Source : L'Est Républicain
Ce soir-là, le 15 avril dernier au domicile de cet homme de 51 ans à Pirey, c’est le barouf entre lui et sa compagne qu’il fiche dehors. Cette dernière va prévenir les secours et bientôt les gendarmes sont alertés.
Sauf qu’en arrivant, ils sont bien accueillis : « Les bleus, je vais vous faire la peau si vous entrez, je vais vous tuer. Je vais tirer si vous touchez à la porte ». Les gendarmes se mettent à l’écart, l’un d’eux voit à travers la porte que l’homme a posé une carabine sur une table. L’affaire va vite s’achever, l’homme qui voit rouge en voyant les bleus finit par tomber dans sa maison. Sûr, le contrôle d’alcoolémie va révéler 2,90 gr d’alcool dans le sang.
« J’ai pas été poli avec les gendarmes quand je les ai vus. C’est vrai, quand ils sont entrés, je les ai un peu insultés. Mais le fusil était vide, pas de cartouche dedans », explique le prévenu au tribunal. Les gendarmes vont d’ailleurs retrouver maintes armes à feu et des munitions dans la maison. « Je suis chasseur et je fais de la collection », précise-t-il. Le président Pernot reprend : « Ce jour là, vous n’alliez pas à la chasse au sanglier mais au bleu comme vous dites ».
Le prévenu n’a pas d’avocat, il reconnaît s’être mal comporté. Il écope de 4 mois avec sursis et mise à l’épreuve durant deux ans plus une obligation de soins et de travail. Chacun des trois gendarmes se voit attribuer 500 € de dommages et intérêts.
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-besancon/2015/05/13/besancon-menaces-de-mort-sur-gendarmes