« Je n'ai rien vu. Dans le rétro non plus. Je n'ai pas eu conscience de ce qui venait de se passer, sinon je me serais arrêté. » Dans le contexte d'une actualité chargée, en ce qui concerne les violences dont sont victimes les gendarmes, Vincent a comparu hier devant le tribunal correctionnel de Draguignan.
Il a nié avoir percuté volontairement le gendarme. Le militaire, qui avait été légèrement blessé, ne pensait pas non plus « qu'il m'a foncé dessus délibérément, mais il m'a quand même serré ». Le procureur Laurent Robert en a tenu compte, demandant au tribunal d'abandonner les poursuites pour " violences avec arme sur dépositaire de la force publique ", « pour la qualification de blessures involontaires par conducteur, aggravées par un délit de fuite, qui me semble plus juste ». Requalification que le tribunal a ordonnée, en y ajoutant le refus d'obtempérer. ... et l'oreille dure Pour le délit de fuite, que Vincent niait également, le procureur s'est montré intransigeant.
« Son cabriolet était décapoté et il roulait les vitres baissées. Il n'a pas pu ne pas voir qu'il renversait le gendarme. Il n'a pas pu ne pas entendre le bruit de l'arme, qui a rayé sa carrosserie sur un mètre. Il n'a pas pu ne pas comprendre ce que lui disait sa compagne : Arrête-toi, tu viens de percuter un gendarme. »
Au bénéfice d'un casier judiciaire vierge et d'une situation socioprofessionnelle stable, Vincent avait évité la détention provisoire au moment des faits. Il a été condamné hier à six mois de prison avec sursis, six mois de suspension du permis de conduire et 1 000 e d'amende. Il devra par ailleurs payer 1 000 e de dommages et intérêts à la victime, pour son préjudice moral.
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