins de 50 ans. Mais l'emploi n'est évidemment pas un bouclier à toute épreuve: certains milieux sociaux paraissent plus exposés que d'autres, certaines professions plus fragilisées.
Chez les hommes de 25 à 49 ans qui travaillent, le taux de suicide augmente quand l'on descend dans l'échelle sociale: 15 pour 100 000 chez les professions libérales, 35 chez les artisans et commerçants, 40 chez les ouvriers, 62 chez les employés: quand ces derniers occupent un poste administratif dans une entreprise, le chiffre monte à 86. En revanche, le niveau social a moins d'incidence sur le taux de suicide des femmes, sans doute parce que ces dernières ne misent pas tout sur leur travail: elles investissent plus que les hommes dans leur vie familiale. Et l'effet de l'activité professionnelle sur la courbe du suicide est aussi contrarié par un «effet d'hypergamie», affirme Bourgoin: le taux de célibat des femmes augmente avec leur statut social. Or le célibat est, en soi, un facteur de risque de suicide pour les deux sexes.
Evidemment, les raisons d'un suicide restent à jamais mystérieuses. Et le milieu professionnel n'est qu'un critère parmi d'autres, qui sont aussi prégnants. Exemple, le nombre de diplômes et le niveau de revenus: moins on en a, plus on se donne des moyens radicaux pour réussir sa sortie (pendaison, arme à feu); plus on en a, moins on cède à la tentation de disparaître. Pourtant, Nicolas Bourgoin relève au moins trois milieux professionnels qui semblent s'écarter de cette règle générale. Les cadres qui, soumis au stress et au chômage, se suicident «plus que ne le voudrait leur niveau de revenus»: 13 pour 100 000 chez les 25-59 ans. Les enseignants, en particulier les instituteurs, paraissent «fragilisés par de mauvaises conditions de travail et des relations conflictuelles avec les publics qu'ils rencontrent, malgré un niveau de diplômes élevé»: 39 pour 100 000. Enfin, plus souvent célibataires que la moyenne des Français, les salariés agricoles paient sans doute leur insatisfaction affective: 62 pour 100 000. Quant aux policiers et aux militaires, leur propension à se suicider reste égale à leur «taux théorique», affirme l'auteur de l'étude, qui entend mettre un point final aux «développements journalistiques» sur ce thème.

(L'Express, 28 novembre 2009: http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/sante/suicides-mode-d-emploi_495386.html )


Je sais que ce n'est pas un concours, mais vous avez-vu le taux pour les enseignants? Et pour les ouvriers agricoles?
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MessageSujet: Suicides dans la police : un plan de réduction des effectifs   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Sam 28 Nov 2009 - 18:02

SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Deuil

Vous pouvez ne pas être au courant, parce que peu d’écho est donné à ces morts-là, mais ces temps-ci, il semblerait qu’on dépasse le quota de minutes de silence dans les services de police.
Peut-être qu’un jour on les regroupera pour en faire des heures à décompter du temps de travail, allez savoir.

Le suicide dans la police, on en parle très peu. Même dans la police.
Hors période d'élections professionnelles, les syndicats ne semblent pas trouver en ces drames un sujet très porteur, préférant gérer leurs sempiternelles petites guerillas d’intérêts, et autres pousse-toi-de-là-que-je-m’y-mette, quand ce ne sont pas des indignations qu’on pourrait qualifier de comiques si la cotisation n’était pas si chère.

L’administration a mis en place il y a quelques années une structure, le SSPO (Service de Soutien Psychologique Opérationnel), composée de psychologues à qui les fonctionnaires de police peuvent faire appel. Mais ce système, même s’il part d’une intention louable, a ses limites. Un flic n’a pas forcément envie de confier ses difficultés à quelqu’un qui a une place trop proche de l’organigramme policier.

Les flics eux-mêmes ont du mal à parler, se retranchant derrière une obligation de réserve dont on ne sait plus trop ce qu’elle doit recouvrir, et dont la marge avec la liberté d’opinion ou simplement de s’exprimer est incertaine.

Quant au nombre de suicides, là encore c’est le flou. Et c’est dommage dans une administration qui sait à ce point jouer de précision sur les chiffres, que ce soit le nombre de délinquants recensés dans la nuit du 12 octobre au 28 juin, ou un objectif de gardes à vue à la décimale près pour la semaine dernière.
Pour le suicide, à part une estimation officieuse de un par semaine, pas moyen de savoir. Le chiffre selon la police n’est pas disponible.
Et l’autisme est bien partagé.

Mais il y a une raison à tous ces suicides, une seule et même raison invoquée : "les problèmes personnels"...
Quelle bonne blague, ces mots prétextes qui ne veulent absolument rien dire, et qu’on assène en urgence, avant les obsèques, comme un rempart contre une accusation qui ne manquerait pas de tomber.
Bien sûr qu’un suicidé a eu des problèmes personnels, un très gros problème même, un problème fatal dirigé contre sa personne pourrait-on dire.

D’ailleurs, on se suicide partout à cause de problèmes personnels, et les patrons sont des Pilate, la profession n’a rien à voir avec tout ça, même quand on se pend dans un atelier ou qu’on se tire une balle dans la tête dans un commissariat de police. Il ne faut surtout pas y voir de message subliminal, mettre fin à ses jours sur son lieu de travail n’est qu’un hasard de la vie…

Admettons pour les problèmes personnels. Mais dites-moi, pourquoi les flics en auraient-il plus que dans d’autres professions après tout ?
Et d’ailleurs qu’est-ce au juste qu’un problème personnel ?
Et s’il s’agissait dans la plupart des cas d’une perte de repères, de vies de famille ou vies de couple qui explosent en plein vol ? Si les fonctionnaires de police ne sont pas recrutés en fonction d’une sensibilité exacerbée, s’ils ne sont pas plus sentimentaux et sujets au bovarysme, plus vulnérables psychologiquement que la moyenne des Français, quel peut être le dénominateur commun de tous ces flics qui se suicident ?
Voyons voir… j’ai bien une idée : et si c’était leur métier ?

Si c’était leur métier qui contribuait plus que pour d’autres à dégrader leur vie privée au point qu’elle ne soit plus un refuge, au point qu’il n’y ait plus de vie après le boulot ?

Le métier de flic de terrain n’engendre pas tous les jours la joie de vivre. Par définition, là où il y a besoin de police, ça ne va pas fort.
La police doit gérer une gamme très large de dysfonctionnements humains et sociaux, et mettre les mains dedans. Dont la délinquance sous toutes ses formes.
C’est pourtant un métier qui pourrait être – et qui l’est dans certains contextes – très épanouissant et valorisant.
Les facteurs extrinsèques du métier de flic ne sont pas ceux qui changent le plus. La délinquance et la sécurité sont des préoccupations sociales permanentes dans le temps. Les délinquants n’ont jamais été d’aimables, respectueux et inoffensifs personnages. En outre, si la mutation de la délinquance est une chose, l’augmentation exponentielle qu’on nous annonce dans divers scenarios catastrophe éminemment politiques en est une autre. (l’écho fait par les médias donne l’illusion de l’émergence de certains crimes et délits dont la fréquence n’a pourtant pas varié depuis des décennies.)

En tout état de cause, la déprime policière est bien moins liée à la difficulté de lutter contre la délinquance et à tout ce que cela suppose de désamour, d’irrespect et d’impopularité, qu’aux conditions de travail ET une certaine façon de travailler.

