L ELASTIQUE VA CASSER !!!!

Comme l'évoquais JHM dans ces derniers posts, le mécontentement général des gendarmes remonte en flèche. Les dernières news parues et largement relayées par la presse nationale et régionale ne font que renforcer le malaise dans les rangs des pandores. Les premiers rapports sur le moral des troupes au sein de la gendarmerie font état d'une morosité persistante. Les journalistes sont totalement disposés à publier ces rapports alarmants. Les départs massifs de certains de nos camarades dans nos rangs n 'interpellent nullement la DG, bien au contraire elle se réjouit de pouvoir anticiper la RGPP par une selection naturelle. Exemple, dernièrement le cdt de l'EGM de S......T (Est de la france) a démissionné de l'institution malgré qu'il faisait partie des nouvelles générations de matière grise pour la gendarmerie. Il était aussi un visionnaire. Quel gâchis !

j ai connu un commandant st cyrien parti prendre en charge la DRH d un gros groupe industriel

le bateau COULE!!!!!!!!!!!!!!!
et même les capitaines quittent le navire

Et bien justement, je vois ceux qui quittent le navire, comme des égoïstes, laissant les autres dans "ce que vous voudrez"

bonjour la solidarité et le courage !!!!!!!

Quels beaux exemples, de facilité personnelle et individuelle
Quel bel exemple de résistance à la pression
et quel bel exemple de manque de confiance en soi, et de déception !

heureusement que tout le monde ne baisse pas les bras, en ayant sa certitude que la bataille est perdue et terminée !

Mauvaise humeur du 14h00
:affraid:

Lorraine,

Je ne vois pas en quoi ceux qui quittent le navire sont égoïstes!
Si on leur propose mieux ailleurs, ils ont raison de partir!
Des officiers quittant la gendarmerie au grade de capitaine, voire commandant ,il y en a toujours eu! Et il y en aura toujours!

Dans ce cas, ce qui est valable pour un sous-officier l'est également pour un officier.

gm78 a écrit:

Lorraine,

Je ne vois pas en quoi ceux qui quittent le navire sont égoïstes!
Si on leur propose mieux ailleurs, ils ont raison de partir!
Des officiers quittant la gendarmerie au grade de capitaine, voire commandant ,il y en a toujours eu! Et il y en aura toujours!

Dans ce cas, ce qui est valable pour un sous-officier l'est également pour un officier.

Biensur qu'il y en a toujours eu, mais là compte tenu du futur rapprochement et de la dégradation des conditions, il pourrait y avoir une hémorragie !
Pourquoi c'est égoïste à mes yeux, tout simplement par le point de départ ! en laissant les autres se débrouiller tout seuls.

Le point de départ fait la différence, entre le gendarme, qui entre dans l'institution par vocation et par respect pour ce métier très honorable, et celui qui y entre pour avoir Une Sécurité de l'emploi, et faire une carrière.

A ne pas confondre !

Bien entendu, j'ai des a priori, dus à mon expérience professionnelle, pour grandir et mettre à son plein mes compétences, je dois avoir au moins 10 démissions à mon actif dont 1 avec rachat de préavis, pour gagner plus et travailler plus (avant 2003) ! et je ne me suis jamais engagée, ni dans l'armée, ni dans la gendarmerie !
Par contre, je n'ai jamais laissé tomber les autres, quels qu'aient été leurs niveaux hiérarchiques (sauf au CL).

Ce sont les Officiers les mieux reconvertibles dans le monde civil, et donc les plus qualifiés, qui désertent généralement le corps.

Exception faite des individus animés d'une authentique vocation, on peut redouter que seuls les éléments les moins compétents aillent jusqu'au terme de leur carrière.

Tandis que les meilleurs migreront sous d'autres cieux, ce qui n'est pas souhaitable ni pour l'image des armées, ni pour leur fonctionnement.

La répétition de ces signaux indique, sinon un malaise, du moins une baisse de l'attractivité du corps.

"Céline BRYON PORTET"

Moi j'ai connu un jeune Lt qui avait le Gie dans la peau, il a continué sa carrière à la DG, il devait finir minimum Général et puis... parti dans le civil sans laisser de nouvelles. A mon avis, il a vu quelque chose à la DG qui lui a fortement déplu et sa devait sentir le brûlé !!!!

Oui, oui, et j'ajouterai qu'à la région, ils ont peur que nous descendions tous dans la rue. Une sorte de 2001 en plus virulent.

Les officiers supérieurs sont tendus en ce moment car ils savent maintenant que l'épreuve de la rue est imminente.

