Le 35 rue Saint-Didier à Paris, va être réquisitionné au titre du plan d'urgence

Rappel du premier message :

Selon le magazine L’Essor de la Gendarmerie nationale, « l'ancien siège de la direction générale de la Gendarmerie nationale, situé au 35 rue Saint-Didier à Paris, va être réquisitionné au titre du plan d'urgence par le ministère du Logement ».Toujours selon le magazine, « cet ensemble immobilier, d'abord évalué 40 M€ par le service des domaines, puis 31 M€, serait cédé désormais pour 15 M€ seulement. Or la Gendarmerie comptait sur cette somme pour financer la rénovation de ses casernes... ».

Contacté, le cabinet de Cécile Duflot, ministre de l'Egalité des territoires et du Logement, ne confirme pas la mise à disposition de l'ancien siège de la DGGN, rue Saint-Didier, mais nous précise que "des discussions sont en cours concernant la mise à disposition d'un certain nombre de bâtiments publics, surtout en Ile-de-France où la situation est plus tendue. "Les biens de l'Etat constituent un vivier que nous sollicitons en priorité, l'obtention de l'accord étant plus rapide", ajoute le cabinet.

Ce dernier précise d'ailleurs que, pour les biens de l'Etat, il n'est pas question de "réquisitions", ce terme ne visant que des personnes morales ou privées.

A noter que le ministère de l'Egalité des territoires et du Logement a mis en ligne, jeudi 27 décembre, une rubrique intitulée : Réquisition, comment ça marche ?

http://www.businessimmo.com/contents/26010/logements-d-urgence-le-ministere-va-mettre-a-contribution-le-patrimoine-immobilier-de-l-etat

Hier 8 janvier, madame Taubira, ministre de la Justice visitait la prison des Baumettes à Marseille.

Lorsque le premier serviteur de la justice se déplace, il visite l’un des établissements pénitentiaires les plus vétustes de la République. Évidemment, il n’a pu que s’émouvoir devant le délabrement de ce lieu de pénitence.

Et c’est dans cet environnement que Christiane Taubira a déclaré que la prison de la République doit rester digne dans le respect des personnes qui y sont détenues et dans celui de celles qui y travaillent, avant d’annoncer une réforme de la politique pénitentiaire afin de faire cesser les dysfonctionnements régulièrement dénoncés par les bobos, l’Observatoire International des prisons et les technocrates du Conseil de l’Europe.

Toujours est-il que la rénovation des prisons, voire la fermeture de celles qui sont trop vétustes est à l’ordre du jour pendant la législature. Ainsi, plusieurs établissements vont être fermés en raison de leur mauvais état. Cela concerne plus d’un millier de places réparties sur les sites de Valence, Riom, Clermont-Ferrand, Beauvais, Compiègne, Vieux Liancourt, Orléans et Chartres.
D’autres, les prisons de la Santé, de Fleury-Mérogis, d’Aix et une partie des Baumettes doivent l’objet d’un programme de rénovation chiffré à 800 millions d’euros.

Bon, tant mieux, si le conseil de l’Europe le dit, il faut le faire.

Mais jetons un petit coup d’œil sur ce qui se passe de « l’autre coté de la barrière » …

On ne voit pas le ministre des gendarmes, dont on ne sait s’il est aujourd’hui à l’Intérieur ou à la Défense, se déplacer dans des casernes délabrées. Au contraire, il est toujours accueilli dans des locaux pimpants, modernes et fonctionnels, quand il ne les inaugure pas lui-même.

Pourtant, il est de notoriété publique que nombre de familles de gendarmes qui vivent en caserne, sont logées dans des conditions particulièrement déplorables, comme l’a mis en évidence le rapport du député Daniel Boisserie, fait au nom de la Commission de la Défense Nationale sur le projet de loi de finances 2013

Ce rapport fait état de casernements vétustes, pour certains insalubres, de locaux de service qui ne répondent pas aux normes de sécurité, d’une situation qui se dégrade d’année en année. “Vous ne voudriez pas vivre dans certaines casernes. Les conditions sont inacceptables. Des gendarmes font eux-mêmes les travaux sur leurs temps de loisirs”, relève le député Daniel Boisserie.

Et qu’en est-il du plan de rénovation de ces lieux de travail des personnels de la gendarmerie, et de ces lieux de vie de leurs familles ?

Rien n’est prévu pour ces serviteurs de l’Etat. Ils sont contraints à occuper ces lieux insalubres, délabrés. Pire, le directeur général de la gendarmerie Jacques Mignaux a été très clair lors de son audition devant la commission : faute de crédits, il n’y aura aucune opération immobilière de construction ou de réhabilitation lourde, pas plus que de nouvelles subventions aux collectivités territoriales dans le cadre des constructions de casernes locatives.

Peut-être qu’à l’occasion d’un prochain remaniement ministériel … si Dieu avait l’idée de mettre madame Taubira au ministère des gendarmes, ça changerait … Au pire, elle réhabilitera les chambres de sûreté, ça serait toujours ça de fait.

Michel Munier

http://www.armee-media.com/2013/01/09/hier-la-ministre-des-prisons-etait-aux-baumettes/

gontran a écrit:

en tout cas, les mal-logés viendront pas chez moi, aucun souci là-dessus : pour ma famille et moi c'est potable mais c'est pas aux normes pour les cassos, z'auraient vite fait d'assigner le proprio en référé pour insalubrité

Oui, mais vu ton taux d'occupation (du fait d'un fort emploi...), il s'agit d'un logement ...vide !!!!!

Gare à la réquisition...

40ME à 15ME = -25. A qui profite ce presque quart de place. cas ou cadeau.
Si ce n'est pour traiter le problème social du moment, cas spécifique, il semblerait que l'on s’apprête à transformer un cas en cadeau tout court.