On se suicide plus en Sécurité Publique qu’en Police Judiciaire.
Le risque, la fatigue, les horaires difficiles et leurs incidences sur la vie privée, les coups au moral, les insultes, les atteintes à l’intégrité physique, bref tout ce qui jour après jour abime le flic en uniforme, ne peut être ignoré d’une société pour qui il est indispensable, et surtout du système qui l’emploie.

Le policier se plaint de mésestime aussi bien de la part des citoyens qu’il sert (mais ça n’a jamais été au beau fixe), des médias qui ne font écho qu’aux incidents le mettant en cause (on ne parle que de ce qui est mal fait, ce qui est bien fait ne se remarque pas), que de sa propre administration (par le passé, il y a eu d’autres méthodes de management, quand on parlait de diriger du personnel et pas de gestion de ressources humaines… )

La pression liée à la culture du résultat est insupportable, d’autant plus que la preuve de son incidence sur la délinquance est loin d’être faite.
La hiérarchie est devenue comptable, gestionnaire de statistiques, elle se déshumanise alors même que le métier de flic est peut-être celui qui justifie le plus du besoin d’écoute et d’harmonie entre les grades.
La dérisoire prime au mérite a créé une forme de compétition chez certains, fragilisant ce qu’il y avait de plus sécurisant et confortable : l’esprit d’équipe et la solidarité.
Jamais le policier en tant qu’individu n’a été aussi insignifiant.
Jamais il n’a été soumis à une telle pression.
« Ceux qui sont fatigués, dehors ! » disait il y a peu le chef de l’État, s’adressant aux policiers et aux gendarmes, le même jour qu’était annoncée une baisse d’effectifs considérable, et la consigne de mettre le paquet sur le Chiffre.
Ita misa est.
Il lui faudra faire plus avec moins…
Et sans se plaindre. Et en sortant de scène discrètement.

Aujourd’hui, le réconfort moral souhaité par certains est loin d’être suffisant.
La meilleure cellule de crise psychologique est et restera toujours le huis clos de la voiture après une intervention difficile.
Parler des suicides dans la police, sortir de la conspiration du silence, ce que tous les flics réclament à corps et à cris, ce n’est pas assez non plus. Un temps de visibilité, quelques lignes dans la presse pour faire le jeu médiatique, ça défoule, ça ne console même pas, et ça s’arrête là.

Ce ne sont pas les métastases qu’il faut soigner quand le mal est fait, mais comme partout, comme pour tous, pour tout salarié, se demander comment on en est arrivé là. Et prendre parfois sa part de responsabilité, quand on a des fonctions de commandement. Ou de représentation des effectifs.
Et faire preuve de maturité, se dire que si certains – des syndicats ou de l’administration policière – sont défaillants, il appartient à chacun de revisiter le mot solidarité. Et de voir comment il peut le décliner.

http://police.etc.over-blog.net/article-suicides-dans-la-police-un-plan-de-reduction-des-effectifs--39612207.html

A lire car ce très poignant constat sur la vie des Policiers est le même que pour les Gendarmes !
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MessageSujet: La mortalité chez les militaires français .   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Dim 29 Nov 2009 - 18:38

Vous ne voulez pas mourir trop tôt? Engagez-vous dans l'armée!

La «Grande Muette» l'est-elle encore vraiment? Le service de santé des forces armées françaises (armées de Terre, de Mer, de l'Air et la Gendarmerie nationale) vient de révéler le bilan statistique détaillé des causes de mortalité des militaires en activité; autant dire un document qui fut longtemps, en France comme ailleurs, du domaine sacré du secret-défense. Mais le temps passe et les questions relatives à la santé publique sont suffisamment contagieuses pour avoir atteint le monde militaire. Dernier et éclairant symptôme de cette tendance: la reconnaissance (bien tardive disent les victimes ou, lorsqu'elles ne sont plus là, leur proches) des relations de causalité hautement vraisemblables entre l'exposition aux essais nucléaires dans le Pacifique et une série de pathologie radio-induites; avec toutes les conséquences financières qui en découlent.
http://www.slate.fr/story/13613/armee-mort-suicide-cancer-accident-guerre
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MessageSujet: On se suicide plus dans la police qu'à France Télécom.   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Lun 30 Nov 2009 - 6:29

Les chiffres montrent que la pression tue plus chez les forces de l'ordre que chez l'opérateur.

http://www.laprovence.com/article/region/on-se-suicide-plus-dans-la-police-qua-france-telecom
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MessageSujet: Re: SUICIDES ? PARLONS- EN !   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Lun 30 Nov 2009 - 15:35

France Télécom : la fronde des médecins du travail

Alors que le nombre de suicides fait polémique en interne, une dizaine de médecins du travail ont démissionné. Motif : les pressions de la direction pour, entre autres, lever le secret médical.

Voilà de quoi relancer la polémique sur les méthodes à l’oeuvre chez France Télécom. Alors que le nombre de suicides serait plus important que les 26 recencés à ce jour, des médecins du travail salariés de l’opérateur accusent la direction de les pousser à enfreindre le secret médical.
Dans un contexte tendu, un simple courrier électronique, adressé en septembre à tous les médecins du travail, a suffi à mettre le feu aux poudres.

Dans ce document, que « le Parisien » et « Aujourd’hui en France » se sont procuré, le « médecin coordonnateur » national, rattaché à la direction, leur demande de « passer en revue l’ensemble des personnes qui devraient faire l’objet d’une attention redoublée ». « Ce mail est une honte car nous sommes tenus au secret médical », s’insurge le président du Syndicat général de la médecine du travail, Bernard Salengro.
« Au-delà de ce document, le malaise est bien plus large », souligne un confrère toujours en poste, qui détaille les pressions répétées de son employeur. « Si en fin de visite médicale, je déclare un salarié inapte pour un poste relation clients par exemple, je suis sûr de recevoir un coup de fil de la DRH le lendemain. » Exaspérées de voir leurs recommandations ignorées, des blouses blanches de Grenoble, de Lyon, d’Angers ou même de Paris ont choisi de quitter l’entreprise. Au total, plus d’une dizaine de médecins du travail sur 70 environ ont démissionné.

« Rien n’a changé sur le terrain »

Dans l’Ouest, selon nos informations, un inspecteur du travail s’apprête même à faire un signalement au procureur de Vannes : le médecin qui avait pointé « l’apparition de troubles psychosociaux » a été écarté par la direction du comité de suivi qui devait entériner un plan d’action. Pour ces professionnels de la santé, l’enjeu est clair : « Si les salariés n’ont plus confiance en nous, ils n’auront plus d’interlocuteur en cas de problème et leur situation s’aggravera », s’alarme l’un d’eux. « Pour l’heure, malgré les bonnes intentions de la direction, rien n’a changé sur le terrain », conclut notre médecin. Contactée, la direction n’a pas répondu à nos questions.

En savoir plus
Victime de harcèlement, une cadre supérieure témoigne
« Une réelle pression de la direction »
Polémique sur le nombre de suicides
Le document qui a mis le feu aux poudres

Le Parisien

http://www.leparisien.fr/economie/france-telecom-la-fronde-des-medecins-du-travail-30-11-2009-728400.php
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MessageSujet: Re: SUICIDES ? PARLONS- EN !   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Lun 30 Nov 2009 - 15:43

France Télécom : « Le secret médical est bafoué »
BERNARD SALENGRO, président du Syndicat général des médecins du travail CFE-CGC

Propos recueillis par O.P. et S.Ld | 30.11.2009, 07h00

A la tête du principal syndicat des médecins du travail, Bernard Salengro condamne la demande faite par France Télécom de lui signaler les salariés qui doivent faire l’objet d’une attention particulière. Une démarche contraire, explique-t-il, au Code de déontologie médicale et même au Code pénal.

