Afghanistan - Un sous-officier français tué en Afghanistan.

Un sous-officier français du 2ème régiment étranger de parachutistes de Calvi a été mortellement blessé en Afghanistan par un éclat de roquette antichar tiré par des insurgés, et trois de ses camarades ont été blessés, a annoncé l'Elysée lundi soir dans un communiqué.

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Condoléances à la famille et aux proches ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Prompt rétablissement aux blessés !

L'état-major des armées a indiqué aujourd'huque le pronostic vital n'est "pas engagé" pour un légionnaire français grièvement blessé la veille en Afghanistan lors d'un accrochage qui a fait un mort et deux autre blessés, légèrement touchés, dans les rangs français. "Il devrait être rapatrié aujourd'hui sur Paris", a déclaré l'amiral Christophe Prazuck, de l'état-major.

Hier soir, le porte-parole avait fait état d'un "pronostic réservé" alors que ce sous-officier du 2e régiment étranger de parachutistes (2e REP), blessé par balle, subissait une intervention chirurgicale à l'hôpital militaire français installé sur l'aéroport international de Kaboul.

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Le 2 eme REP est en deuil en ce moment. Les insurgés hesitent de moins en moins a ce frotter à l'élite de chez nous. Mauvais présage. Condoleances a ses camarades et a sa famille.

a+
pierre

Les oies sauvages vont vers le Nord,
Leurs cris,
dans la nuit montent.
Gare au voyage, car la mort,
nous guette,
par le monde. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

CALVI (Haute-Corse), 14 juin 2010 (AFP) - Le sergent-chef Konrad Rygiel, tué en Afghanistan le 7 juin, a reçu lundi à Calvi (Haute-Corse) l’hommage de la Nation et celui de ses frères d’armes du 2e Régiment étranger de parachutistes (REP), en présence de sa famille venue de Pologne.


"Sur cette terre de Corse, celle des hommes d’honneur, vous êtes l’honneur", a déclaré le secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens combattants Hubert Falco, devant le cercueil du sous-officier couvert du drapeau tricolore face au monument aux morts du 2e REP, au camp Raffalli. Promu sergent-chef à titre posthume, Konrad Rygiel a été fait chevalier de la Légion d’honneur lors d’une prise d’armes, en présence de ses parents et de sa soeur. Exprimant aux légionnaires "la solidarité de la Nation au moment où l’un de vos frères d’armes rejoint la cohorte des combattants de la liberté" disparus, M. Falco a évoqué "le courage, la ténacité, la combativité et la fidélité à la France" du sergent-chef Rygiel, d’origine polonaise, naturalisé français il y a moins de trois mois. Les drapeaux de toutes les unités des armées françaises ont été mis en berne lundi, a-t-il ajouté. Le chef d’état-major de l’Armée de terre et le commandant en chef de la Légion étrangère, les généraux Elrick Irastorza et Alain Bouquin, ainsi que le président du Conseil exécutif de Corse, Paul Giacobbi, ont assisté à la cérémonie. Engagé à la Légion étrangère en 2002 et appartenant au groupe des commandos parachutistes du 2e REP, "l’élite dans l’élite" selon M. Falco, le sergent-chef Rygiel a été tué par un tir de roquette le 7 juin. Il assurait la protection d’une mission médicale des forces françaises auprès de la population afghane dans la vallée de Tagab, à une soixantaine de kilomètres au nord-est de Kaboul. Trois autres légionnaires du 2e REP, qui est engagé en Afghanistan depuis janvier pour une mission de six mois, ont été blessés par balles durant cette attaque. Konrad Rygiel est le troisième homme du 2e REP tué en Afghanistan depuis 2008.

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Afghanistan : comment est mort le sergent Rygiel

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Paix à ton âme légionnaire parachutiste !
tu a servi ce pays que tu aimais, la France.
nous pouvons être fiers de toi !

Prompt rétablissement à nos camarades blessés !

oliv



Tiré du code du légionnaire !!!

Article 6

La mission est sacrée, tu l'exécutes jusqu'au bout et si besoin, en opérations, au péril de ta vie.

CF ICI

Tout d'abord, je m'associe au message d'Olivier concernant, tant ce brave légionnaire
tué au combat, que ses camarades blessés lors du même engagement.

Mais je voudrais aussi rappeler à leurs devoirs certaines instances supérieures,
politiques ou militaires.
A quels devoirs ?
Notamment le devoir de dire LA VERITE sur les faits, les circonstances réelles
des événements.

Le respect dû à nos soldats, morts ou blessés au combat, est à ce prix
et ne saurait être remplacé par des promotions ou décorations données à titre posthume ...


Pourquoi ces observations ?

Voici ce que l'on pouvait lire dans la presse, au soir du 7 juin 2010 (c'est en tête du sujet):
" Un sous-officier français du 2ème régiment étranger de parachutistes de Calvi a été mortellement blessé en Afghanistan par un éclat de roquette antichar tiré par des insurgés, et trois de ses camarades ont été blessés, a annoncé l'Elysée lundi soir dans un communiqué. "


ou encore :
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" [...............]
L'accrochage a été violent et nos soldats ont été appuyés par deux hélicoptères d'attaque français Tigre et deux chasseurs américains F15" ..................

