Pont-à-Mousson-Harcèlement, sexisme, faux PV l’affaire qui éclabousse la police

Le commandant de police de Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle) a été condamné mardi à trois de mois de prison avec sursis pour harcèlement moral sur l’une de ses collaboratrices. Un scandale qui éclabousse la police puisque l’homme est toujours en poste tandis que la victime est mutée de force dans une brigade de nuit. Sous pression, elle pourrait même quitter les rangs de la police, «dégoutée» du traitement de cette affaire.

Tout débute en 2008, lorsque Clara* intègre les rangs de la police nationale de Pont-à-Mousson. Jusqu’en 2011, son supérieur hiérarchique âgé de 60 ans et intégré dans la police depuis l’âge de vingt-ans va lui faire vivre un véritable cauchemar quotidien. Remarques déplacées, sexisme, avances, humiliation, tâches ingrates, remarques déplacées, congés refusés, surveillance renforcée lors de maladie… la liste est très longue. La justice est saisie après le ras-le-bol de la jeune femme qui est à bout. La hiérarchie alertée a des difficultés à mettre fin au calvaire de Clara*.

Mutée de force à la brigade de nuit

Le responsable de la brigade va également contraindre la jeune femme à établir un faux procès verbal lors de l’interpellation d’un automobiliste qui détenait des stupéfiants dans son véhicule. Elle a été obligée de trafiquer le PV afin de couvrir une erreur de procédure et justifier cette interpellation. Un fait grave démenti par le chef de la police durant son procès mais finalement assumé du bout des lèvres à «cause de pression psychologique», affirme-t-il.

Le sexagénaire a été condamné à trois de mois de prison avec sursis par le Tribunal correctionnel d’Epinal (Vosges) et devra verser 5 000 euros de dommages-intérêts pour préjudice moral à son ex-collaboratrice. 20 000 euros devront être versés dans le cadre du préjudice matériel. Si le brigadier chef a pu regagner son poste à Pont-à-Mousson, la jeune femme a été mutée de force en brigade de nuit après son exclusion de l’unité de Pont-à-Mousson à cause de l’affaire du faux procès-verbal.

*Le prénom a été modifié.

http://loractu.fr/nancy/10155-harcelement-sexisme-faux-pv-l-affaire-qui-eclabousse-la-police-nationale-en-lorraine.html