15/01/2013 en Corse - La fin des paillotes illégales ? ou pas ?...

Force doit rester à la Loi !
En principe...,
car si c'est, paraît-il, "au pied du mur que l'on voit le maçon",
à l'inverse, c'est seulement après le démontage des dernières paillotes illégales,
que l'on saura si la détermination affichée récemment par les hauts responsables de l'Etat
est réelle, et s'applique bien à l'ensemble des territoires de la République...

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/12/26/01016-20121226ARTFIG00446-corsel-etat-relance-la-guerre-des-paillotes.php

" Y aura-t-il une nouvelle guerre des paillotes en Corse?
Depuis le début de ce mois [de décembre 2012], cinq propriétaires d'établissements situés à Coti-Chiavari, au sud d'Ajaccio, vivent avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête.
Dans un courrier du 6 décembre, le préfet de la Corse-du-Sud, leur enjoint de remettre les lieux en l'état.
Une mise en demeure qui fait suite à une série de décisions de justice pour occupation illégale du domaine public maritime, s'échelonnant de 2006 à 2012, et jusqu'alors non suivies d'effet.
Dans un courrier succinct, que Le Figaro a consulté, le représentant de l'État détaille fermement ses intentions: «Je vous informe que l'État procédera à vos frais à l'enlèvement de vos matériels, à la démolition des bâtiments qui occupent illégalement le domaine public maritime et à la remise en l'état des lieux, si vous n'y avez pas procédé vous-mêmes d'ici au 15 janvier 2013.»

Si la menace est bien réelle, les bulldozers doivent alors se préparer à intervenir, car la plupart des restaurateurs n'ont pas l'intention de plier bagage.
Ces derniers refusent d'être, selon eux, les victimes expiatoires désignées par l'État qui veut rétablir son autorité sur l'île.
Selon leurs avocats, le gouvernement veut s'offrir «un coup de pub facile» en faisant raser ces paillotes et montrer ainsi que la loi républicaine est appliquée en Corse. Après les deux visites de Manuel Valls sur l'île, au cours desquels il a martelé, au lendemain de plusieurs homicides, qu'il n'y aurait «pas de législation spécifique en Corse», on s'attendait d'ailleurs à des mesures coup-de-poing.
«Mais on se trompe de cible, s'offusque Me Jean-François Marchi, nos clients ne sont pas des hors-la-loi.»
«Ce n'est pas en faisant venir les engins de terrassement que l'État parviendra à masquer son incurie pour résoudre les vrais dossiers criminels sur l'île», renchérit Me Stéphane Recchi.
[.........................]

Avec ces structures, c'est aussi toute une économie locale qui fonctionne, mettent en avant les avocats, qui, dans leur combat, disent avoir le soutien du maire.
«Ira-t-on pourtant vers un bras de fer?», s'interroge l'un d'eux pour qui le nom «paillote» évoque irrésistiblement les aventures de l'ancien préfet Bonnet en Corse qui, en 1999, avait donné les instructions pour régler d'un craquement d'allumette un problème identique.
La paillote Chez Francis, située au sud du golfe d'Ajaccio, était alors partie en fumée…

Du côté de la préfecture on reste ferme.
«On est dans un État de droit et on fait respecter les décisions de justice», indique son secrétaire général, Éric Maire.
D'ailleurs, en plus de faire venir les bulldozers, le préfet se réserve la possibilité d'utiliser d'autres moyens de contrainte.
Parmi eux, la saisie des biens pour payer des astreintes non acquittées et le recours à la justice en vue de poursuites pour vente à la sauvette.

Dans ce bras de fer, le représentant de l'État a d'ailleurs le soutien d'associations de défense de l'environnement. «Le domaine public doit être à tout le monde», souligne Vincente Cucchi, responsable d'Abcede, organisation de protection de la nature.
Il ajoute: «Si les règles ne sont pas respectées, c'est la loi du plus fort qui l'emporte, et on sait où cela nous mène.» "

Ha l'année 99 et les braves gens qui te lançait dans la rue :

" Hey Francis, t'as du feu ???!!"

le bon temps !

Bah justement, aux vues des retombées médiatiques qu'a connue cette triste affaire (c'était toujours un cas de débat en école sous-off en 2005...), je vois mal comment les gars qui vont devoir se taper le démontage vont pouvoir le faire l'esprit serein, si on en arrive là...

Maintenant, on en vient à ce qu'on rabache à longueur de post dans d'autres sujets: sous prétexte qu'il y a plus grave comme crime ou délits ailleurs sur l'île, faudrait s'asseoir et laisser faire les proprio de paillotes indélicats, même si ça fait vivre économiquement une partie des locaux?

Bon de l'autre côté, j'ai jamais fait la Corse en tant que gendarme, peut-être que ceux qui goûtent ou ont goutés pourront en parler mieux que moi!

L'idiot utile a écrit:

Bah justement,
aux vues des retombées médiatiques qu'a connue cette triste affaire (.....),
je vois mal comment les gars qui vont devoir se taper le démontage
vont pouvoir le faire l'esprit serein, si on en arrive là...
.................................!

T'inquiète pas !...

Soit, les tenanciers de ces "paillotes" les démontent par eux-mêmes,
mais va falloir qu'ils se dépêchent avant le 15 janvier (plus que 4 jours...),
soit, ce sont les bulldozers envoyés par la préfecture qui feront le travail,
et aux frais des occupants illégaux du domaine maritime !