Pour une fois qu'ils sont dans le vrai. La moindre étincelle pourrait mettre le feu au poudres.

Actuellement, sur mon secteur, le climat commence à devenir chaud surtôut depuis que nous avons vu la nouvelle grille indiciaire ou seul les officiers ou les jeunes gendarmes toucheront plus !!! Pour les autres, on peut cre..r la bouche ouverte !!!

Bonjour,

Je ne pense pas qu'ils aient peur car cela fera comme il y a un an, un peu de pommade et plus rien.

Lorraine a écrit:

Et bien justement, je vois ceux qui quittent le navire, comme des égoïstes, laissant les autres dans "ce que vous voudrez"

bonjour la solidarité et le courage !!!!!!!

Quels beaux exemples, de facilité personnelle et individuelle
Quel bel exemple de résistance à la pression
et quel bel exemple de manque de confiance en soi, et de déception !

heureusement que tout le monde ne baisse pas les bras, en ayant sa certitude que la bataille est perdue et terminée !

Mauvaise humeur du 14h00
:affraid:

Bonsoir Lorraine,

Ceux qui quittent le navire, c'est peut-être parce qu'ils sentent que leurs compétences ne seront pas reconnues par le système. Ils quittent le navire 'gendarmerie" pour travailler dans d'autres secteurs où ils pourront démontrer à quel point ils sont brillants. Il vaut mieux se valoriser dans le civil, être reconnu dans le privé qu'être bridé dans le milieu gendarmerie.
Bref, je ne les juge pas.
S'ils sont compétents, si des chasseurs de tête les ont repérés et veulent utiliser leurs compétence pour le bien de leurs entreprises, ils ont raison de suivre la voie qui est la meilleure pour eux et pour leurs proches.
Quant à la solidarité, je pense que ce n'est plus qu'un mot sans grande valeur. En tout cas, donner sa vie (professionnelle) parce qu'on est solidaire, ce n'est plus de ce siècle, c'était du dernier.
Quant aux termes employés "facilité individuelle et personnelle", je ne vois pas ce que tu veux dire. Si c'est de l'ambition légitime dont tu parles, j'en reviens à ce que je disais ci-avant : Mieux vaut qu'ils s'épanouissent et fassent une vie professionnelle brillante dans le secteur qu'ils ont choisi plutôt que s'enterrer dans le système archaïque que vous dénoncez, et dans lequel ils savent qu'ils ne pourront pas donner le meilleur d'eux-mêmes et être les meilleurs dans leur domaine.
Quant à ceux qui ne baissent pas les bras : Certains d'entre eux n'ont pas le choix, d'autres croient en des valeurs révolues puisqu'elles ne sont plus les valeurs de la majorité, et d'autres encore n'osent pas ou ne peuvent pas se permettre de franchir le pas.
Ce n'est que mon humble avis.

+1 Michel 17 et je sais de quoi tu et je parle.
Le minimum "syndical" mot que je n'aime pas spécialement est la reconnaissance du ventre et même cela n'a plus cours.

Personnellement, travaillant en psychiatrie, j'ai quitté le navire quand j'ai réalisé que le travail qu'il m'était demandé de faire sur la base de critères administratifs n'avait plus rien à voir avec celui pour lequel j'avais été formée et j'étais payée, à savoir amener les patients à un état de mieux être et d'autonomie, qui reposait sur des critères humains.
Ma présence n'avait tout simplement plus lieu d'être dans le nouveau contexte, en raison des changements des critères d'évaluation. J'avais tenté, sans succès de faire évoluer les choses de l'intérieur, et après avoir réalisé que c'était impossible, ma présence n'avait tout simplement plus lieu d'être. (voir le Carrefour des Impasses ).
Mon départ n'était pas motivé par des perspectives professionnelles plus alléchantes, mais par le respect de moi-même : ma démission de l'administration était un suicide professionnel. Depuis je n'ai rencontré que des conditions de travail précaire.

Je comprends donc très bien que certains choisissent cette solution dans la gendarmerie. Face à un jeu truqué, la seule alternative crédible à mon sens consiste à cesser d'y jouer.
"The game is rigged, take the place apart !" William Burroughs.

