Violences citoyennes

Rappel du premier message :

Laissez dire aurait été la solution de facilité mais voilà, le Gendarme évolue comme la société qu'il est sensé protéger
Garant de l'état, le Gendarme ne fait pas de politique et se contente de rester impassible face à la vindicte populaire, pourtant, il est difficile de rester insensible face à ces allusions de plus en plus perceptible à un certain Régime.
Il serait facile de comprendre que ces personnes n'assimilent pas vraiment la portée de leurs mots quand ils parlent de dictature et que leurs références au bruit des bottes n'est qu'anecdotique, finalement. A quoi bon s'emporter, rejoignons plutôt, cette gentille majorité si silencieuse qui soutient, c'est évident, notre action de tous les jours et laissons nos exaltés à leurs si belles pensées révolutionnaires.
Entre un gouvernement et ceux qui ne l'aiment pas, il y aura toujours ce Gendarme en interface, tampon indispensable pour éponger les ressentiments
A chacun sa peine, me direz vous, sauf que l'on peut se montrer ironique quand certains nous reprochent notre extrême violence morale lors de nos luttes contre la drogue et juste après, notre frilosité chronique dans la riposte face à une délinquance à peine manipulée
Oui, la tentation est forte de sombrer dans le pamphlet identitaire à ruminer contre "ceux qui ne comprennent rien", encore faut il avoir un autre motif que ce que les médias daignent nous servir à l'heure du dîner.
Une chose est sur, la maquis ce n'est pas pour demain, par contre, il serait bon de retrouver ces valeurs qui se perdent comme le Respect sous peine de voir se profiler cette bonne caricature du vilain garde prétorien cher à nos différents politiciens en mal de reconnaissance*

*réflexion toute personnelle qui n'engage que son auteur, lui même en manque flagrant ! (c'est vous dire...)

Respectueusement

en passant rapidement...
bonjour les "filles" (humour !)
vous connaissez mon côté apolitique et je ne suis pas du genre à "manipuler" dans un sens ou dans un autre
Je précise donc pour villersoise que mes adversaires ce n'est pas les personnes qui manifestent dans la rue mais bien ces groupes minoritaires organisés et formés qui vont profiter de cette action pour créer un climat d'insécurité qui ne sera en aucun cas bénéfique au message que la majorité des manifestants veulent faire passer
aujourd'hui, c'est la radicalisation des mouvements comme aux Antilles qui est à la mode
une chose est sûr, mon job est de maintenir l'ordre face à ces éléments dangereux, aussi bien pour les forces de l'ordre que pour les personnes qui défilent
nous verrons, ce soir, ce que les médias auront retenus de cette journée...

bonjour en passant à d'artagnan
rassure toi, on emploie toujours le même terme, aujourd'hui, donc tu n'es pas si vieux !

Je précise donc pour villersoise que mes adversaires ce n'est pas les personnes qui manifestent dans la rue

Je sais Vincent, je l'ai compris depuis nos premiers échanges, ne t'inquiète pas.
Seulement ces manifestations sont nécessaires, et elles vont le devenir de plus en plus étant donné la surdité et l'aveuglement des gens qui nous gouvernent.
Ne crois tu pas que les conditions de vie des gendarmes changerait si vous aviez vous aussi le droit de défiler ?
Oui des groupes anarchiste en profitent et les dérapages sont quasiment impossibles à éviter. Les service d'ordre des syndicat font ce qu'ils peuvent pourtant.

Pour l'image, je crois que l'opinion publique sait depuis longtemps faire la part des choses entre manifestants et casseurs

Tu nous fait un petit compte rendu ce soir ?

