L'impression d'avoir le temps de ne rien f*****

Bonsoir,

Tout est dit dans le titre de ce sujet, à savoir combien de fois avez-vous...

LA DESAGREABLE IMPRESSION D'AVOIR LE TEMPS DE NE RIEN F***** !!!

Au boulot, lorsqu'il vous est impossible de faire ce que vous aviez prévu de faire :
- parce que coups de fils et accueil du public vous empêchent de taper vos procédures ;
- parce que les tâches indues et autres "priorités plus urgentes que les autres priorités" vous empêchent de mener à bien vos enquêtes ;
- parce que les interventions qui vous tombent dessus vous empêchent de vous mettre à jour.

A la maison, lorsque vous rentrez du boulot et qu'il est tellement tard que :
- vous ne pouvez pas faire de courses d'appoint lors de votre Q.L. car tous les commerces sont déjà fermés ;
- vous ne pouvez pas passer une soirée tranquille avec votre famille, à cause de la fatigue que vous avez accumulé et du peu de temps qu'il vous reste pour essayer de récupérer totalement ;
- vous ne pouvez pas vous détendre réellement à cause du C.A.T. ou de l'O.P.J. qu'il faut préparer.

Au travail, on est submergé de toutes parts.
A la maison, il ne reste plus assez de temps pour faire quoi que ce soit, tranquillement.

Avez-vous vous aussi cette désagréable impression de n'avoir le temps de ne rien pouvoir faire ?

Doberman , ce sera de plus en plus vrai ,surtout pour les nouveaux , si rien est fait pour que cela change ............

oh oui doberman bien que mon exemple ne soit pas gendarmique...
journée d'hier je devais commencer a 11h du matin... coup de fila 8 h, mon collegue qui faisait 7/15h est malade estc e que je peux venir plus tot pour relayer le veilleur qui luia finit plus tard, ok je prends une douche et je fonce.
arrivée au boulot il a fallut tout reorganiser ... donc chopage des jeunes et hop jardin. 11h45 aller chercher untel a son stage (merde il sort avec 1/2 h de retard) donc 12h15 repas avec les gamins et prise de tete avec celui qui etait en retard, 13h retour dans le bureau, forcément tu ne peux pas prendre de rendez vous puisque tout le monde reprends a 14h... donc 14h passage de consigne avec le collegue qui fait 14/1h du matin. 14h15 preparation des VTT (merde sur 12 VTT on a bien du mal a en trouver 5) 14h30 depart pour l'activité dans les bois? 14h31 merde plus de gasoil (si je connaissais le con qui a pris le fourgon en dernier...) 14h35 sur la route une jeune me precise qu'il faut qu'elle aille faire signer des conventions de stage... merde merde merde je galope, arrivée dans la foret bon je vais souffler un peu... eh ben non c'est parti j'ai mal jugé les dénivelés, oh hisse oh hisse les fesses en arriere, la tete dans le guidon et j'essaye de ne pas ma laisser distancer par mes fougueux et fringuants jeunes.
2h apres on redescend prendre le gouter aux abords d'une ancienne abbaye. je vais pouvoir souffler un peu... eh ben non ils en ont pas assez, et c'est reparti ....
retour a 18h preparation du repas gestion des coups de fil, merde merde merde mes collegues m'ont laissé une lettre a un juge afaire... et aller, je commence... mes jeunes sont dans mes pattes toutes les 5 minutes. ah oui j'ai oublié aussi les autorisations a demander aux juges pour le camp et aller.... 1 autorisation pour chaque jeune a faire.... ecriture diverse dans le cahier de consigne pour informer les collegues du déroulement de la journée. 22h30 coucher des jeunes, je finis a 23h je peux enfin faire mes courriers, mon debut de rapport, et passer les consignes a mon collegue de nuit. minuit j epars du boulot, 0h45 je suis chez moi ouff!!! et c'est tous les jours comme ça... moi je dis il nous faudrait des journées de 48h

Quelle santééééééééééééééééééé!!!!!!!!!!!!!!!!!!à en être époumonnée, non !!!!!!!!

Ne rien faire ... et bien oui! Je dois le reconnaître ... Je ne faits rien ... Je me tourne les pousses.

¨La RTT, il n'y a que celà de vrai. Merci St Nicolas!

De toute façon, quoi qu'il advienne, le pire est à venir. On a pas fini de morfler et de faire des heures...

