Gendarmes Et Citoyens
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Créé le 1er avril 2007
 
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 prime au mérite pour...les préfets

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MessageSujet: prime au mérite pour...les préfets    prime au mérite pour...les préfets  - Page 2 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Lun 28 Juin 2010 - 11:23

Rappel du premier message :

Une prime au mérite pour les préfets!!!! ils vont vous envoyer au charbon !!!! préparez vous les gars !!! bon courage vous allez en avoir besoin

"""S'ils atteignent leurs objectifs, préfets et sous-préfets peuvent toucher de 41.000 à 66.000 euros de bonus...

Entre 41.000 et 66.000 euros. Le gouvernement a décidé depuis la fin de l'an dernier que les 126 préfets et 450 sous-préfets actuellement en poste en France pourraient chaque année toucher ces bonus en fonction de leurs résultats, et compterait l'appliquer à l'ensemble de la fonction publique, indique ce lundi matin Le Parisien.

Ces «superprimes» sont distribuées à ceux qui atteignent leurs objectifs de sécurité publique, de sécurité routière et d’aide à l’accès ou au retour à l’emploi. Si tous ces critères sont remplis, un sous-préfet peut toucher jusqu'à 41.000 euros pour et un préfet 66.000 euros, indique le quotidien. Des primes qui viennent s'ajouter au salaire, en moyenne 8.000 euros par mois pour un préfet, et compris entre 3.600 et 7.000 euros pour un sous-préfet selon son ancienneté.

Selon la sous-direction du corps préfectoral, «c'est un peu du système libéral que l’on introduit dans la fonction publique, mais ces primes sont encadrées et répondent à des règles de transparence et d’équité». Car les opposants au système dénoncent déjà les dangers potentiels de ces bonus au mérite, qui pourraient pousser les préfets à «mettre la pression pour faire baisser artificiellement les chiffres de la délinquance».""""
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clint
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MessageSujet: Re: prime au mérite pour...les préfets    prime au mérite pour...les préfets  - Page 2 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Jeu 1 Juil 2010 - 19:34

GENDSTAS a écrit:
............
Pour que le sens de mon message ne soit pas déformé ou détourné,
je rappelle ou précise que j'ai comparé les responsabilités du préfet
à celles des autres hauts fonctionnaires,...
............
Le haut fonctionnaire le mieux payé en France est le trésorier payeur général
par le jeu de primes ou pourcentages perçus sur les fonds qu'il gère.
Une fois bien assuré, il ne court aucun risque et il n'a pas un emploi de "sensibilité"
politique.
Pas plus un général de gendarmerie adjoint ou titulaire d'un service administratif.
.................

N'oublions pas les conservateurs des hypothèques dont la fonction, si bien rémunérée,
devrait être supprimée d'ici à 2013 ...
C'était, et c'est encore, l'exemple-type de la sinécure (pas seulement pour les amateurs de jeux !)...
http://www.irefeurope.org/content/conservateurs-des-hypoth%C3%A8ques-fin-d%E2%80%99un-statut-%C3%A9tabli-en-1799

En fait :
avec les TPG, conservateurs des hypothèques, directeurs d'administrations centrales,
ingénieurs TPE, hauts magistrats, les préfets ne sont pas les seuls hauts fonctionnaires
à bénéficier de bonnes grosses primes et autres avantages ...
http://www.acteurspublics.com/article/28-09-09/brouillard-persistant-sur-les-remunerations
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MessageSujet: Re: prime au mérite pour...les préfets    prime au mérite pour...les préfets  - Page 2 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Jeu 1 Juil 2010 - 20:27

Bon enfin vaec la rigueur pour tout le monde ça fait un peu désordre prime au mérite pour...les préfets  - Page 2 848633 prime au mérite pour...les préfets  - Page 2 91368
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GENDSTAS
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MessageSujet: Re: prime au mérite pour...les préfets    prime au mérite pour...les préfets  - Page 2 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Ven 2 Juil 2010 - 3:45

Komugi chan a écrit:
[font=Verdana]

GENDSTAS a écrit:
En comparaison, le préfet doit assumer la responsabilité de l'ensemble des évènements et dysfonctionnements sur son département. Il est le représentant de la plupart des ministres. Au passage, c'est lui qui autorise l'usage des armes au maintien de l'ordre ou lors d'une prise d'otages. Parmi ses avantages, il a un logement de fonction (luxueux) mais également une valise à portée de main car si les choses tournent mal, il n'a pas un mois pour déménager mais 48 h 00.
En ce qui concerne la charge de travail, même les gendarmes des brigades les plus chargées partiraient en courant.


[font=Verdana]J'ai en mémoire le fait que lors du sommet de l'OTAN à Strasbourg, certains gendarmes mobiles sont restés plus de 24 heures sur place, sans même une bouteille d'eau. Je doute que les prefets soient traités de cette façon.

J'avoue que ce genre de rapprochement d'idées me laisse perplexe. Quel rapport ? Je pense qu'il doit me manquer des informations. N'y avait-il pas de gradés et d'officiers de gendarmerie pour commander les troupes à Strasbourg ?
Pour avoir passé de nombreuses heures et quelques nuits dans les PC crise préfectoraux, je peux vous assurer que l'intendance au profit des participants, du moins au plus gradé, a toujours été à la hauteur.

Komugi chan a écrit:
[font=Verdana]
GENDSTAS a écrit:
Pour en revenir à la prime des préfets, j'admets que cette décision est une maladresse dans le contexte économique actuel. Mais ne parler que du montant de la prime sans en considérer le contexte n'est pas objectif et n'entraîne que des réflexions stériles.


En fait, c'est ce système de primes qui me parait discutable: je, vous, nous sommes payés pour faire un travail donné, et le faire du mieux que nous le pouvons. Je ne vois pas pourquoi vous, moi ou quiconque toucherions des primes par dessus le marché; cela signifierait que ceux qui n'en touchent pas ne font pas leur travail, ou que leur salaire repose sur leur seul statut, indépendamment de leurs capacités. Je ne sais pas ce qu'il en est de votre côté, mais du mien, si je ne fais pas mon travail correctement, croyez vous que je vais le garder ?

Etes-vous dans le public ou dans le privé ? Si vous avez un statut de la fonction publique, je m'incline bien bas car c'est la première fois que je découvre que dans une catégorie professionnelle il n'y a pas de personnels posant problème.
Je ne dois pas être le seul à pouvoir témoigner sur ce forum, qu'en gendarmerie, comme dans toute la fonction publique, il y a un gros problème d'équité entre les personnels faisant correctement leur métier (et parfois très bien) et ceux qui le font médiocrement voire très mal. Pour les personnels méritants qui ne peuvent espérer une promotion pour des raisons de statut, il y a une réelle frustration à ne pas être mieux payé qu'un fainéant.
Petite anecdote pour rester dans le sujet, lors d'une réunion, un préfet relevant une grossière erreur commise par un personnel de la gendarmerie, le commandant de groupement qui avait son franc parler, lui a répondu que c'était malheureusement le résultat de nos 10% de c..s. Le préfet, qui n'avait rien d'un plaisantin lui a répondu vous avez bien de la chance, chez-nous c'est 20%.

Komugi chan a écrit:
[font=Verdana]
GENDSTAS a écrit:
Quant à la comparaison avec le RSA, on pourrait aussi bien dire que dans le contexte actuel, il faut supprimer toutes les primes des fonctionnaires...


Là je ne vous suis pas: je ne vois pas la relation entre le RSA et les primes des fonctionnaires. Ce n'est pas parce que des gens privés de travail touchent 400 € par mois qu'il faudrait supprimer les rémunérations versées pour l'ancienneté, le travail de nuit, etc... Il n'y a aucun rapport.
Pas plus qu'il n'y a de rapport entre le RSA, une indemnité et les primes qu'elles soient du préfet, des gendarmes ou des autres fonctionnaires.
Même si les conditions d'attribution sont discutables, les primes au mérite existent depuis quelques années dans la gendarmerie et dans la police. Faut-il les supprimer pour augmenter le RSA ?

