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 Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique"

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Komugi chan
angell
MARSOUIN 26
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MessageSujet: Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique"   Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique" Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Lun 21 Mar 2011 - 18:32

AFP - Le Médiateur de la République, Jean-Paul Delevoye, déplore le manque de "réponse politique" face au "burn out" de la société et prévient lundi, dans son dernier rapport annuel, que le Défenseur des droits qui lui succèdera ne sera pas un "Zorro" capable de régler tous les problèmes.

Le Médiateur, fonction créée en 1973 pour régler les litiges entre administration et citoyens, va être remplacé par le "Défenseur des droits", institution qui va également intégrer le Défenseur des enfants, la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) et la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde).
M. Delevoye, 64 ans, a été élu en novembre président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), poste qu'il cumule avec celui de Médiateur jusqu'à la nomination du Défenseur des droits.

"Je crains que cet intitulé renforce encore l'attente des gens par rapport à sa mission", écrit Jean-Paul Delevoye qui, en six ans dans la fonction de Médiateur, a constaté que ses services étaient parfois perçus comme un "bureau des plaintes".

"Le Défenseur des droits, pas plus que le Médiateur, ne sera un Zorro", met-il en garde.

Selon lui, la moitié des quelque 60 réclamations quotidiennes que lui adressent les usagers "ne sont pas recevables par le Médiateur", mais devraient être "réglées d'un simple coup de fil" auprès "des structures d'aide existantes" ou du "service administratif ad hoc".

"Hélas, c'est précisément là où le bât blesse (...) Le service public ne porte plus son nom (...) Contacter les administrations est devenu compliqué (...) L'administration a perdu sa capacité à faire du sur-mesure pour les personnes en difficulté", déplore le Médiateur.

Il regrette les "restrictions budgétaires", le manque de moyens et de personnel qui se traduisent par "un service dégradé, plus complexe et moins accessible".

Mais il déplore aussi les "réformes précipitées", "l'empilement législatif" et la "jungle normative" qui "opacifient l'accès des citoyens à l'information et compliquent la tâche des exécutants".

"Les enjeux déterminants pour notre avenir ne trouvent pas de réponse politique à la hauteur", estime le Médiateur, pour qui "la fébrilité du législateur trahit l'illusion de remplacer par la loi le recul des responsabilités individuelles et de la morale".

"Les débats sont minés par les discours de posture et les causes à défendre noyées parmi les calculs électoraux", poursuit-il. Pour lui, "les ressorts citoyens sont usés par les comportements politiciens".

L'année 2011, dit-il, "doit être celle de l'éthique, de la transparence pour toutes celles et ceux qui exercent le pouvoir, notamment s'agissant des financements et des conflits d'intérêts".

"L'autorité, pour être acceptée, ne pourra se fonder sur la justification d'un titre ou d'une élection mais reposera sur la dimension morale de celui ou celle qui l'exerce", insiste-t-il, appelant à "construire sur un socle de convictions et non bâtir sur le sable des émotions".

En 2010, selon son bilan annuel, le nombre d'affaires transmises aux services centraux et délégués du Médiateur de la République a augmenté de 3,9% par rapport à 2009, avec un total de 79.046 affaires reçues. L'institution dit avoir traité 46.653 réclamations.

http://www.google.fr/url?sa=t&source=web&cd=2&ved=0CCkQFjAB&url=http%3A%2F%2Fwww.france24.com%2Ffr%2F20110321-face-burn-out-societe-le-mediateur-veut-une-reponse-politique&ei=jG6HTeHCJpDQ4gbqq_CfCQ&usg=AFQjCNHnfaCbI-M47cNC8K5iSVpkK_5kTg
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MessageSujet: La société française en plein « burn-out » ?   Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique" Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Ven 25 Mar 2011 - 19:00

UNE ADMINISTRATION INJUSTE ET INCOMPRÉHENSIBLE ?

« Usure psychique », « délitement de la citoyenneté » ou encore « sentiment d'impuissance et d'isolement face à l'appareil administratif »… la liste du dernier rapport est longue à côté de la « fatigue psychologique des Français » relevée l’an passé par le Médiateur de la République.

Mais comment expliquer cette analyse si peu complaisante ? Perçue comme injuste et incompréhensible par la population, l’administration est plus que jamais montrée du doigt. Pour le constater, il suffit de s’appuyer sur les nombreuses réclamations liées à des questions sociales, de justice ou encore de santé adressées aux services du Médiateur. Allocation familiale, indemnité de chômage, facture d'électricité… En 2010, ces derniers ont reçu 79 046 affaires : un chiffre en hausse de 3,6% par rapport à 2009.

L’INFORMATIQUE TUE LES SERVICES PUBLICS ?

La moitié des demandes comprise dans ce chiffre se révèle non recevable par le Médiateur et devrait normalement être « réglée d'un simple coup de fil auprès des structures d'aide existantes » ou du « service administratif ad hoc », explique Jean-Paul Delevoye. Mais les « systèmes informatiques derrière lesquels on s'abrite », et la « déshumanisation de services publics » remplacés par des répondeurs téléphoniques ne sont pas là pour aider les Français : 33% se disent hostiles aux administrations ² et 40% estiment être abandonnés. Sur ce point, Jean-Paul Delevoye a d’ailleurs ajouté que « des chômeurs ne croient plus à l'efficacité du Pôle emploi et préfèrent travailler au noir, des élèves ne vont plus à l'école.

« LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE A BESOIN DE SENS »

Autre cause du « burn out de la société française » dénoncé dans le rapport ? La politique dont se méfie de plus en plus la population. Désormais « un Français sur trois, au nom de l'efficacité, est prêt à voter pour un homme ou une femme forte, même s'il ne respecte pas les valeurs de la démocratie », selon Jean-Paul Delevoye. Une réalité confortée « par le fort taux d'abstention et la montée du Front national au premier tour des élections cantonales ».

« Le thème de 2012 sera celui du vivre ensemble et du goût des autres », en a d’ailleurs conclu Jean-Paul Delevoye qui a néanmoins tenu à glisser une note positive dans ce sombre bilan : « 76% des Français en 2010 disent avoir besoin d'un but commun, contre 67% en 2009. La société a besoin de sens. »

Et vous qu’en pensez-vous ? Vous sentez-vous concerné par les conclusions du rapport, ou les jugez-vous au contraire biaisées et alarmistes ? Etes-vous en l’occurrence hostile aux institutions et à l'administration ?

http://www.marieclaire.fr/,rapport-alarmiste-mediateur-de-la-republique,20123,387836.asp
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angell
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MessageSujet: Re: Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique"   Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique" Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Sam 26 Mar 2011 - 20:39

Marsouin, tu connais déjà la réponse !

Les jeunes sont contre par principe de jeunesse.
Les anciens sont désabusés et ne croient plus dans les valeurs qu'ont leur a inculqué !

Notre société se délite ainsi que nos valeurs ! Mais ont elles réellement existé, ailleurs que dans le lavage de cerveau que nous imposaient nos rois et présidents ?

Liberté, égalité, fraternité, c'est beau et louable
! l'humain est il capable, quelque soit le régime, de penser ainsi ??????????????????????????

Certains sont plus égaux que d'autres et sont libres de choisir quelle fraternité appliquer !!!!!!! Laughing
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Komugi chan
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MessageSujet: Re: Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique"   Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique" Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Dim 27 Mar 2011 - 2:52

angell a écrit:
Marsouin, tu connais déjà la réponse !

Les jeunes sont contre par principe de jeunesse.
Les anciens sont désabusés et ne croient plus dans les valeurs qu'ont leur a inculqué !

Notre société se délite ainsi que nos valeurs ! Mais ont elles réellement existé, ailleurs que dans le lavage de cerveau que nous imposaient nos rois et présidents ?

Liberté, égalité, fraternité, c'est beau et louable
! l'humain est il capable, quelque soit le régime, de penser ainsi ??????????????????????????

Certains sont plus égaux que d'autres et sont libres de choisir quelle fraternité appliquer !!!!!!! Laughing

Est-ce que ça ne dépend pas en partie de nous ? Si nous appliquons, au niveau individuel, les principes de la république dans notre vie de tous les jours, alors nous agissons conformément à ces valeurs. Celles-ci n'existent pas indépendamment de nous: Avant qu'elles soient devenues la devise de la république, les valeurs républicaines n'existaient pas.