Fais attention à toi.
Michèle

Les violence citoyennes existent parce qu'il n'y a pas assez de fermeté envers les auteurs mais aussi parce que le mot respect disparait peu a peu... je suis en train de penser à cela parce que je regardais les infos ou l'on voyait le président de la république rendant visite à une classe dans un collège ou des jeunes s'étaient introduit il y a peu de temps. Il était donc dans la classe, et pas un seul élève s'est levé!!! mieux encore, il a serré la main à certains de ces élèves et aucun ne s'est levé au moment de lui dire bonjour!! Ce n'est peut etre pas grand chose mais moi ça me choque, avant quand une personne importante entrait dans une salle de cours on se levait ( et pourtant je ne suis pas bien vieux) et encore plus même dans la vie de tous les jours au moment de dire bonjour...
pour moi ce sont tous ces petits détails qui font qu'on est vraiment mal barré!!!!

Effectivement on commence ne plus se lever, ensuite on crache insulte etc....Si nos politiques avaient pensé à une fermeté dès la première enjambée qui fasse que le geste soit très lourdement puni on en serait pas là on le voit aujourd'hui dans tous les domaines , en ce moment: la crise, ça licecie malgrès les milliards de bénéfices, les écoles refaites à neuf servent de ring, les manifs ? Casser du verre à gogo...........Et tout ça ne fait que commencer !

bonjour
je réagis au propos de marcooo et patoche sur le respect qui se perd pour donner mon sentiment
ce manque de repères ne date pas d'hier et la fin du service militaire a accentué ce malaise
Lors de ma scolarité, début des années 80, le respect n'existait déjà plus dans le lycée que je fréquentais. Si je n'avais pas eu une mère autoritaire, j'imagine que j'aurai suivi un tout autre chemin. Puis, il y a eu le service militaire et ces règles strictes et sans concessions qui m'ont recadré et sorti de cette spirale négative qui semblait vouloir condamné la majorité des petits banlieusards du neuf trois
Aujourd'hui, l'adolescent se retrouve confronté à cette terrible problématique
Oui, force de constater que l'éducation nationale ne semble pas disposer des moyens nécessaires pour enseigner efficacement "ces règles élémentaires de la vie morale" si chères à Jules Ferry
Oui, force de constater que la notion de Famille a singulièrement évolué en 50 ans et que l'esprit communautaire a glissé vers la notion d'individualisme
Oui, force de constater que la suspension du service national risque, à brève échéance, de creuser un fossé entre ceux qui respectent et ceux qui n'en ont plus conscience
cette réflexion est personnelle et pas nécessairement objective, chacun d'entre nous évoluant dans un contexte différent, mais je rejoins ce sentiment d'inquiétude pour l'avenir de nos enfants

Hello Mieloup

Pour mon avis et ce qu'il vaut, concernant la société et la population, il conviendrait plutôt de dire Sociétés et Populations.
Même si le français est officiellement reconnu comme détenant l'équité des droits, il est possible que cette théorie ne soit pas une réalité dans le sens application au quotidien.

De nombreux facteurs entrent en ligne de compte, à partir de la naissance de l'individu et de l'environnement dans lequel il va évoluer, ainsi que la capacité à assimiler et accepter les contradictions.

Hélas aujourd'hui, ce que je constate c'est que le facteur culturel n'est toujours pas appréhendé et estimer à sa juste valeur.

L'esprit critique qui était enseigné et nourrit dans ma jeunesse (merci aux profs, à papa et à maman), n'existe plus.

Le facteur géographique a une grande importance, au niveau culturel mais également par le fait d'être dans une grande ville ou une petite préfecture de province.

Un manque d'appréciation du culturel peut porter à de lourdes conséquences (Cf. conflit d'Irlande du Nord, guerre d'Algérie, et Bornéo dans le sens inverse où il y avait maîtrise du culturel et du politique).

Violence: ce terme puise ses racines dans les mots "vis" (force), "violentia" (abus de la force), "violare"
(agir contre). Dans le monde antique il représente la violation des lois, l'abus de puissance. Il semble donc, à priori, peu susceptible d'être accompagné de l'épithète "citoyenne".

La violence citoyenne serait alors une forme dévoyée de la désobéissance civile. En effet cette dernière est non-violente. Mais les deux sont bien issues de mouvements collectifs basés sur la conscience individuelle et s'insurgent contre certaines décisions politiques du pouvoir en place.

