Mais..., que fait la police ?...

Rappel du premier message :

http://www.sudouest.com/accueil/actualite/france/article/673131/mil/4975077.html


ROYAN 17. Forains et sédentaires sont partis en expédition contre une bande qui entreprenait de terroriser la Tache verte et le Front de Mer


«C'est une expédition préventive, pas punitive... » Dans l'esprit de ce commerçant, le distinguo est clair. Pour qui aura assisté à l'opération montée par un groupe de commerçants forains et sédentaires contre une bande de jeunes gens originaires de la banlieue parisienne qui avait entrepris de racketter le secteur, les choses sont moins claires. Hier, vers 16 heures, dans un même mouvement, une trentaine de professionnels se sont rendus dans la petite rue Jules-Lehucher, devant le garage transformé en appartement qui servait de domicile à ces jeunes.



Les commerçants s'en sont pris à la façade, les contraignant à s'enfuir ou se barricader. La police et les CRS sont intervenus pour séparer les deux parties. Le conflit s'est délocalisé sur le Front de mer après une course-poursuite. Sept des jeunes gens ont aujourd'hui été reconduits en fourgon à la gare de Saintes, un huitième à la gare de Royan, deux sont en garde à vue dans le cadre d'une affaire d'agression et tentative d'extorsion de fond sur un commerçant du Front de mer. Un dernier est emprisonné depuis ce week-end à Saintes avant d'être jugé, aujourd'hui même, dans le cadre d'une procédure de comparution immédiate pour extorsion de fond et menaces.



Menaces et insultes

Ce groupe de jeunes gens originaires d'Épinay-sous-Sénart (Essonne) sévissait depuis la fin juillet, logé un premier temps dans un squat de la rue de la Marine avant d'intégrer en « sous-location » l'appartement de la rue Jules-Lehucher. Ils se sont rapidement fait connaître des riverains de la place de la Tache Verte en multipliant les agressions et les menaces.



« Certaines personnes âgées n'osent plus sortir, explique l'un d'eux. Elles ne portent pas plainte par peur des représailles. J'ai découvert l'un d'entre eux endormi dans les parties communes de mon immeuble. Un autre en a trouvé un sur son toit. La petite-fille de l'une des riveraines en a rencontré un face à elle dans son propre jardin... Les dégradations et les petits vols se sont succédé, toujours avec un cortège de menaces et d'insultes. Ils ont agressé de jeunes saisonnières qui n'osaient plus rentrer seules le soir. Les gens n'en peuvent plus. »

Pour les riverains, ces jeunes gens travaillaient à installer un trafic de drogue. « Ils parlaient de s'installer à l'année, expliquent-ils. Nous avons fait circuler une pétition. Nous en avons appelé au maire, à la police et à la préfecture. »



Mode opératoire rodé

Les commerçants n'étaient pas mieux lotis. Suivant un mode opératoire bien rôdé, la bande provoquait un incident. Puis exigeait sous la menace une compensation financière pour un incident pouvant aller du tee-shirt déchiré à la perte d'une liasse de billets. La « contribution » réclamée pouvait aller jusqu'à 1 000 euros.



Plusieurs commerçants se sont ainsi fait purement et simplement racketter avec menaces de rétorsion en cas de plainte.



L'agression de Jean-Michel Lacourte, lundi soir, a mis le feu aux poudres. Ce cafetier du Front de mer a refusé de payer, il s'est fait tabasser. Les policiers sont intervenus. Ses agresseurs sont aujourd'hui en garde à vue. Il n'en garde pas moins un souvenir amer. « Nous avons pourtant averti les pouvoirs publics. Nous les voyions rayonner de plus en plus large, faisant preuve de plus en plus d'assurance. Ils cherchaient clairement à établir un territoire. Nos craintes n'ont pas été suffisamment prises au sérieux. »



Hors-la-loi

Les commerçants et forains se défendent d'avoir voulu se faire justice eux-mêmes. Nul ne sait cependant jusqu'où les choses auraient pu aller en cas de bataille rangée. « Nous avons voulu donner un signe clair. Nous ne voulons pas de ça chez nous. » La justice, de son côté, risque de ne pas entendre les choses de cette oreille. Le retour à l'ordre acquis, certains des professionnels du Front de mer auront sans doute des explications à fournir sur leur comportement.

Patoche,

Sur la première partie de ta question, comment se défendre ? Jusqu'où peut-on aller ?

Quelques principes, que je résume, sous le contrôle de nos spécialistes du droit :
- on ne doit pas se faire justice soi-même ;
- la légitime défense est strictement réglementée ;
- la défense doit être proportionnée à l'attaque ;

mais :
- on doit assistance à personne en danger.

Voilà, tout ça c'est bien beau sur le papier, mais qu'en est-il dans la vraie vie ?
C'est là que ça se corse, avec le facteur humain !

On peut être confronté à une situation, qui nous dépasse totalement,
être confronté à plusieurs individus particulièrement déterminés et dangereux.

