AP | 14.03.2008 | 17:44 -Source : Le Nouvel Observateur.
La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a prononcé vendredi matin la suspension du commissaire divisionnaire de la police judiciaire parisienne qui avait été interpellé la veille par les enquêteurs de l'Inspection générale des services (IGS), la police des polices.
La garde à vue du commissaire, chef de la Brigade des fraudes aux moyens de paiement (BFMP) a été prolongée vendredi matin, selon des sources judiciaires. Il est soupçonné d'avoir utilisé de façon illégale des informations contenues dans le fichier STIC (Système de traitement des infractions constatées) ainsi que d'autres fichiers et d'avoir monnayé les informations auxquelles il pouvait avoir accès.
"Une procédure initiée par l'inspection générale des services de la préfecture de police vient de révéler des agissements condamnables susceptibles d'être imputés à un commissaire divisionnaire de la police judiciaire parisienne", précise la ministre de l'Intérieur dans un communiqué. "Compte tenu de la gravité des faits, Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des collectivités territoriales, a prononcé, dès ce matin, la suspension de ce fonctionnaire".
"Tout en réaffirmant sa confiance aux policiers qui, chaque jour, assurent avec probité et dévouement leur mission au service de la sécurité de leurs concitoyens, le ministre rappelle qu'elle sera toujours intransigeante avec les manquements au devoir, à l'honneur et à la déontologie", ajoute le communiqué.
Le commissaire a été interpellé jeudi matin à son domicile par les enquêteurs de l'Inspection générale des services (IGS), la police des polices. Quatre autres personnes, deux femmes et deux hommes, ont également été placées en garde à vue dans les locaux de l'IGS, a-t-on précisé de source judiciaire.
Les policiers de l'IGS agissent dans le cadre d'une information judiciaire instruite par un juge d'instruction parisien. En octobre 2007, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour "violation de secret professionnel, corruption active et passive d'une personne dépositaire de l'autorité publique", a-t-on ajouté de même source. AP