Maintenant, dans la mesure où elles représentent le modèle de ce pays, si elles ne sont pas traduites dans les faits au niveau politique, alors les décisions politiques sont inconstitutionnelles, et c'est à nous d'exiger que les décisions prises soient conformes aux valeurs du pays, et les actes, conformes aux discours. Si nous ne le faisons pas, personne ne le fera à notre place.
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MessageSujet: Re: Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique"   Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique" Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Lun 28 Mar 2011 - 22:49

C'est nous qui la faisons, exact ! c'est pour cela qu'elle est aussi pourrie !

Si nous pouvions être dirigé par un ordi indépendant de la perversité de l'humain, alors notre société fonctionnerait avec plus de justice !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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GENDSTAS
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MessageSujet: Re: Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique"   Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique" Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mar 29 Mar 2011 - 3:19

Bonsoir,
La qualité de vie au travail dépend de "l'humanité" que chaque échelon veut bien mettre dans ses rapports avec les autres.
Une activité régentée de façon impartiale mais inflexible par un ordinateur atteindrait très vite les limites de l'inhumain.
Car si les passe-droits n'auraient plus cours, les mesures sociales individuelles non plus. Il est certainement plus aisé de secouer un pervers que Big Brother.
La dégradation des relations tient bien sûr au mode de vie mais aussi à la mauvaise habitude que prennent fonctionnaires et usagers de ne plus considérer l'autre comme un humain. Ceci est d'autant plus facile lorsqu'il n'y a plus de contact direct entre les interlocuteurs. Rayer un dossier ou enregistrer un refus numérique est beaucoup plus confortable que d'expliquer les yeux dans les yeux le pourquoi de la décision surtout si elle fait preuve d'une rigueur excessive. L'anonymat de l'écran permet également bien souvent de dissimuler les manquements : le dossier à la traîne, la mise à jour pas faite mais aussi la lenteur volontaire qui est encore aujourd'hui un mode de fonctionnement de certaines administrations. Quant aux usagers, il serait peut être nécessaire de mettre un panneau rappelant les règles élémentaires de politesse à l'entrée de chaque bureau. "Bonjour" et "Merci" ne sont pas des gros mots, on peut encore les utiliser : dans les commerces, les bureaux et même l'entrée des écoles.
Quant à saluer un(e) inconnu(e) dans la rue, surtout pas, vous passeriez pour un individu suspect ou un pervers.
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MessageSujet: Re: Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique"   Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique" Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mar 29 Mar 2011 - 11:13

Pour reprendre le titre du post :

Les burnes out . Ca fait mal ?????


ok je sors ok je sors ok je sors ok je sors ok je sors ok je sors
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Komugi chan
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MessageSujet: Re: Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique"   Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique" Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mer 30 Mar 2011 - 13:10

angell a écrit:
C'est nous qui la faisons, exact ! c'est pour cela qu'elle est aussi pourrie !

Si nous pouvions être dirigé par un ordi indépendant de la perversité de l'humain, alors notre société fonctionnerait avec plus de justice !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Bonjour Angell,

Je parlais de ce que nous pouvons faire au niveau individuel, mais il n'y a pas que ce niveau qui entre en jeu dans cette situation de burn out de la société. L'article de Marie-Claire ci-dessus posté par Marsouin pointe le rôle de l'administration, qui me parait fondamental, car il a institutionnalisé, officialisé à l'échelle du pays les facteurs qui engendrent ce burn-out, qui l'ont été également dans les entreprises privées cotées en bourse.

Cette précision est importante, car il n'en va pas de même dans les PME, où les patrons n'ont pas du tout intérêt à démolir leur personnel, et où la plupart ont conservé des relations humaines dignes de ce nom dans leur entreprise, dans leur intérêt et celui de tous leurs employés. Les changements dans les fonctionnements économiques de la dernière décennie n'ont pas été répercutés dans les PME, qui ne sont pas cotées en bourse, n'ont pas d'actionnaire, et ne fonctionnent pas dans ce système.

Pour comprendre ce qui s'est passé dans notre administration, il importe de se référer aux changements survenus au niveau économiques depuis quelques années : désolée d'être un peu technique, mais sans ces éléments, il est impossible de comprendre ce qui se passe. Or comme c'est de la gestion de l'argent public dont il est question ici, à savoir celui de notre pays,
autrement dit notre argent, cette gestion nous concerne.

1. La privatisation de la gestion de l'administration :

Elle s'est effectuée travers le partenariat public-privé : voir l'article de wikipedia à http://fr.wikipedia.org/wiki/Partenariat_public-priv%C3%A9 depuis la Loi d'orientation et de programmation pour la sécurité intérieure du 29 août 2002.

2. La gestion de l'administration n'est plus publique, mais privée, depuis que les ministres de l'économie européens ont signé en 2003 un contrat d'infogérance http://www.dgccrf.bercy.gouv.fr/fonds_documentaire/dgccrf/boccrf/03_16/a0160022.htm avec la société Atos Origin http://www.fr.atosorigin.com/fr-fr/nos_activites/secteurs/secteur_public/default.htm , qui gère depuis tous les services publics européens, sans bien entendu que nous ayons été informés de ce contrat, ni des changements que cela impliquait pour les agents et les usagers des services publics. Et cette société, cotée en bourse, est parallèlement un leader européen sur le marché des services financiers (http://www.fr.atosorigin.com/fr-fr/nos_activites/secteurs/services_financiers/default.htm ) et gère les services publics en fonction de l'économie financière, non de l'économie réelle. Elle traduit dans les faits cette "révision des politiques publiques", censée nous faire faire des économies, mais en réalité ruineuse pour le pays puisqu'elle consiste à faire passer l'argent du public dans le privé, par le biais du "partenariat public privé".

Un des principes appliqués pour ce faire "la socialisation des pertes et la privatisation des bénéfices" : quand il y a des pertes, c'est l'état qui paie, à savoir nous; quand il y a des bénéfices, c'est le privé qui les récolte, et nous n'en voyons pas la couleur. Impossible dans ces conditions de réduire les déficits publics, contrairement aux objectifs annoncés au départ et censés justifier cette privatisation du public : "réduire le déficit public", "répondre aux exigences de l'usager", etc. .


3. Le fait est que les règles économiques et financières sont différentes pour les entreprises du CAC 40 et celles qui ne sont pas cotées en bourse : depuis janvier 2005, les sociétés cotées en bourse de l'Union européenne ont du adopter de nouvelles normes comptables, dites IFRS (International Financial Reporting Standards), inspirées des anciennes normes internationales IAS (International Accounting Standards : Normes comptables internationales) et des normes comptables américaines (US Gaap).

Les principaux changements de ces normes comptables sont les suivantes :
- changements dans la valeur des biens inclus dans le passif et l'actif des entreprises,
- une dépréciation d'une partie des biens,
- l'état des performances,
- volatilité accrue des cours des sociétés cotées,
- etc.

Ainsi, les comptabilités des entreprises cotées en bourse et des PME sont différentes, elles fonctionnent selon des règles différentes.

4. Ces changements ce sont accompagnés d'une financiarisation de l'économie: une économie qui fonctionne non plus sur une gestion économique des ressources en fonction des besoins humains, des citoyens et du pays, mais sur des modèles financiers théoriques abstraits déconnectés de l'économie réelle, en fonction des intérêts financiers des entreprises des grands groupes.

5. Il y a eu également des changements dans la répartition des bénéfices de ces entreprises, qui ont engendré le problème de la rémunération des manageurs, le problème de la distance qui sépare la rémunération des manageurs de celle des salariés, et le problème du poids de l'actionnariat et de la répartition au fond des bénéfices d'une entreprise, du fruit de sa capitalisation boursière entre les propriétaires, les actionnaires, les manageurs et les salariés.
En bref, les bénéfices ne profitent plus aux salariés, ceux qui produisent la richesse, mais aux propriétaires, manageurs et actionnaires, au détriment des salariés. Également au détriment des clients-usagers : voir les augmentations des sources d'énergies (eau, gaz, pétrole, etc.) qui ne sont pas justifiées par des conditions objectives de la production des ressources, mais par des intérêts privés, au détriment des consommateurs.

