Mort d'un camarde gendarme

Rappel du premier message :

Il a mis fin à ses jours avec son arme de service. Il ne voulait plus vivre. Notre camarade nous a quitté dans la nuit du 15 au 16 octobre 2007. Il avait manifesté fermement le soir même de son intention de mettre fin à ses jours. Il avait trente ans. Quelques lignes dans le midi-libre dans la rubrique "des chiens écrasés" font mention d'un état dépressif.
Le soir du 15 n'y tenant plus, il avise sa compagne qu'il va se suicider et qu'il retourne à l'unité chercher son arme de service. Une dispute violente l'oppose à son amie. Celle-ci avise immédiatement l'unité. Le commandant de compagnie est avisé. Le commandant de groupement également. Cette brigade est retirée, loin dans les cévennes, dans le haut Gard.
Il s'enferme chez lui, ne répond plus aux appels téléphoniques, au sms, aux coups frappés à sa porte.
Que faire????
La logique voudrait qu'on lui porte assistance, qu'on l'aide dans son désespoir, sa solitude. S'est il enivré? je ne le sais pas.
Il aurait été logique de casser sa porte, de continuer de lui parler. Mais non, rien de tout cela.
Décision du commandant de compagnie et du commandant de groupement. Le laisser, revenir le lendemain pour voir comment il va. Aucune assistance de leur part.
Et évidemment, le lendemain on découvre son cadavre.
Messieurs les officiers, monsieur le commandant de brigade, j'espère que votre sommeil sera parsemé de cauchemars.
Connaissez vous la non assitance à personne en danger? Tel est le cas.
Dès le lendemain, il passait pour l'ivrogne de la brigade. Facile trop facile.
Et si tel était le cas, il fallait réagir avant. La prévention de l'alcoolisme dans les entreprises vous connaissez?
Cher camarade, reposes en paix. Et pour finir à l'attention de son Cdt de Cie, sur un message organique on ne dit pas "honneur de vous faire part" mais regret de vous faire part. "sans commentaire"

Ne pas oublier nos camarades morts pour notre institution c'est essentiel. Ne pas oublier les femmes et enfants qu'ils laissent derrière eux...Quelqu'un était-là pour entendre son appel au secours ?
Non, malheureusement nous sommes dans une société ou chacun vit pour soi, son bien être, son cocon familial....
Cet homme s'est saigné pour la gendarmerie et le remerciement que sa famille va avoir :
Madame, vous avez 1 mois pour quitter le logement de fonction.
C'est du vécu, mon père est décédé en service, j'avais 1 an et mes soeurs respectivement 03 et 05 ans. On a dit à ma mère après l'enterrement : "Madame, vous avez un mois pour partir". Merci la gendarmerie pour ton savoir vivre.
Courage à toutes et à tous qui vivent ce pénible calvaire.
Toutes mes condoléances.

Salut à tous. Condoléance à la famille.
Nos officiers dorment tranquilles. La même chose est arrivé dans mon ancien escadron. L'enquête de commandant s'est effectuée sérieusement: Le cdt d'escadron a pris le grade de commandant et maintenant il dirige une compagnie dans le nord de la France. Et bien sur personne n'a trouvé ça injuste...

un jour ou l'autre, la roue tourne, et elle tournera.
Condoléances pour les proches

Elle devrait déposer plainte, de toute façon, elle n'a plus rien à perdre. Si sa dépression est mise en avant. Il s'agit d'une maladie professionnelle.

Pour avoir vécu le Pb personnellement...
Il ne faut jamais laisser un collègue déprimé, seul...
La dépression çà se soigne par le dialogue avec l'intéressé.

Des brochures ont été distribuées dans les Unités au sujet du suicide...
Quand on a un dépressif en face de soi il faut beaucoup discuter avec lui, essayer de le convaincre qu'il est une valeur et que l'on a besoin de lui...
Quand j'ai touché le fond perso...des collègues et gradés m'ont soutenu et je m'en suis sorti.
Mci à eux...

Je me permets de repondre (maladroitement sans doute)...
j'essaye de vivre avec mon unité, j'essaye de m'interresser à la vie de mes camarades... mes collegues de travail (pour la plupart des Amis!!) j'essaye d'en prendre soin! c'est pour cela que mon travail ne s'arrete pas à 18h, il ne s'arrete pas a la fin de patrouille de nuit!!! il ne s'arrete pas à un boulot de fonctionnaire!! j'ai cette chance de pouvoir parler, j'ai cette chance que mes collegues prennent le temps de parler, d'ecouter!!! et j'ai peur que nos revendications coupent cours à cet état!
restons unis, restons une UNITE!