En quoi est-ce choquant que la direction de France Télécom demande de lui signaler les salariés fragilisés ? N’est-ce pas justement le rôle du médecin du travail ?
Bernard Salengro. Non ! Ce message aurait été justifié si avait été écrit : Réunissons-nous pour voir quels sont les métiers où l’on repère tel problème, quels sont les facteurs à l’origine de ces difficultés. Or, ce mail demande de repérer les salariés fragiles sans qu’ils en soient informés. Qu’en accord avec lui, un médecin signale un salarié à la direction ne pose pas de souci. Mais si ce dernier n’est pas tenu au courant, c’est contraire au Code de déontologie, même au Code pénal. Le secret médical est bafoué ! N’oublions pas que le médecin du travail est le seul rempart du salarié.

Mais alors que doit faire le médecin découvrant un salarié en souffrance ?
Son rôle est de traduire les plaintes individuelles en problèmes collectifs. Par exemple, il peut dire que dans telle région ou sur tel poste, les salariés souffrent. C’est normal, puisqu’il a un rôle de conseiller de l’employeur. Mais il est strictement interdit de nommer les malades, sauf exception de risques extrêmes comme un suicide par exemple.

Les médecins du travail peuvent-ils résister à la demande de leur direction ? Leur indépendance est-elle menacée ?
En théorie, les médecins du travail sont indépendants de l’employeur. En même temps, ils sont salariés de l’entreprise. La direction dispose de tous les moyens pour faire pression sur eux. Mais s’ils cèdent à ce genre de demande, les salariés vont perdre confiance dans leur médecin du travail et, à partir de là, ils ne sauront plus à qui s’adresser pour parler de leurs difficultés. C’est dans ce genre de situation qu’ils peuvent s’enfoncer et craquer.

Une réforme de la médecine du travail est en cours. Pourrait-elle empêcher ce que vous considérez comme un abus ?
Xavier Darcos va nous présenter vendredi ses axes de réforme, mais je regrette qu’il ne s’attaque pas à la vraie question, à savoir la gouvernance de la médecine du travail. Aujourd’hui, dans une entreprise, le patron du médecin du travail, c’est l’employeur. Il faut une gouvernance paritaire où les intérêts des salariés sont défendus avec le même niveau de pouvoir.

Se passe-t-il à France Télécom des choses plus graves qu’ailleurs ?
Non. Malheureusement, ce n’est pas pire qu’ailleurs. Je connais des histoires atroces dans des laboratoires pharmaceutiques ou des administrations.

http://www.leparisien.fr/economie/france-telecom-le-secret-medical-est-bafoue-30-11-2009-728399.php
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MessageSujet: Re: SUICIDES ? PARLONS- EN !   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Lun 30 Nov 2009 - 16:00

Cet article de Mediapart auquel je viens d'accéder par Google et qui est apparemment libre d'accès :
http://www.mediapart.fr/club/blog/liliane-b/301109/la-souffrance-du-travailleur :
La souffrance du travailleur

30 Novembre 2009 Par Liliane B

On continue de se suicider dans les entreprises. Partie dramatiquement visible d'un malaise qui s'est répandu au coeur de la vie professionnelle, ces morts nous parlent et interpellent la société. Seront-ils entendus ? Les responsables sauront-ils faire le bilan de ces années de management moderne afin de permettre que d'autres tragédies soient évitées ? Il faut l'espérer.

Hier, on apprenait qu'un médecin du travail de France-Télécom venait de poser sa démission parce qu'elle n'avait pas les moyens de travailler : les moyens d'écouter la souffrance des salariés, oui, mais ceux de faire cesser les causes de cette souffrance, non.

Je ferai un parallèle, sans savoir précisément ce que ce médecin en dirait lui-même, entre le suicide des salariés de France-Télécom, et les démissions de plusieurs médecins du travail. Le point commun résiderait, selon moi, dans la responsabilité donnée à quelqu'un, assortie de mesures empêchant d'exercer favorablement cette responsabilité. Du non-sens, de l'insensé.

L'équilibre des forces dans l'entreprise

Les groupes humains sont organisés selon le modèle : un dominant/des dominés. Avec parfois un peu plus de complexité : un chef (qui commande)/un leader (qui a les idées)/ des subordonnés (qui exécutent).

Sans prendre le temps de discuter ici de comment le pouvoir est pris et gardé par le chef, je m'intéresserai à la question de comment l'équilibre se maintient. Selon moi, c'est parce que chacun y trouve son compte, et la collectivité aussi, que le groupe garde sa cohérence. Le désagrément d'obéir est compensé par une décharge de tâches désagréables ou difficile, et la perte de liberté est compensée par une protection soutenue par le chef. De même, un travail ennuyeux et répétitif a le mérite de ne pas entrainer de surmenage intellectuel, tandis que le travail de direction, tout complexe qu'il soit, apporte des satisfactions financières, de la reconnaissance et un sentiment de réalisation personnelle qui compensent bien l'effort fourni.

Je ne décris pas un fonctionnement idéal, mais la façon habituelle dont se passent les choses quand tout fonctionne à peu prés normalement, et que chacun trouve peu ou prou son compte dans la machine professionnelle (je dis « à peu prés » parce qu'on a quand même plus de chances de s'épanouir dans son travail si l'on y exerce une activité où l'on peut faire autre chose qu'obéir à des consignes, mais ce n'est pas mon sujet ).

Dit autrement, la bonne marche de l'entreprise tient à un équilibre entre les positions de tous les protagonistes, cet équilibre permettant à chacun de voir les inconvénients de sa fonction compensés par des avantages à différents niveaux.

Mais ça, c'était avant l'arrivée du management moderne.

Etatisation ou globalisation

Les capitalistes, et encore davantage les néolibéraux, ont tout fait pour que la pensée marxiste soit diabolisée, accusée d'être responsable de l'effondrement économique des pays qui ont tenté de la mettre en oeuvre, l'URSS en premier. Alors que l'on peut penser que l'effondrement du régime soviétique a à voir, aussi, avec des facteurs qui sont présents actuellement dans la marche en avant du néolibéralisme mondialisé. En effet, si le système économique soviétique n'a pas fonctionné, c'est, me semble-t-il, entre autre, parce qu'il était étatisé et obéissait à des normes absurdes (c'est-à-dire qui n'avaient plus de lien avec le bon sens, la logique et la réalité). Et aussi parce qu'il se faisait contre les citoyens et les travailleurs et non pour eux. Les images édifiantes et les récompenses, telles celle du meilleur travailleur soviétique, ne cachaient que mal l'instrumentalisation du travail des hommes au bénéfice d'un état tout-puissant, et le malheur individuel généré par cette étatisation. L'aspect absurde du travail dans ces régimes nous a été rapporté depuis par ceux qui l'exerçaient, ainsi que le manque de liberté qui s'étendait, aussi, au champ professionnel. Cela nous a été rapporté après-coup, parce que la propagande nous disait l'inverse.

Que se passe-t-il du côté de nos "démocraties financières" ?