Ce n'est hélas pas l'apanage des gendarmes. C'est aussi le cas dans beaucoup de professions.

bonjour à toutes et à tous
je suis en fin de carriére et aprés une réflexion rapide :
je n'ai jamais eu de temps pour moi.
Courage à ce qui reste, moi je quitte bien avant l'âge. Avantage du statut militaire mais pour combien de temps encore ?.

combien de fois ai-je travaillé et eu l impression de n avoir rien fait! heuuuuuu!

ben je dois dire que depuis quelques temps déjà ( mise en place des cob - 2003 ) c'est devenu quotidien. Et ça en devient même usant à la fin

je vais vous parraître vantard peut être. mais comme ma conscience professionnelle n'a pas évolué, je tente de continuer à bosser comme avant, pourtant il faut bien se rendre à l évidence , ce n est plus possible.

plus aucun travail en amont des enquêtes ( plus le temps), suivi des procèdures haché par les évenements qui s accélèrent consécutivement aux problèmes d effectifs ( parceque nos cas soss n'ont pas arrêté de bosser eux!) par la mise en place de ccb qui n'ont aucune idée de ce qu'est la gestion des personnels ( je ne leur jette pas la pierre ( catapulté d'adjudant à Lieutenant, aucune formation RH, et personne ne s est assuré s il était apte au commandement ) je ne généralise pas, et ne vise personne en particulier, ce n est que la synthese de que j entends.
mise en place de logiciels informatiques qu'il faut utiliser sans formation et sans tenir compte que certains ont plus de difficultés que d autres,
abandon à corps perdu des personnels dans les priorités nationales et locales etc etc etc --- alors tatalement le reste passe après

au final - on est à la ramasse - je dirais qu on gère les affaires courantes -
j'y perds mon âme, mais continue à avancer - ai je le choix?

si a cet état de fait on y ajoute les doutes, les espoirs trops grands, les évolutions douloureuses, les climats tendus, le poids de la vh qui est aussi stressée que nous, et l avenir incertain qu'on nous promet, vous comprendrez aisément que quelques fois on a plus l impression de nager à contre courant -

oui tu as raison , il y a des jours où je me demande si j ai réélement travaillé la veille.

A ceux qui nous lisent et qui, ne connaissant pas cette arme, peuvent sourir quand on parle de fatigue, , je peux vous dire que je regrette mon passé d ouvrier textile où j avais une fatigue saine parceque physique, la fatigue qui me pèse aujourd hui n 'est plus celle là, notre fatigue aujourd hui est mentale. Vous savez, celle qui vous empèche justement de dormir.

Faut il que nous soyons de solide constitution pour continuer à avancer avec ce fardeau. Mais oui, nous le sommes et nous continuerons, parce qu'il le faut.

moua a écrit:

Ce n'est hélas pas l'apanage des gendarmes. C'est aussi le cas dans beaucoup de professions.

oui c est vrai sauf que nous en plus quand on rentre chez nos on peut être rappelé 3 soir sur 5 !

oui je sais on le savait quand on a signé

c est bien vrai alors quand je peux gratter des minutes par ci par là surtout je ne me gêne pas.

joseph a écrit:

combien de fois ai-je travaillé et eu l impression de n avoir rien fait! heuuuuuu!

plus aucun travail en amont des enquêtes ( plus le temps), suivi des procèdures haché par les évenements qui s accélèrent consécutivement aux problèmes d effectifs ( parceque nos cas soss n'ont pas arrêté de bosser eux!) par la mise en place de ccb qui n'ont aucune idée de ce qu'est la gestion des personnels ( je ne leur jette pas la pierre ( catapulté d'adjudant à Lieutenant, aucune formation RH, et personne ne s est assuré s il était apte au commandement ) je ne généralise pas, et ne vise personne en particulier, ce n est que la synthese de que j entends.
mise en place de logiciels informatiques qu'il faut utiliser sans formation et sans tenir compte que certains ont plus de difficultés que d autres,
abandon à corps perdu des personnels dans les priorités nationales et locales etc etc etc --- alors tatalement le reste passe après

oui tu as raison , il y a des jours où je me demande si j ai réélement travaillé la veille.

A ceux qui nous lisent et qui, ne connaissant pas cette arme, peuvent sourir quand on parle de fatigue, , je peux vous dire que je regrette mon passé d ouvrier textile où j avais une fatigue saine parceque physique, la fatigue qui me pèse aujourd hui n 'est plus celle là, notre fatigue aujourd hui est mentale. Vous savez, celle qui vous empèche justement de dormir.

Faut il que nous soyons de solide constitution pour continuer à avancer avec ce fardeau. Mais oui, nous le sommes et nous continuerons, parce qu'il le faut.

Je pense que tu as entièrement raison Joseph.
Mais tout le monde est pareil. Il est exact que la fatigue n'est pas la même rien ne vaut une fatigue physique pour pouvoir récupérer.
La fatigue morale est stressante.
Quand à savoir si on a travaillé certains jours, i ne faut pas s'inquiéter même en retraite on a l'impression de n'avoir rien fait de la journée.
Bon courage à tous néanmoins.

