Avez-vous noté combien de fois, au cours de l'Histoire, la politique de notre bon pays,
si douce envers les brebis égarées, s'est, au contraire, souvent montrée dure et ingrate
envers des personnages exceptionnels, tels que Georges Clémenceau,
le Général de Gaulle et... le Colonel Henry.
Heureusement, ce dernier va pouvoir sortir de l'oubli dans lequel il était relégué :
http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/Gendarmerie-la-promotion-Colonel-Henry-rend-hommage-a-une-figure-exceptionnelle_a689.html
" Gendarmerie : la promotion Colonel Henry rend hommage à une figure exceptionnelle.
La 118ème promotion de l'Ecole des Officiers de la Gendarmerie Nationale (EOGN) de Melun, qui défilera samedi sur les Champs-Elysées, a choisi, le 26 juin dernier, pour nom de baptême Colonel Henry.
Colonel Henry ? Un personnage exceptionnel mais totalement tombé dans l'oubli.
Un livre de Mémoires, collecté par son fils et son petit-fils, nous permet de mieux découvrir ce véritable héros. Un site internet lui est également consacré.
Né en 1888 dans une famille de paysans pauvres de la Meuse, il est mobilisé en 1914 au 161ème regiment d'infanterie, avec lequel il participe à toutes les grandes batailles (Argonne, Champagne, Somme, Verdun, Chemin des Dames...).
Blessé 14 fois (!), il termine la guerre comme capitaine, avec la Légion d'honneur.
L'homme a le goût de la vie militaire : il rempile et le le voilà parti pour la Pologne (où il se lie avec De Gaulle), combat les bolchéviques en Ukraine, puis participe à l'occupation de la Ruhr et celle de la Sarre.
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Il intègre alors cette "arme d'élite", selon ses mots, la gendarmerie et prend le commandement de la compagnie (on dit aujourd'hui Groupement) de l'Indre.
C'est de là, qu'en 1940, il assiste à la débâcle et participe à la défense de Chateauroux.
Refusant de prêter serment à Pétain, il est mis à la retraite le 16 aout et rejoint aussitôt le cabinet du préfet. "20 aout 1940 : à cette date, j'ai rallié la resistance".
Il prend part aux actions clandestines puis au combat de la Libération, en opposition très forte avec les FTP communistes.
Il termine la guerre comme responsable de la gendarmerie pour tout le centre de la France.
En février 1946, le départ de De Gaulle lui est fatal : il est brutalement renvoyé dans ses foyers, à Commercy.
Grand officier de la Légion d'honneur (et de 33 autres décorations), il disparait en 1963.
Un Meusien au coeur des deux guerres. Mémoires du colonel Adrien Henry. Editions Ysec. 18 euros. "