De par ma position actuelle, je ne saurais cependant qu'inciter tous ceux qui ont réellement quelque chose à dire pour la sauvegarde de notre institution, à ne pas hésiter à s'exprimer...
Nous sommes tous actuellement sous le joug de ce "nébuleux" et "archaïque" concept du "devoir de réserve", lequel a largement vécu son temps alors que nous sommes au XXIème siècle. Il mérite très sérieusement d'être "dépoussiéré" et officiellement défini pour que chacun sache où se situe ses limites...
Je pense qu'à partir du moment où nous remplissons honnêtement chacun à notre niveau nos mission, et que nous exécutons les ordres donnés en nous investissant sans compter dans la droite ligne du "secours aux victimes et de l'attente légitime de nos concitoyens", le fait que nous exprimions en mage de cela nos critiques vis à vis de l'orientation qu'on veut nous imposer en matière de l'organisation de ces dites missions, est totalement légitime et en totale corrélation avec les dispositions décrites par la charte des droits de l'homme dont se targue notre pays à la face des autres Nations...
N'en déplaise à certains, la transgression dont je suis accusé suite à la diffusion de mon "poème", est en totale adéquation avec l'idée même des textes qui prévoient pour tout citoyen, le droit fondamental à l'expression de ses idées et convictions.
Jean-Hugues MATELLY a été frappé du même motif, alors qu'il ne faisait état que d'une opinion "scientifique" que devait logiquement lui permettre sa position de Chercheur associé au C.N.R.S...
Autant lui que moi, n'avons en la circonstance absolument pas terni l'image de l'Arme à laquelle nous avons tous deux intimement adhéré, constatant aujourd'hui l'étendue "positive" du remous médiatique que nos situations disciplinaires respectives ont manifestement provoqué auprès de la population qu'il est habituel de considérer comme "saine".
L'avenir nous dira immanquablement s'il avait raison, et si j'avais moi, légitime matière à le soutenir dans sa démarche...
Mais quoi qu'il en soit, il est nul doute possible que "le droit d'expression" dans les rangs de celle qu'on appelle "la grande muette", n'aura d'autres perspectives que de s'adapter à l'humeur de notre actuelle société, ainsi qu'aux circonstances que ceux-là mêmes qui tenaient à continuer à vouloir nous faire taire, ont involontairement généré par méconnaissance de notre culture séculaire "Gendarmique"... Car depuis des siècles, nous autres Gendarmes honorons sans retenue la devise : ....
"Au service de la Nation, sans aucune considération pour ceux qui s'engagent dans nos rangs, de confort ou de sécurité personnelle, ni de reconnaissance "pompeuse" ultérieure..."
C'est du moins ce que j'ai cru comprendre quand j'ai effectué mon stage à l'école de CHAUMONT.
Cela évoquait pour moi ce qu'on appelle " L'abnégation" !