Pensée à mes Amis, je tiens à vous!

Condoléances à notre camarade qui n'a pas su trouver l'ecoute...
Courage!

:stop:Aujourd'hui, essayons d'éviter que tels drames ne se reproduisent, et soyons au contraire plus à l'écoute les uns envers les autres, ne restons pas indifférent devant les personnes qui ne vont pas bien, je sais certains dirons que nous ne sommes pas des "assistantes sociales" certes, mais quelquefois lorsque l'on s'aperçoit qu'une personne rencontre des difficultés quelles soient familiales, professionnelles, alors lier un contact avec elle, pourrait peut être éviter bien des drames, car ce n'est qu'avec le dialogue et l'écoute que l'on pourra faire avancer les choses, heureusement certains l'on compris.
C'est certainement le cas pour notre camarade, personne n'a su détecter en lui son "malaise" lorsqu'il était encore temps, de plus, ce qui est le plus scandaleux dans cette affaire, c'est que le commandement de son unité était au courant qu'il allait mettre fin à ses jours et personne n'a levé le petit doigt.... sinon de dire attendons le lendemain pour voire comment il irait !!!! - alors comment oser réagir d'une telle manière !!!!..... sommes nous pas contraints de porter assistance aux personnes en danger !!!! - alors que là il y avait réellement danger.....
j'espère qu'aujourd'hui que ces personnes qui ont agit ainsi ont du mal à se regarder devant une glace.... car laisser un collègue se "détruire " devant leurs yeux ou presque, il n'y aucun mot pour dire cela .....
Que notre camarade repose en paix, et sincères condoléances à sa famille.

pffffffffff NO COMMENT

repose en paix camarade

bonsoir
je suis désolée pour votre camarade c est toujours dur de perdre un collègiue dans ses conditions. A mon unité nous avons eu le même cas de mesure avec un de nos collègues et comme toujours on fait profil bas afin d etouffer l affaire pas très joli
un bon courage a vous tous c est dur mais il faut se battre soutenez vous

Que dire si ce n'est de présenter nos condoléances à la famille de ce collègue et souhaiter bon courage à ses collègues ....

Il s'agit ben d'un drame mais pensons aussi aux militaires de cette unité les moments difficile qu'ils auront à vivre.
Condoléances à la famille et un énorme soutien aux militaires de cette unité.

Bonsoir à tous

Comme le disait un camarade un peu au-dessus :
Quand au comportement de la hiérarchie , il faut
que tout transpire et que le maximum de personnes soit au courant
.C'est insensé .
Il faut ce type de tragédie pour comprendre notre situation et la vision que l'on a de la BASE.

Hélas, je suis de Malakoff, tristement réputé depuis le 13 juillet 2007. Et qu'est-ce qui a bougé ? Les gendarmes de l'escadron se rejettent la faute, les gradés comptent les points, et les commandants de groupement et de légion (pourtant au courant du différent qui courait depuis 1 an...) se lavent les mains de ne pas être mis en cause. Heureusement que les familles endeuillées ont porté plainte, mais le résultat risque d'être quelque peu... reponsable mais non coupable... comme d'habitude...
4 morts chez moi, 2 par ci, 1 par là, encore combien d'autres pour faire avancer les choses ??? Et le harcèlement moral, quand en parle-t-on ? Le peu qui ont osé ouvrir leur g.... se sont vus reçus par la hiérarchie qui fait juste une remontrance au coupable, avec lequel on continue de vivre voire même de travailler. Et je suis bien placé pour en parler, je vois mon gradé tous les jours, à la différence qu'il a pris un grade supérieur...cqfd
Eh oui, comme d'autres, j'en ai marre de tout ce bordel. Sauvons les apparences, voila la devise de nos chers gradés et officiers carrièristes... Toujours aptes à nous faire des réprimandes comme bon leur semble, mais au moment de distribuer les "médailles" (un simple merci suffit souvent !!!), ils ont un peu trop tendance à oublier allègrement la base, qui elle se tape tout le boulot...
Pour finir enfin, je souhaite beaucoup de courage à tous mes frères d'arme, pour le quotidien de leur travail, sans lequel la France marcherait vraiment de travers. Prenez juste le temps de discuter un peu avec vos collègues et camarades, cela pourrait parfois éviter quelques drames...