Le recours aux violences citoyennes présente deux inconvénients majeurs:

1) si les citoyens n'obéissent plus, il est impossible de gouverner et le contrat social est rompu
2) pour tenter de maintenir la cohésion sociale la politique se moralise (si l'on peut dire) dans le sens où elle devient politiquement correcte.

Il ne faut pas se leurrer: ce "ravaudage" social n'est que fausse apparence, illusion. Et la violence citoyenne fausse approche démocratique de la politique et du pouvoir.

Riqueti a écrit:

Où l'on repose toujpurs la question : à partir de quand désobéir devient-il un devoir ? ou autrement dit : y a-t-il une désobéissance citoyenne ?

Ce que tu nommes "désobéissance citoyenne" ne serait pas tout simplement la désobéissance civile? Quelle différence fais-tu entre les deux? Veux-tu bien m'expliquer? Pas de discussion autour d'un café ou d'un jus de mangue cette fois, mais au moins tout le monde pourra bénéficier de ta réponse, je ne suis pas égoïste!

Pour étoffer ce que j'ai écrit précédemment la désobéissance civile est l'apanage de ceux qui défendent une cause à leurs yeux supérieure aux lois nationales ou supranationales (les causes les plus courantes étant la dignité de l'homme et la justice). Elle n'est pas rebellion contre tout ordre établi, son but ultime est de rendre la loi plus équitable et elle doit l'enfreindre pour parvenir à ses fins, ce qui est assez paradoxal. Elle s'avèrerait donc nécessaire quand la loi est contraire au lien politique établi entre tous.

Ce mode d'action n'est pas récent, voir l'histoire d'Antigone dans l'Antiquité et les monarchomaques au XVIème siècle durant les guerres de religion. Il s'est néanmoins indéniablement épanoui à l'avènement des démocraties, au sens moderne du terme. Ses meilleurs représentants étaient Gandhi et Luther King.

Pour certains l'obéissance à un gouvernement est indispensable au bon fonctionnement de la société mais le gouvernement doit également remplir son rôle qui est délimité par la contrainte exercée sur les citoyens.

Et là je pense que nous nous rejoignons Riquéti: sur quoi repose l'obéissance civique? L'ordre dans la Cité est étroitement lié et dépendant de la subordination librement consentie des citoyens, mais il ne s'accommode pas de la domination (dictature), subordination et domination sont contadictoires, alors sur quoi repose cette obéissance???

Belle prose Maverick à cette heure tardive de la nuit, tu n'es visiblement pas fatiguée ou alors c'est de l'addiction au forum G&C. Quant aux manifestations, je constate simplement qu'il y a de plus en plus de gens hors "fonction publique" qui se joignent aux mouvements de contestation et ce n'est pas un hasard. Avant ils avaient peur d'être dans la "charette" des premiers licenciés, aujourd'hui ils s'aperçoivent qu'être un gentil employé modèle ne suffit plus, quand les patrons ont decidé de licencier rien ne les en empêche, au regard des bénéfices colossaux qu'ils engrangent. Surtout pas la loi et encore moins l'aspect humain de la question, parachute doré oblige. Les Français sont des veaux avait dit le Général De Gaulle, oui, mais pour combien de temps encore? Je pense qu'il est encore un peu tôt et qu'avant l'été il ne se passera pas grand chose, laissons le gouvernement travailler à l'abris des regards, quand tout le monde sera en congé estival, pour notre bien à tous, :affraid: enfin ,surtout le leur , avec le cortège des licenciements avant la rentrée de septembre. Là, je vous dit, que ce ne va pas être triste, les employés modèle aussi auront reçu la lettre en recommandé avec avis de réception, leur disant qu'ils peuvent prolonger les vacances Moi pessimiste, peut être mais j'espère sincèrement me tromper. L'avenir nous le dira.

Réponse par mail, hasta.