6. Pour imposer ces changements aux salariés, est apparue une nouvelle gestion du personnel, la "gestion des ressources humaines": le terme "ressources humaines" ne désigne pas les capacités des gens, leur savoir faire professionnel, mais les ressources financières qu'il est possible de tirer des employés, indépendamment de leur fonction professionnelle réelle, et de leurs capacités réelles: le but n'est plus de gérer correctement et efficacement les différents secteurs d'activité en fonction des besoins du pays et dans son intérêt, mais d'utiliser ces secteur pour en tirer de l'argent, y compris au détriment de leur fonction : les méthodes de gestion du personnel sont déconnectées du niveau humain, irréalistes, inapplicables, autorisant des comportements illégaux (harcèlement, escroqueries, méthodes de type mafieux), érigées en un système de contrôle conduisant au burn-out, aux maladies et suicides professionnels, et se soldant par un taux de mortalité jamais atteint auparavant.

Les citoyens sont soumis à une double pression économique: pression au travail / chômage, et également pression due à l'augmentation du coût des sources d'énergies, des matières premières, des charges, et des dépenses de la vie quotidiennes. Cette augmentation du coût de la vie est utilisée pour paralyser les mouvements de grèves : voir l'augmentation non justifiée du coût de l'essence lors des récentes grèves en France : quand les gens se révoltent, ils sont privés des ressources nécessaires pour vivre. Plus la situation des gens devient invivable au niveau professionnel, plus ces dépenses indues augmentent.

Voilà comment, à l'échelle d'un pays, on en arrive au burn-out de la société toute entière, en imposant aux gens des conditions économiques telles qu'ils ne puissent plus rien faire, qu'ils soient réduits à une situation d'inhibition de l'action, dont les seules issues qui leur sont proposées pour en sortir sont la désocialisation, la misère ou le suicide.

7. Cette économie repose sur des modélisations de management d'entreprise basées sur des pseudo-savoirs d'apparition récente, des escroqueries intellectuelles utilisées comme méthodes de manipulation du personnel et des usagers, et enseignées à prix d'or par le biais de centres de formation, dans le public comme dans le privé, sans considération pour l'utilité réelle de ces stages pour les services qui les financent. Ils n'œuvrent pas dans le domaine de la formation professionnelle réelle, mais utilisent les lieux de travail pour les envahir et vivre à leur détriment, sans prise en compte des conséquences psychologiques au niveau de stagiaires complètement déstabilisés (divorces, bouffées délirantes, suicides...), et au détriment de l'argent public.

8. Ces changements économiques ont engendré un changement des relations entre le politique et l'économique, avec l'assujettissement du politique à l'économique :
La situation que nous vivons actuellement est décrite dans un document de l'OCDE de 1996 : "La faisabilité politique de l'ajustement" http://www.oecd.org/dataoecd/24/23/1919068.pdf , donc bien antérieur aux crises économiques des années 2000. Il s'agit d'un document parfaitement cynique, qui explique comment imposer aux pays en fonction des différents régimes, les changements économiques en question, par le biais de la manipulation des politiques et des constitutions. Selon ce document, nous quittons le statut d'humains, de citoyens, pour être réduits à des "variables d'ajustement". Sa lecture est édifiante pour comprendre notre situation actuelle.

Les politiques actuelles sont une application de cette "faisabilité politique de l'ajustement".

9. Etc. (facteurs non pris en compte).


Conclusions :

Vous vivez ces changements tous les jours dans la gendarmerie et la police, comme le vivent tous les agents des services publics, comme je l'ai vécu dans la santé, et là, le niveau individuel n'entre plus en jeu : nous n'avons aucun contrôle sur les évaluations, les fiches de poste, les statistiques, les baisses d'effectifs, le harcèlement, la politique du chiffre, la culture du résultat, etc.. Nous n'avons, en tant qu'individus, aucun pouvoir de décision sur ces changements économiques. Ce n'est pas nous qui faisons cela. Nous n'avons pas à nous poser la question de notre culpabilité à ce niveau, parce qu'elle n'a pas lieu d'être en ce qui nous concerne.

En revanche, nous pouvons voir les résultats de cette "modernisation de l'administration", de cette "révision des politiques publiques". Nous pouvons comparer les raisons pour lesquelles elle a été instituée en théorie , et ses résultats réels, et voir qu'ils ne correspondent pas aux objectifs fixés au départ. Nous pouvons ainsi les évaluer pour ce qu'elles sont réellement, et les résultats des cantonales représentent dans une certaine mesure le reflet de l'opinion vis à vis de cette "modernisation".

Ce que je trouve intéressant dans ces cantonales, c'est qu'elles signifient que beaucoup de citoyens disent "Pouce ! on ne joue plus. Le jeu est truqué, nous refusons de le jouer."

Forts de ce recul que nous avons aujourd'hui sur les résultats de ces changements économiques, nous pouvons aujourd'hui mettre les choses au point avec nos élus, en posant les problèmes en fonction des faits, et en cherchant à les résoudre sur d'autre bases, dans l'intérêt de tout le monde : un système parasitique vit au détriment de son hôte; il le parasite tant qu'il y a quelque chose à parasiter, mais quand les ressources sont épuisées et qu'il ne reste plus rien à piller, il s'effondre. Cette perspective n'est dans l'intérêt de personne.

D'où la nécessité d'un changement des relations économiques, de la structure économique elle-même. Nous pouvons nous réapproprier ces questions en commençant par voir comment les résoudre à notre niveau, en partant des ressources réelles, de nos capacités réelles et de nos besoins réels.

Un changement de structure implique un changement de l'impulsion : non plus un fonctionnement pyramidal du haut vers le bas, mais du bas vers le haut (et non du bas contre le haut). Mais cela nécessite de notre part que nous cessions de nous laisser enfumer par des débats oiseux pour
réfléchir à ces questions sérieusement. Il n'y a pas d'ordinateur indépendant de l'humain; cela ne dépend plus du haut, personne ne peut le faire à notre place.
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angell
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MessageSujet: Re: Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique"   Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique" Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mer 30 Mar 2011 - 23:44

Bonsoir Komugi,

Si nous pouvions être dirigé par un ordi indépendant de la perversité de l'humain, alors notre société fonctionnerait avec plus de justice !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

L'humain est nocif pour les autres et pour lui même !

Un ordi programmé sans intervention humaine serait bénéfique.

Installer une puce dans chaque cerveau humain avec une micro-charge explosive supprimerait toute velléité humaine de faire "mal" (le mal étant le non respect d'autrui et des principes abscons des religions entre autres)

Encore faut il que l'ordi soit programmé par des individus intègres (je n'ai pas dit moraliste !)
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MessageSujet: Re: Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique"   Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique" Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Jeu 31 Mar 2011 - 10:59

angell a écrit:
Bonsoir Komugi,

Si nous pouvions être dirigé par un ordi indépendant de la perversité de l'humain, alors notre société fonctionnerait avec plus de justice !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

L'humain est nocif pour les autres et pour lui même !

Un ordi programmé sans intervention humaine serait bénéfique.

TECHNIQUEMENT IMPOSSIBLE

Installer une puce dans chaque cerveau humain avec une micro-charge explosive supprimerait toute velléité humaine de faire "mal" (le mal étant le non respect d'autrui et des principes abscons des religions entre autres)

Tu regardes top la télé voir " FORTRESS "

Encore faut il que l'ordi soit programmé par des individus intègres (je n'ai pas dit moraliste !)
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Komugi chan
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MessageSujet: Re: Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique"   Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique" Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Jeu 31 Mar 2011 - 12:56

angell a écrit:
Bonsoir Komugi,

le mal étant le non respect d'autrui et des principes abscons des religions entre autres


Bonjour angell,

Quand tu dis que le mal est le non respect d'autrui, et là je suis d'accord avec toi, tu parles de quoi ? De relations.
Tu disais auparavant :

Citation :
Liberté, égalité, fraternité, c'est beau et louable ! l'humain est il capable, quelque soit le régime, de penser ainsi ??????????????????????????


Liberté égalité fraternité est aussi un modèle de relation, la devise de la république. Est-ce qu'il est compatible avec le respect d'autrui ? Oui. Si tous les citoyens l'appliquaient, est-ce que la société serait vivable ? Oui.

Prenons maintenant le modèle de relation des religions: aimez-vous les uns les autres. Est-ce qu'il est compatible avec liberté-égalité-fraternité ? Oui. En ce moment, les représentants des religions en France se sont entendus pour écrire un texte commun au sujet du débat sur la laïcité. Dans ce texte, il définissent la nature des relations entre eux:

Citation :
"Nous travaillons ensemble dans la confiance, en intégrant nos histoires et identités respectives. Nous continuons à avoir des approches différenciées sur telle ou telle question, sans pour autant faire de nos différences des facteurs d’opposition. Nous sommes déterminés à réfléchir et à œuvrer ensemble sur la durée, en relation avec les autorités et les forces vives de notre pays, afin que le facteur religieux y soit un élément de paix et de progrès."


