Un juste retour des choses, un soutien pour un maire.

La gendarmerie et les élus ruraux, des petites et pourquoi pas des grandes agglomérations sont en général solidaires.
Aussi aujourd'hui lorsqu'un élu d'une petite agglomération se fait outrager deux fois nous ne pouvons rester, nous les gendarmes, insensibles.
Les faits :

« Ses cheveux ont blanchi en quelques jours »

Lorsque la reine Marie-Antoinette fut extraite de son cachot pour être guillotinée, la foule fut médusée : ses longs cheveux châtains étaient devenus blancs, en quelques jours.

C'est ce qui est arrivé à Maurice Boisard, maire de Cousolre, une petite commune du Nord. Sa vie a basculé lorsque cet honnête homme a été traîné devant un tribunal comme un vulgaire délinquant.

Le 24 août 2010, Maurice Boisard, élu de sa commune depuis trente ans, sans étiquette, surprend un jeune en train d'escalader le grillage entourant les bâtiments municipaux.

Ce grillage est tout neuf. Il a coûté 10 000 euros, une somme importante pour un village de 2500 habitants. L'attitude du jeune est d'autant plus suspecte que tous les jeunes de la commune savent qu'une clé est à leur disposition pour pénétrer dans les lieux.

Mais surtout, il se trouve que ce jeune est le chef d'une petite bande qui, depuis longtemps, empoisonne la vie des habitants.

Selon la presse locale, ils parlent fort, tard et traficotent sous les fenêtres. Les habitants se plaignent, à tel point que le Maire a été obligé de prendre un arrêté municipal interdisant les rassemblements à certains endroits du village, comme dans les pays en guerre ! (Nous sommes pourtant dans l'Avesnois, une région rurale réputée tranquille).

En rétorsion, les jeunes multiplient les provocations, insultes, bris de vitres, bouteilles d'alcool jetées sur la chaussée. Des tags agressifs maculent les murs de la commune un peu partout. Les vasques de fleurs sont piétinées. Les plaintes affluent au commissariat... qui est trop débordé pour réagir.

Le Maire organise alors un voyage pour les jeunes de la commune, espérant leur montrer sa bonne volonté.

Rien n'y fait. Le 18 juin 2010, le jeune chef de bande vient ouvertement provoquer le maire et rigoler pendant la commémoration avec les anciens combattants. Il se « met ostensiblement devant sa voiture lorsqu'il va chercher son petit-fils à la sortie de l'école communale » raconte le chroniqueur judiciaire du Monde.

La tension est d'autant plus forte dans la commune que le prédécesseur de Maurice à la mairie de Cousolre a démissionné en 2006 après avoir été battu à coups de manche de pioche pour avoir refusé un droit de stationnement à un forain.

Alors, ce jour-là, le maire décide de ne pas laisser passer. Il sort de la mairie et exige du jeune qu'il descende immédiatement du grillage, le menaçant de « l'emmener au poste ».

Devant une douzaine de copains, le jeune rétorque qu'il veut aller chercher un ballon « C'est pas toi qui va m'empêcher de faire ce que je veux ». « Il m'a insulté, m'a traité de 'bâtard' » raconte le Maire. Celui-ci décide de réagir et lui administre une gifle.

L'adolescent sort de ses gonds, les insultes pleuvent – "Fils de pute, je vais niquer ta mère, attends si t'es un homme, je vais te tuer". Mettant ses menaces à exécution, il cherche d'abord à le frapper à coup de poing, puis rentre chez lui, prend deux couteaux qu'il glisse dans ses chaussettes et revient sur la place de la mairie !!!

Il s'en faut d'un cheveu que l'irréparable soit commis : seule l'intervention de ses « copains » permet d'éviter le drame.

Quand les parents du jeune apprennent ce qui s’est passé, leur réaction est d'aller... porter plainte contre le Maire pour « violence ».

Et voilà que la Justice, parfois si peu pressée de défendre les citoyens, se saisit immédiatement du dossier. Maurice Boisard se retrouve au Tribunal, à la barre des accusés.

La scène est surréaliste : le Procureur Bernard Beffy l'accuse de s’être organisé pour pouvoir fanfaronner devant la Cour, faire parler de lui et se faire passer pour une « victime » !

