Témoignage reconversion

Bonjour à tous.

Je suis de retour sur ce forum après un long moment d'absence car beaucoup de choses ont changé depuis la dernière fois que je m'étais connecté.

Pour rappel je suis devenu gav en août 2006. J'avais alors 19 ans. Tout se passe bien après 2 ans de brigade et le concours sog  réussi je rentre en esog en octobre 2008. Puis la mobile.

Au début génial les voyages, le fric, la belle vie ^^. Puis un sentiment de ras-le-bol s'est rapidement emparé de moi. En 2012 je pensais de plus en plus à une reconversion, pendant que mon mal-être lui ne faisait que grandir.

Décembre 2012 en plein déplacement, je craque, complètement mal, je demande à mon commandant d'unité le rapatriement. S'en suit un arrêt de travail puis un autre puis encore un... Rien que d'envisager reprendre le boulot me rendait mal.

Mon dossier passe donc en commission de réforme, ma décision étant prise depuis longtemps de quitter l'institution. Réforme définitive par suite d'infirmités.

Je savais ce que je voulais faire ensuite depuis quelques mois déjà. Donc formation de chaudronnier/soudeur payée par la région (formation AFPA).

J'ai terminé ma formation en mars et depuis je travail en tant que chaudronnier. C'est un métier ou il y a énormément de boulot et qui s'exporte bien (oui car projet d'immigration).

Voilà aujourd'hui je profite pleinement de mon fils, de ma femme et de ma famille (ben oui ayant pu rentrer dans ma région). J'ai des horaires de bureau, tous mes WE.

Je souhaitais témoigner pour encourager les personnes en souffrance ou tout simplement dans le doute. La gendarmerie, c'est bien (je ne regrette rien), mais il existe une vie en dehors. Et malgré la crise, il y a des secteurs qui recrutent ! Il suffit de bien se renseigner !

J'espère que ce témoignage sera utile. N'hésitez pas à me poser des questions pou plus de précisions sur tel ou tel points car je suis resté évasif assez volontairement pour ne pas faire un roman lol

Moi, ce qui m’intéresserait de savoir, c'est qu'est ce qui t'avait plu pour  un jeune de ton âge et de ton époque de rentrer en Gendarmerie et aussi quel a été ton mal être  pour avoir eu envie de la quitter si rapidement; je ne viens pas pour faire de la morale (je l'ai quitté aussi mais après plus longtemps que toi ) mais seulement pour avoir un avis de qqu'un qui a été attiré par une voie mais qui s'en est échappé pour une ou des raisons qu'il n'y s'attendait pas!

Félicitations pour ta réussite dans cette nouvelle voie!

Il est (très) clair que la gendarmerie n'est pas la seule issue.

Un projet de reconversion se conçoit longtemps en avance. De nombreux secteurs sont en pénurie ou du moins recrutent.

De nombreux camarades quittent la gendarmerie, plus ces dernières années qu'hier. Comme dans le civil, je pense qu'une carrière complète dans l'Arme ne sera plus la règle.

Le métier de gendarme a bien changé ces dernières années, et nous perdons le côté humain, la proximité avec les gens, ce qui était notre force.
Les statistiques, le manque d'effectif, de moyens (bien que ça se soit amélioré sur certains points), la complexité de la procédure et souvent des réponses pénales absentes ou alors à des dates qui ne permettent pas de marquer les faits... La bonne volonté de la plupart de nos chefs de nous soutenir est réelle, mais faut de moyens rien en bouge. Bref, tous ces facteurs sont des obstacles pour bien s'épanouir dans notre métier ces temps ci.

Comme de nombreux camarades, je saute le pas et dans quelques mois j'entame une reconversion dans une autre voie, après près de 20 ans de gendarmerie, et de bonnes perspectives devant moi encore. Je pars .

Bon courage à tous et attention à vous sur les interventions.

La reconversion dans la retraite , c'est pas mal non plus...... et la force d'aller jusqu'au bout......... combien sont rentrés en gendarmerie parce qu'ils ont vu de la lumière en passant......certains sont mal informés , mal formés , mal commandés.....

Bonjour Excelsior,

Loin de moi de faire le procès de l'institution ou de nos dirigeants. Le but de mes propos n'étaient pas ceux-là.
Je ne pars par aigri, mais je ne me reconnais plus dans le travail de gendarme.

J'apportai simplement un témoignage sur le fait qu'il existe autre chose. Nous disposons d'un dispositif de reconversion indéniable, j'ai saisi l'opportunité de le faire. J'ai été bien épaulé par les différents interlocuteurs y compris au sein de ma hiérarchie.
Je quitte avec une petite retraite proportionnelle et un travail à l'issue de ma formation. Aucun hasard dans mon choix, de la réflexion du travail et je me suis remis en question.

Bonne, longue et heureuse retraite à toi.