On constate aussi une définition de normes, toujours plus contraignantes, encore plus mondialisées, encore plus absurdes, parce que complètement indépendantes des données culturelles ou historiques locales ( cf la norme iso 9000, mais d'autres normes ou échelles d'évaluation à la logique abstraite, accolées à tout un secteur professionnel, ou inventées localement, pour disparaitre devant un nouveau changement de référentiel). On retrouve de plus la même propagande qui doit donner l'impression à l'employé qu'il est libre (ici de consommer, et de travailler plus; leurre puisqu'il peut être mis au chmage ou placardisé s'il n'a plus l'heur de plaire, du fait de son approche fatidique de la cinquantaine, par exemple) et que la hiérarchie n'est pas pesante. Et le même non-sens : à l'équilibre ancien que j'ai décrit en premier lieu, équilibre entre désagrément et satisfaction, équilibre entre intérêt du chef ou de l'entreprise ( ou des financiers) et intérêt des salariés, s'est substitué une emprise de la direction sur les salariés, se servant des techniques de persuasion et de manipulation, pour amener ceux-ci à faire ce que l'on veut qu'ils fassent, sans prendre garde au fait qu'ils doivent, eux aussi, obtenir une satisfaction dans leur travail. Le salarié n'est pas content de lui-même, mais ne peut en vouloir aux managers qui gardent le sourire et se présentent comme amicaux. On peut même dire qu'il est conditionné à être content de son manager, mais pas de lui-même.

A l'opposé d'une satisfaction nécessaire, la vision globalisante et instrumentalisante qui sous-tend le nouveau management utilise le stress comme levier, car il est plus facile d'avoir de l'emprise sur un salarié stressé que sur un salarié heureux et épanoui. La satisfaction est toujours remise à plus tard, et le salarié, évalué selon des critères qu'il ne maitrise pas, sur des compétences qui ne sont pas forcément celles qu'il a acquises dans son travail, n'a souvent aucun retour positif de son investissement professionnel (alors que la pression professionnelle, elle, est souvent majeure ). Le non-sens fait retour, massivement, et avec lui, les affects dépressifs. Non-sens car le plaisir de réussir n'est que rarement au rendez-vous. Et les punitions imméritées, fréquentes ( “Time to move”). Quant au plaisir de la convivialité qui a toujours fait partie de ce qui permettait d'apprécier son travail malgré des contraintes professionnelles parfois extrêmes, il est combattu par le management, qui craint trop les effets de groupes diminuant la force de l'emprise, diminution dont les managers craignent qu'elle puisse conduire à des mouvements sociaux dans l'entreprise. Plus de machine à café, temps de paroles entre les salariés contrôlé voire réduit à néant, individualisation des tâches et développement des échanges virtuels : un employé actuellement peut passer plusieurs mois, voire plusieurs années sans parler avec son collègue de l'étage voisin, avec lequel il échange pourtant des courriers professionnels...

Certains managers, naïvement, ou cyniquement, évoquent comme solution pour sortir de la crise du monde du travail révélée par ces suicides, une identification plus grande du salarié à son entreprise. Comme si le sens de son travail allait être retrouvé par celui-ci en participant collectivement au gain de productivité. C'était vrai dans les entreprises paternalistes, où le patron savait reconnaître l'effort ou la compétence de son employé, et n'omettait pas de le récompenser.

Mais, de nos jours, l'adhésion au projet d'entreprise qui est demandée aux salariés, et en particulier aux cadres, ne s'assortit d'aucune protection, au contraire. La compétition et la rivalité sont volontairement entretenues, et chacun sait qu'il peut faire partie de la prochaine charette. La productivité accrue apporte des bénéfices aux actionnaires, pas aux salariés, et peut s'accompagner de licenciements : quel est le sens de travailler à sa perte ?

La double-contrainte

Devant l'exigence de travailler à flux tendu, et la conscience que cela ne changera rien à l'évolution hasardeuse de sa vie dans l'entreprise, le salarié est pris dans un système de double-contrainte (voir aussi ici ). Il a envie de faire au mieux, mais s'il tente de le faire, il sait qu'il vivra très mal le fait d'être licencié ou rétrogradé. Cependant, s'il lâche un peu prise, assumant de ne pas avoir les moyens de remplir ses objectifs (ceux qu'on lui a donnés en lui faisant croire que c'est lui qui les a fixés, et qui sont irréalisables) c'est-à dire s'il ne travaille pas en plus de son temps de travail, il aura le sentiment d'être responsable des reproches, voire de la disqualification, qu'il risque de subir.

Ces situations d' « impasse relationnelle » sont hautement suspectées par le psychanalyste Sami-Ali d'être responsables de traductions dans le corps de la souffrance d'une âme qui n'a aucune issue pour trouver de la satisfaction. C'est probablement comme cela que l'on peut expliquer les troubles musculo-squelettiques qui se développent en même temps que la dépression au travail.

De même que la soviétisation de la société avait une structure en forme de pyramide descendante (le « centralisme démocratique ») de même le management qui infiltre actuellement la plus grande partie de la société française, mais aussi, je crois, européenne, a été pensé et réfléchi, et son expansion répond a une volonté, sinon centralisatrice, du moins, uniformisatrice.

Conséquences

C'est selon moi une erreur grave, qui dépasse notre pays, que d'avoir laissé se mettre en place ce type de management de façon massive et sans en évaluer les conséquences en retour, car ce système méconnait le besoin de bonheur et de satisfaction de chacun, ainsi que le fait que les structures ne perdurent que par le mouvement permanent entre des forces opposées. Annihiler la force des salariés, qui, de partenaires, deviennent des adversaires à faire taire par tous les moyens connus et étudiés de l'influence, revient à oublier le rapport réciproque entre individus, pour le transformer au seul bénéfice de l'employeur ou de l'actionnaire. L'équilibre est rompu. On peut se douter qu'un jour ou l'autre la souffrance de ceux qui n'ont pas été pris en compte fera éclater les systèmes. Des signes qu'une barrière a été franchie par endroit se font jour : il faut espérer que les décideurs ont gardé assez de bon sens pour en tenir compte.

A noter : le compte-rendu d'un sondage dans Les Echos.fr de ce jour
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MessageSujet: La direction de France Télécom décompte "32 suicides .....   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mar 1 Déc 2009 - 20:21

La direction de France Télécom a annoncé mardi à l'AFP avoir dénombré "32 suicides" de salariés "en 2 ans, dont 17 en 2009". "Sur demande de l'inspection du travail, nous avons récemment interrogé l'ensemble des directions territoriales/régionales. Il en est ressorti un total de 32 suicides en 2 ans, dont 17 en 2009. Ce chiffre a été communiqué, en toute transparence, à l'inspection du travail", a annoncé la direction dans un communiqué. "France Télécom déplore la polémique initiée par certains sur le nombre de suicides", ajoute le communiqué, en soulignant que "le chiffre de 25 suicides en 18 mois résulte de la communication initiée par les syndicats depuis les drames de cet été". "La direction de France Télécom considère qu'une polémique n'a pas lieu d'être sur un sujet aussi grave. Un seul suicide est un suicide de trop", ajoute-t-elle. Le décompte réalisé par les syndicats commence en février 2008.



http://lci.tf1.fr/filnews/economie/32-suicides-en-deux-ans-a-france-telecom-selon-la-direction-5570215.html
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MessageSujet: Le suicide des policiers, parlons-en?   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mar 1 Déc 2009 - 20:52

Les suicides chez les policiers ne font pas souvent la Une des médias. Pourtant, selon le Syndicat national des officiers de police, il s'agit du milieu professionnel le plus touché de France. Ainsi, le taux de suicide y serait deux fois plus important qu'à France Télécom. On atteint 35 pour 100 000 salariés parmi les forces de l'ordre contre 16 pour 100 000 employés de la téléphonie, précise le syndicat. Sans oublier que de plus en plus de policiers se donnent la mort sur leur lieu de travail.