Voilà un triste reflet du manque de considération de notre hièrarchie, et que nos malaises ne sont pas entendus.
C'est révoltant !

P'tain, ça me fout les boules une histoire comme ça ...

A titre personnel, j'avais évité (tout seul, monogalon) la tentative de suicide de mon ex-CB ... Il traversait une période difficile (problèmes familiaux). Un jour, il était tout seul chez lui et n'a pas répondu à mon appel pour partir en inter' ... J'avais envisagé à cet instant qu'il se pouvait qu'il fasse une connerie ... Ni une, ni deux j'avais couru chez lui et lui avait sauté dessus au moment où, assis par terre en larmes, en tenue, dans la chambre de son fils, il s'apprêtait à se mettre une balle dans la tête ...

J'avais été personnellement un peu choqué par cette histoire qui a immédiatement été étouffée par le commandement.

A aucun moment on est venu me demander comment je me sentais, ni même un p'tit merci (qui m'aurait fait du bien je pense) ... Pas de proposition de soutien psycho, que dalle, on part en patrouille et on ferme sa gueule ...

Une grosse pensée pour notre camarade.

Bonjou, Pablo973, A kouman to fica ?
A sa menm !
(Bonjour Pablo973, comment vas tu ? Tu l'as dit !!)
Tu l"as bien dit, ferme ta gueule et part en patrouille !!
Je me rappelle , il y a quelques années, un suicide dans une brigade...... et le soutient psy, c'était la mutation de tout le personnel !!

"tig vyé, so zong pa vyé" (le tigre est vieux mais ses ongles ne sont pas vieux) : se traduit par : Méfie-toi de l'eau qui dort !

Aujourd'hui nous ne pouvons compter que sur nous même et nos amis, car il ne doit y avoir "aucune vague" chez nous, tel est le slogan de la hierarchie car dans notre institution, il ne faut rien avoir pour obtenir de l'assistanat, ou si il arrive, il est déjà trop tard !!!!!
Nous sommes pourtant tous autant sensibles que d'autres personnes, mais on croirait que le suicide chez nous est une faute impardonable, alors que la liste s'allonge d'année en année !!!!!
Il serait grand temps de réagir à ce grave problème, car malgré une augmentation des suicides en gendarmerie, rien est fait, il y a pourtant "urgence"
Alors, soyons plus attentif autour de nous, et prenons un peu de notre temps,( je sais qu'il est compté ......) pour être plus à l'écoute des uns des autres, car un mot, une parole peut parfois donner un signal d'alerte.
Le problème aujourd'hui, c'est que nous travaillons ensemble presque 24h/24h, mais on ne se connait pas assez, à cause d'un manque de dialogue, d'écoute .... et de temps.....
Alors à notre tour de jouer les '"assistantes sociales" celà pourrait peut être éviter ces drames que l'on connait et que nous ne voulons plus voir !!!!!!

Si cela s'est passé comme il est décrit c'est tout simplement scandaleux. Repose en paix camarade et toutes mes condoléances à la famille.

Nos pensées à la famille et aux camarades de ce collègue.
C'est un drame dont nous pourrions tous être un jour les spectateurs.
N'ayant pas tous les éméents en main je ne prendrais pas de position ferme et définitive, mais essayons seulement d'imaginer ce qui serait advenu d'un gendarme qui aurait adopté un tel comportement vis à vis d'un citoyen lambda.

Je viens de lire ce sujet qui , pour le moins qui interpelle . J'adresse tous mes voeux de courage et de soutien à la famille du défunt .............Au revoir camarade .

Il sont tous zéro...
Pas un pour rattraper l'autre... Pas de couilles pas d'embrouilles, c'est la philosophie de notre cher encadrement. Pour te descendre ils sont en premiere ligne,mais apres pour t'ecouter quand tu as un probleme on a l'impression de parler a un mur. Faire tout pour ettouffer le probleme.

Moi g demandé une fois de l'aide a mon commandant cie et il voulais me faire ramasser ce gros en...é. Je crois que je me débrouillerai moi meme la prochaine fois... Je ne ramasserai pas pour rien quand le mal sera fait


Quoiqu'il en soit toutes mes condoleances à sa famille

Mais non, tu dis çà parce que tu es en colère....