GRASSE, 28 février 2012 (AFP) - Quelque 200 policiers de Grasse, mais aussi de Cannes, Antibes, Cagnes-sur-Mer et Nice étaient présents devant le commissariat de Grasse, à l'appel de plusieurs syndicats de gardiens de la paix, selon les autorités. Une banderole "Soutien à la BAC de Grasse" a été déposée sur les marches du commissariat, puis sur le rond-point en face de l'édifice.
Quatre-vingts agents de différents services de police de Nice se sont également brièvement rassemblés, sans slogan ni banderole, devant le commissariat des Moulins, dans l'ouest de la ville, a constaté un photographe de l'AFP.
La veille, l'ensemble des policiers qui composent la BAC du commissariat de la ville ont démissionné de leur service en soutien à leurs collègues condamnés vendredi, a confirmé mardi leur hiérarchie.
"Ils estiment que leur sécurité n'est plus assurée, puisqu'ils ne sont plus couverts par l'administration dans le cas d'interpellations violentes", a précisé à l'AFP le commandant Bruno Patizel, leur supérieur, estimant qu'il y avait désormais "un gros doute chez les policiers, notamment à la BAC".
Des peines de 18 et 24 mois de prison avec sursis ont été prononcées à l'encontre des deux fonctionnaires de la BAC impliqués dans le décès par asphyxie lente d'Hakim Ajimi, 22 ans, lors d'une interpellation musclée à Grasse en 2008. Un policier municipal venu leur prêter main-forte a également été condamné à six mois de prison avec sursis.