J'ai rencontré, pour Le Post, Marc Louboutin.
Marc est un ancien "flic" qui a défrayé la chronique avec son livre coup de poing « Métier de chien ». Vous pouvez le lire sur Le Post ou sur Facebook, où il anime des discussions sur la réalité de la sécurité publique, sur la base d'une veille d'information.

Marc le Syndicat national des Officiers de police affirme que la police est la profession la plus touchée par les suicides. Il y aurait même deux fois plus de suicides qu'à France Télécom. Cette affirmation n'est-elle pas exagérée?

La plus touchée par les suicides peut-être pas, les agriculteurs, par exemple paient également un lourd tribut à cette dynamique dramatique. Par contre, si nous prenons comme référence le chiffre des suicides chez France Télécom, 25 en deux ans, le chiffre dans la Police n'est pas deux fois supérieur, mais bien plus de quatre fois puisqu'il y a en moyenne une cinquantaine de suicides dans la police. Et plus si l'on fait le ratio du taux de suicide pour 100 000 personnes. Ce qui ne prend pas en compte ceux de la Gendarmerie, traditionnellement discrète sur le sujet. Il est généralement admis qu'il y a également 25 à 30 suicides par an dans ce corps. Si l'on additionne cela fait quand même entre 65 et 80 suicides en moyenne par année chez les forces de l'ordre au niveau national. Mais il y a quelque chose d'indécent à établir des comparaisons, il n'y a pas de concours. Pour chaque métier, un seul suicide est un drame, à la fois humain, familial et professionnel parce que cela laisse une empreinte profonde et collatérale dans l'entourage. Que cela soit lié ou pas aux conditions d'emplois. Néanmoins comment contester que les professions "sous pression" que cela soit économiquement, professionnellement ou humainement sont plus touchées que les autres catégories de la population?

L'administration parle souvent de « raisons personnelles ». Qu'en penses-tu?

Le suicide est souvent une accumulation de facteurs pour les individus adultes. Pour en connaître les causes exactes il faudrait une étude précise de chaque cas particulier. Mais pour les métiers exposés à la fois au stress et à la pression hiérarchique, il est quand même difficile de contester de ces facteurs puissent s'additionner les uns aux autres et avec ceux des aléas de la vie de tout un chacun. C'est pourtant, sur les suicides récents de fonctionnaires de Police, ce que fait régulièrement l'administration qui communique en pointant des "raisons exclusivement personnelles".

Cela révolte les policiers parce que c'est simplement nier, implicitement, le malaise actuel des forces de l'ordre. Un malaise profond qui peut s'additionner à des problèmes personnels, comme tout un chacun.

Les policiers sont des hommes, des femmes, qui vivent une vie réelle derrière leur uniforme. Comme tous le monde, surtout si l'on pointe leur salaire de misère par rapport aux sacrifices ne serait-ce qu'horaires et au stress professionnel, que l'on nomme communément "burn-out". Il est facile d'imaginer en effet qu'exercer une profession qui s'expose physiquement et moralement dans le cadre de son métier, qui est confrontée à la violence de la société, qu'elle soit dans le risque réel de blessures, dans le vécu de situations concrètement horribles, ou dans le constat d'échecs sociaux, rende forcément plus fragile lorsque s'additionne malheureusement des problèmes plus communs comme en vit l'ensemble de la population qui peuvent être, par exemple, des séparations de couples, des échecs sentimentaux ou des problèmes financiers.


La vie privée entre en jeu, non?

Je ne parle même pas de la pression sociale permanente que vit un policier dans sa vie privée, surtout à l'heure actuelle où il est de bon ton de cracher sur les forces de l'ordre même lors de simples dîners en ville.
Le métier de policier (ou de gendarmes) est de ce côté là atypique et pesant car il laisse peu de place à l'insouciance et à la tranquillité.


C'est quoi une semaine « ordinaire » pour un policier?

Je sais que je vais faire hurler certains, mais imaginez une semaine "normale" de la vie d'un gardien de la paix qui de manière tout à fait ordinaire et hebdomadaire a vécu à la fois un accident mortel de la circulation avec constatations sur place du cadavre désincarcéré sous ses yeux par les pompiers, une intervention pour placement d'enfant en danger moral à la demande des services sociaux (donc retiré de sa famille), s'est fait insulté plusieurs fois, voire caillassé à l'occasion de patrouilles ou de simples contrôles, à qui plusieurs automobilistes verbalisés ont fait la fameuse remarque du "Vous n'avez pas grand-chose à faire !", s'est tapé plusieurs interventions sur appels 17 ou il ne s'agissait que de querelles diverses sur fond d'alcool ou de misère et qui un soir de week-end est invité à dîner avec des gens normaux. En dehors du fait qu'il vient pour passer un moment agréable de détente ou d'oubli avec des gens "normaux", s'il à le malheur qu'un des convives (parce qu'avoir un flic à table, c'est toujours très tendance) signale qu'il est policier, le débat arrive systématiquement, avec plus ou moins de bonheur, sur son métier. En général poliment au départ. Pour finir par la justification de son engagement. La semaine dernière, pour prendre un exemple qui m'est arrivé, et pourtant je ne suis plus policier, c'était: "Vous n'avez pas honte de mettre un doigt dans le c... des gardés à vue ?"

En dehors du fait que cette accusation du Bâtonnier des avocats de Paris était tout à fait mensongère, cela reste une "légende urbaine" comme l'alcoolisme général dans la police ou les tortures gratuites pour obtenir des aveux...
Être policier, c'est vivre toujours sous pression. Pas étonnant qu'ajouté au reste des aléas de la vie, certains craquent.


Pour quelles raisons, selon toi, les suicides de policiers ne font que très rarement la Une des médias?

Je vais être abrupt. Les "médias" s'en contrefoutent. Quel est l'impact sur l'audience, sur les ventes, d'un suicide de policier ? Aucun. Une "bonne" suspicion de "bavure", même si elles est outrancière, infondée et le plus souvent exceptionnelle, est bien plus porteuse en matière d'audience. C'est ce que je nommerai la sélection de l'information en fonction de la résonance commerciale. D'autant qu'aujourd'hui, critiquer la police, ou plus globalement les forces de l'ordre, est devenu synonyme d'opposition politique au gouvernement. Comme si c'étaient les policiers ou les gendarmes qui décidaient de la politique suivie ? C'est une énorme absurdité d'autant qu'ils sont actuellement les premiers à s'en plaindre dans l'application de la communication à flux tendu de l'actuelle administration.

Les journalistes et les politiques connaissent-ils la réalité du métier de policier?

