Un policier de 43 ans de Perpignan s'est suicidé chez lui lundi 8 juin dans la soirée avec son arme de service. Juste avant il envoyait un SMS à plusieurs amis et syndicalistes pour expliquer qu'il ne supportait plus les pressions professionnelles.
Un policier de 43 ans s'est suicidé lundi soir à son domicile à Perpignan. Le brigadier chef Antony R, père de deux filles, s'est tiré une balle dans la tête avec son arme de service. Juste avant, il envoyait un texto à ses amis et plusieurs de ses collègues policiers syndicalistes pour expliquer son geste.
Il met en avant des difficultés personnelles, sentimentales, un divorce difficile. Mais en premier lieu, il invoque son échec professionnel et la pression mise aujourd'hui par la hierarchie :
"La police n'est plus une institution digne de ce nom".
"La police telle que je la concevais avant d'y entrer n'est plus une institution digne de ce nom.
J'ai connu plusieurs collègues qui se sont suicidés, j'ai vu ensuite qu'ils n'avaient rien écrit sur leur métier avant leur geste fatidique. Moi, je vais m'exprimer"
"Le dernier patron que j'aurai connu de mon vivant est le parfait exemple de l'air du temps : laisser son emprunte en 'dirigeant' tel un mauvais chef d'entreprise. Le seul but étant de montrer à ses supérieurs qu'il aura été meilleur en terme de statistiques que ses prédécesseurs."
"La base n'est pas planquée dans un bureau. Bravo à eux pour leur courage car la société d'aujourd'hui n'est pas facile à gérer. Et cela ne va pas aller en s'arrangeant."
Antony R. s'exprime ensuite dans ce message sur sa vie privée. Dès que ses collègues ont reçu ce SMS lundi soir, ils ont dépêché une patrouille en urgence pour se rendre à son domicile, mais il était déjà trop tard.
Les syndicats de police ont été reçus dès mardi matin par la préfète des Pyrénées-Orientales pour évoquer ces pressions exercées sur les policiers. Josiane Chevalier a proposé la mise en place d'une cellule de soutien psychologique. Selon elle, il s'agit avant tout d'un drame personnel, un homme qui en raison de ses difficultés familiales n'a pas supporté les changements professionnels.
Le procureur de la République a demandé une enquête de l'IGPN, l'inspection générale de la police nationale.
http://www.francebleu.fr/infos/un-policer-de-perpignan-se-suicide-et-met-en-cause-la-pression-de-sa-hierarchie-2419249
http://www.midilibre.fr/2015/06/09/perpignan-un-policier-de-44-ans-se-suicide-avec-son-arme-de-service,1172853.php
Sincères condoléances à sa famille et ses proches !