Komugi chan a écrit:
- Je crains que les préfets ne soient pas pas embauchés pour être géniaux, mais pour appliquer des politiques et des consignes venues d'en haut.[/font">
- Diminuer les effectifs et les moyens de la gendarmerie ne me parait pas la meilleure méthode pour faire baisser la délinquance ni les accidents. A en croire ce que disent les gendarmes sur ce forum de leurs conditions de travail, et les policiers dans la plupart des reportages qui leurs sont consacrés dans les média, ces conditions se dégradent. Voir actuellement l'augmentation du nombre d'agressions contre les forces de l'ordre, l'insécurité à laquelle ils sont confrontés tous les jours ainsi que celle de la population. Cette dégradation générale est la conséquence de la politique de sécurité appliquée depuis un certain nombre d'années. Et personnellement, je ne crois pas que l'hypothèse qu'un préfet trouve une méthode pour enrayer cette dégradation sans moyen et sans personnel soit valide ni probable, ni envisageable. Autant attendre d'une cuisinière qu'elle apprête un diner de gala en s'approvisionnant dans un hard discount. Et, quelques soient les compétences et les capacités des préfets, ce ne sont que des hommes, et le plus bel homme du monde ne peut donner que ce qu'il a. En revanche, qu'ils touchent cette prime pour imposer aux citoyens, contre vents et marrées, la vie qui va avec ces diminutions de moyens et d'effectifs me parait plus probable.

Je croyais que les jugements de valeur c'était pour moi !
Je ne vais pas relancer la polémique sur ce point mais je vous invite, si cela est possible dans votre branche, à demander, dans le cadre de la formation professionnelle, un stage au sein d'une grosse préfecture.
En ce qui concerne l'insécurité, dans ce qui est dit, il y a beaucoup de vrai, mais également beaucoup de retenue pour ne froisser personne. Si vous voulez plus d'explications, je peux vous en donner en M.P.

Komugi chan a écrit:
[font=Verdana]

[font=Verdana]Ne croyez vous pas que si un préfet a, par son action, économisé un mort sur la route, il ne fait pas tout simplement son travail ? S'il fallait donner une prime au personnel soignant, médecins inclus, chaque fois qu'une vie est économisée, les professionnels de santé seraient milliardaires. Idem pour un OPJ chaque fois qu'il résout une enquête. Cela fait partie du travail, nous sommes formés et payés pour ça. Si vous attribuez des primes chaque fois qu'un fonctionnaire fait son travail, vous ruinez le pays. Cela n'a pas lieu d'être, que ce soit pour les agents de base ou les "hauts" fonctionnaires. Avec de telles primes, le déficit des services publics n'a rien d'étonnant.

Mais une partie du problème est bien là. Personne ne peut aujourd'hui, dans le maquis des primes de la fonction publique, dire ce qui a encore lieu d'être ou devrait être supprimer. Comme il est impossible de diminuer un revenu, que reste-t-il comme solution ?


Komugi chan a écrit:
Vous balayez cette question de l'augmentation des suicides d'un revers de main avec une parfaite désinvolture. Je ne pense pas que cet état d'esprit conviennent pour traiter cette question, qui repose en fin de compte sur la valeur de la vie humaine dans ce pays. [/font">
Vos certitudes fondées sur la séparation des facteurs de suicides (causes personnelles opposées aux causes professionnelles) ne correspondent pas à ce qui se passe dans la tête des gens ni à ce qu'ils vivent dans la vie de tous les jours : une dégradation des conditions de travail engendre très souvent une dégradation psychique (voir le document de la médecine du travail sur les techniques de harcèlement professionnel et leurs conséquences à http://pagesperso-orange.fr/christian.crouzet/smpmp/images-SMT/Harcelement.pdf ) ; une dégradation psychique entraine très souvent des perturbations dans la vie des couples : les gens sont anxieux, se déchargent des tensions au travail dans leur vie familiale, au détriment de leur conjoint et de leurs enfants. Dans ces cas, la dégradation de la vie personnelle et familiale est une conséquence de la dégradation de la vie professionnelle, et non l'inverse.

Les suicides professionnels ne sont pas une fiction ni une légende urbaine. Il est regrettable qu'il n'y ait pas de statistique officielle fiable et accessible à tous à ce sujet dans ce pays. Je ne parle pas des statistiques truquées, qui sont de fausses cartes qui peuvent avoir une utilité dans un contexte d'objectifs politiciens ou économiques, mais sont dépourvues de fiabilité pour autant qu'on cherche à s'orienter correctement en fonction de la réalité du terrain. Effectivement, non seulement personne n'a toutes les cartes en main, mais en plus en matière de suicide chez les fonctionnaires, il n'y a pas de carte du tout. A partir de là, il est facile de dire qu'on ne peut pas en parler.

En conséquence, en l'absence de carte fiable, je préfère me référer aux faits, à travers ce qu'en disent les gens qui y sont directement confrontés et qui parlent de ce qu'ils connaissent : voir les propos des policiers du commissariat de Tours au sujet du suicide de leurs collègues en 2008 : Du côté des forces de l'ordre : SOS détresse policiers (28 février 2008 ).

Pour ne parler que de ce que je connais, ce qui est plus sûr, à savoir des faits auxquels j'ai été confrontée et que j'ai constatés personnellement, la mort d'une quinzaine de collègues, dont la moitié par suicides, dans le cadre d'un petit hopital psychiatrique comprenant un effectif d'une centaine d'infirmiers, reconnaissez-moi le droit de m'interroger sur leur origine. Je n'inclue pas les gens qui ont été éjectés par le biais de dénonciation calomnieuses parce qu'ils privilégiaient la qualité des soins à des objectifs économiques, ni ceux qui, nombreux, ont terminé leur carrière en longue maladie pour dépression, mais je suppose que ces éléments seraient également à prendre en considération par quelqu'un si enquêterait sur le nombre de ces morts.

Je n'ai pas d'explication toute faite à ce sujet, ni aucun a priori idéologique: certains décès n'avaient effectivement rien à voir avec un contexte professionnel (accident, maladie). Les faits dont je parle n'ont rien à voir avec le gouvernement actuel, et je n'ai aucune étiquette politique. Je cherche simplement à comprendre pourquoi un tel taux de mortalité, dont il me paraitrait présomptueux de dire qu'est le seul fait du "hasard". Je ne cherche pas un ni des coupables, mais la compréhension des facteurs et des mécanismes qui ont abouti à une telle situation, afin de les connaître, de les comprendre, et d'éviter de les reproduire.

J'ignore si le taux de mortalité est aussi important parmi vos collègues, mais je suppose que si c'était le cas, vous vous interrogeriez également à ce sujet. N'est-ce pas directement notre sécurité dont il est question ici ? La question de facteurs susceptibles de menacer la vie des citoyens n'entre-t-elle pas dans le domaine de la sécurité, au même titre que la délinquance ou les accidents de voiture ? Il me semble qu'il est possible de la traiter plus constructivement et plus efficacement qu'en qualifiant le sujet de "stérile, imparable et malsain", ce qui au bout du compte ressemble à une excuse pour éviter d'en parler.

