- Olympe de GOUGES a écrit:
- Sauf erreur de ma part : la dernière fois où la Gendarmerie se trouvait
sous l'autorité des préfets : je crois qu'elle gardait certains camps
qui n'étaient pas de vacances : Beaune la Rolande ou Pithiviers. Un
chanteur qui nous a quitté cette année écrivait : "je crois revoir sur
du papier jauni la photo de Pétain dans mon verre de vichy"
Bonsoir,
Je suis loin d'approuver les évolutions en cours non sur la forme mais sur les moyens qui ne sont pas adaptés aux nécessités du moment et qui pourraient l'être de moins en moins.
En revanche, cette allusion à Vichy me semble très tendancieuse. Depuis Napoléon, l'ordre public est de la responsabilité des préfets qui ont toujours eu plus ou moins de pouvoirs en période de crise (ex articles 30 puis 60 du CPP), comme les militaires en temps de guerre.
Aussi détestables qu'ont pu être certaines actions des préfets sous Vichy, ils avaient déjà le même rôle avant la guerre comme ils l'ont eu après, l'organisation des camps étaient une de ces missions. Il en fut de même pour tous les services publics y compris la gendarmerie.
Sous Vichy, le directeur de la gendarmerie était le général MARTIN qui dépendait directement du chef de l'Etat. Il succédait à un conseiller d'Etat.
Ce général sera peu inspiré en juin 1944 en abjurant officiers, gradés et gendarmes à ne pas répondre aux"sollicitations extérieures" et à n'obéir qu'aux ordres de leurs chefs légitimes. On connait la suite.
Une petite remarque également, jeune gendarme, j'ai participé à de nombreux PGRM sous réquisition du préfet, comme officier, j'ai connu des services d'ordre et des services de maintien de l'ordre toujours sous le pilotage du préfet. Alors ne vous arrêtez pas aux apparences, les préfets sont depuis très longtemps les "patrons" des départements et la réforme actuelle n'a que très peu de conséquences contrairement à ce que vous croyez. Au lieu de requérir ou de demander, le préfet ordonne et il était déjà "écouté" il y a dix ans comme il est obéi aujourd'hui.
Ce qui vous trompe, c'est l'impulsion directe que donne actuellement le chef de l'Etat et la médiatisation qui en est faite. Ne vous faites aucune illusion, sauf à basculer dans un régime totalitaire, un changement politique n'aura que des effets marginaux sur la forme, faute de moyens financiers.
Et puis on peut espérer qu'un préfet informé d'un problème de sécurité ou de salubrité dans une caserne de son département sera peut être plus efficace qu'un Etat-major lointain.