F.Fillon réaffirme le choix du commandement unique police gendarmerie .

Vendredi 9 avril 2010 5 09 /04 /2010 14:44
F.Fillon réaffirme le choix du commandement unique police gendarmerie


François Fillon réaffirme la nécessité d'une unité de commandement pour les forces de sécurité lors des questions au gouvernement au Sénat le Jeudi 8 avril 2010.

Monsieur Carrère,

La réponse sera très simple : est-ce que nous acceptons de tirer les enseignements du regroupement des forces de sécurité lorsqu’on pourra juger sur une certaine période ? Oui. Est-ce que nous acceptons l’idée de revenir à une gestion séparée, à un commandement séparé Gendarmerie - Police ? La réponse est non. Chacun voit bien l’utilité, la nécessité qu’il y a, en particulier pour lutter contre la délinquance, d’une unité de commandement. Le ministère de l’Intérieur pilote la lutte contre la délinquance. Il n’y a aucune raison qu’il y ait des stratégies différentes dans les forces de sécurité.


Cela ne change rien au statut de la Gendarmerie, qui reste un statut militaire. En revanche, le commandement est assuré au niveau politique par un seul membre du Gouvernement. C’est un gage d’efficacité. Nos concitoyens apprécient la Gendarmerie, comme nos concitoyens d’ailleurs apprécient la Police. Cela n’empêche pas que, Gendarmerie et Police, doivent s’adapter aux évolutions de notre temps, aux évolutions de notre territoire. La démographie, la délinquance, les formes de violence ne sont pas les mêmes aujourd’hui qu’il y a trente ou quarante ans. Il est normal que nous pratiquions ces adaptations.


Quant à votre comparaison avec la recherche, monsieur Carrère, quand on mesure aujourd’hui les efforts inégalés dans l’histoire récente de notre pays faits par le Gouvernement, par la Nation, en faveur de la recherche, je trouve que c’est un exemple qui est assez déplacé.

http://www.blog-fillon.com/article-f-fillon-reaffirme-le-choix-du-commandement-unique-police-gendarmerie-48303993.html

Commandement unique pour une police multiple et ils trouvent cela normal....!?!

au fait, excellentes adaptations.......la délinquance change et augmente mais nos effectifs et moyens ????

Si l'homme s'était adapté aussi bien à son environnement....nous n'existerions sûrement pas !!!!

Ok, le changement est inéluctable...par contre ce statut militaire au sein du MIOMCT est une gageure immense...
Nous allons être encore corvéable à souhait pendant que les policiers font leur 35 heures!

Dans ces cas là vivement la passerelle et je deviens fonctionnaire car c'est très tendance surtout chez nos généraux!!

... moi, je n'attends qu'une chose c'est de passer dans la police, me syndiquer, faire une semaine de 27h, dormir chez moi et avoir des astreintes payées ou récupérées...

Proxima.centori a écrit:

... moi, je n'attends qu'une chose c'est de passer dans la police, me syndiquer, faire une semaine de 27h, dormir chez moi et avoir des astreintes payées ou récupérées...

Pareil, dès que je peux, je passe en face...après longuement discuté avec des amis policiers, l'herbe est certainement plus verte chez eux quoique l'on dise...vous nous voyez travailler encore dans ces conditions confortées par ce statut militaire d'un autre siècle...

Si la Gie ne s'adapte pas et n'évolue pas aux normes européennes comme l'ont fait nos voisins qui très bien réussi, elle va imploser!

Patienter jusqu'en 2012 et après??? Pour avoir d'autres surprises et attendre encore...et encore...

J'aime mon métier de gendarme mais à quel prix? Au détriment du bien être de sa famille...etc?Pffffff!!!

L'art et la manière de répondre à une question que l'on n'a pas posée.

Ce qui est en cause c'est bien autre chose.
- l'emploi d'une force militaire, les règles d'engagement.

Quand les règles d'engagement ( M.O. ) sont identiques c'est :
a: - les deux forces toutes les deux militaires
b: - les deux forces sont civiles

Il est des modulations qui ne sont pas possibles sauf à considérer que le préfet du coin peut engager le régiment implanté sur son département.

Ou alors, la gendarmerie, c'est autre chose. Mais dans ce cas, le statut militaire strict n'est plus adapté comme nous le constatons.

Pas moyen de leur faire préciser qu'ils veulent que le gendarme départemental moyen reste militaire uniquement pour n'avoir pas à multiplier par deux ou trois ses effectifs.