Le journaliste du Monde raconte :

"Vous vouliez le tribunal, parce que vous vouliez une tribune !", lui lance le procureur. Il s'en prend avec la même agressivité aux élus – pour la plupart des maires sans étiquette de petites communes et d'autres, sympathisants ou militants du PS – venus soutenir leur collègue et à leur "corporatisme un peu primaire". Il ironise avec lourdeur : "On voudrait savoir, Cousolre, c'est Chicago des années 30 ? Heureusement que vous n'êtes pas maire de Montfermeil, Monsieur Boisard !"
Et la charge continue, sur le même ton.
— Avez-vous mis en place un conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance ?
— Mais on est une commune de 2 500 habitants..., souffle le maire.
— Voulez-vous autoriser tous les maires de France à donner des gifles à leurs administrés, à rendre eux-mêmes la justice, à se voir confier des pouvoirs de shérif ?, poursuit le procureur.
A son banc, Maurice Boisard semble sonné. La voix du procureur résonne encore dans la salle : "Vous êtes quelqu'un de bien, et à 62 ans, vous êtes d'autant moins pardonnable de vous être laissé aller à un emportement contre un jeune de 16 ans, ces jeunes auxquels notre génération laisse si peu d'espoir... La jeunesse est insolente, turbulente, mais ce n'est pas une maladie !", tonne-t-il encore avant de requérir une peine de 500 euros contre le maire.

Deux semaines plus tard, la sanction tombe : le Tribunal a décidé d'aller plus loin encore que ne le réclamait le Procureur : non seulement il décide de condamner pénalement Maurice Boisart, qui se retrouve avec un casier judiciaire, mais il exige en plus qu'il verse 250 euros de dommages et intérêts au jeune voyou, et surtout de prendre à sa charge tous les frais de Justice !

L'assistance n'en croit pas ses oreilles. Maurice Boisart avait cru qu'il était de son devoir de « marquer une limite aux insultes à l’homme et à la fonction qu’il représente ».

Surtout, chacun réalise avec effroi que la Justice vient de retirer au Maire le peu d'autorité qu'il avait encore : « C'est une gifle qui coûte cher mais est-ce vraiment le plus important ? Si je suis condamné, les jeunes vont faire ce qu'ils veulent, les maires ne vont plus se retourner. On va faire jouer les assurances et puis c'est tout », déclare Maurice Boisart, ravagé. (La voix du Nord – 3 février)

Le constat est partagé par le maire PS de la commune voisine de Jeumont, dans le Nord, Benjamin Saint-Huile : « La sanction financière, on s'en moque (..). Le symbole, c'est vous, mesdames et messieurs les élus de la République, qui faites le choix de vous engager pour les autres. Quand vous aurez un problème, sachez qu'il faudra vous débrouiller, que l'institution judiciaire ne considérera pas que vous avez un statut particulier ».

Mais surtout, ce que vous devez savoir, c'est qu'en dehors de quelques réactions isolées, personne ne s'est exprimé publiquement pour défendre Maurice Boisart.

Aucune réaction massive n'a eu lieu dans la population, jusqu'à présent.

Le « jeune » va toucher son chèque, ses amis ricanent, Maurice Boisart est détruit. La fonction de Maire, en France, a perdu encore un peu de son prestige. D'autorité, il ne lui reste quasiment plus rien, et il est certain que, la prochaine fois qu'ils sont confrontés à des actes de vandalisme, l'ensemble des Maires de France se souviendront de ce qui est arrivé à leur collègue.

Tout ceci est inéluctable. Mais il reste un grand espoir :

L'affaire n'est pas tout à fait terminée. Maurice Boisart a fait appel.

Il y a une pétition à signer, je vous laisse le soin de faire ce que vous voulez et de rechercher le lien si vous voulez le faire, car en donnant suite à cette affaire ici je n'engage que moi et je soutiens par là même tous les élus de France.

Certes il aurait fallu, dans le cadre de la stricte application de la Loi, faire procéder à une intervention des forces de l'ordre et faire la procédure légale qui aurait coûté du temps de l'argent encombré le tribunal d'une affaire supplémentaire qui aurait été classé sans suite....

Mais là nous avons quelqu'un de solvable, qui lui peut payer les frais de justice.

Le maire est un OPJ, encore une fois, qu'il soit de la Police Nationale, qu'il soit de la Gendarmerie, qu'il soit de la Police Municipale, qu'il soit Maire, bref tout ce qui représente l'autorité, hormis certains magistrats, doit être mis au pilori de la justice devant une certaine jeunesse qui ne connaît pas même pas l'histoire de France, mais qui connaît que ses droits et certains articles du Code Pénal (qui leur profitent et s'ils n'en font pas état les adultes qui les entourent se chargent de les faire mettre à exécution, au lieu de leur apprendre le respect), et qui oublie que ces droits découlent d'abord de devoirs.
Le comble c'est que certains magistrats, qui se plaignent par ailleurs des carences de nos dirigeants pour leur donner les moyens de faire du travail correct, font de leur mieux pour annihiler la volonté des élus locaux pour leur apporter leur aide.