Si tu es seul :
Possibilité de fuite ou pas ?
Possibilité de faire face, en utilisant tous les moyens que tu as sous la main, si ta vie est en danger ?

Si tu es avec des proches ou d'autres citoyens en danger : es-tu en mesure de leur porter assistance ?

Dans un cas comme dans l'autre, avoir le courage nécessaire et... le physique.
Tout le monde n'est pas rugbyman ou n'est pas un athlète confirmé, spécialiste des arts martiaux.
Tout le monde n'a pas le sang-froid et la détermination, indispensables pour essayer de se sortir d'une mauvaise situation !

Sans parler du facteur chance : des citoyens courageux arrivant en renfort, à point nommé.
Ou superchance : la patrouille de police ou de gendarmerie qui passait justement par là !...



Bonne transition pour passer à la seconde partie de ta question : l'attente des secours.

Ben oui, le GROS PROBLEME, c'est le temps d'attente des secours !...
Ce n'est pas pour faire des reproches aux gendarmes et aux policiers, entièrement dépendants des moyens dont ils disposent,
en personnels et en véhicules, mais les citoyens trouveront toujours le temps long, bien trop long, avant l'arrivée des secours.

Et malheureusement, ce n'est pas toujours une impression.
D'ailleurs, je pense que beaucoup de citoyens ont au moins un ou deux exemples négatifs en mémoire,
si l'on élargit aux accidents de la route, le problème de l'arrivée tardive des secours.

Evidemment, la situation ne s'améliorera pas toute seule, si l'on diminue les effectifs de la gendarmerie et de la police.
Monsieur Hortefeux, pensez aux citoyens qui ne vivent pas tous à Paris ou dans les grandes villes !

Bravo clint! Mais dommage pour nous, Mr Le Ministre n'est pas inscrit!

Excellent résumé et analyse de la situation dans la vraie vie Clint !

Mais... que fait la police ?

Réponse possible (parmi d'autres) : elle fait ce qu'elle peut, avec les moyens dont elle dispose !

Apparemment ça ne suffit pas, tant la délinquance est solidement ancrée dans certains quartiers
pour le plus grand malheur des Français honnêtes, contraints d'y habiter ...

Ainsi à Sevran :

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/09/12/01016-20090912ARTFIG00195-comment-sevran-est-devenue-une-cite-de-la-drogue-.php

(extraits)
" Comment Sevran est devenue une cité de la drogue
Cécilia Gabizon 11/09/2009

Malgré les opérations policières, la ville n'arrive pas à se débarrasser des mafias et des trafics.

Des voitures venues de toute la France défilent sur le parking de la cité des Beaudottes, à Sevran.
Consommateurs de drogue et grossistes. Des hommes armés surveillent depuis les fenêtres.
Des gamins sillonnent les allées de la cité pour signaler l'arrivée des policiers.
À cinq stations de RER du centre de Paris, en Seine-Saint-Denis, la cité est aux mains d'une mafia.

... maintenant [....] qu'un incendie criminel a ravagé l'immeuble en août, décimant une famille endormie,
le bailleur (d'HLM - ndr) rappelle qu'il avait alerté dès janvier 2008 le préfet de Seine-Saint-Denis
sur la dérive d'un territoire devenu «hors contrôle».
La Préfecture de police de Paris n'a pas souhaité répondre.
Les quelque 6 500 habitants des Beaudottes subissent, tétanisés.

[...] la pression policière a « fait rentrer la drogue chez les habitants », explique le maire communiste,
Stéphane Gatignon.
Les dealers vont les poches vides, ostensiblement innocents, tandis que marchandise et argent sale sont cachés
sous les matelas, dans les placards d'habitants transformés en « nourrices ». Complice ou victime, chacun connaît sa partition.
En 2005, pendant les émeutes, alors que les voitures flambaient dans toutes les villes autour, dont Aulnay,
Sevran restait « calme, et le trafic intense », assure un policier.

[...] personne ou presque ne croit au salut.
«Les CRS passent le mardi en général et contrôlent tout le monde. Ça fait marrer les dealers», raconte une habitante,
qui s'enfuit déjà, redoutant qu'un œil ne l'ait aperçue, qu'une bouche ne dénonce son audace d'avoir parlé.
[...]

En deux ans, les enquêtes ont permis l'arrestation de 800 personnes. «Les policiers ont pris de la drogue,
des armes dont des kalachnikovs et procédé à des interpellations, mais cela ne change rien.

Un dealer remplace l'autre», regrette-t-on à la mairie.
Car les profits sont colossaux, la culture mafieuse ancrée et les candidats nombreux.
[....]

Le matin même de l'incendie, alors que pompiers et policiers venaient de s'éloigner, le trafic avait déjà repris.
« Les dealers ont juste déménagé leur siège dans la barre voisine », raconte un habitant.
[....]