Le sergent tué a été "mortellement touché par les éclats d'une roquette anti-char et les trois autres blessés par balles",...........

Mis à l'abri sur un "poste de combat avancé", les blessés ont ensuite été rapidement évacués vers l'hôpital militaire français de l'aéroport international de Kaboul.
[................] "


Mais aujourd'hui, 15 juin 2010, voici ce que dit J-D Merchet :
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" [..........]
Le communiqué officiel annonçant son décès indiquait qu'il avait été victime d'éclats de roquettes antichar.
Il était fait état de l'appui fourni par des hélicoptères de combat Tigre et des F-15 américains.

La réalité, comme souvent, semble un peu plus complexe.
Voici le déroulé des faits, forcément incomplet, que nous avons pu reconstituer.
Il permet de mieux comprendre la réalité de la guerre que nos troupes mènent en Afghanistan.
[..........]
Le sergent Rygiel a été touché par des éclats d'une roquette RPG-7, mais il n'est pas mort
immédiatement de ses blessures.
Son évacuation a été extrêmement délicate et les combats ont duré près de trois heures.
Les conditions de terrain étaient exécrables (pluie diluvienne, chemin de terrain boueux,
fossés remplis d'eau) d'où de nombreuses glissades et chutes.
Placé sur un brancard souple, Rygiel devait être évacué d'urgence, mais pour ce faire
il fallait traverser une piste large de cinq mètres, entre deux murs de plus de deux mètres
de haut.
Ce "corridor" était sous le feu de l'ennemi, vraisemblablement équipé de fusils-mitrailleurs.
En dépit des tirs d'appui massifs et brutaux, ainsi que l'usage de fumigènes, les insurgés
ne baissent pas la tête.
Au moment de la traversée de l'axe, l'un des deux brancardiers - un sergent lui aussi -
est touché aux jambes et s'effondre, faisant tomber le brancard.
Ce sergent roule jusqu'au mur et, très sérieusement blessé, se met à l'abri.

Rygiel, lui aussi grièvement blessé, est sur le sol et il rampe en direction du même mur
à deux ou trois mètres.
En tentant de l'agripper pour l'aider, un autre légionnaire est blessé à l'avant-bras.
Etendu sur la piste, Rygiel est touché par deux impacts de balle
et meurt quelques minutes plus tard.

La malchance est avec le GCP ce jour-là : un troisième membre de l'équipe, resté à l'arrière
avec le capitaine à la tête du commando, est piqué par un scorpion alors qu'il réalisait
une brèche dans un mur en terre sechée.

L'appui aérien n'a pas été celui décrit initialement.
Les F-15 américains ne sont pas intervenus.
Les deux Tigre français étaient bien là, à très basse altitude, suffisamment pour que
les troupes au sol voient les pilotes et que le bruit des rotors gênent les échanges radio.
Mais ils n'ont jamais reçu l'ordre d'ouvrir le feu contre les insurgés.
Des "identifications positives d'insurgés" ont bien été faites, mais le commandement,
à l'arrière, n'a pas autorisé les tirs.
Au grand dam des militaires sur le terrain. "


Voilà !
Dans ces circonstances, et sous réserve que M. Merchet ait bien obtenu les "bonnes informations",
certaines communications officielles peuvent laisser un arrière-goût désagréable ...
Alors, que dire LA VERITE est la première manifestation du RESPECT que nous devons
à nos soldats, morts ou blessés au combat, ainsi qu'à leurs familles et à leurs proches !

Troublante affaire ! Saint Michel veille sur eux ! s'il te plait.
Sincères condoléances à la famille et aux camarades de ce Français mort là bas, on ne sait trop pourquoi ?

Paris-Match revient sur la mort du sergent Rygiel (actualisé) [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


Paris-Match revient dans son édition d'aujourd'hui sur l'opération militaire française, au cours de laquelle le sergent Rygiel a été tué (lire notre post sur ce sujet). Un reporter-photographe franco-américain, Jonathan Alpeyrie, intégré au sein du bataillon français, était présent au moment des faits. Ils sont relatés sur huit pages, photos à l'appui. Des photos peuvent être vues surle site personnel du photographe.
Le photographe accompagnait d'une section ("Noire 1") du 2ème REP et non avec les commandos paras du GCP, surnommés Eagle, dont faisait partie Rygiel. Son témoignage apporte des précisions aux informations que nous avons publiées mardi. Ainsi, L'action s'est déroulée à Shaehwatay et non à Payendakhel. Un F-15 américain est bien intervenu, mais uniquement pour un "show of force" qui consiste à faire "un boucan d'enfer" comme le raconte le photographe. Les pertes ennemies (pardon pour cette grossiereté peu politiquement correcte) se sont élevées à cinq morts et un prisonnier.
Plus important sans doute, voici ce que raconte le journaliste, qui a suivi la Légion pendant plusieurs jours : "les règles d'engagement sont très contraignantes . Pas question de pénétrer dans les maisons pour rechercher des amres. Il est également interdit de tirer sur un homme armé, même s'il est animé de mauvaises intentions. Il faut attendre qu'il te canarde pour riposter. Las de son rôle de "libérateur-distributeur de friandises", un soldat me confie "On ne peut pas gagner une guerre avec les mains accrochées aux couilles".