Si l'on regarde bien ce qui ressort de la presse, non seulement les journalistes se moquent de ce phénomène et de la réalité du métier de terrain des policiers, mais les politiques également, de droite comme de gauche si l'on en juge par les déclarations des responsables nationaux. A droite, la sécurité est un fond de commerce médiatique. Avec un constat d'échec pire qu'en 2002. A gauche, c'est une thématique "sale" et cela fait plus de dix ans qu'ils ne savent comment aborder le problème concrètement sans sortir de leur idéologie à deux balles de privilégiés peu concernés concrètement. Il n'y a pas de débat sur la réalité des choses. Les policiers, pour reprendre une expression récurrente qu'ils utilisent eux-mêmes, fustigent globalement les propos de "bisounours" des politiques. Et contrairement à la "légende" actuelle de la blogosphère, ils sont loin de soutenir le gouvernement. Les récents propos de Monsieur Lefevbre, porte parole de l'UMP, repris par Monsieur Hortefeux, leur propre ministre, sur l'explication de la hausse momentanée de la délinquance par une "baisse de motivation" des forces de l'ordre, les ont fait bondir. Quant à la désormais célèbre formule "Ceux qui sont fatigués qu'il s'en aillent" du Chef de l'État, adressé aux forces de l'ordre, version sécurité du "La police, tu l'aimes où tu la quittes", elle est tout simplement scandaleuse. Oui, les policiers sont fatigués. De se faire cracher, caillassés, réellement ou virtuellement, sur Internet ou dans les médias. Oui, ils sont fatigués qu'il n'y ait pas une semaine sans annonce de nouvelles mesures dont ils auront la charge alors que l'État, en faillite, baisse les effectifs et les moyens. Oui, ils sont fatigués des annonces médiatiques alors qu'il n'y a parfois même plus de personnels ou de voitures pour assurer normalement les missions de simple police-secours. Oui, ils sont fatigués d'arrêter toute les semaines les mêmes délinquants. Ils sont révoltés d'entendre le Premier Ministre mettre l'accent sur une "banalisation" des mesures de Gardes à vue dont seraient fautifs les enquêteurs alors que c'est le gouvernement et l'ancien Ministre de l'Intérieur qui ont fait de ces mesures à systématiser des instructions d'indications statistiques. Oui, ils sont éreintés d'être montrés comme les fusibles de la société en matière de sécurité dans un Etat globalement défaillant. Eux ils ne vivent pas devant les caméras des plateaux de télévision ou chacun s'échange sa part de visibilité de nombril. Leurs missions c'est dans la rue. Et force est de constater que sur le bitume, il n'y a pas de "zones de non droit". Soit c'est celle de la République qui s'applique. Soit celle des voyous. Le reste, c'est de la pure publicité. Les policiers globalement, sont sans doute ceux qui peuvent le mieux parler du bilan de la politique. Ils ne sont partisans, dans leur métier, d'aucun Parti. Ils constatent et subissent. Les polémiques sur "Le chiffre" les font marrer, parce que "Le chiffre" est bidonné, de manières ou d'autres, depuis l'origine. Mais durant que les responsables politiques discutent de leur mode de calcul statistique, pondent des discours d'intellectuels, eux sont au service des citoyens chaque minute de leur vacation. Et constatent avec une certaine forme de désespérance que finalement tout le monde les méprise en haut de la "pyramide" politique, à droite comme à gauche, de même que les médias et finalement ceux qui entendent ces sons de cloche.

En gros, pour résumer en quelques mots le sentiment général des policiers :"Le gouvernement est à côté de la plaque et le PS n'existe pas."

Combien y a t'il de "conseillers" du Ministre actuel de l'Intérieur qui possèdent ne serait-ce qu'une miette de culture policière appliquée sur le terrain ? Dans les deux partis majeurs qui s'opposent politiquement dans notre pays, la priorité est donnée aux chercheurs ou aux sociologues. Comment veut on que cela avance ? La police, c'est un métier à part entière. Un vrai boulot de terrain, pas une discussion de cabinet ou de salon....
Parmi les personnalités ou les journalistes qui prennent la parole dans les médias quasi aucun ne savent de quoi, concrètement ils parlent .Comment s'étonner dès lors que personne ne fasse de bilan?


Quelle solution alors pour faire connaître ce métier?

Que les médias s'intéressent aux délégués syndicaux de base, eux peuvent parler, nous sommes en période d'élections professionnelles dans la police, une manifestation nationale est prévue jeudi, la sécurité publique est donc à l'ordre du jour..
C'est peut-être l'occasion rêvée pour la "presse" globalement, de faire son travail.: aller à la rencontre des policiers de terrain et constater où en est la situation.
Cela sera toujours plus utile que de discuter sur la "victoire" du gouvernement que représenteraient les cinq ou six suicides annuels en moins dans la police cette année...


Comment cette vague de suicides est-elle ressentie chez les policiers ?

Ils honorent leurs morts. Avec pudeur et respect. Dans l'anonymat, la douleur et la révolte de l'oubli de ceux qui sortent par la porte de service du grand spectacle de la sécurité.


Ces suicides sont-ils le reflet d'un "management de la terreur" ?

Il y a aujourd'hui une pression énorme sur la production des chiffres. Que les médias fassent leur travail sur les méthodes de production et les "ajustages" politiques. Que le gouvernement prenne sa responsabilité dans ce domaine.
Sur le phénomène des suicides des policiers, il est promis un "rapport d'étape" de l'Iserm mi-janvier prochain. Normal, en début d'année, c'est le sujet "marronnier" de la presse, c'est à dire l'époque durant laquelle il est de bon ton, ou à la mode, d'en parler. Après on oublie, et les policiers s'occupent seuls de leurs morts. Madame Alliot Marie avait promis le même genre de rapport, par deux fois, l'an dernier. Qui s'est étonné qu'il n'y ait rien eu derrière ? Personne. Tout le monde s'en fout. Le gouvernement en premier. Pour eux les policiers sont des "hommes et femmes sandwichs" à livrer en pâture à leurs opinions ou leurs discours. Une troupe d'arrière-garde et de fusibles. Nous sommes une poignée à leur servir de portes-parole en plus de leurs syndicats. Et c'est sans doute la mission la plus ingrate mais la plus importante que nous assurons. A la fois du point de vue de leur défense, mais aussi, et surtout du point de vue des principes républicains C'est une immense fierté même si elle est inconfortable par tous les aspects.

L'opinion des policiers est à l'aune de ce très beau billet de Bénédicte Desforges sur le refus de l'administration de verser une prime à la famille d'une femme flic pour acte de courage et de dévouement parce qu'elle a eu la faiblesse de se suicider :
(http://police.etc.over-blog.net/article-muriel-post-mortem-39980187.html)
Je crois que tout est dit dans ce billet très beau de Bénédicte.

J'y ajouterai, puisque je ne suis plus soumis au devoir de réserve, à l'intention de ceux qui prennent
de telles décisions honteuses : " Je vous emmerde". C'est peut-être trop franc pour eux, mais la délicatesse n'a jamais été mon fond de commerce par rapport à ceux qui décident de comment vendre leurs politiques, tous bords confondus, en marchant de cette manière sur les cadavres de nos camarades.

Dans ta carrière as-tu été confronté au suicide d'un collègue ?

Oui. Plusieurs fois. Et j'ai été tenté aussi durant une période "pas sympa" de ma vie de policier.
Je l'ai écrit dans l'autisme général de la presse dans un livre sur ma carrière qui a fini par être "retiré des ventes" pour utiliser un terme poli pour ce qui ressemble à une "interdiction" dont je n'ai en tant qu'auteur jamais été avisé.



("Métier de chien. Lettres à Nicolas" éditions Privé, avril 2007)Extrait :

http://www.lepost.fr/article/2009/12/01/1819411_le-suicide-des-policiers-parlons-en.html
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MessageSujet: Re: SUICIDES ? PARLONS- EN !   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mer 2 Déc 2009 - 12:35

Force est de constater, et c'est malheureusement regrettable, que les Gendarmes peuvent tenir le même discourt que les Policiers sur ce triste sujet... et que si fusion finissait pas se faire entre nos deux institutions, elle serait quasi totale et sans ambiguïté réciproque, au moins dans l'approche de ces situations dramatiques, dont se foutent royalement nos hiérarques respectifs, comme nos hauts dirigeants politiques...