Il en est ainsi de cette France dont la devise "Liberté, égalité, fraternité" se liquéfie doucement mais surement dans la médiocrité.

C'est ainsi que des zones de non droit s'ouvrent même dans les campagnes.

Il eut été intéressant de voir la réaction de ce procureur si, au sortir du tribunal, le jeune en question avait craché sur son véhicule et en sa présence......

C'est fait pour la pétition.

fait aussi, j'espère que le reste de la population va soutenir cet élu de la République contre cette famille

Exemple de la justice qui se retranche uniquement derrière des textes de lois. Lamentable.
PETITION SIGNEE CE JOUR!!!!

Signée

signé et diffusé.

Elle est où cette pétition?

Belle initiative Provot !
Pétition signée .
Des parents qui démissionnent, une justice à plusieurs vitesses et voila un élu de la République brisé par la voix de la honte.
Soutien total à cet élu !

Sujet épineux.

Que penser d'un Gendarme qui aurait fait la même chose ? Aurait il été soutenu par ses confrères comme ce maire ?

Pour ma part, je ne signerai pas cette pétition.

Je ne prends parti ni pour le maire ni pour ce jeune.

Attention, cette pétition et ce texte dramatisant sont présentés par "l'Institut pour la Justice", qui contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, n'a rien d 'un "institut" de droit public. C'est une association purement privée, qui dispose de moyens, émanation de la "Droite Populaire", aile dure de l'UMP, des députés Ciotti et autres. Il a eu droit à des articles du Canard enchaîné, mais aussi sur bien des forums apolitiques, de magistrats, etc. Chacun fait ce qu'il veut, mais en cette période de campagne électorale, il vaut mieux être éclairé.
J'observe que ce déchaînement a lieu alors que la cour d'appel de Douai n'a pas encore statué, et que personne ne peut prédire ce qu'elle décidera....Nous avons là une pression manifeste sur la Justice, qui pourrait être contre-productive.
Cette baffe était un geste éducatif adapté aux circonstances.

Es tu sûr de cela ?

Car mon ma part, j'ai vu que la pétition avait été commise par Bernard DEBRE, ancien ministre, député de Paris !!

J'ai voulu poster sur son blog, mais bizarrement, mon écrit n'est pas passé !

Christian a écrit:

Es tu sûr de cela ?

Car mon ma part, j'ai vu que la pétition avait été commise par Bernard DEBRE, ancien ministre, député de Paris !!

J'ai voulu poster sur son blog, mais bizarrement, mon écrit n'est pas passé !

Oui Christian, c'est bien une pétition qu'a lancé l'institut pour la justice : http://petitions.institutpourlajustice.com/maire_cousolre/petition.html

La justice démissionne une fois de plus.

Une question : Qu'a décidé le procureur pour les insultes et les menaces de mort proférées à l'encontre du maire ?
Comme dh'ab non retenu. Et pourtant c'est bien ce qui a déclenché la baffe.

Pour les parents : Honte à eux, non seulement ils démissionnent mais en plus ils soutiennent un gamin délinquant qui grace à eux s'imaginera intouchable et qui un jour ou l'autre tuera quelqu'un comme il était décidé à le fire et pleureront après parce que le petit sera condamné .

Chacun doit donner des limites à ses rejetons. Cela a été mon cas pour mes enfants et je peux dire que bien que cela n'a pas toujours facileje n'ai jamais reculé.

Ceci n'est qu'un question d'education. Pour ma part le paternel était un gentil mais surtout inutile de venir se plaindre pour des broutilles et encore moins d'une punition sinon doublement systématique.

Pour le site justice , personnellement je n' y vois aucun probléme dans le cas présent et je signe la pétition .

Pour les habitants de la commune, bougez vous que diable. Je suis de la natif de la région et il y a encore quelques dizaines d'années les " branleurs" se seraient ramassés une raclée pour toutes les dégradations occasionnées à la commune. Alors soutenez vos élus une bonne fois pour toute. Exprimez à ces parents démissionnaires ce que vous pensez d'eux.