Avec en prime un escadron de moblots pour sécuriser les sbires du préfet et tenter de faire oublier des décennies de laxime dans cette île.
Encore les gendarmes qui vont se taper la m..de !

Quinze jours se sont écoulés depuis la date limite, fixée au 15 janvier 2013,
pour le démontage ou la démolition des paillotes, illégalement construites sur le domaine public maritime.

Et ??...
Quoi de neuf ?...

Pourtant, deux mois plus tôt, le 15 novembre 2012 :
http://www.lepoint.fr/societe/taubira-l-etat-ne-capitule-pas-ne-recule-pas-en-corse-15-11-2012-1529368_23.php
" [.....]Arrivés quelques heures après l'assassinat de Jacques Nacer, Manuel Valls et Christiane Taubira
[........]
Le ministre de l'Intérieur en a appelé à un "sursaut conjoint de l'État et de la société corse" pour "desserrer le carcan que les groupes criminels cherchent en permanence à faire peser", dénonçant une forme de loi du silence.
[...................]
"L'État ne recule pas, l'État ne capitule pas", a assuré pour sa part Christiane Taubira lors de son déplacement sur l'île, assurant que tout était mis en oeuvre dans l'immédiat "pour que chaque crime soit élucidé".
[.................] "

Et le 9 décembre 2012 :
http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/manuel-valls-deplore-le-silence-d-elus-corses-sur-la-violence-09-12-2012-1547563_240.php
" Manuel Valls a souhaité dimanche que l'ensemble de la classe politique corse condamne la vague de violences sur l'île, déplorant l'"ambiguïté" de certains élus.
[....................]
J'attends de tout le monde une mobilisation aussi contre ce qui serait éventuellement un message politique", a insisté Manuel Valls.
[....................]
"La Corse, c'est la France, c'est la République. (...)
On ne peut pas accepter dans un Etat de droit, dans une démocratie, en Corse ou ailleurs, que l'on agisse avec des bombes pour une expression politique. C'est inacceptable", a martelé le ministre.
[....................] "



Alors, quoi de neuf du côté des paillotes ?...
Ah, oui, juste ceci :

http://www.lepoint.fr/societe/le-prefet-de-corse-menace-de-mort-23-01-2013-1619040_23.php
" Le préfet de Corse menacé de mort.
Une enquête a été ouverte par le parquet d'Ajaccio après la réception d'une lettre menaçant de mort le préfet de Corse Patrick Strzoda dont la sécurité a été renforcée, a-t-on indiqué mercredi de source judiciaire.

Cette lettre aurait été adressée à la préfecture le 17 janvier, a-t-on indiqué à la préfecture confirmant une information du quotidien Corse-Matin.
Elle serait arrivée deux jours après la date limite fixée par la justice pour le démontage de cinq établissements de plage - appelés paillotes - des environs d'Ajaccio construits sur le domaine public maritime.
[........]
Patrick Strzoda a refusé de commenter cette lettre qui évoque l'assassinat du préfet de Corse Claude Érignac, le 6 février 1998 à Ajaccio.

Depuis, la sécurité rapprochée du plus haut représentant de l'État dans l'île, également préfet de Corse-du-Sud, de même que celle du préfet de Haute-Corse, à Bastia, est assurée par des policiers du Service de protection des hautes personnalités (SPHP) du ministère de l'Intérieur. "


Et maintenant, on attend fait quoi après les belles déclarations
et les postures martiales des ministres ??...

Bel hommage rendu au préfet Claude Erignac !

Mais que ne lit-on pas également dans cet article ?...

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/manuel-valls-rend-hommage-au-prefet-claude-erignac_1217698.html

" Quinze ans jour pour jour après la mort du préfet de Corse, assassiné le 6 février 1998, tous les préfets de France ainsi que la famille du défunt étaient réunis ce mercredi place Beauvau à Paris.

Un meurtre qui a marqué les esprits. Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a rendu hommage ce mercredi au préfet de Corse Claude Erignac, assassiné il y a tout juste quinze ans.

"Je sais combien les Corses souffrent de voir leur île prise en otage par la violence",
a dit le ministre dans la cour d'honneur de son ministère [......].
"La violence politique est une impasse", a dit Manuel Valls.
"La Corse, c'est la France. Ceci ne changera jamais!".
Ce "n'est pas une île de non droit", elle a son "identité", a-t-il poursuivi,
"elle est partie indissociable d'un tout: la République".
"Ceux qui s'opposent à cela se mettent hors la loi"
et "le gouvernement n'a pas l'intention de fermer les yeux,
encore moins de les baisser, face aux mafias qui veulent imposer aux Corses
un autre ordre", a-t-il ajouté.
[............................] "


Et pour les paillotes construites illégalement, mais que l'Etat n'ose pas faire démolir,
même après avoir obtenu toutes les décisions de justice nécessaires,
dirait-on que la puissance publique baisse les yeux ?
Seulement les yeux ? Ou autre chose ??...

Est-ce la meilleure manière de rendre hommage au préfet Erignac ?...

C'est toujourxs le même ^roblème , à l'étranger , on a du mal a faire respecter la Loi Française.......