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 Des missions en hausse et des effectifs en baisse.

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GMG
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GMG


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MessageSujet: Des missions en hausse et des effectifs en baisse.   Des missions en hausse et des effectifs en baisse. Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mar 23 Fév 2010 - 17:29

Nicolas Sarkozy rappelle régulièrement qu'il a, dès 2002, décidé d'"engager une lutte sans merci contre les voyous et les délinquants". "Je n'ai pas changé d'un iota, avait insisté le chef de l'Etat, le 21 avril 2009 à Nice, lors d'un déplacement sur l'insécurité, et j'ai l'intention même que nous passions à la vitesse supérieure."

Or Brice Hortefeux, le ministre de l'intérieur, est un peu gêné pour passer à la vitesse supérieure. La révision générale des politiques publiques touche de plein fouet la police, dont les missions augmentent, les effectifs baissent et les moyens s'amenuisent. Le ministre tente de négocier une solution avec l'Elysée, mais la pente est raide.

Hors charge de pension, le programme "police nationale" dans la loi de finances 2010 a augmenté de 0,89 %, soit une diminution en euros constants. Les effectifs sont limités à 144 790, soit une diminution de 1 390 équivalents temps plein (ETP), qui s'ajoutent aux 2 505 départs en retraite prévus cette année. Au total, sur la période 2008-2011, les économies devraient se traduire par 4 829 ETP en moins, ce qui n'est pas évident à défendre pour un gouvernement où la sécurité est une priorité.

Dans le même temps, les nouvelles missions exigeraient, selon Frédéric Péchenard, le directeur général de la police nationale, 6 000 personnes de plus, notamment pour les UTeQ, les unités territoriales de quartier, nouveau substitut à la police de proximité. Il en existe 35, il en était prévu 100, M. Hortefeux sait bien qu'il ne pourra pas en mettre en place plus de 50, et a demandé pour gagner du temps un premier bilan de leur déploiement.

En attendant, le ministère rogne là où il peut. Baisse du nombre de CRS (1 950 ETP de moins), 10 écoles et 9 centres de formation supprimés, la fusion RG-DST a permis d'économiser 400 ETP, on ferme les petites directions départementales et les petites unités de police aux frontières.

Perspective morose

Mais les difficultés sont à venir : la suppression de la limite d'âge automatique de départ en retraite, qui a pris effet le 1er janvier, va entraîner, selon le rapporteur Guy Geoffroy (UMP, Seine-et-Marne), dans son avis sur la loi de finances, un rallongement des carrières au-delà de 55 ans, qui "se traduira nécessairement, à masse salariale globale égale, par une diminution des emplois effectifs" et "un ralentissement de l'avancement".

Les dépenses de fonctionnement ne sont pas mieux loties : elles augmentent certes de près de 9 millions d'euros, soit 0,86 %, mais après des baisses de 46 millions en 2008 et 41 millions en 2009. La perspective, pour les policiers, est du coup un peu morose : ils vont devoir travailler plus, plus longtemps, avec moins de promotion et peu de moyens.

Idem pour les gendarmes, qui sont contenus à 98 155 ETP en 2010, soit 1 354 de moins que l'année passée. Au total, 3 509 emplois de gendarmes seront supprimés sur 2009-2011. En revanche, ils ont obtenu 43 millions d'euros de plus qu'en 2009 pour les dépenses de fonctionnement et d'investissement. C'est pour ces raisons, d'abord financières, que le gouvernement souhaite davantage faire appel au privé, en élargissant les pouvoirs des policiers municipaux et en multipliant par trois la vidéosurveillance, financée elle par les collectivités locales.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/02/23/des-missions-en-hausse-et-des-effectifs-en-baisse_1310142_3224.html


Dernière édition par GMG le Mar 23 Fév 2010 - 19:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Le malaise des adjoints de sécurité illustre les craintes de précarisation .   Des missions en hausse et des effectifs en baisse. Diapo0b0fdf5d9e0fe11dea4d4eabc282a2c1Mar 23 Fév 2010 - 19:01

Ils ont entre 26 et 30 ans. Souvent issus de milieux en difficultés, ils sont entrés dans la police avec confiance et enthousiasme "pour apprendre le métier", et les voilà désormais rongés par l'inquiétude. Les adjoints de sécurité (ADS) ont du vague à l'âme. Recrutés "sans condition de diplôme" pour cinq ans par la police nationale afin d'effectuer "un premier pas vers le métier de policier" - comme c'est écrit dans les annonces -, ces apprentis gardiens de la paix revêtus de l'uniforme réglementaire et armés comme leurs collègues, sont aujourd'hui en proie à la précarité.

La loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi), votée mardi 16 février par l'Assemblée, ramène à trois ans, renouvelable une fois, la durée de leur contrat, "sans aucune garantie", s'insurgent-ils. Dans un courrier adressé aux députés, Unité SGP-FO, premier syndicat de policiers, évoque "une sourde colère" et "une angoisse légitime" de ces jeunes, au regard de leur avenir.

Pour Daniel Darnis, délégué national d'Unité SGP-FO, cette nouvelle disposition législative dissimule "la volonté d'en finir avec ce système de recrutement, pourtant apprécié des policiers". "On se croirait revenu au CPE" (contrat de première embauche), s'indigne-t-il, en relevant que l'adoption de cette mesure suscite le même malaise chez les intéressés, que celui qu'avaient exprimé les jeunes, lors de la promulgation du CPE au printemps 2006.

Isabelle, Philippe et Magali ont "signé" leur contrat d'ADS. Il y a quatre ans pour Magali, deux ans pour Isabelle et Philippe. "C'était comme un engagement, disent-ils. Pour nous qui étions passés par tous les petits boulots, c'était le moyen d'accéder enfin à un vrai métier", soulignent-ils. "Je voulais devenir gardien de la paix, mais n'ayant pas le bac, je ne pouvais pas m'inscrire au concours externe", explique Philippe. "C'était comme un apprentissage", assure Isabelle.

"Désengagement de l'Etat"

Après une formation de trois mois, rémunérés 1 180 euros net mensuels, ils sont devenus ADS pour un salaire net, primes comprises, de 1 200 euros. Ils parlent sous anonymat, parce qu'ils sont "éjectables". "Je suis dans un commissariat de banlieue et je fais le même travail qu'un titulaire", affirme Philippe. "On ramasse les corps des accidentés de la route, on aide les victimes d'agression ou on intervient dans les quartiers quand on a des appels", décrivent-ils.

Magali, la plus ancienne des trois, est à Paris. Il y a un an, elle voulait passer le concours de gardiens de la paix, mais, rigueur budgétaire oblige, il a été annulé. Résultat, sur les 9 500 ADS actuellement en contrat de droit privé, aucun n'a été intégré. Magali s'est inscrite au prochain concours programmé en avril. "250 postes à pourvoir pour les ADS, sur près de 9 000 candidats !", dit-elle. C'est sa dernière chance. Si elle échoue, elle devra quitter la police. Un deuxième concours avait été annoncé en octobre, "mais il n'est inscrit nulle part", relève Daniel Darnis qui redoute son annulation pure et simple.

Depuis leur création en 1997, chaque année 40 % des places aux concours de gardiens de la paix, sont réservés aux ADS. Toutefois, malgré les priorités annoncées par le gouvernement en matière de sécurité, les restrictions budgétaires réduisent désormais le nombre des concours et leurs chances de devenir des fonctionnaires de police.

"On nous propose des formations professionnelles avec comme débouchés des places de vigiles, dans les supermarchés, ou au mieux dans les polices municipales ", déplorent-ils. Et c'est bien ce qui préoccupe Daniel Darnis : "On s'oriente de plus en plus vers un désengagement de l'Etat en matière de sûreté. On va vers une privatisation ou une municipalisation de la police. Un peu comme aux Etats-Unis", conclut-il.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/02/23/le-malaise-des-adjoints-de-securite-illustre-les-craintes-de-precarisation-dans-la-police_1310141_3224.html
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