Mais ça ne change rien au problème car :
- Il n'est pas certain que les gendarmes territoriaux veuillent rester militaire, mais il est certain qu'ils se sont engagés pour faire un autre métier que celui de se planquer derrière le décor pour verbaliser à outrance.
- Il n'est pas certain que la répression de la partie honnête de la population sont également la tasse de thé des policiers.

Une chose est certaine le rapprochement institutionnel reste obscur à la base puisque sur le terrain, on n'a jamais vraiment vu la différence - on prend les mêmes coups, on est mis au même ban dés qu'il y a le moindre soupçon - on essuie les mêmes conneries des décideurs qui eux restent toujours à l'abri.
Mais aussi on a les mêmes satisfactions professionnelles.

Cette ressemblance les effraie. Si la base de cette force s'unissait dans les mêmes structures de représentation, il deviendrait difficile de les contourner.

Vous ne m'enlèverez pas de l'idée, qu'il joue à l'apprenti sorcier, notre premier ministre, là comme ailleurs, bien sur.
Côté présidence, quand les affaires personnelles deviennent affaire d'Etat, on s'égare un peu et en bas on se demande s'il n'y a pas un petit décalage dans l'échelle des valeurs.

Il serait souhaitable que les crispations entre le pouvoir et les gendarmes cessent pour qu'on puisse s'expliquer franchement sans le filtre de hauts fonctionnaires, qu'ils soient ou non militaires.
Qui osera faire le premier pas ?
Pour le moment, ils doivent se regarder en chien de faïence là haut, ré-examiner l'échiquier de leur avancement pour savoir où placer ses pions.
Nous on doit glisser là-dessus et faire comme si nous n'en savions rien.
Ce n'est pas une raison pour respecter la moindre trêve, à moins que les sanctions pour notre camarade adjudant et celui que j'appellerai toujours le Cdt Matelly reviennent dans la norme.
Le MG, c'est essentiellement la discipline. Maintenant il est DG.
Il a vu que ses méthodes ne sont pas les bonnes, qu'elles sont anachroniques et sont inefficaces. il doit en tirer les conclusions faute d'aller vers d'autres désagréments.

Ne reprochons pas au premier ministre de défendre le peu de réformes concrètes réalisées par son patron.
Il joue le jeu. Mais, en privé, y croit-il, lui qui est l'élu d'une circonscription rurale ?

Ses arguments ne tiennent pas la route une demie seconde.

Le commandement unique a toujours existé : le préfet a toujours été le représentant de l'Etat dans le département et le responsable de l'ordre public. De plus, il note le Cdt de Grpt depuis 15 ans environ.

Le transfert hiérarchique et budgétaire au ministère de l'intérieur n'apporte aucune valeur ajoutée sur le terrain pour la sécurité des citoyens qui inclut la lutte contre la délinquance -c'est à dire la police judiciaire-, et la sécurité publique générale : maintien de l'ordre, police de la circulation, etc...

Dans la mesure où on refuse toute évolution du statut militaire, cela signifie qu'on a réalisé une réforme purement idéologique soufflée par la haute hiérarchie policière et préfectorale. Pour l'instant, on veut effectivement éviter de procéder aux restructurations indispensables ou de devoir augmenter les effectifs.

On favorise une prise de conscience progressive des élus et des populations. Le jour venu, à l'occasion d'une élection, on devra bien dévoiler le pot aux roses. Il sera alors difficile de revenir un tant soit peu en arrière.

Il n'y a aucune vision à moyen ou long terme. Donc, on peut légitimement s'inquiéter de l'avenir.

Ceux qui conduisent la gendarmerie à sa perte, ce sont ceux qui refusent toute évolution du statut. Dans cette optique, il est clair que le statut civil sera plébiscité.

Amen !

À l’intérieur de l’Intérieur



Reprise en main. C’est le maître mot place Beauvau. Et l’idée d’un ministère de l’ordre public continue de faire son bonhomme de chemin. Pour l’instant, la crainte d’un effet boomerang semble l’emporter. Car, tout comme trop d’impôts tuent l’impôt, certains pensent qu’un excès de politique sécuritaire pourrait créer dans la population – donc parmi les électeurs de 2012 - un sentiment d’insécurité.

