Tribunal correctionnel de Blois
Malgré la gravité des faits reprochés, Baptiste n'est pas venu s'expliquer devant le tribunal. Le 9 septembre dernier, à Saint-Gervais-la-Forêt, cet homme de 24 ans a menacé cinq policiers du commissariat de Blois avec un fusil à canon scié. Ce dimanche soir là, le jeune homme était rentré d'une fête de famille où il avait consommé beaucoup d'alcool. Quand il découvre que son chien rottweiler n'est plus là, son sang ne fait qu'un tour. Persuadé que des gens du voyage lui ont volé son animal, Baptiste prend son fusil et décide de se rendre
à la Boire pour retrouver le molosse. Des témoins qui l'ont vu armé et vociférant au beau milieu de la route nationale ont appelé police secours. Mais quand les agents sont arrivés, l'homme a retourné sa colère contre eux, n'hésitant pas à les mettre en joue. Une seconde patrouille est arrivée en renfort et les policiers ont dû progresser à l'abri tout relatif de leurs portières de voiture pour se rapprocher du forcené et le maîtriser. Son taux d'alcoolémie était alors de 1,88 g. Des morceaux de cannabis ont été retrouvés sur lui. Alors qu'il se trouvait en cellule de dégrisement, Baptiste a appris que son chien qui simplement échappé de son enclos avait été retrouvé et placé à la fourrière.
« Il a fait courir un vrai danger aux fonctionnaires de police qui ne savaient si le fusil était chargé ou non. » Pour la peur qu'il leur a fait éprouver, Me Laurence Grenouilloux demande 700 euros pour chacun des
cinq policiers en réparation du préjudice moral.
Pour le ministère public,
la vice-procureure Alexandra Péthieu, qui comptait demander une peine mixte avec obligation de soins, déplore l'absence du prévenu et demande du coup une peine ferme de deux mois de prison. Le tribunal a suivi les réquisitions et a accordé 400 euros à chacun des policiers.
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