Pourquoi ai-je dit qu’il était malsain de parler du suicide : il suffit de constater ce qu’il s’est passé à France Télécom ou aujourd’hui dans les écoles, plus vous parlerez de suicide et ferez du battage, plus les gens fragiles seront incités à passer à l’acte.
Dès le début de ma carrière, j’ai pu observer qu’ il y a des périodes qui rendent les gens fragiles plus enclins à passer à l’acte, la période des fêtes ou des vacances notamment. Mais, constat de terrain, dès qu’un suicide se commettait dans un village tranquille, il était très fréquent qu’il soit immédiatement accompagné d’un ou deux autres. Encore cette semaine, battage médiatique sur un suicide d’adolescent, et deux morts de plus.
Je ferais le même parallèle avec les pyromanes. En début de saison sèche, les pyromanes ne se réveillent pas spontanément. Mais dès qu’un incendie accidentel se produit et bien sûr est médiatisé, comme par magie les incendies criminels redémarrent.
Puisqu’il faut donner un peu plus de précision, voici un exemple bien concret. A une période assez lointaine, alors qu’il n’était pas encore à la mode de parler des violences urbaines ou des statistiques, les syndicats policiers sont montés au créneau en raison d’une vague de suicides dans toute la France. Médiatisation du problème, menaces de mobilisation syndicale et bien sûr pratiquement un nouveau suicide annoncé chaque semaine. Et soudain la catastrophe, trois suicides la même semaine dans le même commissariat !!! Déplacement du ministre de l’Intérieur en catastrophe, propos lénifiants d’usage, belles promesses et puis….. plus rien. Les syndicats ne se plaignent plus et la presse ne parle plus des suicides de policiers.
J’ai toujours été, comme vous-même, curieux de comprendre ce type de phénomènes et connaissant très bien la ville du triple suicide, je suis allé aux renseignements au plus près.
Il aurait été plaisant d’expliquer cette soudaine guérison par la grâce d’un ministre thaumaturge. Mais la réalité était beaucoup plus triviale. Disons simplement que certains ont préféré la justice divine à la justice terrestre…
Vous n’ignorez probablement pas qu’une enquête est diligentée pour chaque suicide. Comment voulez-vous que l’on révèle les éléments de telles affaires ? Il y aurait plus de mal à faire aux familles que de justice à rendre aux victimes.
Personnellement, jeune gendarme, j’ai dissimulé à la veuve éplorée le dernier petit mot laissé par le premier suicidé que je venais de dépendre : « Tu m’as assez fait ch…r maintenant c’est mon tour ».
Il y a plus poétique comme testament.
Alors ma réponse ce n’est pas de la désinvolture mais une simple remarque. Je ne nie pas le harcèlement professionnel ou les difficultés relationnelles dans les milieux professionnels mais je constate qu’aujourd’hui il est politiquement ou syndicalement correct de ne ramener les suicides qu’à leur seul aspect professionnel.
Croyez-vous que les syndicats de France Télécom ne feraient pas encore un bruit terrible dans les médias s’ils étaient capables de prouver la responsabilité pleine et entière de l’employeur ne fût-ce que pour une demi-douzaine de cas ? Et il ne manquerait pas de juges pour les accompagner.
En ce qui concerne la gendarmerie, en retraite depuis trois ans, j’ai passé mes dernières années de service dans de très gros départements. Dans mon dernier poste, en cinq ans, dans un département où l’activité des gendarmes est une des plus importantes de France et les effectifs parmi les moins adaptés à la charge de travail : une tentative de suicide pour raisons familiales avérées…
Le taux de suicides en gendarmerie est annoncé supérieur à la moyenne nationale. Je me répète mais parmi les différents cas de suicides que j’ai eu à connaître dans le milieu de la gendarmerie, aucun n’avait pour cause les conditions de travail.
Je vais finir par la leçon que des médecins militaires m’ont donné il y a bien longtemps et que j’ai pu vérifier dans 90 à 95 % des cas :
Le suicide a 4 causes :
- La famille ;
- La santé ;
- Le travail ;
- Les revenus
Une cause seule n’entraîne généralement pas le suicide mais il y a danger lorsque 3 causes sont réunies.
Ceci explique la fréquence des suicides chez les alcooliques : l’alcool entraînant évidemment des problèmes au niveau du couple et en cas de violences, des problèmes judiciaires peuvent survenir ; la santé se dégrade, les difficultés professionnelles ne tardent pas et il y a souvent des difficultés financières. Les quatre causes étant réunies, le danger est extrême.
Pour les personnes âgées, une maladie incurable ou la peur d’une opération peut entraîner le suicide. Pour les adolescents, une simple déception peut suffire.
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MessageSujet: Re: prime au mérite pour...les préfets    prime au mérite pour...les préfets  - Page 2 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Ven 2 Juil 2010 - 3:56

emmanuel.f a écrit:
Compte tenu du contexte actuel , c'est carrément de l'indécence.
On nous bassine avec la rigueur budgétaire , pensons aussi à tous ces ouvriers qui se font virer à tour de bras et ainsi de suite......
On se demande si le gouvernement ne fait pas tout pour inciter à la subversion!!
Ha pardon j'oubliais on a aussi notre part du gâteau , j'ai pris 0,5% d'ISSP....

Voilà bien la preuve, vous vous goinfrez ! Ma seule consolation comme retraité c'est que quelque part, vous travaillez pour payer ma retraite, alors je vous souhaite une longue, très longue et prospère carrière .......

Je pense à écrire à qui vous savez pour une suggestion qui me parait intéressante : suppression des primes mais rétribution des gendarmes sur les amendes données.
Il y a une vingtaine d'années, j'avais reçu en stage des gendarmes motocyclistes d'Andorre. Leur salaire de base était supérieur à celui d'un gendarme français et ils touchaient en plus 10% sur toutes les amendes. Étrangement, ils étaient régulièrement insultés par les contrevenants....
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MessageSujet: Re: prime au mérite pour...les préfets    prime au mérite pour...les préfets  - Page 2 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Sam 3 Juil 2010 - 12:15

mange du grain a écrit:
travailler plus pour gagner plus. il y a longtemps que l'on sait qui travaille plus et qui gagne plus. mais ce qui m'écœure le plus c'est le montant des primes pour des gens grassement payés. c'est la méthode actuelle d'un gouvernement qui gouverne et donne aux plus riches et méprise les plus pauvres qui eux ont juste le droit de travailler et se taire. et le pire c'est que l'on va continuer à travailler pour que ces messieurs touchent leur prime. comme d'hab...
mange du grain

Partant de çà, on fait quoi maintenant, Nous, à notre petit niveau ?? ... Et bien, privons le Préfet, le Cdt de Gpt et le Cdt de Cie de leurs primes (...car chez moi, "ils" l'ont tous eux les officiers qui sont méritants au détriment de gars comme moi qui se "cassait le c..." sur le terrain toute la sainte journée ! ... Plus maintenant, je vous rassure !). C'est simple, il faut "taper la où çà fait mal" : les stat !
Plus de PV ou TA (...sauf nécessité absolue !), plus de dépistages alcoo dans les BS (...pas en vrai mais juste sur le compte-rendu de service !), et cessons d'alimenter la stat de l'unité "+ 1 arrestation, + 1 dépistage, + 1 ADN"... Je pense que çà va forcément provoquer quelque-chose...
Maintenant, un seul petit détail : il faut se montrer ... SOLIDAIRES ! (... c'est pas forcément gagné !)
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MessageSujet: Re: prime au mérite pour...les préfets    prime au mérite pour...les préfets  - Page 2 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Sam 3 Juil 2010 - 12:22

Komugi chan a écrit:
GENDSTAS a écrit:
Il ne me parait pas choquant qu'un haut fonctionnaire qui a de vraies responsabilités touchent des primes conséquentes.

Parce que les gendarmes, ou les policiers, ou les infirmiers, ou les instits, etc..., ils n'ont pas de "vraies" responsabilités peut-être ? Et pour ce qui est des risques inhérents à leur travail (agressions, taux de suicides professionnels, etc...) d'après toi, lesquels sont les plus élevés ? Ceux des préfets ou des gendarmes et policiers de base ? Taux d'agressions et de suicides chez les prefets ?

