Le nouveau texte sur l' organisaion de la gendarmerie n' a toujours pas eclos. C'est pourtant bientôt Paques. Voilà encore une réforme que le pays se serait peut être bien passé et qui a du mal à être menée à bien.
Ce que j'en pense : c'est que la balance est en leger désiquilibre et que nous ne développons pas toujours les arguments qu'il conviendrait de developper.
Nos organes de représentation ne pèsent pas lourds face à l'action syndicale.
Alors l heure est venue de se serrer les coudes. La Gendarmerie est une force militaire et doit rester militaire, c'est un fait.
Mais enfin, il serait bon que pour eviter que toutes les rumeurs, ne produisent un effet nefaste pour la suite, la direction fasse un communiqué périodique, clair, net, précis sur l'evolution de notre situation. Un point objectif sur la démarche politique concernant le sort de la gendarmerie nationale. A ce niveau là, on ne risque plus grand chose et l'on peut faire entendre sa voix et refuser de donner les clefs de la maison si les décisions sont défavorables ou tout simplement si les promesses n ont pas été tenues.
Il ne s'agit pas de faire acte de rebellion (nous ne sommes pas en Grèce à la triste époque, nous ne sommes pas en Espagne lors de l'incident au parlement) notre gendarmerie est très respectueuse des institutions, elle est franchement Républicaine).
Il serait bon que les syndicats de police cessent ou soient invites à cesser de s'occuper de l institution, sous pretexte que nous ne possedons pas de représentation syndicale. Il serait bon aussi que les deux institutions arrêtent de donner l'impression de se jalouser, de s'opposer.
Ce qui m'inquiète beaucoup actuellement, c'est l'attitude de certaines journalistes qui prennent des racourcis en catalogant de "Policiers" les Gendarmes et les policiers, comme si nous n'existions plus. Il est vrai que la difference de couleur de robe des epouses présidentielles, est pour eux plus flagrante et plus importante.
Nous devons montrer notre capacité à remplir nos missions. Nous ne pouvons nous résigner à nous voir marginaliser. Nous occupons le terrain. Le public doit avoir la certitude qu'il peut compter sur un grand service public.
Alors laissons de coté les considérations personnelles et allons vers une plus grande unité. Et produisons un travail de qualité.
Je sais que l'on peut compter sur vous, gens de terrain.
Guy Moulinier, retraité de la Gendarmerie