Une petite piqure de rappel pour ne pas se retrouver comme cet ancien gendarme belge qui a crée un blog sympa sur SA gendarmerie...
EXTRAIT
"Lorsque j'ai été incorporé, en septembre 91, "ON" nous a bassiné avec de beaux discours, nous informant que nous allions connaître de de grands changements dans le visage policier belge dans les 10 prochaines années... sous-entendant, la création d'une "méga gendarmerie" qui engloberait tout les autres services de Police.
"ON" ne croyait pas si bien dire, mais "ON" n'imaginait pas la tournure que les évènements allait prendre...
La première étape de ces changements fut la démilitarisation de la gendarmerie... pourquoi ?
Ayant relevé des problèmes inquiétants dans le fonctionnement de la Justice et des services de police, le gouvernement estime urgent d'agir.
Dans ce but, une Commission d'Enquête Parlementaire est créee en 1988. Les conclusions de celle-ci sont déposées au gouvernement qui font l'objet d'une communication gouvernementale le 05 juin 1990, plus connue sous "LES ACCORDS DE LA PENTECOTE".
La conséquence directe de ces décisions est la démilitarisation de la Gendarmerie. Elle est transférée au Ministère de l'Intérieur avec cogestion du Ministre de la Justice.
Désormais, la Gendarmerie est un service de police générale, compétent sur tout le Royaume pour la Police Administrative et Judiciaire, à dater du 01 Janvier 1992.
Cela me rappelle l'anecdote suivante: Ce fameux 01 Janvier 1992, toute l'école (Sous-Off et gradés) est rassemblée sur le Parade ground de GERUZET.
Un vieil Adjudant-Chef, Adjudant de Quartier, nous fait faire le drill d'usage puis déclare: "MESSIEURS! NOUS SOMMES LE PREMIER JANVIER ET [i][u]RIEN [/u][/i]N'A CHANGE ! ME SUIS-JE BIEN FAIS COMPRENDRE !"
D'un seul homme, tout les pelotons lui répondent par un singlant "OUI MONSIEUR! " ... vexé, il a tourné les talons et est parti. Il n'y eu jamais de suite !
D'un avis purement personnel, la démilitarisation était une erreur. Le monde politique a toujours eu peur de la Gendarmerie, estimant (à tort ou à raison) qu'elle était un Etat dans l'Etat. Plusieurs scandales avait éclaboussé l'Etat Major dans les années 80 et l'inquiétude était grande, jusqu'à imaginer un Coup d'Etat organisé avec l'aide de certains membres de notre Etat Major. Le politique n'avait aucune main mise sur la GD, contrairement à la Police Communale, politisée à l'extrême (je l'appellais "garde prétorienne des bourgmestres"... C'est tout un débat !!! "