Je pense que dans le cas indiqué dans ce poste, le " branleur" se serait fait secouer simplement pour montrer à ses peittis copains que tout acte d'agrassion qu'il soit verbal ou autre se doit de recevoir une réponse. Cela aurait certainement produit une prise de conscience et surtout que toute décision doit s'assumer. Un mineur de 17 ans sait très bien ce qu'il fait. L'ordonnance de 1945 doit être revue de toute urgence.
Petit exemple : Acte identique en grande bretagne implquerait une décision tout autre avec casier judiciaire pour le jeune.

Le procureur aurait dû peut être tancer l'élu mais aussi le jeune et classer la plainte sans suite, où au minimum poursuivre le mineur pour injure et menace de mort à l'encontre du maire dépositaire de l'autorité publique . Juste équilibre de la justice ( Se rappelle-t-il ce qu'est la balance?)

Soutien sans faille pour ce maire dans le cas présent. Un bon comité de sur veillance des actions des jeunes et dépot de plainte systématique avec constitution de partie civile à chaque méfait et alors le calme reviendra rapidement. Ce ne sont pas aux assurances de payer mais aux parents de le faire pour leur rejetons s'ils ne veulent pas agir

Soutien à ce maire et j'ai signé.

Michel17 a écrit:

Christian a écrit:

Es tu sûr de cela ?

Car mon ma part, j'ai vu que la pétition avait été commise par Bernard DEBRE, ancien ministre, député de Paris !!

J'ai voulu poster sur son blog, mais bizarrement, mon écrit n'est pas passé !

Oui Christian, c'est bien une pétition qu'a lancé l'institut pour la justice : http://petitions.institutpourlajustice.com/maire_cousolre/petition.html

ok cela veut dire qu'il y a deux pétitions pour le même sujet

Y aurait'il de la récup ?

ce jour le 04 mars 2012 à 08H00 monsieur D... se présente à notre unité pour déposer plainte contre son voisin.
Les faits : le fils du voisin est venu récupérer hier un ballon de foot dans son jardin. Il a donc escaladé la clôture (2 mètres) Ce faisant, Mr D... a eu une altercation verbale avec le gamin ( 16 ans) car depuis des années, les faits se répètent. Le Gamin a été malpoli voir insultant. Excédé Mr D... a giflé le gamin.
Qques minutes après le père du gamin est ressorti en menaçant de mort M. D ...

qu'en pensez vous ?

Je fais un RJ, y'a pas de témoin.......

KORRIGAN29 a écrit:

Je fais un RJ, y'a pas de témoin.......

Et juste derrière mon boss m'engueule et exige que j'auditionne tout le monde et que j'appelle le parquet pour la réponse pénale.

Ben quoi! une buchette c'est sacré! pppffffff

Visiblement, il y en a qui n'en ont pas assez pris de coups de pied au c..

Mais les pires à blâmer ce sont les parents dans tout çà, car sans leur laxisme et leur incompétence à éduquer leur bambin, cet élu n'aurai pas agi ainsi en se mettant en danger pour quelqu'un qui ne le vaut certainement pas.

320 000 signatures de soutien en 4 jours. Il doit se sentir moins seul.

fait

Christian a écrit:

Es tu sûr de cela ?

Car mon ma part, j'ai vu que la pétition avait été commise par Bernard DEBRE, ancien ministre, député de Paris !!

J'ai voulu poster sur son blog, mais bizarrement, mon écrit n'est pas passé !

Tiens un autre discours de votre part m'aurait étonné. Nous avons a faire au Daniel Mermet de GC !!!!!

Pierre

La modération

Il serait de bon ton d'éviter des attaques personnelles. Merci de votre compréhension

Je n'ai pas mis de lien car seul un son de cloche est rapporté, à chacun de se faire son idée.
Pour ma part se sont les propos et la position du PR qui me font mal.
Pour certains délits (oui! des délits) il suffit d'un rappel à la Loi fait simplement par un OPJ ou un délégué au PR pour les classer alors que dans ce cas????
Une action, vers ce magistrat local, des élus de son TGI serait la bien venue.
J'ai bien une idée mais ici n'est pas le lieu pour en parler.
Je reste à disposition pour l'évoquer en MP.

no comment !!!!!!

Bonjour
Sans vouloir polémiquer.

Sur la saisine des gendarmes et de la justice.
Il me semble que c'est le maire qui a porté en premier l'affaire à la connaissance des gendarmes, déposé plainte et allé en justice. Il a par ailleurs obtenu la condamnation du jeune et 250 euros de dommages et intérets (tiens la même somme qu'il devra verser au dit jeune)...