Est-ce qu'ils appliquent entre eux le modèle de relation qu'ils prônent ? Oui, puisqu'ils ont produit ce texte commun : ils travaillent ensemble, réfléchissent ensemblent, bien qu'étant différents. Ils utilisent ces différences non pas pour s'opposer, mais pour se compléter, en oeuvrant dans un objectif de paix. Est-ce qu'ils ont des relations pacifiques entre eux ? Est-ce qu'ils se respectent ? Oui. Est-ce que leur modèle de relation est compatible avec le modèle républicain ? Oui. Or ce sont des humains comme les autres, donc ils démontrent qu'il est possible à des humains de bien s'entendre et de se respecter.

On voit alors ici que les modèles de relation de la république et des religions sont compatibles et complémentaires.

Prenons maintenant le modèle de relation appliqué en économie : des rapports de force et de pouvoir au sens de dominance, basés sur la concurrence, la compétition, l'opposition, autrement dit un modèle de relation basée sur le conflit, selon lequel l'autre est considéré d'emblée comme un ennemi. Est-ce que ce modèle de relation est compatible avec celui de la république et des religions ? Non. La loi du plus fort est incompatible avec le droit, avec le respect d'autrui, avec des relations basées sur la liberté, l'égalité et la fraternité et avec les modèles de relation des religions. Il a été érigé en "loi de la pensée" et "loi de l'univers" par Aristote il y a plus de deux mille ans, et nous n'avons pas évolué d'un iota à ce niveau : nous n'avons pas intégré, au niveau économique, notre évolution au niveau politique (1789). Ce type de relation consiste en un affrontement des forces, et à leur destruction mutuelle. Alors que le modèle de relation de la république et des religions permettent un rassemblement des forces dans des objectifs communs, et au niveau des résultats, est éminemment plus satisfaisant.

Le problème, c'est que le modèle de relation basé sur la compétition et le conflit régit également la politique : les hommes politiques ne se comportent pas entre eux selon la devise de la république, mais selon des rapports de pouvoir, et bien que tous citoyens de la même nation, et parlant au nom des valeurs républicaines, ils se comportent entre eux comme des ennemis, au mépris des principes de la république, et au détriment des citoyens.


Donc il faut savoir ce qu'on veut: si on est cohérent, on ne peut pas parler au nom de la république et appliquer avec les autres des relations de compétition et de conflit. Ou bien si on le fait, on n'est pas crédible. Pour que les valeurs soient des "valeurs", il importe qu'elles représentent quelque chose de réel, qu'elles soient appliquées dans les faits de la vie de tous les jours, sinon ce sont des mots qui ne représentent rien, du blablabla.

Donc comment est-ce qu'on sort de là ? (parce que le seul intérêt de cet échange, c'est d'en sortir)

Les représentants des religions ouvrent une porte de sortie à ce dilemne : on peut imaginer qu'au lieu d'aborder les questions de la nation chacun dans leur coin, en opposition les uns avec les autres, avec pour principaux objectifs la conquête du pouvoir et en fonction d'intérêts de personnes ou de groupes, nos politiciens abordaient ces questions ensemble, en travaillant en complémentarité et dans le respect les uns des autres à la résolution réelle des problèmes, et en complémentarité avec les citoyens, en partant des capacités réelles de ceux-ci, des forces vives de la nation, est-ce qu'ils y auraient intérêt ? Est-ce que les citoyens y auraient intérêt ? Est-ce que la nation y aurait intérêt ? Oui, oui, oui.

En ce qui concerne le niveau économique, je regardais hier sur France 2 Luc Ferry qui disait à ce sujet que si nous changions des choses au niveau économique dans le pays, nous ne pourrions pas changer la concurrence avec la Chine, et que cela ne changerait rien en fin de compte. Le fait est que si nous impulsons des rapports de concurrence avec nos partenaires commerciaux, les leur imposons comme une religion, comme inhérents à la nature des rapports commerciaux, il n'est pas cohérent de nous plaindre le jour où ces rapports de force tournent à notre détriment et où nous nous retrouvons en position de faiblesse. Nous avons imposé les règles d'un jeu et nous sommes les perdants de ce jeu. Tant pis pour nous. Fallait pas jouer ce jeu.

Est-ce qu'on peut en changer les règles ? Il n'existe aucune table de la loi stipulant que nous soyons tenus de rester bloqués à un niveau d'évolution antique. Nous sommes des humains dotés de capacités de réflexion, et ceci est vrai de l'humanité toute entière. Nous avons acquis un niveau d'évolution élevé au niveau technologique, nous devons l'intégrer au niveau de nos affaires humaines et de nos institutions, et l'économie et la politique en font partie. Ces relations de concurrence menacent la sécurité de la planète, comme la catastrophe de Fukushima le démontre : si, dans le cas de telles catastrophes, les autres pays apportaient immédiatement leur collaboration et leur aide, sans qu'il soit nécessaire auparavant de se demander qui veut faire quoi et comment on va le faire et si le pays où a lieu la catastrophe accepte l'aide, etc..., est-ce que cela ne serait pas plus efficace ?

Si les sociétés d'infogérance remettaient en question leur "gestion des ressources humaines" pour partir des ressources réelles des gens et les gérer en fonction des besoins réels, en respectant l'organisme humain, le vécu du travail en serait transformé. Au lieu de s'enrichir au détriment des citoyens, elles s'enrichiraient dans leur intérêt.
Le postulat de base du système économique actuel est la croyance qu'il n'est possible de s'enrichir qu'en dépouillant quelqu'un d'autre. Mais c'est complètement faux ! Il est aussi possible de s'enrichir en enrichissant les autres, à travers une gestion commune et cohérente des ressources pour l'ensemble humain considéré. Il est possible d'établir des contrats clairs, sur les mêmes bases, entre tous les partenaires, et heureusement, beaucoup de gens établissent des contrats clairs et honnêtes, indépendamment de la tendance de l'économie actuelle.

Pour ce qui est des règles du système financier, c'est pareil. Ces règles sont des inventions humaines, nous pouvons en inventer d'autres. Une restructuration du système monétaire sur les relations similaires à celles des grandes religions et de la démocratie est possible. Elle permettrait de résoudre une bonne partie des problèmes humains actuels. Ce n'est pas une question de morale, mais d'intérêts communs.


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Komugi chan
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MessageSujet: Re: Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique"   Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique" Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Jeu 31 Mar 2011 - 15:02

Peut-être qu'une "réponse politique" pourrait passer par un changement à ce niveau :

Les gourous de la com', ces décideurs de l'ombre
http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/62102/date/2011-03-31/article/ce-sont-eux-qui-decident/31/03/2011 | 10H04

Ils sont trois. Anne Méaux, Michel Calzaroni et Stéphane Fouks disposent d’un immense pouvoir d’influence sur la vie politique et économique française. Une enquête nous fait découvrir ces grands gourous de la com, vrais décideurs installés dans l’ombre de notre système démocratique.

Serait-ce le signe d'une prise de conscience des citoyens ? L'opacité qui préside à l'organisation de la vie publique semble de moins en moins supportable aux yeux des gouvernés. L'affaire WikiLeaks a illustré ce désir de transparence et de contrôle de la vie diplomatique. L'enquête d'Aurore Gorius et Michaël Moreau, Les Gourous de la com' - Trente ans de manipulations politiques et économiques, s'inscrit dans un élan plus large qui vise à dévoiler les mécanismes de la prise de décision publique.
Qui sait, en dehors des petits milieux autorisés, que la vie politique et économique en France passe par le filtre invisible et pourtant décisif des conseillers en communication ? Leur zone d'influence dépasse l'idée que chacun pourrait se faire de leur existence : tous les patrons du CAC 40 et tous les politiques en vue font appel à eux pour les guider dans l'orientation stratégique de leurs actions.