Dans la police, on n’est pas loin de France Télécom. La tension est constante. Et nombre de policiers, ceux qu’on n’entend jamais et qui se contentent de faire leur job du mieux possible, lorgnent sérieusement vers la sortie. S’il n’y avait pas la marmite à faire bouillir, on assisterait sans doute à une réelle hémorragie.

Où est le malaise ?

En fait, la police est en pleine mutation.
Dans le rang des officiers de police, on sent comme un flottement. Du jour au lendemain, on les a éloignés du travail de terrain pour en faire des cadres. En leur collant des responsabilités auxquelles ils n’étaient pas nécessairement préparés, ou auxquelles ils n’aspiraient peut-être pas, avec des horaires à rallonge et un stress omniprésent. Et fini les heures sup’, les récup’… On leur passe la main dans le dos, on leur dit, vous êtes des patrons, mais dans les faits, ils n’en tirent guère d’avantages. Et ils louchent vers les commissaires…

Lesquels ne sont pas tous satisfaits. Loin s’en faut. A part ceux qui aspirent à de hautes fonctions, les autres ne se retrouvent pas dans ce métier de gestion et de conception, bien éloigné du métier de policier qu’ils ont choisi.

Pour certains officiers, c’est l’amertume qui l’emporte. Pour d’autres la pression est trop forte, comme cette mère de famille, à Marseille, incapable de faire la part des choses entre vie privée et vie professionnelle.
À l’étage en-dessous, le boulot des « inspecteurs » est à présent le quotidien de ce qu’on appelait avant le corps des gradés et des gardiens de la paix. Ils ont la lourde tâche d’assumer des pouvoirs bien plus importants que par le passé (pour certains celui d’OPJ) et de les appliquer sur le terrain. Donc, un risque de pépin accru, ce qui nécessite une attention de tous les instants. Et comme c’est la police que l’on voit, celle de tous les jours, celle qui est toujours là « au mauvais moment », celle qui est au contact de la population, ils ont la pénible impression d’être en permanence jugés – et souvent mal jugés.

Ils représentent la police qu’on n’aime pas toujours. Et ça, ce n’est pas facile à vivre.

Et comme la nature a horreur du vide, peu à peu, on est en train de créer un nouveau corps de « gardiens de la paix » en recrutant à tout va des adjoints de sécurité. Quinze cents cette année. Payés au smic, formés en trois mois, on peut s’attendre à les voir prendre de plus en plus d’importance dans la police de base. Et du fait de leur statut précaire, ils ont au moins « l’avantage » d’obéir sans discuter et d’avoir qu’un seul droit, celui de la fermer.

On a donc une police plus ou moins désorganisée avec des policiers qui s’observent, qui s’épient, qui cherchent leurs marques. Qui sont, si j’ose dire, tournés vers l’intérieur.

Dans la gendarmerie, les structures sont plus solides, mais depuis cette décision à l’emporte-pièce qui de fait les a éloignés de leur statut militaire, il y a rupture de contrat. Et un certain flottement. Pour ne pas dire un rien de rancœur. Et si les sanctions affligées récemment pour l’exemple peuvent imposer le silence dans les rangs, elles n’ont qu’un effet de surface. Sous son képi, chacun n’en pense pas moins.

Au sommet de la chaîne judiciaire, les magistrats ne sont pas mieux lotis. Cette réforme claironnée et qui ne viendra sans doute pas, du moins pas dans l’immédiat, a laissé des traces quasi indélébiles. Avec une cassure très nette entre les juges et les procureurs. Les premiers, on l’a vu dans la querelle sur la garde à vue, s’éloignant de la police pour défendre une idée noble de la justice ; les seconds, au contraire, resserrant les liens avec les flics, dans une approche plus pragmatique.

On peut donc dire qu’on a réussi en quelques années à faire de notre système police-gendarmerie-justice une véritable pétaudière. Et aujourd’hui, ces hommes et ces femmes qui concourent à notre sécurité, ce n’est pas d’une reprise en main dont ils ont besoin, mais d’une véritable feuille de route : des objectifs précis et non de circonstances ; et des moyens législatifs clairement définis.

Et surtout, qu’on les laisse travailler loin du show politique.

http://moreas.blog.lemonde.fr/2010/04/10/a-l%e2%80%99interieur-de-l%e2%80%99interieur/

Heuuuuuuuuuuu , faut pas confondre Intelligence et Instruction n'est-ce pas ????????

