- gillroyce a écrit:
- Bonjour,
- Les politiques ne doivent pas être dédouanés, ils ont tous les pouvoirs ...
Bonsoir Gillroyce,
Dans les cas que j'ai eu à connaître, la première responsabilité vient de la gendarmerie : la position étant systématiquement, pas de vagues. Si l'échelon local bouge un tant soit peu = attente au minimum deux ou trois ans reconductibles. De leur côté, les élus locaux se battent bien sûr pour maintenir une brigade, surtout si elle ne sert à rien car cela veut dire qu'il reste une épicerie dans le village uniquement à cause des familles de gendarmes.
En ce qui concerne le poids de la gendarmerie dans les élections, il est tout relatif. Rares sont les élus qui mettent en avant un projet de reconstruction car aussitôt les opposants préfèreront une crèche ou une médiathèque.
Et il ne faut pas se faire d'illusion, les structures "gendarmiques" sont ignorées de la plupart des politiques. La discrétion du haut-commandement ne les a surement pas beaucoup aidé à s'informer. Le niveau de discussion efficace ne peut être que ministériel. Quand avons nous vu dans la presse ou dans des réunions d'information débattre des problèmes de la gendarmerie et des évolutions souhaitables ? Pourquoi n'y a-t-il jamais eu un bilan détaillé départemental (je ne parle pas des statistiques) ? Pourquoi ne sait-on pas ce que coûte réellement un gendarme, etc. On en revient toujours au problème de la communication verrouillée.
- Sur le rôle des officiers, c'est justement parce que les temps de commandement sont trop courts que certains ne s'investissent pas efficacement dans leur métier préférant travailler à leur carrière en préparant notamment des diplômes. Soyons honnête, les plus doués sont capables des deux mais ce n'est pas la majorité).Ce n'est pas de ne rien savoir d'un métier qui est honteux, c'est de ne pas apprendre. Et c'est un problème de personne.
C'est pour cela aussi que je critique la politique des carrières des officiers. Les mutations ne tiennent aucun compte des compétences acquises ni de la réussite dans le commandement. Regardez le traitement de la P.J., pendant l'essentiel de ma carrière, j'ai râlé après le désintérêt de la DG sur ce sujet. Il ne faut pas se faire d'illusion, c'est parce qu'il est devenu valorisant de parler de la PJ qu'elle est enfin depuis quelques années seulement une composante majeure avec une sous-direction. Il était temps depuis 1958 !
- Sur le positionnement politique des personnels de la gendarmerie, les élus sont fixés depuis longtemps. Pour garder son mandat, un élu de la région parisienne avait largement "dopé" sa circonscription avec un important cantonnement. Colère, lorsque l'analyse des résultats montra que le quartier de la gendarmerie avait voté dans les mêmes proportions que les autres électeurs.