Enseigne de vaisseau de 2nde classe = sous-lieutenant (1 galon)
Enseigne de vaisseau de 1ere classe = lieutenant (2 galons)
Lieutenant de vaisseau = capitaine (3 galons)
Capitaine de corvette = chef d'escadron (4 galons)
Capitaine de frégate = lieutenant-colonel (5 galons panachés)
Capitaine de vaisseau = colonel (5 galons or)
Cette hiérarchie résulte des diverses fonctions qui étaient occupées par
les officiers au temps de la marine à voile, on commençait par servir comme
officier subalterne sur un vaisseau, après quoi on pouvait commander des
bâtiments de plus en plus importants (corvette puis frégate) ou être commandant
en second d'un navire. Ainsi un capitaine de frégate peut être le second d'un
capitaine de vaisseau, pour rester simple.
La corvette était un bâtiment léger et rapide, plutôt destiné à l'éclairage des
escadres et aux liaisons, la frégate un bâtiment intermédiaire, les deux en
principe à un seul "pont" , niveau d'installation de l'artillerie, et le vaisseau,
plus lourd et moins rapide, pouvait être de deuxième rang ou de premier rang,
à deux ponts ou à trois ponts (jusqu'à 74 canons selon un type de vaisseau
au XVIIIème siècle) et était destiné au combat en escadre, ligne contre ligne,
tradition au nom de laquelle les cuirassés et croiseurs de bataille prirent le
nom de "navires de ligne" au 20ème siècle, car ils combattaient encore en
ligne dans les batailles navales de ce siècle, style bataille du Jutland,
mais ces lignes s'arrosaient alors d'obus à des kilomètres. Les allemands ont innové
en envoyant des cuirassés et des croiseurs légèrement escortés, voire seuls,
faire la guerre de course contre les navires et convois de navires marchands
(en conjonction ou non avec des sous-marins et des reconnaissances par leurs
hydravions embarqués).
Les grades de l'Ancien Régime pour les officiers généraux étaient :
1°/chef d'escadre (équivalent maréchal de camp dans l'armée, futur
contre-amiral ou général de brigade); pas de correspondant du brigadier
des armées (une seule étoile, colonel habilité à remplacer un général, dans l'armée
de terre, fonction supprimée à la Révolution, raison pour laquelle l'officier
à une étoile a disparu chez nous et les généraux commencent à deux étoiles,
pour cette raison historique, contrairement au système anglo-saxon.
Dans notre manie de vouloir projeter sur les autres notre propre système de références,
on a longtemps enseigné et prétendu que le grade allemand ou anglo-axon de commodore
était intermédiaire entre colonel et général. Depuis la révision des équivlaences OTAN après
la création de la Bundeswehr, on admet que le commodore ou kommodore est le premier grade
d'officier général et on a décalé les équivalences étrangères en les montant d'un cran.
2°/lieutenant général des armées navales =lieutenant-général de l'armée terrestre, futur général
de division.
La hiérarchie s'est complexifiée au XXème siècle : on a créée dans les années trente les
généraux de corps d'armée et d'armée (avant, c'étaient des fonctions de généraux de division
dits à commandement supérieur, plumes blanches au bicorne et soutache blanche au képi)
et on leur a donné des équivalents maritimes. En fait, on a appelé les génraux à 5 étoiles
"général, membre du conseil supérieur de la Guere", avant d'officialiser le vocable général d'armée.
Hiérarchie actuelle des officiers généraux de la Marine :
1°/contre-amiral (deux étoiles), équivalent étranger depuis le décalage de 1955/1957 :
commodore ou kommodore.
2°/vice-amiral (trois étoiles),équivalent étranger rear admiral (US,GB) ou konter-admiral (Allemagne).
3°/vice-amiral d'escadre (quatre étoiles)
4°/amiral (cinq étoiles).
Je laisse de côté les maréchaux et leurs équivalents navals.
En 1904, nous avons eu brièvement des capitaines de vaisseau, chef d'une division navale, qui
ont porté une étoile seule sur l'écharpe et sur l'épée, mais ça n'a pas duré.
J'espère que vous n'êtes pas "coulés".....