Il marchait sur le sable sans rien voir ni sentir.
Le vent, les embruns, la douceur du roulis des vagues.
J'observais cet homme qui venait d'apparaître et qui troublait ma contemplation ; mon chien s'était relevé, perplexe.
L'homme semblait dédaigneux et hautain. Bien vêtu, belles chaussures qui ne l'aidaient pas vraiment à avancer sur le sable ; cruel dilemne pour lui : continuer sa marche dans le sable sec ou tenter le sable humide, au risque de tremper ses beaux souliers.
Moi, assis dans le sable, je voulais lui souffler la solution : enlever ses chaussures, savourer la chaleur du sable, puis se rapprocher des vagues, être saisi par le froid de la mer, s'assoir, se poser.
Il a gardé son air hautain et ses chaussures, et son allure bringuebalante.
L'homme a quitté la plage rapidement, vaincu par du sable dans ses chaussures.
Mon chien s'est rallongé, la truffe dans le sable, geignant après le bâton que je ne lançais plus.
J'ai pris une poignée de ce sable dans le creux de la main ; multitude de grains de roche, fragments de coquille. Seuls, pris séparément, qu'êtes vous, grains de sable ? Rien, minuscules, microscopiques.
Quelques uns d'entres eux ont toutefois dérangé l'homme qui les foulaient aux pieds, qui ignorait même leur existence. Leur simple présence dans une chaussure a suffi pour que l'homme change sa route.
Nouveau grain de sable sur ce site,
Félicitations pour la conception
Je pars une semaine vacances et qu'est-ce que je trouve au retour : le site que je voulais !!! Infos, articles, références, débat, échange.
S'il faut mettre la main au porte-monnaie, je suis là, pas de problème,
Philippe, -ex Eric sur GEC-