GENDSTAS a écrit:
Vous semblez ignorer que depuis toujours, les financiers de l'Etat sont "gavés" de primes à des taux parfois illégaux.
Et que représente cette prime par rapport aux primes des footballeurs ou celles des traders ?

Tu ne compares qu'avec des primes parfaitement injustes par rapport à l'utilité de ces gens pour le pays : qui est le plus utile : les footballeurs, les traders ou les policiers-gendarmes-infirmiers-enseignants, etc. ? Un pays peut se passer de traders et de footballeurs, mais beaucoup moins des gens qui exercent des fonctions indispensables.

Et que représente t-elle par rapport à un RSA, à savoir ce que touchent des gens privés du droit de gagner leur vie avec leur travail ? 40 000 € = 100 mois de RSA = + de 8 ans !!!!!!!!!!!!!

Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789:
Article I. Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.

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MessageSujet: Re: prime au mérite pour...les préfets    prime au mérite pour...les préfets  - Page 2 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Sam 3 Juil 2010 - 19:16

En gendarmerie, la prime au mérite fait débat chaque année, je vois que pour les autres administrations, c'est pareil.....et qu'au final, ne vous inquitez pas, les préfets auront leurs primes....
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MessageSujet: Re: prime au mérite pour...les préfets    prime au mérite pour...les préfets  - Page 2 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Dim 4 Juil 2010 - 2:38


GENDSTAS a écrit:
[face=Verdana]br]

Etes-vous dans le public ou dans le privé ? Si vous avez un statut de la fonction publique, je m'incline bien bas car c'est la première fois que je découvre que dans une catégorie professionnelle il n'y a pas de personnels posant problème.
Je ne dois pas être le seul à pouvoir témoigner sur ce forum, qu'en gendarmerie, comme dans toute la fonction publique, il y a un gros problème d'équité entre les personnels faisant correctement leur métier (et parfois très bien) et ceux qui le font médiocrement voire très mal. Pour les personnels méritants qui ne peuvent espérer une promotion pour des raisons de statut, il y a une réelle frustration à ne pas être mieux payé qu'un fainéant.
Petite anecdote pour rester dans le sujet, lors d'une réunion, un préfet relevant une grossière erreur commise par un personnel de la gendarmerie, le commandant de groupement qui avait son franc parler, lui a répondu que c'était malheureusement le résultat de nos 10% de c..s. Le préfet, qui n'avait rien d'un plaisantin lui a répondu vous avez bien de la chance, chez-nous c'est 20%.
[/face]
[face=Verdana]br]J'ai expérimenté le public pendant 15 ans et demie, et le privé depuis. J'ignore sur quelle base et sur quels critères vous portez des jugements si globaux sur "le personnel", mais je peux vous dire que si incompétences il y a, elles sont partagées par tous les échelons, y compris le plus élevé . Je veux parler des "gestionnaires" privés qui produisent en matière de gestion dudit personnel des modélisations irréalistes, inapplicables, basées sur des méthodes tenant souvent du sectaire, dépourvues de toute scientificité, généralisées à toutes la fonction publique, qui nous coûtent les yeux de la tête, et qui n'ont pas lieu d'être dans la mesure où les ministres européens ont déjà réalisé un tel travail, qu'ils ont été payés pour réaliser, et qui sont mises gratuitement à disposition des différents gouvernements.[/face]
[face=Verdana]br]Donc je suppose que si vous n'êtes pas satisfaits du travail au bout de la chaine, le plus efficace serait d'intégrer ces gestionnaires dans la carte du terrain dont vous parlez, et de voir si, en l'état actuel des choses, nous ne pourrions pas nous passer de leurs services. Leurs exigences concernant les montants de leurs contrats sont bien au dessus de nos moyens. Notez bien que je n'ai rien contre eux, ce sont certainement des gens charmants. Mais nous n'avons manifestement pas les mêmes intérêts, et comme l'argent public est le notre, et qu'ils sont pour tout dire, à notre service, c'est bien nous que la question concerne au premier chef.[/face][face=Verdana]br]
Maintenant je n'ai jamais dit que le travail était toujours bien fait, j'ai émis ma façon de voir les choses en ce qui me concerne; ce que j'ai dit là n'engage que moi.

GENDSTAS a écrit:

Pas plus qu'il n'y a de rapport entre le RSA, une indemnité et les primes qu'elles soient du préfet, des gendarmes ou des autres fonctionnaires.
Même si les conditions d'attribution sont discutables, les primes au mérite existent depuis quelques années dans la gendarmerie et dans la police. Faut-il les supprimer pour augmenter le RSA ?
[/face]

[face=Verdana]br]J'avoue que, d'après ce que j'ai vécu dans la santé, nous n'envisageons pas les choses de la même façon que vous concernant les primes et autres avantages. A dire vrai, je n'en ai jamais discuté avec une collègue, et pour tout dire, je crois que c'est le cadet de nos soucis. Je conçois que cela puisse paraître étrange, mais c'est peut-être la nature du travail qui veut ça, et qui nous amène à évaluer les choses en fonction de leur utilité et de leur urgence sur un plan humain. Mais je comprends très bien qu'on puisse voir les choses différemment. Cela me semble avoir moins d'importance que chez vous. [/face]

GENDSTAS a écrit:
Je croyais que les jugements de valeur c'était pour moi !
Je ne vais pas relancer la polémique sur ce point mais je vous invite, si cela est possible dans votre branche, à demander, dans le cadre de la formation professionnelle, un stage au sein d'une grosse préfecture.


Si c'était dans mes possibilités, je pense que ce serait une très bonne idée, je trouverais probablement cela passionnant. Malheureusement, la formation professionnelle, à mon grand âge, est du domaine de l'inaccessible, et je dois dire que celles qui sont proposées hors de la formation incendie se limitent généralement aux "transmissions ciblées", au "dossier de soin", quand ce n'est pas la PNL et autres billevesées. Alors une stage au sein d'une préfecture ........

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MessageSujet: Re: prime au mérite pour...les préfets    prime au mérite pour...les préfets  - Page 2 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Dim 4 Juil 2010 - 5:05

Bonsoir,
Je n'ai jamais écrit que "globalement le personnel est incompétent". Mais j'ai dit, et constaté, que partout où je suis passé et dans tous les services ou entreprises que j'ai côtoyé - et à tous les échelons car je n'ai jamais parlé exclusivement de la base - il y a des incompétents ou des gens à la traîne, de même qu'il y a toujours des gens excellents, très bons ou moyens.
Je n’ai rien découvert ni inventé, puisque ce phénomène a fait l’objet d’études et de modélisations internationales (les fameuses courbes…).

Quant au rôle des préfets, nous ne pourrons pas nous entendre car vous les jugez sur les apparences sans savoir ce qu’ils font. Entre autres tâches, s’ils n’existaient pas, les directives gouvernementales ne seraient pas mises en œuvre et adaptées à l’échelon local, il n’y aurait pas de coordination entre les différentes administrations, il n’y aurait pas de contrôle des administrations et des collectivités locales, pas de contrôle des activités privées soumises à autorisation, pas d’action coordonnée dans la lutte contre la délinquance ou l’insécurité routière, pas de coordination et d’organisation des administrations en cas de crise. Il n’y aurait personne pour coordonner la lutte contre le terrorisme, les calamités, pour organiser et gérer les grands évènements, pour prévenir les risques sanitaires, économiques, technologiques, les atteintes à l’environnement, etc. Voilà bien des gens fort inutiles.

