Quatre mois ferme pour avoir mis un coup de boule à un gendarme !

« Je préfère être clair : le pourquoi du contrôle reste une interrogation pour le président d’audience que je suis. » C’est en prenant des pincettes que Pierre Wagner a entamé les débats de cette affaire, jugée hier en comparution immédiate au tribunal correctionnel. Il était reproché à un Sundgauvien de 32 ans d’avoir asséné un coup de boule à un gendarme d’Altkirch. « Je regrette ce geste et les mots que j’ai proférés, clame-t-il à la barre avant de montrer son cou. Mais je ne vais pas au boulot pour me faire agresser, car il m’a d’abord fait mal. »

Que s’est-il passé, lundi, vers 10 h, aux abords de La Poste d’Altkirch ? Difficile à dire, tant les déclarations du prévenu, des gendarmes et des témoins ne sont pas concordantes. Le prévenu, représentant commercial, est au volant de son véhicule quand il décide de retirer de l’argent. Il s’arrête sur des zébras à côté du distributeur de La Poste. Une patrouille de gendarmerie, qui passe par là, l’interpelle en lui demandant de déplacer son véhicule. Il le fait, mais en mettant apparemment un peu trop de temps. Un gendarme décide alors de contrôler cet individu car il l’aurait entendu dire, au téléphone à un mystérieux interlocuteur : « Il faut que tu dises à tes collègues que je suis quelqu’un à Altkirch ». Le ton monte et le prévenu lance aux gendarmes : « Je ne comprends pas pourquoi vous venez faire les RoboCop à deux, parce que je n’ai rien fait ». Et là, tout dégénère : bousculade, insultes, menaces de mort, coups de matraque télescopique et coup de boule… Tout ça a bien eu lieu, mais dans quel ordre ? « On parle plus à cette audience des raisons du contrôle, s’emporte le substitut du procureur Christophe Deshayes. Il était mal garé et les gendarmes ont le droit de lui demander son permis. Il faut revenir aux fondamentaux : on n’a pas à violenter un gendarme, un point c’est tout. »

L’avocat du prévenu, Me Éric Moeglen, admet que son client n’avait pas à faire ce qu’il a fait. « Mais la version du gendarme vaut ce qu’elle vaut. Surtout que son collègue ne donne pas tout à fait la même… » Bref, coup de tête il y a eu. Et c’est pour cela que le tribunal a condamné le prévenu à quatre mois de prison, qui seront prochainement aménagés.

http://www.lalsace.fr/haut-rhin/2013/03/20/quatre-mois-ferme-pour-avoir-mis-un-coup-de-boule-a-un-gendarme

Citation :

« On parle plus à cette audience des raisons du contrôle, s’emporte le substitut du procureur Christophe Deshayes. Il était mal garé et les gendarmes ont le droit de lui demander son permis. Il faut revenir aux fondamentaux : on n’a pas à violenter un gendarme, un point c’est tout. »

L’avocat du prévenu, Me Éric Moeglen, admet que son client n’avait pas à faire ce qu’il a fait. « Mais la version du gendarme vaut ce qu’elle vaut. Surtout que son collègue ne donne pas tout à fait la même… » Bref, coup de tête il y a eu. Et c’est pour cela que le tribunal a condamné le prévenu à quatre mois de prison, qui seront prochainement aménagés.

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