Nous ne sommes que les outils "consommables" de leur carrière et de leur politique...
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MessageSujet: suicide en gendarmerie   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mer 2 Déc 2009 - 21:29

bonjour à toi D'Artagnan,

TU ne le savais pas !!!!

te connaissant !!!!

leur carrière et après et seulement après ..

Regardes les rapports sur le moral, des nouvelles !!!

et pour causes

et dire que pour certains (à Paris) tout va bien !!!!!




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MessageSujet: Re: SUICIDES ? PARLONS- EN !   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Lun 14 Déc 2009 - 21:26

CONDITIONS DE TRAVAIL
Stress au travail : l'enquête sur France Télécom est accablante
http://www.leparisien.fr/economie/stress-au-travail-l-enquete-sur-france-telecom-est-accablante-14-12-2009-744303.php

14.12.2009, 15h29 | Mise à jour : 18h00

Seuls 39 % des salariés de France Télécom se disent fiers d'appartenir à leur entreprise, deux employés sur trois estiment que leurs conditions de travail se sont dégradées, avec une fragilisation de la santé physique et mentale. Les premières conclusions de l'enquête lancée par l'opérateur de téléphonie ne plaident guère en faveur de la politique de management employée par la direction.

Mutations forcées, objectifs irréalisables, changement de métiers... autant de raisons, pour les syndicats, qui ont provoqué stress ou dépressions, au point que 32 salariés se sont suicidés depuis début 2008, de l'aveu même de la direction du groupe. Le ministre du Travail, Xavier Darcos, avait annoncé son intention de désigner les grandes entreprises qui ne mettent pas en place des négociations avant février 2010. Sans exclure de prendre des sanctions plus sévères dans un deuxième temps.

80 000 personnes ont répondu

Le 19 septembre, un questionnaire a été envoyé par le cabinet Technologia à chaque employé ou cadre de la société de téléphonie : sur 105 000 personnes, 80 000, soit plus de trois salariés sur quatre, y ont répondu. Syndicats et directions ont reçu lundi matin un condensé de 75 pages, issu de ces consultations. Ni Technologia, ni la direction de France Télécom ne s'étaient exprimés publiquement en fin d'après-midi sur ce rapport.

C'est par les syndicats que les premières enseignements de l'étude ont été rendus publics. La fierté d'appartenance est «un indicateur fort, dont Technologia nous a dit que c'est le dernier qui se dégrade. Cela en dit long sur le ressenti du système de management», a souligné un représentant de Force ouvrière Nabyl Beldjoudi.

«Une photographie très noire»

Les salariés se disent aussi à 55% «plutôt pas satisfaits» sur le plan professionnel, et à 45% «plutôt satisfaits», a indiqué Pierre Morville (CFE-CGC), évoquant «une photographie très noire» du groupe. De même, 65% des salariés affirment que leurs conditions de travail se sont dégradées, contre 30% qui disent qu'elles sont restées inchangées et 5% qui les ont vu s'améliorer. Le sentiment de dégradation est très fort chez les non cadres (75%) et chez les salariés ayant le statut de fonctionnaires (72%).

Quelque 52% disent aussi qu'il leur est arrivé de se sentir «très fatigués ou stressés dans les douze dernier mois», 40% que cela leur arrive «souvent» et 8% que cela ne leur est pas arrivé. Ils sont par ailleurs 39% à dire que leur santé s'est dégradée ces cinq dernières années, 60% qu'elle s'est maintenue et 1% qu'elle s'est améliorée.

En savoir plus:
Le questionnaire adressé aux salariés

Video : La CFTC dénonce des "pressions sournoises"

Video : "Le jour où j'ai tenté de me suicider"
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MessageSujet: Re: SUICIDES ? PARLONS- EN !   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Lun 14 Déc 2009 - 22:22

A quand un questionnaire du cabinet Technologia pour tous les gendarmes de France ?

De quelle couleur serait le cliché de la Gendarmerie Nationale ?

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MessageSujet: Re: SUICIDES ? PARLONS- EN !   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Lun 14 Déc 2009 - 22:49

KORRIGAN29 a écrit:
A quand un questionnaire du cabinet Technologia pour tous les gendarmes de France ?

De quelle couleur serait le cliché de la Gendarmerie Nationale ?

SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 232631

Que pense notre grande hiérarchie de ce questionnaire? Pour ma part, je suis prêt à y répondre..... Je ne suis pas le seul. Je pense connaître la couleur du cliché de la Gendarmerie Nationale c'est celui de notre vareuse.....
Bonne soirée à toutes et à tous.
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MessageSujet: questionnaires   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Jeu 17 Déc 2009 - 11:33

bonjour à tous,

même teneur que l'ensemble de nos préoccupation mais aucune solution.

Quant à la synthèse de celui-ci il aura le même sort que les rapports sur le moral !!!!!!!!!

le fieu
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MessageSujet: Re: SUICIDES ? PARLONS- EN !   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Sam 23 Jan 2010 - 13:47

Les suicides en prison en hausse en 2009

J.J. (lefigaro.fr) avec agences
22/01/2010 | Mise à jour : 16:00
SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 3bd2a5de-0460-11df-9293-2147a92c2c7c

Un détenu enfermé dans une cellule du «mitard» de la prison Saint-Paul de Lyon, l'une des plus vétustes de France.
Crédits photo : AFP
Le nombre des suicides de détenus en 2009 s'élève à 115 contre 109 en 2008. La ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie qualifie ces chiffres de «dramatiques» et confirme une série de mesures destinées à lutter contre le fléau.

SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Coeur-La vague de suicides en milieu carcéral pressentie dès l'été 2009 est confirmée. L'an dernier, 115 détenus sont décédés dans leur cellule ou à l'hôpital après une tentative de suicide, a annoncé lundi la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie lors d'un point presse. Si l'on inclut les personnes en semi-liberté, en permission de sortie, en hospitalisation ou sous bracelet électronique, le nombre de suicides a atteint 122 en 2009 contre 115 en 2008. Des chiffres qualifiés de «dramatiques» par Michèle Alliot-Marie. Selon une étude de l'Institut national d'études démographiques (Ined) publiée à la mi-décembre, la France détient le taux de suicides en prison le plus élevé de l'Europe des Quinze, avec 20 suicides pour 10.000 détenus. Un taux de suicide qui a quintuplé en 50 ans. Aux côtés de Pierre Botton, chargé de mener une mission sur «l'humanisation de la détention», la garde des Sceaux note cependant un effet positif des mesures arrêtées l'été dernier pour prévenir le suicide en milieu carcéral : 84 suicides ont été enregistrés avant l'instauration de ces mesures et 31 après. Onze nouvelles prisons d'ici 2015...