Le problème des primes en gendarmerie est récent. Les gendarmes ont une solde de base et des indemnités liées aux risques ou aux contraintes du statut militaire. Les primes de résultat sont attribuées à l'initiative du commandement local, c'est à dire que c'est un peu n'importe quoi puisque les critères d'attribution sont différents d'un département à l'autre et d'un service à l'autre.
Certains l'ont par service ou par unité, et elle peut être partagée sur deux ans, d'autres reçoivent une prime individuelle.
Le montant attribué peut également varier. Comme souvent, les services administratifs proches du décideur sont mieux servis que les unités de terrain ce qui provoque de nombreuses frustrations.
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MessageSujet: Re: prime au mérite pour...les préfets    prime au mérite pour...les préfets  - Page 2 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Dim 4 Juil 2010 - 5:14

GENDSTAS a écrit:
Bonsoir,
Je n'ai jamais écrit que "globalement le personnel est incompétent". Mais j'ai dit, et constaté, que partout où je suis passé et dans tous les services ou entreprises que j'ai côtoyé - et à tous les échelons car je n'ai jamais parlé exclusivement de la base - il y a des incompétents ou des gens à la traîne, de même qu'il y a toujours des gens excellents, très bons ou moyens.
Je n’ai rien découvert ni inventé, puisque ce phénomène a fait l’objet d’études et de modélisations internationales (les fameuses courbes…).

Quant au rôle des préfets, nous ne pourrons pas nous entendre car vous les jugez sur les apparences sans savoir ce qu’ils font. Entre autres tâches, s’ils n’existaient pas, les directives gouvernementales ne seraient pas mises en œuvre et adaptées à l’échelon local, il n’y aurait pas de coordination entre les différentes administrations, il n’y aurait pas de contrôle des administrations et des collectivités locales, pas de contrôle des activités privées soumises à autorisation, pas d’action coordonnée dans la lutte contre la délinquance ou l’insécurité routière, pas de coordination et d’organisation des administrations en cas de crise. Il n’y aurait personne pour coordonner la lutte contre le terrorisme, les calamités, pour organiser et gérer les grands évènements, pour prévenir les risques sanitaires, économiques, technologiques, les atteintes à l’environnement, etc. Voilà bien des gens fort inutiles.

Le problème des primes en gendarmerie est récent. Les gendarmes ont une solde de base et des indemnités liées aux risques ou aux contraintes du statut militaire. Les primes de résultat sont attribuées à l'initiative du commandement local, c'est à dire que c'est un peu n'importe quoi puisque les critères d'attribution sont différents d'un département à l'autre et d'un service à l'autre.
Certains l'ont par service ou par unité, et elle peut être partagée sur deux ans, d'autres reçoivent une prime individuelle.
Le montant attribué peut également varier. Comme souvent, les services administratifs proches du décideur sont mieux servis que les unités de terrain ce qui provoque de nombreuses frustrations. Étonnamment, les grands chefs s'attribuent leurs primes. J'espère qu'à l'avenir, le préfet accordera les primes des commandants de groupement...
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MessageSujet: Re: prime au mérite pour...les préfets    prime au mérite pour...les préfets  - Page 2 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Lun 5 Juil 2010 - 0:23

GENDSTAS a écrit:
Quant au rôle des préfets, nous ne pourrons pas nous entendre car vous les jugez sur les apparences sans savoir ce qu’ils font.
J'ai du mal m'exprimer car je n'avais pas du tout l'intention de juger sur le rôle des préfets, sur lequel je ne connais pas assez de choses pour pouvoir en parler. Ma réponse au sujet de votre idée de formation en préfecture, que j'ai trouvée vraiment intéressante, n'était pas ironique; elle n'était pas en rapport avec les préfets, mais traitait des formations dans la santé.
Une précision: je ne continue pas cet échange dans un état d'esprit polémique, mais parce que les sujets que vous y abordez me paraissent importants en raison de leurs conséquences dans notre vie de tous les jours au travail, et qu'il me semble qu'il peut nous permettre d'avancer.
Autre précision: j'ai eu un problème hier soir en postant le dernier post : seule la moitié s'est affichée, j'ai tenté plusieurs fois en vain, et j'ai abandonné car il était 2 heures du matin. Comme j'ai le temps aujourd'hui, je continue ce que je voulais dire :

GENDSTAS a écrit:
Mais une partie du problème est bien là. Personne ne peut aujourd'hui, dans le maquis des primes de la fonction publique, dire ce qui a encore lieu d'être ou devrait être supprimer. Comme il est impossible de diminuer un revenu, que reste-t-il comme solution ?
??????????????? Mais IL N'Y A PAS DEUX SOLUTIONS OPPOSEES, IL Y A UNE MULTITUDE DE POSSIBILITES !!!!!!!!!! A commencer par remettre en question le postulat qu'il n'est possible de gagner de l'argent qu'en le prenant à quelqu'un d'autre !!!!!!!!!!!!! Déjà si les systèmes nerveux de nos dits gestionnaires pouvaient comprendre ça, je n'aurais pas perdu mon temps.
GENDSTAS a écrit:
Pourquoi ai-je dit qu’il était malsain de parler du suicide : il suffit de constater ce qu’il s’est passé à France Télécom ou aujourd’hui dans les écoles, plus vous parlerez de suicide et ferez du battage, plus les gens fragiles seront incités à passer à l’acte.
Dès le début de ma carrière, j’ai pu observer qu’il y a des périodes qui rendent les gens fragiles plus enclins à passer à l’acte, la période des fêtes ou des vacances notamment. Mais, constat de terrain, dès qu’un suicide se commettait dans un village tranquille, il était très fréquent qu’il soit immédiatement accompagné d’un ou deux autres. Encore cette semaine, battage médiatique sur un suicide d’adolescent, et deux morts de plus.
Je ferais le même parallèle avec les pyromanes. En début de saison sèche, les pyromanes ne se réveillent pas spontanément. Mais dès qu’un incendie accidentel se produit et bien sûr est médiatisé, comme par magie les incendies criminels redémarrent.
Puisqu’il faut donner un peu plus de précision, voici un exemple bien concret. A une période assez lointaine, alors qu’il n’était pas encore à la mode de parler des violences urbaines ou des statistiques, les syndicats policiers sont montés au créneau en raison d’une vague de suicides dans toute la France. Médiatisation du problème, menaces de mobilisation syndicale et bien sûr pratiquement un nouveau suicide annoncé chaque semaine. Et soudain la catastrophe, trois suicides la même semaine dans le même commissariat !!! Déplacement du ministre de l’Intérieur en catastrophe, propos lénifiants d’usage, belles promesses et puis….. plus rien. Les syndicats ne se plaignent plus et la presse ne parle plus des suicides de policiers.
J’ai toujours été, comme vous-même, curieux de comprendre ce type de phénomènes et connaissant très bien la ville du triple suicide, je suis allé aux renseignements au plus près.
Il aurait été plaisant d’expliquer cette soudaine guérison par la grâce d’un ministre thaumaturge. Mais la réalité était beaucoup plus triviale. Disons simplement que certains ont préféré la justice divine à la justice terrestre…
Vous n’ignorez probablement pas qu’une enquête est diligentée pour chaque suicide. Comment voulez-vous que l’on révèle les éléments de telles affaires ? Il y aurait plus de mal à faire aux familles que de justice à rendre aux victimes.
Personnellement, jeune gendarme, j’ai dissimulé à la veuve éplorée le dernier petit mot laissé par le premier suicidé que je venais de dépendre : " Tu m’as assez fait ch…r maintenant c’est mon tour ".
Il y a plus poétique comme testament.
Alors ma réponse ce n’est pas de la désinvolture mais une simple remarque. Je ne nie pas le harcèlement professionnel ou les difficultés relationnelles dans les milieux professionnels mais je constate qu’aujourd’hui il est politiquement ou syndicalement correct de ne ramener les suicides qu’à leur seul aspect professionnel.
Croyez-vous que les syndicats de France Télécom ne feraient pas encore un bruit terrible dans les médias s’ils étaient capables de prouver la responsabilité pleine et entière de l’employeur ne fût-ce que pour une demi-douzaine de cas ? Et il ne manquerait pas de juges pour les accompagner.
En ce qui concerne la gendarmerie, en retraite depuis trois ans, j’ai passé mes dernières années de service dans de très gros départements. Dans mon dernier poste, en cinq ans, dans un département où l’activité des gendarmes est une des plus importantes de France et les effectifs parmi les moins adaptés à la charge de travail : une tentative de suicide pour raisons familiales avérées…
Le taux de suicides en gendarmerie est annoncé supérieur à la moyenne nationale. Je me répète mais parmi les différents cas de suicides que j’ai eu à connaître dans le milieu de la gendarmerie, aucun n’avait pour cause les conditions de travail.
Je vais finir par la leçon que des médecins militaires m’ont donné il y a bien longtemps et que j’ai pu vérifier dans 90 à 95 % des cas :
Le suicide a 4 causes :
- La famille ;
- La santé ;
- Le travail ;
- Les revenus
Une cause seule n’entraîne généralement pas le suicide mais il y a danger lorsque 3 causes sont réunies.
Ceci explique la fréquence des suicides chez les alcooliques : l’alcool entraînant évidemment des problèmes au niveau du couple et en cas de violences, des problèmes judiciaires peuvent survenir ; la santé se dégrade, les difficultés professionnelles ne tardent pas et il y a souvent des difficultés financières. Les quatre causes étant réunies, le danger est extrême.
Pour les personnes âgées, une maladie incurable ou la peur d’une opération peut entraîner le suicide. Pour les adolescents, une simple déception peut suffire.
Ce que vous dites là me parait très intéressant et important.
1. Concernant la question du rôle des media sur les suicides, je suis de votre avis, mais c'est vrai pour tous les événements médiatisés, quel qu'ils soient. C'est le rôle pervers des media : vous avez un patient dans un HP qui tue une infirmière et une aide-soignante, et vous vous retrouvez avec des media qui bombardent d'infos sur la dangerosité des gens psychiatrisés, (alors que comparée au reste de la population, il y a parmi eux moins de gens dangereux que chez ceux qui sont considérés comme "normaux"), et une "sécurisation" de l'ensemble de la psychiatrie au niveau national. Or le problème en la circonstance c'est que cette "sécurisation" est elle-même une source de dangerosité pour les patients, le personnel, et la population toute entière dans une certaine mesure à travers les clichés, les préjugés, et la peur de l'autre qu'elle développe dans la population, la peur de soi-même chez les gens psychiatrisés, la régression de la qualité des soins, et l'encombrement des prisons par des malades qui n'ont rien à y faire.
La manipulation des media a un rôle pervers car ils ne sont pas tant utilisés pour informer que pour faire se produire des événements donnés, préenregistrer leur survenue, dans des buts donnés, qui ne sont pas précisés au départ, et qu'ignorent les gens qui reçoivent l'information.
Maintenant confronté au nombre important de suicides chez mes collègues, il n'y a pas eu d'impact des média, car les suicides d 'infirmiers n'étaient pas médiatisés dans les années quatre-vingt et quatre-vingt dix, et ce n'est qu'en 1996 que j'ai entendu parler d'un nombre important de suicides d'infirmiers psy par un formateur qui intervenait dans des hôpitaux psy et était effaré de ce qu'il constatait à ce niveau.
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MessageSujet: Re: prime au mérite pour...les préfets    prime au mérite pour...les préfets  - Page 2 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Lun 5 Juil 2010 - 0:30

