Source : Edito de l 'Essor - Pierre-Marie Giraud, rédacteur en chef
Après la loi, les décrets d’application. Promulguée fin juillet, la loi créant les Associations professionnelles nationales militaires reconnaît formellement le droit d’association des gendarmes. Reste à définir par décrets le taux de représentativité, le fonctionnement, les droits et les devoirs de ces APNM.
Sans attendre la publication des décrets d’application, prévue début 2016, les associations de la Gendarmerie (AG&C, Adefdromil, GendXXI…) modifient leurs statuts.
La question la plus brûlante reste celle du poids de ces futures APNM dans le dialogue avec les pouvoirs publics, à travers la Direction de la Gendarmerie. Pour le moment, les associations historiques ne regroupent chacune – de leur propre aveu – que quelques centaines de personnes, un nombre à comparer avec les 95 000 militaires de la Gendarmerie.
Les futures APNM doivent donc se mobiliser pour convaincre des milliers de gendarmes de les rejoindre. Faute de quoi, le Conseil de la fonction militaire Gendarmerie (CFMG), dont les membres seront désormais directement élus au lieu d’être tirés au sort parmi les gendarmes élus dans les catégories, risque de rester le seul interlocuteur de la Direction de la Gendarmerie.
Les APNM ne seront vivantes et efficaces qu’à condition de compter dans leurs rangs de nombreux gendarmes désireux de faire évoluer l’Institution. Sous peine de s’entendre demander : « Les APNM, combien de divisions ? »
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