VINUS
entiérement d'accord avec toi.
Je dirais même plus, on sait nous faire la reflection quand on arrive 5 minutes en retard, mais quand on débauche 2 heures plus tard, il n'y a personne pour nous dire quoi que cela soit.
Maintenant j'applique une doctrine qui est la mienne, prendre le temps nécessaire pour faire comme il faut son boulot. Là où certains vont bacler en quelques minutes, moi je prends une heure, et je n'y reviens pas. C'est fait je passe à autre chose. Chacun son tour, pas d'affolement. L'urgence attend, on a que deux bras et un cerveau heureusement.
Si on ne s'accorde pas qques poses, qui va nous les donner. Il faut toujours faire mieux et plus. Alors !!!!!!

le temps de rien, c'est clair et c'est bien dommage pour notre famille....

C'est pourquoi il nous faut:
- un peu plus de récupération après les patrouilles de nuit, genre tu finis à 04H00 du matin, bah la journée qui suit t'as 02H00 de sport et c'est tout.
- Que l'on comptabilise les heures faites et qu'au dessus d'un certain nombre d'heures, et bien on a droit à des compensations comme les civils, genre RTT.

Quand j'ai signé, je savais qu'il faudrait faire preuve de disponibilité. Logique, c'est pas parce qu'il est 22H00 un dimanche soir, que t'as travaillé déjà 12H00, que tu vas dire STOP et ne pas aller sur un accident ou autre.
Mais je n'avais pas compris que je serais un esclave qui n'aurait pas de récupération après avoir fait 35H00 en 2 jours 1/2....

pour ceux qui ne connaissent pas, je vais vous raconter la semaine type d'un garde républicain en CH (heureusement, je n'y suis plus).
cette semaine type, peut sembler être une semaine de rêve pour ceux qui sont dans d'autres unités, mais je peux vous garantir que c'est usant, pas épuisant, juste usant moralement.
on commence le lundi par une petite garde de 24h, départ à 7h00 et retour le lendemain à 9h00.
ça commence par garde à vous! repos! histoire de rappeler aux gardes qu'ils ne sont rien.
pendant cette garde, on fait quoi? on attend, on surveille une allée par faction d'une heure. en général, on fait environ 6h de faction (ça a peut être changé depuis) et le reste du temps, on glande, on tourne en rond mais sans avoir le droit de faire ce que l'on souhaite.
fut un temps, où on avait pas le droit de lire autre chose que les envois gendarmiques (cat, da, opj mais c'était pas très bien vu).
pendant les heures de faction: attention, ne surtout pas tourner la tête, discuter avec un collègue... sous peine d'écrire quelques pages.

la nuit, bien sûr on peut dormir mais bien souvent, c'est par tranche de 4h, quand c'est pas par tranche d'une heure quand les autres de la chambre se lèvent.

enfin le moment tant attendu du retour avec la descendance (si le service le permet bien sûr). si un service d'honneur tombe, on peut bien sûr repartir très rapidement, on dormira plus tard.
quoiqu'il en soit à 16h, la descendance est terminée. et oui à la garde 9+10= 16. et il était pas rare de revenir à 16h00 parfois juste pour vider une corbeille.

et on recommence le mercredi garde, le vendredi garde, avec un peu de chance le dimanche on a le droit à un repos de 24h s'il n'y a pas de services d'honneur de prévu. après 3 gardes consécutives, on a souvent le droit à un peu de repos, entendez par là de l'occupation du temps à l'unité: nettoyage de l'unité, sport collectif (on court tous ensemble), ordre serré, instruction inutile sur le fonctionnement de l'AA52 (c'est la seule arme que le vieux juteux chef connais bien).

en général ces journées s'articulent comme ça:
8h00: sport
10h00: ordre serré
12h00: repas
14h00: instruction
16h00: un peu de nettoyage
et pas de bol à 18h00: service d'honneur avec retour à ???

royalement on peut espérer avoir l'autre moitié de la 48 de la semaine précédente pour souffler un peu. on profite de cette 24 pour remplir le frigo, s'occuper des taches administratives laissées dans un coin, accessoirement, passer un peu de temps avec les enfants.

et on repart pour des gardes qui s'enchainent encore et encore.

alors certes, il est rare d'être appelé chez soi pour un service imprévu comme les collègues en GD, il n'y a pas de dossiers à traiter et donc en retard.
mais les horaires sont là aussi, la fatigue est différente mais bien présente aussi sans compter bien sûr la bidasserie débile à outrance.