2. Concernant les raisons verbalisées par les gens qui ont tenté de se suicider que j'ai entendues dans le cadre de mon travail, j'ai vécu une expérience très intéressante à ce sujet : des collègues et moi-même avions mis sur pied une école au sein de laquelle, entre autres, nous intervenions sur des thèmes qu'ils souhaitaient aborder. Plusieurs avaient fait des tentatives de suicides et ont voulu en parler. L'un d'eux a demandé aux autres s'ils l'avaient fait dans le but de mourir, et tous étaient unanimes sur le fait qu'ils avaient fait ces tentatives pour cesser de souffrir, parce qu'ils étaient alors dans une situation intolérable, et au moment où ils en ont parlé, tous étaient heureux que ces tentatives aient échoué, reconnaissant qu'il s'agissait d'une erreur. Cet échange a eu un effet dédramatisant salutaire, parce que cela leur a permis de constater que les autres avaient vécu des choses similaires, alors qu'ils pensaient avoir été seuls à vivre ça, et les a dissuadé de recommencer à l'avenir. Aucun d'eux n'a tenté de se tuer ensuite.
Ce que j'ai tiré de ces années de travail en psychiatrie est que le point commun des suicides est la souffrance, et la volonté d'y échapper.
 
Concernant les causes de suicides qui vous ont été enseignées, je ne connais pas le cours que vous avez eu, et ne peux que vous donner mes propres références, celles qui m'ont été le plus utiles et que j'ai trouvé les plus efficaces. Il s'agit non pas d'une grille psy, mais également d'un médecin militaire, le biologiste Henri Laborit, à travers ses recherches en agressologie sur l'inhibition de l'action, et les réactions des organismes vivants en état d'agression. Je ne peux pas vous résumer son travail en trois mots, mais je peux mettre un résumé avec les grands points dans ce forum ou le communiquer à ceux qui voudront le lire.
A ce sujet, je suis très frappée par le fait qu'en "gestion des ressources humaines", les méthodes utilisées depuis une décennie , qui sont des méthodes de management d'entreprise, consistent à mettre les salariés en situation constante d'agression. Dans ce contexte, l'augmentation du nombre des suicides est une relation directe de cause à effet, il ne s'agit pas seulement de suggestion des individus provoqué par un mitraillage médiatique, c'est une conséquence directe de la façon dont les gens sont traités:
- physiquement parce qu'ils se retrouvent avec une charge de travail supérieure à leurs capacités physiques d'exécution (courir tout le temps, horaires de travail et de rythme de sommeil décalés => troubles du sommeil, troubles musculo-squelettiques, etc...),
- sur le plan psychique, ils se retrouvent en état de stress constant, confrontés au risque de perdre leur emploi, dans une atmosphère culpabilisante (évaluations non basées sur la qualité du travail réalisé dans le cadre de la fonction, mais de leur degré de passivité et de soumission).
Or si vous pouvez supporter un stress pendant un temps donné limité, vous ne pouvez pas le supporter sur un temps illimité : les agressions subies au travail engendrent :
- une décharge d'adrénaline qui a pour but d'engendrer une action permettant d'échapper au danger,
- parallèlement l'impossibilité de fuir la situation, qui engendre un sentiment d'impuissance motrice.
"C'est la combinaison de ces deux éléments qui entraîne la sensation d'anxiété car, ces mécanismes étant inconscients, cette peur est apparemment sans objet légitime et aboutit à un sentiment pénible d'attente." Laborit
Cette situation d'agression constante engendre des troubles divers, ceux décrits dans le document de la médecine du travail cité dans mon post précédent.
Pour un certain nombre de gens, la tentative de suicide représente le moyen de sortir de cette situation d'agression constante devenue intolérable.