Une dizaine de personnes partageraient la majorité des décisions d'intérêt général

Sans discréditer pour autant ni leur rôle technique ni même le principe du lobbying, vieille pratique des démocraties modernes, les deux journalistes décrivent un système opaque et posent une question qui touche le coeur de l'esprit public : peut-on se satisfaire d'un pouvoir d'influence qui ne dit pas son nom, qui échappe à la vigilance des citoyens, qui monopolise la majorité des décisions d'intérêt général ? Ce pouvoir occulte, contrôlé par moins d'une dizaine de personnes sur la place de Paris, est-il acceptable dans une démocratie moderne ?
Ce monopole de la communication se partage entre trois personnes dont les noms sont surtout connus de leurs clients et des journalistes spécialisés : Anne Méaux, Stéphane Fouks, Michel Calzaroni. Le grand public ignore leurs visages : on ne les voit jamais à la télé, on ne les entend pas à la radio, on ne les lit guère dans la presse. Pourtant ils pèsent sur tous les médias. Leur obscurité sert leur éclat, leur sous-exposition médiatique illustre leur surexposition stratégique.
Comme si les mots, les postures, les déclarations, les gestes des acteurs de la vie publique - élus et patrons - relevaient de leur ressort. Ils ne revendiquent certainement pas le terme de "gourou", ni celui de "magicien", ni celui de "faiseur de roi" : les termes "conseiller" ou "codécideur" leur vont mieux, mais restent trop euphémiques pour éclairer la dérive de leur pouvoir opérationnel. On ne vote pas pour eux mais ce sont eux qui décident !
Cultivant la discrétion, condition du succès de leur influence, ces "gourous de la com'" ont accepté de dévoiler leurs méthodes. Aurore Gorius et Michaël Moreau les ont rencontrés plusieurs fois au cours de leur enquête, qui a duré près de deux ans.

"Au départ, Anne Méaux a été la plus réticente à nous parler, reconnaît Michaël Moreau, mais elle a finalement joué le jeu lors de deux longs rendez-vous."
En retraçant le parcours de ces trois personnes, depuis leurs débuts dans la communication politique au milieu des années 80 jusqu'à aujourd'hui, les auteurs révèlent comment, à partir d'une fonction modeste - le conseil en image -, leur métier, de plus en plus professionnalisé, a évolué vers une fonction stratégique : l'aide à la décision plus qu'à la démonstration.

Des méthodes de com' toujours plus agressives

L'artifice (l'image) s'est transformé en feu (l'action), le vernis s'est définitivement écaillé. Rappelant certaines des récentes batailles qui les ont opposés sur le front des grandes entreprises publiques - la nomination du président d'EDF en 2004, les dossiers complexes concernant les stratégies industrielles de Veolia, GDF et Suez, où leurs conseils valent comme principe d'action sur les marchés... -, les auteurs analysent leurs méthodes toujours plus agressives.
Si Jacques Pilhan, maître en la matière, ancien conseiller de Mitterrand puis de Chirac à l'Elysée, a posé les bases de la communication politique - aujourd'hui prolongées par les Louvrier, Charon, Giacometti, Buisson auprès de Sarkozy -, Anne Méaux et Michel Calzaroni ont élargi le territoire de la com au patronat. Venus l'un et l'autre de la droite dure libérale, ils créent leur boîte à peu près en même temps : DGM pour Calzaroni en 1985 et Image 7 pour Méaux en 1988. Concurrents directs - Calzaroni baptise Anne Méaux "Cruella", c'est dire l'ambiance... -, ils se partagent les affaires dans tous les secteurs où coulent les profits (industrie, services, luxe, télécoms...).

"En 2011, ils coachent les deux tiers des patrons du CAC 40", soulignent les auteurs.
Anne Méaux gère la communication des Pinault père et fils, de la patronne d'Areva Anne Lauvergeon, du producteur de télé Stéphane Courbit, de la patronne du Medef Laurence Parisot, de Jacques Servier, empêtré dans le scandale du Mediator... La com de crise l'intéresse, à défaut de faire des miracles : c'est elle qui a conseillé Eric Woerth durant l'affaire Bettencourt.
Chez elle, rue de Courcelles à Paris, ou dans sa maison de Saint-Tropez, Anne Méaux aime, dit-on, recevoir des dirigeants de l'industrie, des hommes politiques ou des journalistes dans un climat de convivialité "propice à la connivence". Ancienne giscardienne, proche d'Alain Madelin, de Jean-Pierre Raffarin ou d'Hervé Novelli après avoir flirté avec les mouvements d'extrême droite (le Gud et le Parti des forces nouvelles) au début des années 70, Anne Méaux a tempéré ses positions : le business a noyé ses anciens élans politiques droitiers. Elle a inventé un style, une démarche, une manière de travailler "cash" :

"Elle parle à ses clients sans ménagement et fait de sa franchise un véritable atout. Elle bouscule les chefs d'entreprise dans leur confort quand en interne, les collaborateurs directs n'osent pas souvent contrecarrer leur patron", explique Michaël Moreau.
Anne Méaux ne démarche jamais : "Ce sont les patrons qui viennent à elle." Avec le plaisir de se faire malmener dans un affrontement direct. "Elle est la maman qui protège et qui punit." Sa devise, empruntée à Charles Péguy, leur plaît : "Il y a quelque chose de pire que d'avoir une âme perverse, c'est d'avoir une âme habituée."
Elle a appris à placer ses hommes et femmes partout où il faut, dans les cabinets ministériels, dans tous les relais de pouvoir possibles. L'entrisme est de règle, la seule voie possible de ses conquêtes à venir. Face à cette guerrière, Michel Calzaroni jouerait plutôt la carte du séducteur. Tout aussi marqué à droite, il est proche de Vincent Bolloré, Bernard Arnault ou Gérard Mestrallet (pdg de GDF Suez) mais son style affiche davantage de souplesse et de rondeur. Le groupe LVMH, en lui confiant sa stratégie de communication dès 1999, a nourri la croissance de sa carrière.

Plus qu'une idée, la com c'est le plaisir du jeu

A force de s'infiltrer dans l'économie française, les deux rivaux risquent le conflit d'intérêts et le mélange des genres. Comment conseiller au sein d'une même structure deux concurrents directs sur un même marché (deux banques, deux groupes de luxe, deux entreprises de téléphonie...) ? Le problème ne semble pas les perturber, comme si leur éthique s'effaçait sous le poids de leur voracité. C'est le vice premier de la communication : le geste technique dépasse le cadre affectif ou idéologique dans lequel il se déploie. La com se déconnecte de la croyance. Plus qu'une idée, un projet ou un individu, c'est le plaisir du jeu, désinvesti de tout affect, qui importe le plus souvent.
En la matière, Stéphane Fouks s'impose comme un maître. Ancien rocardien devenu strauss-kahnien notoire, proche de Manuel Valls et d'Alain Bauer, Fouks régente Euro RSCG, une machine de guerre dans le monde du conseil et de la communication, qui s'accommode de n'importe quel client. Fouks a le carnet d'adresses le plus épais de Paris, avec un atout qui échappe à certain de ses rivaux : ses réseaux à l'international.
Chez cet ancien protégé de Jacques Séguéla, le mélange des genres relève d'un art de l'équilibre, théorisé par ses soins. Rapporté par un concurrent, il a une formule éclairante :

"Quand on a deux clients dans le même secteur, c'est un conflit d'intérêts ; quand on en a quatre, c'est une expertise."
Tout en se disant de gauche, il s'entoure de lobbyistes de droite (Bernard Sananès, Michel Bettan) et conseille des leaders de l'UMP (Xavier Bertrand...), des présidents étrangers parfois peu recommandables (Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire, Ali Bongo au Gabon...), des patrons du CAC 40 (Henri Proglio à EDF, Stéphane Richard chez France Télécom, Henri de Castries chez Axa...). Mais surtout, il manie avec dextérité la pratique anglo-saxonne des revolving doors, ces allers-retours entre cabinets ministériels et agence de communication.
Exemple : le secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu est un ancien d'Euro RSCG. Ces portes tournantes entre privé et public, droite et gauche, ouvrent sur une "immense toile tissée entre les différents lieux de pouvoir". Avec la plume de l'agence, Gilles Finchelstein, et le démineur de crise Ramzi Khiroun, porte-parole parallèle du groupe Lagardère (mélange des genres ?), Stéphane Fouks pratique le "management en râteau".
Bien que tout à fait légale et encadrée par des règles, l'influence de ces conseillers de l'ombre reste un angle mort dans notre système démocratique. Pour une raison fondamentale : les citoyens ignorent tout de leur rôle. D'où l'introduction d'un vice dans un jeu fondé depuis longtemps déjà sur la pratique du lobbying. La communication s'est accaparé un pouvoir que personne ne remet en cause. "Ces agences interviennent dans la vie publique et dans celle des affaires pour défendre des intérêts particuliers", souligne Michaël Moreau.
Au-delà des copinages, arrangements entre amis, connivences extradémocratiques, la nouvelle fonction des conseillers influe sur la collecte de l'information. Il est devenu difficile d'accéder aux figures du monde patronal ou politique sans l'aval des conseillers qui les entourent ; le journalisme de validation remplace désormais le journalisme d'investigation... Cette communication triomphante nourrit une crise de l'information. Et manifeste un déficit démocratique.
Jean-Marie Durand

