Rappel du premier message :La gendarmerie dans sa configuration actuelle doit sa raison d'être par l'omniprésence opérationnelle du corps des sous officiers sur le second .Cela est d'autant plus vrai et d'actualité que seule la base , face au malaise présent et gangréné dans ses rangs , a été la seule à réagir à celui-ci , abandonnée et isolée par le silence quasi monastique de sa hiérarchie .Elle ne doit , si statu quo il y avait , rien attendre de cette dernière dans son
essence actuelle .Je m'en explique .
--Les valeurs gendarmiques que sont l'engagement , le pragmatisme , le courage, le sens du service public ....ne sont dans les faits que l'apanage du corps des sous officiers .Le corps dit supérieur , quant à lui , qui depuis des décennies se complait dans son statut de privilégié ,s'est irrémédiablement coupé de sa cheville ouvrière et n'a su ,pu ou voulu voir les dangers qui s'amoncelaient sur elle ; Ces dangers étant présents et tangibles ,il faut les appréhender et les traiter .Ce postulat ainsi établit ;il s'agit d'en trouver les remèdes pour le devenir de l'institution et rassurer nos concitoyens .
--Aussi , je propose un remaniement profond de notre hierrachie dans sa philosophie et son organisation , par les changements suivants :
-dégraissage nominal drastique du corps officier pour dégager des économies et redonner de l'efficacité et en finir avec un corporatisme autarcique et décalé des réalités .
-Positionner au maximum les officiers sur le terrain comme cela se fait dans les autres corps d'armée , pour être en soutien opérationnel de la base et donner ainsi force et cohérence à l'ensemble .
-Injecter des civils en lieu et place d'officiers dans les postes de gestion et d'administratifs sans nuire au bon fonctionnement de l'arme (à définir )
-Dans les postes de commandement opérationnel présence de sous officiers gradés d'expérience .L'idée de manoeuvre étant de réduire les rigidités du corps supérieur sur l'autre en limitant à son strict minimum son contingent pour obérer cette lourdeur administrative et ce faisant mutualiser les forces en présence (dynamiser les ressources )
--Par son adaptabilité permanente et son sens pragmatique sans conteste , la gendarmerie se doit , pour entrer dans cette modernité et répondre à ses corollaires , de mouler ses personnels à cette exigence .L'opérationnalité doit en être bilatérale et non son contraire comme elle l'est actuellement , ayant pour effet de plomber l'efficacité recherchée sur le terrain et passer à côté de synergies potentielles .
--A cela , il conviendra de trouver un état d'esprit commun au deux corps ,tourner vers les mêmes objectifs et mettre définitivement au rebut la distanciation inopérante qui existait entre eux et qui ne correspondait à rien .Toujours est il que sur ce mode d'interaction défini , il va sans dire que les actes de commandement tels que Commander , Décider , Orienter , Gérer , Rassembler ne pourront plus être synonymes d'attitudes et comportements supérieurs imcompris , mais une réelle adhésion à l'intérêt commun avec une sincérité et spontanéité inédites dans la relation à l'autre .
--Les avantages à tirer étant , à la réduction des échelons de commandement , la remontée et la transparence plus opérante des informations et situations avec cedit brassage , un vécu similaire aux réalités de terrain , lesquels engendreront ce réel ESPRIT DE CORPS REDEFINI et non plus la virtualité du concept qu'on se plaisait à dénoncer .
--Dans le même ordre d'idée , le statut militaire de la gendarmerie doit être recherché vers cette entité spécifique en devenir , que nombres de personnels s'accordent à penser et à dire , les rapports et réfléxions de ces derniers mois convergent en ce sens , car se rapprochant par ses missions propres , plus du civil que du militaire .A cette spécificité alors reconnue ,il apparaîtra que les officiers de l'institution ne pourront bien evidemment prétendre à être logés à la même enseigne que leurs homologues .Pour les nostalgiques des us et coutumes militaires , ils utiliseront les passerelles en vigueur et pour les autres , ils adhéreront à cette redéfinition gendarmique , la seule viable pour que notre institution se perpétue en gardant son efficacité éprouvée ,ou bien le vent de la fusion soufflera pour nous unir à la maison POLICE ou en une force civile parrallèle .
En résumé , l'implication des deux corps l'un envers l'autre doit être totale , avec un esprit concerté , la seule issue viable pour répondre aux enjeux actuels et futurs que l'institution a et aura à surmonter .Cette révolution des esprits et mentalités au sein du corps désigné est à ce prix .Le sens des responsabilité abouti et assumé du corps des sous officiers est une garantie supplémentaire à ce dessein .
Bien entendu ce court exposé n'est que de la pure prospective mais il faudra aller courageusement vers ses remaniements , si l'on veut qu'une communication saine et transparente se fasse à tous les échelons , en finir avec notre positionnement militaire controversé au sein des armées et enfin éviter les soubresauts que l'on a connu ses vingt dernières années ,voire leurs récidives à intervalles plus ténus et réguliers ;un comble pour notre institution où
le renseignement (anticipation évenementielle)est une de nos premières missions .
En n'oubliant pas , mais cela est en ordre de marche , les revendications
de nous autres sous officiers sur nos condictions de vie et de travail , dont une ébauche réaliste à été définie dans le projet G§C version scan .
Restons vigilants, soudés et constructifs ..........
Tous ensemble ,tous ensemble ,tous ensemble