Cette gestion du personnel a également des effets désastreux sur la qualité du travail dans la mesure où elle est complètement démotivante : pour vous sentir bien au travail vous avez besoin d'y prendre plaisir, de vous y sentir reconnu, et que ce travail, qui représente votre temps et vos efforts, ait pour vous une utilité, une finalité à laquelle vous agréez : si vous y sentez mal, que vous n'y êtes pas reconnu, que vous y subissez des agressions et qu'il vous parait dépourvu de sens, vous n'allez pas bien faire ce travail, il va finir par vous dégoûter. Certains vont vouloir se venger : j'ai vu des employés le faire en pillant grappillant tout ce qu'ils pouvaient. J'ai vu aussi dans une maison de retraite les époux de plusieurs aides-soignantes débarquer en commando pour dire au directeur leur façon de penser avec pertes et fracas (ça n'est pas passé dans les journaux). Et si la forme sous laquelle vous devez faire ce travail est en contradiction avec sa fonction première : par exemple dans la santé, si vous constatez que les conditions de travail qu'on vous impose sont préjudiciables à la santé des patients, ou que dans la gendarmerie vous constatez qu'elles sont préjudiciables à la sécurité de la population, vous vous retrouvez avec un casse-tête à gérer sur le plan éthique par dessus le marché, une tempête sous un crâne, avec tout ce que cela implique par rapport à la perte du respect de soi-même et des autres. Et en ce moment, l'augmentation du nombre de tempêtes sous les crânes est comparable à celle des tempêtes météorologiques que nous constatons depuis quelques années.

Donc tout bien considéré, cela fait quand même une somme considérable d'emmerdements en contrepartie de salaires qui, au point où nous en sommes, permettent tout juste aux gens de vivre. Avec une logique pareille, vous mettez tout une population au chômage, vous la dégoûtez du travail pour le restant de ses jours, vous provoquez un chômage de masse et vous ruinez l'économie. Bonjour l'"excellence", la "démarche qualité", la '"gestion des "ressources" humaines"!
Rejeter sur les gens au bas de l'échelle la seule culpabilité de la situation, sans prendre en considération le rôle des "évaluateurs" qui créent de toute pièce cette situation, ni remettre en question leurs critères d'évaluation est la meilleure façon de pérenniser les soi-disant "problèmes" humains dans ce domaine. C'est vrai qu'il y a partout des gens incompétents, mais d'après ce que j'ai constaté autour de moi, il y a quand même beaucoup de gens qui font de leur mieux sur le terrain, parce qu'ils sont confrontés directement aux conséquences de leur travail, ils voient les effets directs au niveau du public, ce qui n'est pas le cas en haut. Et les conditions de travail actuelles font que même si vous faites de votre mieux, le résultat obtenu ne sera pas satisfaisant.
La résolution des problèmes de cette nature est simple : changer les critères d'évaluation, et renvoyer les évaluateurs à leurs chères études. "On ne règle pas un problème en utilisant le système de pensée qui l'a engendré.'
Albert Einstein. Or là, c'est ce qui se passe : on attend des gestionnaires qu'ils pondent comme sous l'opération du Saint Esprit un mode de gestion censée résoudre les problèmes qu'ils ont eux-mêmes provoqués. C'est l'histoire du pompier pyromane. Cela ne peut pas marcher.
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MessageSujet: Re: prime au mérite pour...les préfets    prime au mérite pour...les préfets  - Page 2 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Lun 5 Juil 2010 - 5:11

Bonsoir,
Tout arrive, nous allons finir par être d'accord.
En ce qui concerne le milieu psy, je n'ai pas compétence pour donner un avis d'expert. Mais je ne suis pas surpris de la "fragilité" de certains. Il m'est arrivé de "négocier" plusieurs heures avec un fou complètement parano pour le convaincre à me suivre gentiment. A la fin, j'étais complètement "vidé" à jouer son jeu pour le mettre en confiance, j'imagine le problème avec les années.
J'ai également eu l'occasion à plusieurs reprises de passer dans des établissements psychiatriques (pour les lecteurs mal intentionnés, je précise à titre professionnel), et je comprends que ce milieu soit déstabilisant.
Petite anecdote, lors de l'incendie d'un établissement psychiatrique, un capitaine des pompiers a dû repousser à plusieurs reprises un excité qui l'empêchait de travailler. L'excité revenant à la charge, et comme ils étaient seuls, le pompier l'a "calmé" proprement et efficacement. Il a appris par la suite que c'était un infirmier... pour le pompier c'était le seul qui avait un comportement anormal.

Sur l'état d'esprit des suicidaires, j'ai eu l'occasion de poser la question à un de mes subordonnés qui n'avait pas fait de tentative mais dont j'avais provoqué l'hospitalisation urgente suite à une crise de délire mystique. Il m'a indiqué que lorsqu'il a craqué, il se voyait au fond d'un puits et que seul le suicide pouvait le sortir de là. Il était dans l'incapacité de demander de l'aide. D'après le psy, bien que quadragénaire, il n'avait jamais fait le deuil de son père décédé alors qu'il était adolescent. Pour ma part, comme dans son emploi il n'y avait aucun motif de stress faute d'activité mais un isolement déprimant, je pense que des problèmes familiaux ont été la goutte d'eau nécessaire.

Sur les DRH, les témoignages que j'ai eu autour de moi dans le privé ou le public montrent qu'il y a un problème de formation. Bien souvent, les DRH sont des cadres qui "héritent" un jour de ce poste sans en avoir toujours ni la compétence ni les qualités.
Un exemple actuel : la sélection des candidats d'après leur signe astral !
Dès lors que le cadre n'a pas l'expérience et les qualités requises mais uniquement des compétences techniques, il sera plus facile de s'imposer par la contrainte que par la concertation. A l'occasion de mouvements sociaux, j'ai eu l'occasion d'observer à plusieurs reprises les rapports de force entre des cadres et des responsables syndicaux. Dans ce que j'ai vécu, je n'ai vu aucun cadre capable d'engager un dialogue constructif ou favorable à la concertation. Alors quand en face il y a des jusqu'au boutistes, on comprend mieux pourquoi vis-à-vis des étrangers nous sommes des extra-terrestres.

En gendarmerie, le problème des relations humaines est assez complexe et paradoxal.
Les gendarmes sont des militaires, vivant généralement en caserne, mais, au moins pour la GD, travaillant à 95% en milieu "civil" et au profit des civils.
Même s'il y a un début d'évolution, les cadres (gradés et officiers), progressent plus par les diplômes et l'ancienneté que par la réussite dans leur emploi.
La plupart des changements de poste ne tiennent aucun compte des aptitudes particulières ou des compétences requises.
Les "chefs" de terrain sont relativement autonomes car plus ou moins éloignés du supérieur hiérarchique. Comme ils vivent au milieu de leurs hommes et de leurs familles, il y a risque de débordements et possibilité de sévir pour les tyranneaux. La "culture" ou le caractère militaire, au moins chez les plus jeunes, ne favorise pas la rébellion contre les patrons abusifs.
En revanche, ces défauts ont leurs avantages. Le gendarme travaillera avec une certaine rigueur. Bien que militaire et "encadré", l'exécutant de base a une large autonomie dans l'exécution des missions et des tâches qui lui sont confiées. Les cadres ou les volontaires, changeront à plusieurs reprises de "métier" ou ils cumuleront les responsabilités et les fonctions dans le même emploi. Il y a donc une forte adaptabilité au changement et possibilité d'acquisition de compétences et de connaissances tout au long de la carrière.

En conclusion, par rapport au sujet initial, nous avons fait comme le sous-préfet au champ, un petit détour.
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MessageSujet: Re: prime au mérite pour...les préfets    prime au mérite pour...les préfets  - Page 2 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Lun 5 Juil 2010 - 12:37

GENDSTAS a écrit:
Bonsoir,
Tout arrive, nous allons finir par être d'accord.
Il me semble que nous tentons d'échanger honnêtement en fonction de nos expériences respectives, et sans parti pris, ce qui évite les polémiques stériles.