Ne serait-ce que lorsqu'on regarde tout bêtement le niveau en orthographe de nos jeunes gendarmes ( pas tous non plus je relativise ....) bacheliers ++++ , heureusement que maintenant les ordis et le correcteur d'orthographe sont là .......

lundi 12 avril 2010

Très intéressante vidéo...

Une intéressante intervention au Sénat concernant la gendarmerie...
Entrez l'adresse:

http://videos.senat.fr/video/videos/2010/video4525.html

http://resgend.blogspot.com/2010/04/tres-interessante-video.html

Bientôt adieu Melun et la Sainte Geneviève et à la place de la DGGN on pourrait y mettre les archives de la police;

Dans le contexte actuel, le principe d'un patron unique pour la police et la gendarmerie ne me choque pas.
Quelle est l'influence du ministre de tutelle sur la gendarmerie ? Pas grand chose si ce n'est l'avancement des grands chefs.
La gendarmerie a longtemps eu droit à un strapontin au sein du ministère des Armées et de la Défense. Au moins pendant une longue période, le directeur de la gendarmerie était reçu par un chef de cabinet du ministre alors que les chefs d'État-major TAM étaient reçus par le ministre. Il était demandé à une époque le rattachement de la gendarmerie au 1er ministre pour se défaire de cette tutelle défavorable à la gendarmerie. Les choses n'ont été en partie rééquilibrées qu'avec la supression du service national qui a augmenté le poids relatif de la gendarmerie. Il ne semble pas que les Armées manifestent un grand intérêt pour les réformes de la gendarmerie. Rappelez-vous que les mouvements d'humeur des gendarmes ont toujours indisposé les militaires des armées.
Depuis longtemps, sur le terrain, les vrais patrons sont les préfets et les procureurs de la République et c'est bien le premier qui a le plus d'importance. Le procureur est le patron de la PJ, c'est à dire qu'il contrôle et éventuellement dirige l'activité judiciaire mais il ne commande pas le service de la gendarmerie. Au contraire, le préfet, depuis bien longtemps, influence directement le service de la gendarmerie car il a la responsabilité de la police administrative, c'est à dire la surveillance générale, la prévention de la délinquance et la lutte contre l'insécurité routière. L'ensemble des services départementaux sont sous son contrôle à l'exception des finances et de l'Armée. Il est le représentant des ministres et assure l'exécution de leurs directives et règlements dans le département. Pour avoir suffisamment fréquenté les bureaux des préfets et des procureurs dans divers départements, je peux vous assurer que les rapports préfets/police-gendarmerie sont souvent plus simples qu'avec certains procureurs. La différence aujourd'hui, le commandant de groupement recevra des ordres et les fera exécuter, hier il recevait des recommandations qu'il traduisait aussitôt en ordres. Pour la police, hier comme aujourd'hui, le commissaire recevait des ordres et commençait la discussion avec les syndicats pour les faire exécuter... et ce n'est pas qu'une image.
Quel peut être l'intérêt pour les unités de terrain ? Il n'y a actuellement pas de raisons objectives que le service change radicalement. La crainte pourrait être qu'un nouveau colonel Paillotes veuillent plaire à tout prix au préfet = pression sur le personnel. L'avantage, les préfets, garants de l'ordre public, seront plus attentifs aux préoccupations des gendarmes. La remontée des problèmes sera simplifiée du fait de la proximité. Le ministre de tutelle aura deux sources directes, la DGGN et les préfets, la rapidité et la proximité revenant à ces derniers.
L'activité des unités : la préoccupation des préfets n'est pas le nombre de TA, mais la diminution de l'insécurité routière et de la délinquance. D'expérience, j'ai toujours vu les préfets trancher au profit de la gendarmerie contre les administrations qui cherchaient à transférer des tâches administratives à la gendarmerie.
Sur les rapports police/gendarmerie au niveau du commandement, au cours des 15 dernières années, j'ai travaillé dans trois gros départements et j'ai pu constater qu'il n'y avait pas de concurrence stérile et souvent des relations d'amitié. On est loin des années 70-80 où il n'était pas rare d'avoir une guerre ouverte entre les chefs.
Les conditions de travail : les préfets et leurs collaborateurs, seront naturellement amenés a visiter plus souvent les unités de gendarmerie. Responsables des règles d'hygiène et de sécurité, il y a des situations qu'ils ne pourront pas accepter.
Quelle pourra être leur influence sur les effectifs et la dotation en matériel ? Prions...