Un petit morceau des Echos, concernant La Défense :
article entier : http://www.lesechos.fr/info/france/4744288.htm
Vague de critiques
Mais la grogne de ses proches remonte à début juin et a été amorcée par Jean-Louis Debré. Largement empêché par le devoir de réserve que lui impose sa fonction de président du Conseil constitutionnel, il a publié un livre d'histoire à clefs (1), qui lui a permis de multiplier les interviews et d'y jouer une petite musique institutionnelle très différente de celle entonnée par le gouvernement. Avec un leitmotiv : il ne faudrait pas que la réforme conduise à « l'impuissance du gouvernement ». Sur le même thème, Michèle Alliot-Marie lui a emboîté le pas la semaine dernière, en se disant, dans « La Croix », « sceptique » vis-à-vis de certaines mesures comme le partage de l'ordre du jour, et en relançant son club gaulliste, le Chêne (Marie-Anne Montchamp, qui tentait de fédérer le courant, va s'inscrire dans ses pas). Quant à Josselin de Rohan, le président de la commission des Affaires étrangères du Sénat, il a estimé vendredi dans « Le Figaro » que, « en restreignant la portée du 49-3 [adoption d'un texte sans vote], on fragilise le gouvernement en cas de majorité faible ou relative ».
Alain Juppé lui aussi est revenu sur sa promesse de rester en dehors de la politique nationale, mais en choisissant pour combat un autre thème cher à Jacques Chirac : la défense.
L'ancien Premier ministre a clairement mis en cause mercredi la façon dont la France orchestrait son retour dans l'Otan.
« On nous a dit : on va revenir dans l'Otan si l'Europe renforce sa capacité de défense..., mais ce qui m'inquiète, c'est que le «si» a disparu », a-t-il indiqué devant la Fondation pour l'innovation politique, en craignant un « marché de dupes ».
D'autant que « le «non» irlandais [au référendum sur le traité de Lisbonne] fait que les capacités de progression en matière d'Europe de la défense semblent faibles ».