Les malfaiteurs ont forcé leur victime à leur verser 1,3 millions d'euros avant de la libérer. Parmi les quatre interpellés figurent les deux braqueurs présumés de Carmaux.
La police espagnole a indiqué mardi 15 septembre avoir procédé à l’arrestation de quatre français à Marbella, dans le sud de l’Espagne. Ces derniers sont suspectés d’avoir enlevé un entrepreneur toulousain le 22 mai dernier à son domicile, et de l’avoir séquestré pendant sept semaines pour lui extorquer de l’argent, a indiqué une source policière.
Un enlèvement trois jours après un braquage
Parmi les quatre individus figurent les deux braqueurs présumés de l’armurerie de Carmaux. Cette affaire particulièrement violente s’était déroulée le 19 mai dernier. Après avoir braqué le magasin d’armes, les deux individus avaient pris la fuite et étaient tombés sur une patrouille de police. Ils n’avaient pas hésité à ouvrir le feu, blessant l’un des policiers à la jambe, tentant d’en étrangler un autre et subtilisant l’arme d’un des fonctionnaires.
Le Service Régional de Police Judiciaire de Toulouse, en charge de l’enquête avait vite identifié les deux braqueurs auteurs de ces tentatives de meurtre. Mais trois jours après, alors qu’ils étaient en cavale, les deux individus rejoignaient des complices et enlevaient à son domicile, le 22 mai, un entrepreneur toulousain.
Sept semaines de détention
Prenant la fuite avec la voiture de la victime, les quatre ravisseurs rejoignaient d’abord Platja d’Aro près de Girone dans une propriété qui appartiendrait au séquestré avant de s’installer à Marbella. Pendant la détention qui va durer sept semaines, les ravisseurs obligent l’entrepreneur, enchaîné dans un sous-sol, à donner ses coordonnées bancaires, ouvrir des comptes bancaires à l’étranger et à acheter de l’or en quantité en Belgique pour un montant de plus d’un million d’euros.
Finalement relâché le 13 juillet, les ravisseurs ne relâchaient pas leur emprise sur leur victime en l’obligeant à leur verser 100 000 euros toutes les semaines et en le surveillant via des dispositifs électroniques sophistiqués.
Assaut d’unités spéciales
C’est l’enquête conjointe des services de police espagnols, du SRPJ de Toulouse, de la Gendarmerie française et de la Juridiction Inter-Régionale Spécialisée (JIRS) de Bordeaux qui ont permis d’aboutir à l’arrestation des quatre individus. La date de cette dernière n’a pas été communiquée par la police espagnole mais c’est un véritable assaut qui semble avoir été mené par des unités spéciales des forces de l’ordre espagnoles. Trois des individus ont été arrêtés pendant l’assaut et un quatrième peu après à proximité. L’un des individus aurait même tenté de se saisir d’une arme cachée sous son lit mais les policiers seraient intervenus à temps.
http://actu.cotetoulouse.fr/quatre-francais-arretes-en-espagne-pour-avoir-sequestre-un-toulousain_18997/
l'un des ravisseurs tristement connu à Perpignan
C'est un nom qui réveillera de bien tristes souvenirs dans les mémoires des Perpignanais. Selon nos confrères de la Dépêche du Midi, l'un des ravisseurs de l'homme d'affaires toulousain séquestré deux mois en Espagne n'est autre que Alain Raspault, 56 ans. Celui que nos confrères désignent comme le chef de bande a laissé sa funeste trace à Perpignan lors du braquage sanglant de la bijouterie Paulignan, le 23 août 1988. Ce braquage avait coûté la vie à deux policiers, Claude Marty et Marc Pierre, froidement abattus par deux individus en cavale, dont Alain Raspault. Deux policiers avait également été blessés ce jour-là.Raspault sera condamné, en février 1992, à la perpétuité, avec une peine de vingt ans de sûreté
http://www.lindependant.fr/2015/09/16/homme-d-affaires-sequestre-en-espagne-l-un-des-ravisseurs-tristement-connu-a-perpignan,2085024.php
http://www.lindependant.fr/2015/09/16/23-aout-1988-le-film-du-braquage-sanglant-a-perpignan,2085059.php