Les Gourous de la com' - Trente ans de manipulations politiques et économiques d'Aurore Gorius et Michaël Moreau (La Découverte), 312 pages, 19€.
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MessageSujet: Re: Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique"   Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique" Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Ven 1 Avr 2011 - 9:50

Merci à Jean-Paul Delevoye
http://alternatives-economiques.fr/blogs/abherve/2011/03/22/merci-a-jean-paul-delevoye/#more-1032

Le dernier rapport du Médiateur de la République vient de paraître. On ne peut qu’en conseiller la lecture à tous ceux qui s’intéressent à la chose publique, et considèrent que l’exercice de la citoyenneté gagne à être éclairé, comme l’illutre cete approche en prélable au rapport
Paradoxe : jamais l’engagement individuel et collectif n’a été aussi nécessaire, jamais le découragement et la lassitude n’ont été aussi grands.
Car Jean-Paul Delevoye ne se contente pas de rendre comptes des situations qu’il a rencontrées et traitées, et qui pourraient rester dans le champ de l’anecdote, parfois amusante, souvent douloureuse : il formule des propositions d’amélioration, mais surtout il utilise les informations que sa position lui a permis d’obtenir pour formuler des éléments d’analyse de la société française et de son système administrativo-politique
Nous en extrayons un texte, qui traduit bien ce à quoi tout usager de service public est confronté, en souhaitant qu’il donne envie de lire l’ensemble du rapport
Contacter les administrations est devenu compliqué. La plupart d’entre elles se sont dotées de moyens de communication modernes pour être en phase avec l’évolution de la société. Comme tous ces serveurs vocaux, qui demandent de taper 1, 2 ou 3, avant de patienter plusieurs minutes pour, peut-être, si la communication ne se coupe pas, être mis en relation avec un opérateur, une plate-forme téléphonique, ou être dirigé vers un guichet virtuel ou un service en ligne. S’ils permettent d’effectuer des démarches sans se déplacer, ces moyens de communication participent à la déshumanisation du service public. L’accueil demeure en effet le point d’entrée de l’usager dans un circuit administratif. C’est lui qui détermine la suite de son parcours. Sans relation entre les agents du service public et les usagers, il n’y a plus de visibilité possible pour les cas particuliers. Ainsi, dans la masse des dossiers qu’elles traitent, les administrations ne perçoivent plus les situations exceptionnelles.”
Ce sera le dernier rapport du Médiateur puisque la fonction disparait pour être intégrée dans uen fonction plus large de Défenseur des Droits. Pourquoi pas, si le titulaire du poste montre, comme l’a fait Jean-Paul Delevoye une hauteur de vues qui ne limite pas la fonction. On ose espérer que celui, ou celle, qui sera choisi (e) pour occuper cette fonction ne le sera pas par défaut, pour compenser la disparition d’une circonscription législative par exemple, mais réellement parce que son profil en fait un repère incontestable pour les droits du citoyen.

Le rapport http://www.mediateur-republique.fr/fic_bdd/pdf_fr_fichier/1300723881_Mediateur_RA2010_VDallege.pdf
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MessageSujet: "Le burn out est un chagrin d'honneur"   Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique" Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Lun 18 Avr 2011 - 11:27

A l'heure où le rapport sur les risques psycho-sociaux figure en bonne place sur le bureau du ministre du travail, le psychiatre suisse Davor Komplita, spécialiste du burn out, explique les enjeux et dérives de ce qui pourrait bien être "la maladie du siècle".

Vous traitez des urgences psychiatriques de "malades du travail", quels sont vos constats ?

Les nouvelles formes d'organisation du travail s'évertuent à mobiliser et à s'approprier la subjectivité des collaborateurs et, ce, à tous les niveaux de la hiérarchie. La culture du résultat, des chiffres, de la performance, de la gestion des projets et des évaluations, se développe dans une rupture croissante avec la réalité du travail humain. Cette tension est hautement pathogène pour les individus qui, quant à eux, se confrontent en permanence aux résistances de la réalité. Lorsque je reçois un nouveau patient, il n'est souvent plus en état de rétablir le dialogue. C'est trop tard. Un peu comme un cancer que l'on découvre par hasard dans état très avancé. Mieux vaut un méchant divorce qu'un fort burn out. Je découvre des pathologies que je ne voyais pas il y a quinze ans. A l'époque quand cela n'allait pas on changeait d'emploi. Le deuxième constat est quantitatif : un tiers de nos consultations spécialisées sont en lien avec la souffrance au travail. Et la moitié des arrêts maladie à Genève en découlent. On ne peut donc plus parler d'un élément anecdotique. Depuis quelques années les « burn out » sont de plus en plus nombreux et fréquents. Troisième constat : Nous sommes tous comme des aveugles autour d'un éléphant, à le palper pour comprendre ce que nous voyons. Le travail n'est pas simple à décrire et à appréhender. Beaucoup d'éléments dépendent de la taille de l'entreprise, de son univers. Mais nous constatons des invariants : l'isolement, l'absence de dialogue autour du travail. On ne peut plus se parler du "comment". D'où des conflits entre les gens qui faute de pouvoir débattre et trouver les moyens de s'organiser, ne se parlent plus que du "qui".

Quels sont les symptômes ?

C'est comme lorsque vous êtes coincé en voiture dans les embouteillages. On s'habitue. Au fait d'avoir une boule au ventre en venant travailler le matin, à celui d'être inquiet à la perspective de rentrer en réunion, et on finit par tirer la sonnette d'alarme de plus en plus tard. Parfois l'état de délabrement des personnes qui viennent à moi est tel qu'ils sont d'emblée mis en invalidité. Ils vont mettre un temps fou à remonter la pente. C'est lié à la nature psychopathologique du burn out. Scientifiquement il a été prouvé qu'un cerveau soumis à un stress permanent et continu entre dans l'inhibition. Le cerveau est à ce point rétréci qu'il tombe en panne. Au bout de plusieurs mois les individus n'arrivent plus à penser et même « se penser ». C'est un traumatisme réel. Résultat : la convalescence est beaucoup plus longue qu'il n'y paraît. C'est un profil nouveau de dépression car il est sans affect. Rien à voir avec un chagrin d'amour. J'appelle cela un « chagrin d'honneur ». Car il relève de la perte de dignité de l'être humain. Si la souffrance d'un individu ne suscite aucun signe de compassion, son « je » n'existe plus. Ce qui détruit les gens c'est de n'être plus rien aux yeux des autres. On ne souffre pas du travail, on souffre de n'être plus rien aux yeux des autres. Ils disent en substance « nous n'avons pas notre place dans ce monde là ». Il y a beaucoup de tristesse, celle de l'effort fourni. Car il y a une trahison au sens clinique du terme. Quand on impose à quelqu'un un paradoxe on le trompe. On accule les individus à trahir leurs valeurs. Seuls règnent en maître les processus.

Les plus vulnérables, ce sont les quadras et les quinquas qui ont intégré les valeurs du travail car leur dignité se joue là. Sans compter l'imposture qu'ils vivent d'être évalué individuellement lorsque leur travail est collectif. Ceux-ci n'ont aucun anti-corps pour lutter contre le mal. . Mon rôle est de les aider à prendre de la distance par rapport à cette notion de « travail bien fait » qu'ils ne peuvent plus exercer à cause des multiples contraintes dans lesquels ils sont pris. En revanche les générations X, Y et Z (de 35 à 18 ans) ont non seulement des anticorps mais aussi des antidotes.

Lesquels ?

Le portable ! Avec, ils ne sont jamais séparés. Et n'importe quel entretien inique a des chances de se retrouver sur Youtube. Les solidarités perdues au travail sont en train de se recréer dans la virtualité. Le totalitarisme de l'entreprise est photodégradable. Car la violence des rapports dans l'entreprise se déroule dans le secret, souvent entre quatre yeux. La lâcheté est alors proportionnelle à l'isolement. Le dialogue fait défaut car le pouvoir prend toute la place. Plus personne ne dialogue par manque de temps et de marge de manœuvre. Dans bon nombre de situations, travailler consiste à résister à l'incohérence, voire à l'aliénation. Les choses vont changer car les jeunes générations ont moins peur et sont moins naïfs. Exactement comme ceux des pays Arabes. Mais la conflictualité pose encore aujourd'hui un problème parce que ce symptôme est mal pris en compte.