«On est arrivé au bout de la répression. Cela ne suffit pas», assure Stéphane Gatignon.
« Il faut avoir un débat sur la prohibibition de la drogue car, pour l'instant, nous avons la consommation qui augmente, le trafic, et sa violence.» "



Et voici ce qu'a promis M. Hortefeux le 14 juillet dernier :

http://tf1.lci.fr/infos/france/societe/0,,4471914,00-hortefeux-veut-plus-de-cameras-dans-les-rues-.html

(extraits)
" [.....]
A l'occasion de la traditionnelle réception des policiers, gendarmes et pompiers ayant participé au défilé
marquant la fête nationale, le ministre a précisé : qu'il n'y aurait "ni privilégié ni exclu" de la sécurité,
qu'il entend assurer "partout et pour tous", "quel que soit le quartier, quelle que soit la zone géographique".

"J'agis selon le principe simple: il ne doit y avoir ni territoire oublié, ni population négligée,
ni forme de délinquance tolérée", a déclaré Brice Hortefeux.
Parce que "la tranquillité, c'est le premier droit de nos concitoyens, ça sera donc mon premier devoir", a-t-il poursuivi, [....] "


Il reste donc un énorme travail à faire dans ces quartiers et zones de non-droit.
Pas sûr que le nouveau dispositif du Grand Paris sera la bonne réponse ...

Mais qui avait parlé récemment de prendre des initiatives, de donner des moyens ?...

C'EST URGENT !

Jean-Pierre TREIBER n'aurait-il pas été sous-estimé ?


http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE59F0C220091016?pageNumber=3&virtualBrandChannel=0&sp=true
" La cavale médiatique de Jean-Pierre Treiber embarrasse la police "


http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/10/15/01016-20091015ARTFIG00612-les-photos-de-jean-pierre-treiber-en-cavale-.php
" Les photos de Jean-Pierre Treiber en cavale "


http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2009-10-16/brice-hortefeux-monte-au-creneau/920/0/386312
" Photos de Treiber en cavale : Brice Hortefeux hausse le ton "



Maintenant, il paraît que ce serait de la faute des journalistes, si la police n'arrive pas à appréhender Treiber !...

http://www.liberation.fr/societe/0101597646-treiber-les-journalistes-embrouillent-les-pistes
" Treiber : les journalistes embrouillent les pistes
Policiers et procureur fustigent l’occupation médiatique du bois de Bombon. "


Mais dans cet article, on peut lire :
" Le 9 octobre, une dizaine de policiers du Raid en tenue de camouflage attendaient sous la pluie
et ont manqué l’ancien garde-chasse qui, vers 22 heures, a furtivement attrapé au pied de l’arbre
un mot laissé par son «Hartzala» (petit cœur, en alsacien), avant de disparaître dans la nuit. "



"L'Homme-des-bois" a de la ressource et de la technique ... Dommage qu'il ne soit pas du côté des policiers.
Il aurait pu faire un bon instructeur pour les interventions au coeur de la France profonde !

sacapuces a écrit:

clint a écrit:

Jean-Pierre TREIBER n'aurait-il pas été sous-estimé ?



"L'Homme-des-bois" a de la ressource et de la technique ... Dommage qu'il ne soit pas du côté des policiers.
Il aurait pu faire un bon instructeur pour les interventions au coeur de la France profonde !

Concernant cette affaire, si j'ai bien suivi, Treiber aurait été filmé dans un village, en zone rurale, et à proximité d'une forêt. On a donc une date et un point de départ précis. Je m' étonne que la gendarmerie n'ait pas employé les fameux ST Hubert, ces chiens capables de pister sur de longs délais. Je suppose que les vidéos n'ont pas été visionnées 3 semaines après. Et puis même, il n'est pas interdit de penser que l'individu soit repassé entre temps dans le secteur, le jeu en vaut donc la chandelle.
On a un point de départ précis, la gendarmerie a certainement conservé des OP (objets personnels) de Treiber pour le départ en piste, un environnement très favorable (zone rurale)... Les conditions sont réunies pour la mise en oeuvre d'un chien. Cela a t-il été fait ?. Avec un peu de chance et du talent, vu le contexte de l'affaire et la configuration des lieux, çà peut aller à dame et je dirai même avec un bon pourcentage de chance de réussite( sauf éléments contraires empêchant cette manip dont je n'ai évidemment pas connaissance). Si personne n' y a pensé (mais je n'ose y croire) ce serait quand même très très regrettable.


Si les maitres de chiens locaux (ou Gramat) pouvaient éclairer ma lanterne, çà m'intéresse. Merci à eux.

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Vivement qu'il soit retrouvé, en tout cas avant fin octobre, car chaque année c'est dans le bois où il pourrait se trouver que je vais aux champignons.
S'il a été photographié dans un patelin, c'est qu'il y faisait quelques courses et personne ne l'a reconnu, mon oeil.
La forêt, principalement du feuillus est immense, mais il n'est pas rare d'y rencontrer des bucherons, chercheurs de châtaignes, à moins que comme moi beaucoup préfèrent éviter cet endroit en ce moment

a suivre

On dit qu'il a des soutiens actifs dans un certain village; bouclage de la zone, encerclement, fouille!?
Non, c'est une connerie?
On a du mal à comprendre en tout cas; c'est long!