Dans Les Echos ce matin :http://www.lesechos.fr/info/aero/4736757.htm
au sujet des Armées (est ce que les casernes de Gendarmeries pourraient être mises en vente, elles aussi ?).
Le ministère envisage de gager le produit de la cession des terrains et des bâtiments libérés par les restructurations pour récupérer entre 1 et 2 milliards d'euros.
Récupérer plusieurs centaines de millions d'euros immédiatement en gageant le produit de la cession des terrains libérés par la future restructuration des armées : c'est le schéma auquel le ministère de la Défense travaille, et qui aurait reçu l'accord de principe de Matignon et de Bercy. L'idée est de passer par une société foncière, ce qui, selon nos informations, permettrait de récolter entre 1 et 2 milliards d'euros en fonction des actifs immobiliers cédés. « Il existe plusieurs possibilités quant à la nature de cette société foncière », explique-t-on au sein du ministère, qui dispose déjà d'une structure dans ce domaine, la Mission pour la réalisation des actifs immobiliers (MRAI).
Compte tenu des nombreux programmes d'armement engagés, les armées vont rencontrer de gros problèmes de trésorerie à court terme. Les discussions avec les industriels ont permis de dégager des marges de manoeuvre - en décalant ou en diminuant des commandes -, mais cela ne suffit pas. Ainsi, pour 2009, il faudrait rajouter un peu moins de 2 milliards d'euros aux 16 milliards déjà prévus pour les équipements. Comme toute rallonge budgétaire est exclue, il faut donc trouver de l'argent ailleurs. D'où la piste « immobilière ».
Dans le cadre des restructurations à venir, cinq ou six bases aériennes avec avions et des dizaines de régiments seront dissous, ou transférés, libérant de très nombreux mètres carrés. Une belle manne en perspective puisque l'immobilier de la défense est valorisé un peu moins de 20 milliards d'euros, selon une estimation de fin 2006 de la Cour des comptes, la dernière disponible. Soit 43 % de la valeur de l'ensemble des actifs immobiliers de l'Etat, loin devant Bercy (13 %), et les Affaires étrangères (10 %).
Aller plus vite
Donnée partante pour Saumur, l'Ecole d'application d'infanterie, située en plein coeur de Montpellier, représente un enjeu financier important. La liste des implantations touchées est quasiment arrêtée et doit être annoncée par Hervé Morin début juillet. Pas question, pour autant, que ces milliers de mètres carrés libérés soient tous vendus au prix fort : ils sont destinés en priorité aux collectivités locales pour les aider à compenser le départ des militaires. En appui de la MRAI, la société foncière permettrait d'aller plus vite sachant que, toujours selon la Cour des comptes, la vente d'un bien immobilier militaire demande au moins six ans. Ce schéma de financement, toutefois, n'apparaît pas totalement en cohérence avec les recommandations des parle- mentaires, qui ne sont pas favorables au « fléchage » des recettes immobilières.