Vous proposez une solution d'un genre nouveau : l'arbitrage

Oui j'appelle cela le fait d'instituer une « justice de paix dans l'entreprise » par le biais d'un arbitre qui instruit les situations et peut investiguer les problèmes au travail. Cela améliore non seulement la qualité du management et ses perceptions mais permet également d'organiser le travail. On a trop tendance à pathologiser les conflits c'est-à-dire à considérer que si les gens vont mal c'est qu'ils sont malades et qu'il ne s'agit pas de douleur au travail. C'est un déni de la réalité. De surcroît, lorsque l'on aide une entreprise à soigner ses individus sans toucher au système, on transporte le blessé ailleurs, qui une fois guéri reviendra se faire contaminer par le système. Quelqu'un qui a un problème est aussi le symptôme d'un déséquilibre collectif. On a su réduire l'usure physique au travail (les TMS) mais on n'a pas travaillé à faire émerger les non-dits dans les entreprises. Le travail humain est devenu invisible. Or sa valeur ajoutée n'est pas dans l'organigramme et les processus mais dans ce que font réellement les gens. Il faut soigner l'organisation par le dialogue sur le travail, le management, les politiques et la stratégie. Car plus il y a des prescriptions, plus les gens doivent se coordonner. La relation au travail a ceci de différent avec la relation intime qu'elle se situe dans le « faire ensemble » et non dans « l'être ensemble ». L'objectif est de mettre en place une écologie du travail en récompensant les travailleurs par de la considération et du temps. On a besoin de nouveaux horizons car on ne peut plus parler vrai. C'est par cette capacité à établir une nouvelle relation que les individus pourront renouer avec le travail.

http://www.latribune.fr/carrieres/20110417trib000615871/le-burn-out-est-un-chagrin-d-honneur.html
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MessageSujet: Re: Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique"   Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique" Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Lun 18 Avr 2011 - 12:28

Très bon article ! En revanche, pas d'accord sur les solutions proposées : l'arbitrage ? Cela signifie encore plus d'administratifs, de temps passé en réunions, en évaluations, ce qui se traduit par moins d'argent investi dans le personnel. On reste dans le même système.

Pour en finir avec le burn out, c'est très simple : en finir avec les méthodes de gestion du personnel qui l'engendrent. On ne peut pas d'un côté mettre sciemment les gens en situation d'échec, leur imposer des méthodes de travail irréalistes, basées sur des statistiques qui donnent une vision faussée de la réalité, une pseudo culture du résultat qui refuse toute confrontation aux faits réels, qui sont en réalité désastreux pour les gens qui travaillent comme pour les citoyens, les harceler, imposer un management basé sur la peur et la déshumanisation, et s'étonner des conséquences au niveau humain, puisque ces conséquences sont en fait le but recherché de ce management.

Le problème est que cette gestion des ressources humaines qui engendre le burn-out repose sur des méthodes de manipulation. Ce n'est pas en dépensant de l'argent à arbitrer les manipulateurs qu'on sortira de là, mais en cessant d'entretenir des manipulateurs payés avec notre argent pour nous démolir psychiquement.
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MessageSujet: Re: Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique"   Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique" Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mar 19 Avr 2011 - 12:02


Le problème est que cette gestion des ressources humaines qui engendre le burn-out repose sur des méthodes de manipulation. Ce n'est pas en dépensant de l'argent à arbitrer les manipulateurs qu'on sortira de là, mais en cessant d'entretenir des manipulateurs payés avec notre argent pour nous démolir psychiquement.[/quote]

J'y rajouterai, pour les fonctionnaires d'état ou ds collectivités téritoriales :

depuis 25-30 ans la personne public cherche de plus en plus à se déresponsabiliser, d'ou des texctes de plus en plus compliqués, des normes de plus en plus contaignantes, des créations de postes essentiellement de cadre qui cherchent à la fois à marquer leur territoire et à se déresponsabiliser de la faute personnel.....

de moins en moins d'argent pour l'exécution du service public

et une pression de plus en plus grande excercée sur le personnel d'exécution.

Il me semble qu'il existe des textes sur la simplifacation administrative ... la dernière en date est le délai de paiement des factures, nous devons payer en 30 jours, les trésoreries ne suivent pas .... les paiements ce font tjrs à 45-60 jours réells !!

Par contre on fait des stats sur la gestion des mandats !!!

Je suis à la veille de la retraite, heureusement,

j'irai "burn outer" la truite dans 15 mois.

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MessageSujet: Surchargés de travail : attention au burn out !!!   Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique" Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Lun 25 Mar 2013 - 17:17

La surchage de travail, même si elle n’est pas obligatoirement du harcèlement moral, peut avoir des conséquences graves sur la santé du salarié.
La forme la plus importante est l’épuisement professionnel communément appelé burn out.
Cela peut conduire le salarié à s’arrêter pendant plusieurs mois pour cause de dépression et dans certains cas à être déclaré inapte à son poste.
La Cour de Cassation estime que cet épuisement professionnel, peut être une faute de l’employeur qui n’a pas satisfait à son obligation de sécurité de résultat de préserver la santé de son salarié.
Lire la suite de cet article sur le site juritravail.com en cliquant [ICI]

http://www.juritravail.com/Actualite/maladie-et-accident-sante/Id/53921
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MessageSujet: Re: Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique"   Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique" Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Lun 25 Mar 2013 - 20:31

Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique" Gros_d10


la dernière victime du burn.. out ! Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique" 541714 Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique" 541714

ok je sors
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MessageSujet: Re: Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique"   Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique" Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mar 26 Mar 2013 - 12:20

angell a écrit:
C'est nous qui la faisons, exact ! c'est pour cela qu'elle est aussi pourrie !

Si nous pouvions être dirigé par un ordi indépendant de la perversité de l'humain, alors notre société fonctionnerait avec plus de justice !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Bonjour les Zamis !!


wwwooooowwww....


étant ingé en info... j'ai hate de voir cela.... tu va vite déchanter.

Vous voulez parler de valeurs? Lets go.

Il y'a deux types de valeurs dans notre monde: les valeurs prêchées et les valeurs modèles.

Les valeurs prêchées (théoriques): La justice, la bienveillance, le partage, le libre arbitre, la solidarité, la responsabilité, l honnêteté, l'amour, la sincérité, le courage, ..... (non exhaustif)

Les valeurs modèles (pratiques): compétition, violence, avidité, mensonge, égocentrisme, jalousie, soumission, assouvissement immédiat de toute frustration, obéissance, peur, méfiance, ... (non exhaustif)


Les humains ne se nourrissent pas de prêche... mais de modèles.

Fournisseurs de modèles:
1)médias, publicité
2)médias, stars, émissions
3)médias, séries
4)médias, internet
5)les "semblables" (puisant eux même leurs modèles dans les 4 premiers)
6)les adultes et leur "monde"


Je suis assez inquiet (euphemisme) d'imaginer les générations actuellement ados, nées dans le monde post 2001, gavées d’électronique et des pseudos valeurs "modèles" actuelles... déjà que les adultes d’aujourd’hui sont déjà pour une large part que des mômes, des esprits d'enfants dans des corps d adultes... Idiocracy



PS. Un grand merci a Komugi pour son investissement sur le sujet. bcp d'infos très intéressantes (mais je ne suis pas d accord pour dire que nous n avons pas le pouvoir sur l economie et que donc, notre responsabilité n est pas engagée sur le sujet. Evidement la politique s'occupe aussi enormement d'economie... pour peu que les lobbies ne se soient pas accaparés purement et simplement le pouvoir)
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MessageSujet: Identification et gestion d'un burn-out !   Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique" Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Jeu 18 Avr 2013 - 13:24

Dès l'apparition des premiers signes d'épuisement professionnel, l'employeur doit prendre immédiatement des mesures pour réduire les sources de stress.


