Lors de la conférence de presse qu’il a donnée ce 11 mars, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a indiqué que, dans le nord du Mali, deux militaires français avaient été gravement blessés par l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule blindé, le 10 mars. « Cela prouve s’il en était besoin la persistance de la menace », a-t-il estimé.
Justement, pour continuer à maintenir la pression sur les groupes jihadistes présents dans la bande sahélo-saharienne (BSS) mais aussi en raison des tensions liées à l’activité de Boko Haram dans la région du lac Tchad, M. Le Drian a annoncé un renforcement des effectifs de l’opération Barkhane, qui, lancée le 1er août 2014, est dirigée depuis N’Djamena.
« On va légèrement augmenter notre chiffre sur Barkhane, on le diminue par ailleurs sur Sangaris [en Centrafrique, ndlr], pour nous donner des moyens de soutien et d’accompagnement sur les tensions qui se produisent autour du lac Tchad », a-t-il ainsi affirmé, sans donner de précision sur le format des renforts envisagés.
Pour rappel, la force Barkhane, dont la zone d’opération couvre le Niger, le Mali, le Burkina Faso, la Mauritanie et le Tchad, compte 3.000 militaires. Le renfort « léger » annoncé par le ministre sera facilité par le désengagement progressif de la Centrafrique, où une mission des Nations unies, la Minusca, prend le relais des troupes françaises.
« Nous n’avons pas la volonté d’intervenir dans le combat (contre Boko Haram) mais nous sommes dans le soutien logistique (notamment en carburant) et en renseignement aux forces tchadiennes, nigériennes et camerounaises engagées sur le terrain », a expliqué M. Le Drian.
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