En août 2009, la ministre de la Justice avait plaidé pour une meilleure formation du personnel pénitentiaire sur la prévention du suicide. Michèle Alliot-Marie avait aussi demandé la généralisation des «kits de protection» : des draps et couvertures indéchirables pour éviter les pendaisons, privilégiées dans 90% des tentatives de suicides de détenus. Des détenus volontaires devraient aussi être chargés d'accompagner les prisonniers en situation de détresse psychologique. Un dispositif qui existe déjà en Grande-Bretagne et en Espagne. Pour mener à bien son combat contre l'augmentation des suicides en prison, le ministère de la Justice cherche aussi à faire face à la surpopulation carcérale. La garde des Sceaux a annoncé un nouveau programme immobilier qui devrait aboutir à la création de près 5 000 places supplémentaires. Les 11 nouveaux établissements qui doivent voir le jour d'ici 2015 devraient être de taille humaine et ne pas dépasser les 700 places. Michèle Alliot-Marie compte aussi augmenter le nombre d'heure d'activités prévues pour les détenus. «Nous allons également renforcer nos liens avec le ministère de la Santé, en recherchant une meilleure implication des médecins sur le terrain et en tenant une étude conjointe sur le suicide en milieu carcéral et le suicide en milieu libre», assure la ministre. En poste avant Michèle Alliot-Marie, Rachida Dati avait déjà publié en juin 2009 une circulaire sur la prévention du suicide en détention, à la suite d'un rapport rédigé par une commission présidée par le psychiatre Louis Albrand. Mais le Dr Albrand avait toutefois boycotté la remise de son rapport au ministère, en appelant la Chancellerie à «s'attaquer sérieusement» au problème.

MAM qualifie ces chiffres de "dramatiques"... Et les chiffres enregistrés au sein des forces de l'ordre (bien que tronqués...) comment les qualifierait-elle ? ? ? Ce qui est sur, c'est que pour elle comme pour d'autres, nos chiffres sont eux, bien moins "démagogiques" !
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MessageSujet: Re: SUICIDES ? PARLONS- EN !   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Dim 24 Jan 2010 - 11:08

Mais faut croire qu'elle a raison, puisque visiblement, même ici tout le monde s'en fout !...

Excusez moi d'avoir troublé votre weekend. Bonne continuation !
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MessageSujet: Les policiers se confient davantage aux psychologues.   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mer 27 Jan 2010 - 7:02

Soumis à un stress croissant, plusieurs milliers de policiers demandent chaque année à bénéficier d’un soutien psychologique.

«Quand j’ai débuté dans le métier, on évacuait le stress grâce à nos blagues de potache, se souvient Patrick, gardien de la paix dans le nord de la France. Pour dire vrai, les pots bien arrosés nous aidaient aussi… Voir un psy, ce n’était même pas envisageable ! Pour nous, les psys, c’était bon pour les dépressifs et les junkies. Et puis, petit à petit, un ou deux collègues y ont eu recours et on s’est dit que ce n’était pas aussi insultant que ça… »

Faire évoluer les mentalités, c’est précisément à quoi s’attelle depuis quinze ans la psychologue Éliane Theillaumas. Après avoir créé en 1996 le Service de soutien psychologique opérationnel (SSPO) au ministère de l’intérieur, la thérapeute a fini par convaincre la « base » d’avoir recours à elle ou à ses collègues dans les moments difficiles. Non sans succès.

Composé de deux personnes à l’origine, son service compte aujourd’hui 60 psychologues. « L’an dernier, nous avons reçu 36 500 appels et mené pas moins de 17 500 entretiens, précise-t-elle. Inutile de dire que nous sommes submergés ! »SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Pix_trans

Hanté par certaines images



SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Pix_transSusceptibles d’être dépêchés jour et nuit au sein des brigades, les psychologues ont pour mission d’aider les équipes à gérer des situations post-traumatiques, qu’il s’agisse de l’agression d’un fonctionnaire ou du suicide d’un collègue. Il arrive aussi que les thérapeutes apportent tout simplement un soutien au long cours aux policiers dépressifs, ou à ceux qui vivent mal le fait de gérer une affaire particulièrement éprouvante.

Derrière le « succès » du SSPO, c’est tout le mal-être d’une profession qui se fait jour. Le métier n’a, certes, jamais été facile. Quel policier n’a pas été dépêché sur le lieu d’un sordide accident de la route, n’a pas dû prendre les dépositions d’une femme violée ou examiner un corps déchiqueté ?

« Les drames humains ont toujours été le lot quotidien de la profession, mais, bizarrement, quand on entre dans la police, on ne s’y est jamais vraiment préparé, constate Daniel Fallot, fonctionnaire en retraite depuis deux ans. Il faut dire que la télévision n’aide pas : les policiers y apparaissent toujours comme des hommes forts, sans états d’âme. Sur le terrain, je peux vous dire que ça n’a rien à voir. » Lui-même s’avoue encore hanté par certaines images. SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Pix_trans

http://www.la-croix.com/Les-policiers-se-confient-davantage-aux-psychologues/article/2412186/4076
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MessageSujet: SUICIDES   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Dim 31 Jan 2010 - 20:43

Il y a des evènements que l'on vit effectivement mal. On serre les dents. Cà va si la famille aide bien. Si les collègues aident bien.
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MessageSujet: Les entreprises devront intégrer les négociations stress dans leur bilan social   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mer 7 Avr 2010 - 19:30

Le ministre du travail Eric Woerth va demander aux entreprises de plus de 1.000 salariés de bien débuter des négociations sur le stress au travail, comme l'avait fait Xavier Darcos, et d'intégrer ces négociations dans leur bilan social, a-t-il annoncé mercredi à l'Assemblée.



http://lci.tf1.fr/filnews/economie/les-entreprises-devront-integrer-les-negociations-stress-dans-5802032.html
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MessageSujet: Un jeune marin se pend à bord de la frégate Lafayette.   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Jeu 15 Juil 2010 - 12:51

""""""""""
C'est une affaire bien embarassante pour la Marine nationale. Un jeune second maître (sergent) s'est pendu à bord de la frégate Lafayette, la veille de son retour à Toulon. Le drame s'est déroulé fin juin et n'avait jusqu'à présent, pas été rendu public. La Marine ne communique en effet jamais sur les cas de suicide. Une information judiciaire a été ouverte et une enquête de la gendarmerie maritime est en cours.

Selon nos informations, le jeune homme aurait à plusieurs reprises annoncé son geste à ses camarades en l'expliquant à cause de la mauvaise ambiance régnant à bord. La frégate Lafayette rentrait d'une mission opérationnelle de plus de trois mois dans l'océan indien .

On le sait depuis les travaux pionniers d'Emile Durkheim, le suicide a toujours des causes complexes où s'entremêlent la psychologie et la sociologie, c'est-à-dire les causes individuelles et les raisons sociales ("anomie"). Commettre un suicide sur son lieu de travail n'est jamais anodin : c'est toujours un signal d'alerte. La preuve : la Marine étudie soigneusement les causes des suicides parmi ses équipages. Une enquête interne, conduite avec l'accord des familles, a ainsi révélée que les cinq derniers cas s'expliquait uniquement par des raisons non-professionnelles."""""""""""""

Chaque année, le rapport du haut comité d'évaluation de la condition militaire (annexe 10) rend publics les chiffres des suicides dans les armées. En 2008, 65 cas de suicides ont été constatés chez les militaires, dont 19 dans la Gendarmerie. A population comparable (âge et sexe), le taux de suicide chez les militaires est inférieur à celui du reste de la population : 20,12 pour 100.000 contre 23,1. Chez les militaires, ce taux varie légérement d'une année à l'autre, oscillant au cours depuis 2003 entre 19,2 et 25,8. Le taux de suicide des militaires (hors gendarmerie) est inférieur à celui des gendarmes et surtout des policiers.

http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2010/07/un-jeune-marin-se-pend-%C3%A0-bord-dune-fr%C3%A9gate.html
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MessageSujet: Re: SUICIDES ? PARLONS- EN !   SUICIDES ?  PARLONS- EN ! - Page 10 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1

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