Plan :

  1. Introduction
  2. Identification des signes de l'épuisement professionnel
  3. Les caractéristiques du burn-out
  4. Comment aider le salarié à sortir d'un burn-out ?
Introduction

Lorsque l'employeur ou le manager constate qu'un de ses salariés se trouve dans une situation d'épuisement professionnel, il doit lui apporter toute l'aide dont il a besoin, et principalement lui permettre de se reposer physiquement et psychologiquement.
Identification des signes de l'épuisement professionnel

Le stress au travail est un phénomène qui ne touche pas seulement les cadres ou certaines professions. Si certaines, bien sûr, sont plus exposées que d'autres (ingénieurs, commerciaux, etc.) en raison de la charge de travail et des responsabilités qui sont associées au poste, de plus en plus de personnes se trouvent concernées, notamment en raison de l'optimisation de la masse salariale recherchée par de nombreuses entreprises.
Pour le monde médical, en plus des signes habituels du stress (fatigue, suées, nausées, diarrhée, troubles du sommeil, etc.), les premiers signes réversibles du burn-out sont les suivants, ensemble ou séparément :

  • troubles de la digestion et de l'appétit,
  • troubles réguliers du sommeil,
  • troubles de la sudation (suées, mains moites, mauvaises odeurs),
  • arythmies cardiaques,
  • consommation excessive de café, tabac, alcool, médicaments, etc.,
  • émotivité exacerbée.
En principe, une période de repos (utilisation des congés payés) et un allègement de la masse habituelle de travail à son retour, permettent à la personne de se sentir mieux et repartir du "bon pied".

Les caractéristiques du burn-out

Lorsqu'un employeur ou manager repère la compilation de plusieurs de ces signes chez un collaborateur dont la charge de travail est importante, il doit rapidement prendre des mesures pour diminuer le stress psychologique et physique de cet employé.
En l'absence de mesures préventives du burn-out, celui-ci peut se manifester par des signes difficilement réversibles, à savoir :

  • une fatigue excessive malgré un repos ou des congés de plusieurs jours, alors que la personne est habituellement très active = cela conduit à une perte brutale de la productivité ;
  • le fait d'éprouver des difficultés physiques dans les gestes du quotidien (monter les escaliers, porter son ordinateur portable, etc.) = épuisement physique et perte de dynamisme ;
  • le besoin de faire des siestes régulièrement = perte de productivité ;
  • la perte d'appétit = accroissement de la fatigue, hypotension, vertiges ;
  • la consommation accrue de stimulants comme le café, le tabac, l'alcool, les boissons énergisantes et parfois aussi les médicaments = problèmes cardiaques ;
  • la perte d'énergie psychologique et de la motivation = dévalorisation de soi ;
  • des sentiments exacerbés = risque de suicide, de remise en cause de la structure familiale ;
  • la perte d'identité = la personne n'agit que par automatisme (de type robot).

Comment aider le salarié à sortir d'un burn-out ?

Tout d'abord, l'employeur ou le supérieur doit :

  • arrêter immédiatement de lui faire des reproches, si tel était le cas ;
  • réduire immédiatement sa charge de travail et réorganiser les tâches (avec un éventuel recrutement ou le recours à la sous-traitance) ;
  • lui accorder immédiatement des congés-payés (généralement la personne n'a pas épuisé ses droits) ;
  • lui proposer un soutien psychologique, immédiatement, et/ou à son retour ;
  • veiller à ce que son retour se passe dans de bonnes conditions, afin de prévenir une rechute.
En principe, la personne souffrant d'un burn-out bénéficie à la fois d'un repos, d'un traitement médical et d'une psychothérapie.

En aucun cas, les absences prolongées et répétées perturbant l'organisation et le bon fonctionnement de l'entreprise ne peuvent être invoqués à l'appui d'un licenciement, prononcé par l'employeur. Cette mesure serait à la fois discriminatoire et sans cause réelle et sérieuse pour manquement de l'employeur à son obligation de sécurité.
En effet, la Cour de cassation a admis le 13 mars 2013, que "lorsque l'absence prolongée du salarié pour cause de maladie résulte d'un manquement de l'employeur à l'obligation de sécurité de résultat, ses conséquences sur le fonctionnement de l'entreprise ne peuvent être invoquées pour justifier un licenciement".
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MessageSujet: Re: Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique"   Face au "burn out" de la société, le Médiateur veut une "réponse politique" Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Jeu 18 Avr 2013 - 13:39

MARSOUIN 26 a écrit:
Dès l'apparition des premiers signes d'épuisement professionnel, l'employeur doit prendre immédiatement des mesures pour réduire les sources de stress.


Plan :

  1. Introduction
  2. Identification des signes de l'épuisement professionnel
  3. Les caractéristiques du burn-out
  4. Comment aider le salarié à sortir d'un burn-out ?
Introduction

Lorsque l'employeur ou le manager constate qu'un de ses salariés se trouve dans une situation d'épuisement professionnel, il doit lui apporter toute l'aide dont il a besoin, et principalement lui permettre de se reposer physiquement et psychologiquement.
Identification des signes de l'épuisement professionnel

Le stress au travail est un phénomène qui ne touche pas seulement les cadres ou certaines professions. Si certaines, bien sûr, sont plus exposées que d'autres (ingénieurs, commerciaux, etc.) en raison de la charge de travail et des responsabilités qui sont associées au poste, de plus en plus de personnes se trouvent concernées, notamment en raison de l'optimisation de la masse salariale recherchée par de nombreuses entreprises.
Pour le monde médical, en plus des signes habituels du stress (fatigue, suées, nausées, diarrhée, troubles du sommeil, etc.), les premiers signes réversibles du burn-out sont les suivants, ensemble ou séparément :

  • troubles de la digestion et de l'appétit,
  • troubles réguliers du sommeil,
  • troubles de la sudation (suées, mains moites, mauvaises odeurs),
  • arythmies cardiaques,
  • consommation excessive de café, tabac, alcool, médicaments, etc.,
  • émotivité exacerbée.
En principe, une période de repos (utilisation des congés payés) et un allègement de la masse habituelle de travail à son retour, permettent à la personne de se sentir mieux et repartir du "bon pied".

Les caractéristiques du burn-out

Lorsqu'un employeur ou manager repère la compilation de plusieurs de ces signes chez un collaborateur dont la charge de travail est importante, il doit rapidement prendre des mesures pour diminuer le stress psychologique et physique de cet employé.
En l'absence de mesures préventives du burn-out, celui-ci peut se manifester par des signes difficilement réversibles, à savoir :

  • une fatigue excessive malgré un repos ou des congés de plusieurs jours, alors que la personne est habituellement très active = cela conduit à une perte brutale de la productivité ;
  • le fait d'éprouver des difficultés physiques dans les gestes du quotidien (monter les escaliers, porter son ordinateur portable, etc.) = épuisement physique et perte de dynamisme ;
  • le besoin de faire des siestes régulièrement = perte de productivité ;
  • la perte d'appétit = accroissement de la fatigue, hypotension, vertiges ;
  • la consommation accrue de stimulants comme le café, le tabac, l'alcool, les boissons énergisantes et parfois aussi les médicaments = problèmes cardiaques ;
  • la perte d'énergie psychologique et de la motivation = dévalorisation de soi ;
  • des sentiments exacerbés = risque de suicide, de remise en cause de la structure familiale ;
  • la perte d'identité = la personne n'agit que par automatisme (de type robot).

Comment aider le salarié à sortir d'un burn-out ?

Tout d'abord, l'employeur ou le supérieur doit :

  • arrêter immédiatement de lui faire des reproches, si tel était le cas ;
  • réduire immédiatement sa charge de travail et réorganiser les tâches (avec un éventuel recrutement ou le recours à la sous-traitance) ;
  • lui accorder immédiatement des congés-payés (généralement la personne n'a pas épuisé ses droits) ;
  • lui proposer un soutien psychologique, immédiatement, et/ou à son retour ;
  • veiller à ce que son retour se passe dans de bonnes conditions, afin de prévenir une rechute.
En principe, la personne souffrant d'un burn-out bénéficie à la fois d'un repos, d'un traitement médical et d'une psychothérapie.

En aucun cas, les absences prolongées et répétées perturbant l'organisation et le bon fonctionnement de l'entreprise ne peuvent être invoqués à l'appui d'un licenciement, prononcé par l'employeur. Cette mesure serait à la fois discriminatoire et sans cause réelle et sérieuse pour manquement de l'employeur à son obligation de sécurité.
En effet, la Cour de cassation a admis le 13 mars 2013, que "lorsque l'absence prolongée du salarié pour cause de maladie résulte d'un manquement de l'employeur à l'obligation de sécurité de résultat, ses conséquences sur le fonctionnement de l'entreprise ne peuvent être invoquées pour justifier un licenciement".
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Maintenant, faut le faire appliquer.
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