A ce propos, récemment, des infirmières dans un pays nordique (Finlande si ma mémoire est bonne) ont menacé de démissionner en masse. Elles ont été entendues, pour une fois.

sur un an, dans ma compagnie qui compte 125 personnels, 14 % de départ (retraite + départ volontaire) et vous ?

moi j ai mieux je crois en 1 an et demi départ du commandant de compagnie et de son adjoint ....................direction le civil
si si
sur la brigade compagnie 8 départs sur 21 (gendarmes et gradé) en 3 ans direction la pm pour la moitié et le secteur privé pour l autre moitié
age maximum 44 ans ( Adjudant Chef s il vous plaut !!!) et minimum 37 ans.....
après quelques départs avancé dans les autres COB et même un jeune gradé de BR qui part en PM
j oubliais le principal c est une très bonne compagnie tant au niveau activité qu'emplacement .............et je suis sincère le la connais bien

maintenant c est un phénomène de masse que je ne m explique pas, je ne sais pas trop ce qui se passe ailleurs !!!!
donc je ne tire pas de conclusion c est peut aussi un concours de circonstances, de personnes....

D'accord avec toi Komugi chan.

J'ai déjà un eu de nombreuses vies professionnelles parfois très courtes. Cela m'a au moins appris que cela ne sert à rien de se battre contre un système qui, pour de multiples raisons (habitudes, inertie naturelle de nous tous, relations humaines), ne peut, ne veut plus évoluer ou dans lequel on ne se reconnait plus.

Une fois que l'on a fait le tour de la question, il faut parfois avoir le courage de faire autre chose avec la remise en cause que cela demande : refaire ses preuves et ses cartons, réapprendre de nouvelles choses et surtout remonter ses manches !!

Tout cela est plus facile lorsque l'on a pas de crédits en cours ou de personne à charge, certes mais c'est aussi un état d'esprit qui pousse à concevoir qu'une carrière professionnelle n'est pas figée par la réussite à un concours ou une nomination et que certaines choses sont le fruit de son travail, de ses choix et non des dus.

Michel17 a écrit:

Lorraine a écrit:

Et bien justement, je vois ceux qui quittent le navire, comme des égoïstes, laissant les autres dans "ce que vous voudrez"

bonjour la solidarité et le courage !!!!!!!

Quels beaux exemples, de facilité personnelle et individuelle
Quel bel exemple de résistance à la pression
et quel bel exemple de manque de confiance en soi, et de déception !

heureusement que tout le monde ne baisse pas les bras, en ayant sa certitude que la bataille est perdue et terminée !

Mauvaise humeur du 14h00
:affraid:

Bonsoir Lorraine,

Ceux qui quittent le navire, c'est peut-être parce qu'ils sentent que leurs compétences ne seront pas reconnues par le système. Ils quittent le navire 'gendarmerie" pour travailler dans d'autres secteurs où ils pourront démontrer à quel point ils sont brillants. Il vaut mieux se valoriser dans le civil, être reconnu dans le privé qu'être bridé dans le milieu gendarmerie.
Bref, je ne les juge pas.
S'ils sont compétents, si des chasseurs de tête les ont repérés et veulent utiliser leurs compétence pour le bien de leurs entreprises, ils ont raison de suivre la voie qui est la meilleure pour eux et pour leurs proches.
Quant à la solidarité, je pense que ce n'est plus qu'un mot sans grande valeur. En tout cas, donner sa vie (professionnelle) parce qu'on est solidaire, ce n'est plus de ce siècle, c'était du dernier.
Quant aux termes employés "facilité individuelle et personnelle", je ne vois pas ce que tu veux dire. Si c'est de l'ambition légitime dont tu parles, j'en reviens à ce que je disais ci-avant : Mieux vaut qu'ils s'épanouissent et fassent une vie professionnelle brillante dans le secteur qu'ils ont choisi plutôt que s'enterrer dans le système archaïque que vous dénoncez, et dans lequel ils savent qu'ils ne pourront pas donner le meilleur d'eux-mêmes et être les meilleurs dans leur domaine.
Quant à ceux qui ne baissent pas les bras : Certains d'entre eux n'ont pas le choix, d'autres croient en des valeurs révolues puisqu'elles ne sont plus les valeurs de la majorité, et d'autres encore n'osent pas ou ne peuvent pas se permettre de franchir le pas.
Ce n'est que mon humble avis.

Bonjour Michel,
Humainement parlant, je comprends tout à fait ton avis et ta perception, il s'agit pour moi d'une sorte de sélection naturelle, dans le sens où il est tout à fait naturel de rechercher où ses compétences (même par ambition) pourront être développées et appréciées à une + juste valeur. C'est d'ailleurs une technique de recrutement utilisée, officieusement l'embauche d'un personnel déjà sous contrat et en activité, représente encore aujourd'hui, une sorte de "sécurité : en tant que valeur sure" de l'embauche.

