Source LCI.FR
La brigade de gendarmerie de Cauro, un village de Corse-du-Sud près d'Ajaccio, a été mitraillée dans la nuit de vendredi à samedi. L'attaque, qui s'est produite vers 3h20, n'a fait aucun blessé; il est vrai que ce petit bâtiment situé en bordure de route bénéficie depuis longtemps déjà de vitres blindées. Mais les gendarmes ont relevé dix impacts de balles, dont trois sur une de leur voiture garée dans la cour. Le ou les tireurs, qui n'ont pu être identifiés, ont réussi à prendre la fuite. La ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie a exprimé samedi "sa vive émotion" devant "cet odieux attentat".
La brigade de Cauro avait déjà été la cible d'un attentat à la roquette le 27 mai 2004, un attentat alors revendiqué par un groupuscule indépendantiste clandestin corse. La roquette, tirée en pleine nuit, avait perforé la façade avant d'exploser à l'intérieur de la cuisine d'une famille de gendarmes. Moins de deux mètres plus à gauche, elle aurait explosé dans la chambre de deux enfants, âgés de 11 mois et trois ans. Cet attentat avait suscité une très vive émotion en Corse et la gendarmerie avait décidé d'installer ensuite des vitres blindées sur toutes ses brigades dans l'île.
Le "message" des indépendantistes
Le nouveau mitraillage intervient à quelques heures à peine d'une grande manifestation prévue samedi après-midi à Ajaccio, à l'appel de l'ensemble des mouvements indépendantistes et autonomistes de Corse, sur le thème "Résistance" à l'"Etat colonial français" et "liberté" pour les détenus nationalistes corses. "Nous voulons lancer à l'Etat français et aux candidats, à la veille de l'élection présidentielle, le message suivant : il existe un problème politique en Corse et il faut trouver une solution politique", a expliqué l'un des porte-parole des organisateurs de la manifestation.
Par ailleurs, un attentat à l'explosif a partiellement détruit, dans la nuit de vendredi à samedi également, la résidence secondaire d'une enseignante corse résidant sur le continent à Pieve, près de Saint-Florent, en Haute-Corse. Le second étage de la maison a été entièrement soufflé et détruit par l'incendie qui a suivi la déflagration. Pas plus que le mitraillage de la gendarmerie, cet attentat n'a été ni signé, ni revendiqué.
D'après agence
Tout mon soutient aux collegues et aux familles touchés par cet act ignoble.
[Modération (JHM) je déplace dans le forum général, cette information, même si elle est de source média intéresse largement nos membres. Merci de l'avoir signalée.]