GENDSTAS a écrit:
Sur les DRH, les témoignages que j'ai eu autour de moi dans le privé ou le public montrent qu'il y a un problème de formation. Bien souvent, les DRH sont des cadres qui "héritent" un jour de ce poste sans en avoir toujours ni la compétence ni les qualités.
Un exemple actuel : la sélection des candidats d'après leur signe astral !
Touché coulé ! Le créneau de la formation est envahi de charlatans, qui dissimulent, sous une présentation pseudo-scientifiques et un vocabulaire abscons, des critères et des grilles d'évaluation qui, s'ils étaient formulés clairement, seraient considérés comme délirants : je suppose que si un haut responsable militaire proposait sérieusement une stratégie en fonction du signe astral des ennemis, il serait écarté très rapidement.
J'ai appris d'une personne qui travaillait sur les modélisations destinées aux DRH des services publics que celle qui était utilisée était l'énneagramme .
Sérieusement, si vous ou moi tenons dans la vie de tous les jours le discours suivant :
" L'évolution de l'humanité au-delà d'un certain degré ou, plus exactement, au-delà d'un certain pourcentage, serait fatale à la lune. La lune se nourrit actuellement de la vie organique, elle se nourrit de l'humanité. L'humanité est une partie de la vie organique; cela signifie que l'humanité est une nourriture pour la lune.
Si tous les hommes devenaient trop intelligents, ils ne voudraient plus être mangés par la lune". "
notre entourage va commencer à nous regarder bizarrement.
Si un citoyen vous dit cela dans une gendarmerie, vous allez penser qu'il est fou à lier et l'orienter vers les urgences, où un psychiatre va en conclure qu'il est en pleine crise de délire psychotique et le mettre sous neuroleptiques illico.
Or ce sont les gens qui tiennent de tels discours qui sont responsables de la formation de nos DRH, et que nous entretenons grassement de nos deniers.
Là il y a des économies à faire pour réduire les déficits publics.


GENDSTAS a écrit:
Dès lors que le cadre n'a pas l'expérience et les qualités requises mais uniquement des compétences techniques, il sera plus facile de s'imposer par la contrainte que par la concertation. A l'occasion de mouvements sociaux, j'ai eu l'occasion d'observer à plusieurs reprises les rapports de force entre des cadres et des responsables syndicaux. Dans ce que j'ai vécu, je n'ai vu aucun cadre capable d'engager un dialogue constructif ou favorable à la concertation. Alors quand en face il y a des jusqu'au boutistes, on comprend mieux pourquoi vis-à-vis des étrangers nous sommes des extra-terrestres.

Pour ce qui est de la formation des cadres dans la santé, quand j'ai commencé mes études, il n'étaient pas formés, étaient devenus cadres en raison de leur ancienneté et de leur expérience. Ils jouaient un rôle important dans notre formation pratique parce qu'ils pouvaient nous enseigner sur les comportements des malades et nous conseiller sur la façon d'y faire face de façon adaptée. Ils avaient vécu toute l'évolution de la psychiatrie après la guerre. Bien sur qu'il y en avaient qui étaient moins compétents de d'autres, que certains avaient un niveau d'études assez bas, mais ils avaient pour la plupart du bon sens et toute leur connaissance pratique de la psychiatrie. Ils étaient inclus dans les effectifs, participaient au travail du service (toilettes, soins, sorties avec les patients, etc...), connaissaient les patients. La gestion des grilles ne leur prenait qu'une demi-journée par semaine. Et dans l'hôpital où j'étais , l'un dans l'autre, ca marchait quand même bien.
Et puis avec la disparition de la formation d'infirmiers psychiatrique, sont arrivées les écoles de cadres: les surveillants devaient être formés. Un an d'études, et à la sortie, on ne leur demandait plus d'être des soignants, ils sortaient des effectifs, et devenaient des administratifs, professionnels de l'autorité qui mettaient en place les évaluations, se déconnectaient de la réalité des services, et n'étaient plus capables d'intervenir efficacement et de manière adaptée dans les situations d'urgence. La situation actuelle en psychiatrie est le résultat de tout ce qui s'est passé depuis le début des années quatre-vingt, pas seulement celui des changement opérés récemment, qui ne sont que des éléments de l'ensemble, la partie la plus visible.
Mais prétendre imposer ce système pour justifier des économies n'est pas sérieux : si on fait le compte, il coûte éminemment plus cher que le système précédent. En agissant à ce niveau aussi on peut réduire le déficit public.

Pour ce qui est des "mouvements sociaux", dans la santé nous n'avons pas le problème que vous décrivez , car ce sont généralement les cadres qui sont responsables syndicaux. Devant les doléances du petit personnel, la réponse sur le terrain est généralement: "On n'y peut rien, il n'y a rien à faire."

GENDSTAS a écrit:
En gendarmerie, le problème des relations humaines est assez complexe et paradoxal.
Les gendarmes sont des militaires, vivant généralement en caserne, mais, au moins pour la GD, travaillant à 95% en milieu "civil" et au profit des civils.
Même s'il y a un début d'évolution, les cadres (gradés et officiers), progressent plus par les diplômes et l'ancienneté que par la réussite dans leur emploi.
La plupart des changements de poste ne tiennent aucun compte des aptitudes particulières ou des compétences requises.
Les "chefs" de terrain sont relativement autonomes car plus ou moins éloignés du supérieur hiérarchique. Comme ils vivent au milieu de leurs hommes et de leurs familles, il y a risque de débordements et possibilité de sévir pour les tyranneaux. La "culture" ou le caractère militaire, au moins chez les plus jeunes, ne favorise pas la rébellion contre les patrons abusifs.
En revanche, ces défauts ont leurs avantages. Le gendarme travaillera avec une certaine rigueur. Bien que militaire et "encadré", l'exécutant de base a une large autonomie dans l'exécution des missions et des tâches qui lui sont confiées. Les cadres ou les volontaires, changeront à plusieurs reprises de "métier" ou ils cumuleront les responsabilités et les fonctions dans le même emploi. Il y a donc une forte adaptabilité au changement et possibilité d'acquisition de compétences et de connaissances tout au long de la carrière.

En conclusion, par rapport au sujet initial, nous avons fait comme le sous-préfet au champ, un petit détour.
Merci pour ces éléments et votre analyse. Personnellement, étant complètement extérieure à la gendarmerie, je suis toujours impressionnée par ce que ce forum m'apprend sur votre corporation.
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MessageSujet: Nouvelles casquettes pour les préfets .   prime au mérite pour...les préfets  - Page 2 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mar 21 Déc 2010 - 23:00

Services déconcentrés de l'Etat - Publié le mardi 21 décembre 2010

""""
Le Premier ministre vient d'adresser aux préfets une circulaire sur la réforme de l'administration territoriale de l'Etat. Objectif : traduire en pratique le nouveau pouvoir du préfet de région sur le préfet de département."""""

Enfin, la circulaire évoque les relations avec la gendarmerie, les services départementaaux d'incendie et de secours et les ARS, et énumère les différentes possibilités de mutualisation de services offertes aux préfets.


Référence : décret n°2010-146 du 16 février 2010 modifiant le décret n°2004-374 du 29 avril 2004 relatif aux pouvoirs des préfets, à l'organisation et à l'action des services de l'Etat dans les régions et départements.



http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&cid=1250260961370&jid=1250260965892
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MessageSujet: Prime au mérite pour ..... les Préfets   prime au mérite pour...les préfets  - Page 2 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mer 22 Déc 2010 - 12:07


Lorsqu'on a une haute idée de son métier, on n'a pas besoin de prime au mérite. On fait son devoir !!!!!! on se regarde dans la glace et celà doit être suffisant.

Les deniers publics ne sont pas là pour celà..... mais plutôt pour apporter un peu de mieux être dans l'interêt général de la population.
Et non à acheter un semblant de bons services.... je dis bien un semblant. Car tout n'est qu'apparence.
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MessageSujet: Re: prime au mérite pour...les préfets    prime au mérite pour...les préfets  - Page 2 Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1

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