Le 9 septembre, les policiers interviennent chez Eric Dupré. Son ex-compagne a fait appel à eux pour qu’ils l’accompagnent à son ancien domicile. Elle craint la réaction de son compagnon, violent quand il a bu.
Ce soir-là, Éric Dupré s’en prendra à une voisine qui est sur place puis aux policiers qui s’interposent. L’un d’eux recevra une gifle et un coup de poing en pleine figure. Jugé en comparution immédiate, Éric Dupré accuse une consommation d’alcool excessive. « Les années passent et la situation reste la même » lui répondra le président Bernard Lemaire. Depuis 1989, Éric Dupré a déjà été condamné trois fois dont deux pour des violences et des outrages en état d’ébriété. Derrière ses lunettes épaisses, la tête dans les épaules, l’homme convient que son problème est ancien : « Ça fait un an que je prends des rendez-vous pour me soigner mais à chaque fois je les loupe ». Et il ajoute : « Je bois parce que je ne suis pas bien dans ma peau »
Pour Me Jean Christophe Playoust en partie civile « la mission des policiers n’est pas de servir de réceptacle aux frustrations ». Me Rigobert Ngounou qui représente l’ex compagne rappelle que les violences conjugales sont récurrentes. « Il est sorti de prison en juillet dernier avec les mêmes travers », se fâche le procureur Thibaut Arnou qui requiert huit mois de prison avec mandat de dépôt. « Depuis un an, une accumulation de difficultés le submerge. Chômage, problèmes de santé, de logement, séparation… » énumère Me Julien Laurent en défense. L’avocat insistera sur la nécessité de soins médicaux. Éric Dupré a été condamné à douze mois de prison dont quatre avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans. À sa sortie de prison, il aura une obligation de soins et l’interdiction d’entrer en contact avec son ex-compagne.
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