Ce qui était dans mes pensées, ce sont les incitations croissantes au départ, soit par voie de retraite, soit par mulitplication du dégoût du métier !
De telles incitations, par la non reconnaissance morale et pécunière, ainsi que des conditions exécrables d'exercice de la profession, peuvent dévier de manière dramatique sur l'effectif restant !

En aboutissant sur un cliché, mais quand même en partie fondé : tous les compétents, efficaces, performants "les bons", s'en vont, quittent le navire.
Dans cette hypothèse extrême, cela sous entend, que ceux qui restent, sont ceux qui ne peuvent faire autre chose ; trop vieux ou nuls (pas rentables).

Et quand je poursuis ce raisonnement à la c.., j'en arrive à m'interroger sur le niveau et les compétences de candidats pour 1 fonction donnée ou un poste donné, quand cette fonction ou ce poste, est totalement Inintéressant ou Intenable ...... mon regard va vers l'horizon d'une fonction dirigeante pour un pays en faillite !!!

Mais cela ne reste que mes égarements !

C'est en effet vrai , le système gendarmique est trop archaique ,engoncé dans une gestion administrative toujours plus accentuée , l'affaiblissant que plus ......

Citation :

Les départs massifs de certains de nos camarades dans nos rangs n 'interpellent nullement la DG, bien au contraire elle se réjouit de pouvoir anticiper la RGPP par une selection naturelle

Et le plus fort , je crois que t'as raison Rangi ............ :affraid: :affraid: :affraid: :affraid: :affraid: :affraid:

Lorraine a écrit:

Et bien justement, je vois ceux qui quittent le navire, comme des égoïstes, laissant les autres dans "ce que vous voudrez"

bonjour la solidarité et le courage !!!!!!!

Quels beaux exemples, de facilité personnelle et individuelle
Quel bel exemple de résistance à la pression
et quel bel exemple de manque de confiance en soi, et de déception !

heureusement que tout le monde ne baisse pas les bras, en ayant sa certitude que la bataille est perdue et terminée !

Désolé Lorraine mais quand on arrive "à pêter" les plombs à cause de son boulot, je ne vois plus que cette solution. Et quand tu t'aperçois de plus que tu n'as aucun soutien, tu te demandes où est la solidarité.

Citation :

Désolé Lorraine mais quand on arrive "à pêter" les plombs à cause de son boulot, je ne vois plus que cette solution. Et quand tu t'aperçois de plus que tu n'as aucun soutien, tu te demandes où est la solidarité

Lolo , tout a fait d'accord car lorsque l'individualisme prend le dessus sur l'essence même du métier , il n'y a vraiment peu d' échappatoire .....

lolo a écrit:

Lorraine a écrit:

Et bien justement, je vois ceux qui quittent le navire, comme des égoïstes, laissant les autres dans "ce que vous voudrez"

bonjour la solidarité et le courage !!!!!!!

Quels beaux exemples, de facilité personnelle et individuelle
Quel bel exemple de résistance à la pression
et quel bel exemple de manque de confiance en soi, et de déception !

heureusement que tout le monde ne baisse pas les bras, en ayant sa certitude que la bataille est perdue et terminée !

Désolé Lorraine mais quand on arrive "à pêter" les plombs à cause de son boulot, je ne vois plus que cette solution. Et quand tu t'aperçois de plus que tu n'as aucun soutien, tu te demandes où est la solidarité.

Bonjour Lolo,

Dans ce cas c'est totalement différent, je le perçois comme un cas de force majeure, il n'y a pas d'autre solution.

Lorsque tu vois que tu n avances pas et que tes ambitions et possibilités ne peuvent être mise en oeuvre
et bien il a eu raison
Voila sion sur la solidarité c est bientot NOEL
Espoir fait vivre

L'élastique a cassé. Je le dit ouvertement, mes chefs sont bien informés de ma position. Oui, j'y ai cru, je me suis battu ; PSO, j'ai fait des propositions. Tout ça, c'est fini. Vive ma famille, ma liberté et mes amis. Maintenant, je suis dans des associations ; bénévole, je me bats pour faire avancer mon club, pour aider mes amis....
Tout ça pour dire que l'inertie Gendarmerie, je m'en tape.... J'assure mes missions, la sécurité des mes camarades. Oui, notre sécurité, il n'y a plus que ça qui compte. Je n'ai plus honte de travailler en service minimum. Je l'ai ouvertement dit à mes patrons. Je ne me cache plus. Par contre, je sais que je n'ai droit à aucune erreur, ma notation est à l'arrêt, même en baisse (d'une croix). Et alors..... il a cru me faire peur, me mettre une pression. Leurs 500 euros de prime pour avoir mis des TA ou avoir fait des fausses heures, ce n'est pas pour moi.